Nous sommes tous lobbyistes, hélas !

Une nouvelle crise majeure menace l’Europe. Elle pourrait être déclenchée par l’Italie ou les banques espagnoles, très exposées aux pays émergents.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nous sommes tous lobbyistes, hélas !

Publié le 5 septembre 2018
- A +

Par Simone Wapler. 

En Europe, la prochaine crise pourrait être déclenchée par l’Italie ou les banques espagnoles, très exposées aux pays émergents.

En Italie, le budget du nouveau gouvernement est attendu avec fébrilité, mais il a juré la main sur le cœur qu’il respecterait les critères budgétaires (ce que ne fait pas la France).

Le taux d’emprunt à 10 ans du pays dépasse maintenant 3 %, un niveau qui ferait exploser les finances publiques françaises, preuve malgré tout d’un certain scepticisme.

L’Italie doit encore emprunter 63 Md€ d’ici à la fin de l’année pour « rouler sa dette » et financer son déficit.

Les banques en Espagne

Côté Espagne, les banques sont très impliquées avec les pays émergents (Turquie, Argentine, Brésil), eux-mêmes empêtrés dans leur dette américaine du fait de la hausse du dollar.

Selon la Banque des règlements internationaux, les banques espagnoles sont impliquées à hauteur de 82,3 Md$ avec la Turquie ce qui est plus que l’exposition de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni qui est au total de 75 Md$. Pour mémoire, le récent sauvetage de l’Espagne lors de la crise de la dette en euro avait nécessité l’injection de 100 Md$.

Voilà deux bonnes raisons pour que Mario Draghi fasse encore « tout ce qu’il faudra »… pour nous ruiner.

Pour le moment, malgré ces petits nuages, l’humeur des marchés reste au beau fixe et tout le monde s’extasie sur la croissance américaine, feignant d’oublier qu’elle est largement inférieure à la croissance de la dette américaine.

La dette comme éléphant de compagnie

Pourtant, comme le dit Bill Bonner :

« La dette est comme un éléphant de compagnie. Il faut la nourrir. Elle est peut-être engendrée par l’industrie financière, mais c’est le reste de l’économie qui doit porter le fourrage et nettoyer la cage »

Dur, dur, de nourrir un éléphant qui n’en finit pas de grandir à une vitesse vertigineuse.

Que faudrait-il faire pour maîtriser le problème de la dette ? Le FMI, la BCE, la Commission européenne prétendent avoir des idées mais finalement, aucune ne marche. En fait, la seule solution serait de réduire le gouvernement et donc les dépenses.

Ce week-end j’étais en Normandie, dans l’Eure, et je suis tombée sur une amusante construction.

Mairie d’Herqueville

« Cette mairie est désaffectée ? ai-je demandé à mes hôtes.

  • – Oui, il y en a une autre, maintenant, bien plus grande, m’ont-ils répondu.
  • – Mais le village a grossi ?

« Non, plutôt le contraire… »

L’argent des autres

Pour faire éclore de grandes idées au sein d’un grand conseil municipal, recevoir des lobbyistes, chasseurs, agriculteurs, industriels locaux, artisans, commerçants… quoi de mieux que de grands bâtiments.

Les problèmes commencent quand chacun croit que le gouvernement résoudra ses problèmes, si possible avec l’argent des autres.

Malheureusement, la solution « minarchiste » – qui refuse tout interventionnisme s’adressant à une catégorie spécifique – n’est pas populaire, loin s’en faut.

« Nous sommes tous des lobbyistes », titrait récemment un éditorial des Échos (signé d’une professionnelle du domaine). C’est bien le malheur.

Les Échos du 30 août 2018 :

Pour plus d’informations, c’est ici.

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
3
Sauvegarder cet article

Un article de Ryan McMaken

Selon l'indice Case-Shiller, les prix des logements ont augmenté de 44 % depuis février 2020. Il ne s'agit bien sûr que d'une moyenne, et certains marchés ont connu des augmentations de prix bien plus importantes. Toutefois, même sur les marchés immobiliers de l'Amérique moyenne, où les prix sont censés être plus raisonnables que sur les côtes, les prix ont grimpé en flèche.

À Cleveland, par exemple, l'indice a augmenté de 40 % depuis le début de 2020. Au cours de la même période, l'indice a augmenté ... Poursuivre la lecture

L’immigration génère des titres dans l’actualité en raison du passage d'une loi sur le sujet. Après débats, les deux tiers du Parlement ont voté pour la loi sur l’immigration… des mesures visant à resserrer les conditions d’entrée dans le pays.

L’arrivée de migrants occupe les gouvernements et les médias.

Geert Wilders, qui promet le blocage de l’immigration, prend le pouvoir aux Pays-Bas. Au Royaume-Uni, le Premier ministre, Rishi Sunak, a promis une campagne pour réduire le nombre d’immigrants de 300 000 par an. Et en Italie, ... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

En janvier dernier, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, annonçait la fin du « quoi qu’il en coûte ».

L’examen parlementaire en cours des projets de loi de finances de fin de gestion pour 2023, et de loi de finances pour 2024 montrent à l’inverse que, loin d’être fini, le « quoi qu’il en coûte » se poursuit. Et ce en dépit d’un goulet d’étranglement appelé à se resserrer du fait de l’aggravation de la charge de la dette dans les prochai... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles