Par Xavier Fontanet.
On a assez peu parlé du récent congrès de l’Association des domaines skiables de France, qui regroupe l’ensemble des sociétés de remontées mécaniques, parce qu’il s’agit d’une « petite » profession de 17 000 personnes. Cette profession est pourtant un atout majeur pour notre pays, parce qu’elle tire l’industrie du ski, contributeur significatif à notre balance commerciale.
Voilà encore un leader mondial français méconnu. Tout n’est pourtant pas facile ; le marché est plat depuis une dizaine d’années, en partie parce que les classes de neige, moyen par excellence de développement du marché, ont été abandonnées sous l’avalanche de normes de sécurité qu’on leur a imposées.
Ce n’est pas facile, parce que nous avons deux redoutables concurrents, les Américains et les Autrichiens, dont les qualités d’accueil et de service sont proverbiales. Autres atouts autrichiens, leurs écoles mettent tous les enfants sur des skis et leurs écologistes ont compris que la neige de culture n’était pas une atteinte à l’environnement.
La France a une carte splendide à jouer : elle dispose, grâce à son système de concession, des plus puissantes sociétés des remontées mécaniques au monde. La Chine se met au ski et va, à elle seule, redynamiser l’ensemble du marché. Il faut aider ces entreprises de remontées à conquérir le monde, car elles seront des promoteurs efficaces de nos propres stations. Ce métier est très lourd en capital, et une rentabilité décente suppose des marges confortables.
Tout cela demande donc de la sagesse à notre sphère publique qui ne doit voir dans cette profession, en cette période où elle cherche l’argent par tous les moyens, une vache à lait qu’elle peut traire.
Il faut au contraire qu’elle laisse ces sociétés réinvestir et leur simplifie la vie en les protégeant de la prolifération de normes en tous genres dont notre pays a le secret. Voilà encore une occasion de démontrer notre talent à nous, Français, et d’aller vers la prospérité que nous méritons tous.
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Précisons quand même que le seul massif qui offre des perspectives à plusieurs années est celui des Alpes
du simple fait des altitudes . Et ce n’est pas l’activisme aveugle et forcené des verts qui va faciliter le développement .