J’en parlais encore ce matin à mon frigo

Le train de la disruption est lancé à toute allure. Ceux qui resteront à quai seront les grandes victimes de l’économie du XXIe siècle.

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J’en parlais encore ce matin à mon frigo

Publié le 28 août 2018
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Par Ludovic Delory.

Jamais le partage de connaissances n’a été rendu aussi facile qu’aujourd’hui. Et encore ! Demain, l’expansion d’Internet et l’arrivée des technologies quantiques rendront les ordinateurs capables de supplanter les humains dans d’innombrables domaines.

C’est déjà le cas en médecine, en droit ou dans le secteur de la « grande distribution ». L’intelligence artificielle peut même peindre un tableau ou composer un morceau de musique. Faudra-t-il un jour redéfinir la notion de génie ?

Une accélération vers quelque part

Dans son livre Disruption, Stéphane Mallard explique que le monde de demain est déjà en route. Vers où ? C’est impossible à prédire. Ce qu’il faut retenir, c’est que nous y allons à toute vitesse. Ceux qui ne sont pas préparés risquent de souffrir.

« Les jeunes connaissent mieux Youtube que la BBC », prévient le Secrétaire britannique à la Culture. Les chaînes de télévision publiques, comme la presse écrite, ne tiennent debout que grâce aux subventions des contribuables qui se détournent pourtant d’eux. La recherche médicale s’améliore grâce aux algorithmes. Les diagnostics dépassent déjà, en vitesse, ceux des médecins. Les avocats, les traders et les salariés des multinationales doivent aussi d’urgence réinventer leur modèle.

L’individu-roi ! L’État-valet ?

Choisir de se distraire, de se soigner, de s’informer, de se défendre, grâce aux assistants personnalisés. Se faciliter la vie, aller à l’essentiel via les algorithmes qui nous connaissent de mieux en mieux tous les jours. Petit à petit, l’individu redevient maître de ses choix. La question est : comment va réagir l’ancien monde ?

Gageons qu’il tentera de reprendre le contrôle. La nouvelle donne technologique nous oblige à repenser les relations que nous entretenons avec la politique et ceux qui s’en sont fait une profession. Car un jour aussi, la politique sera disruptée.

J’en parlais encore ce matin à mon frigo. Il a haussé les épaules et s’est contenté de commander à l’intelligence artificielle du magasin du coin le fromage qui venait à manquer.

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Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • Dans son livre Disruption, l’auteur québécois Stéphane Mallard explique que le monde de demain est déjà en route.
    il m’aurait expliqué le contraire que j’aurais eu un doute..mais bon, je vois l’idée…du moins presque..
    pourquoi ce genre de phrases plait elle?

  • pour qu’e machine soit intelligente il me semble qu’il suffise qu’elle ait le besoin irrépressible de se multiplier et d’y arriver en modifiant son milieu.
    le problème que j’ai avec l’intelligence est que dès le départ on a attribué à l’homme ce trait. alors que l’homme dans son but n’est guère différent d’une bactérie, l’homme sait juste modifier le milieu de façon plus vaste via la compréhension plus profonde des relations causales qui le régissent.je digresse..désolé.

    mais bon il n’y a rien de vraiment nouveau avec l’arrivée de machine intelligente sauf à montrer qu’elle sont intelligente. la voiture individuelle a modifié le monde mais aussi le téléphone…
    donc oui un boulot de médecin pourra être fait par un machine ..ou non… en ce sens qu’il y aura un type qui « possédera la machine »..
    nous consacrons une part importante de notre temps et notre argent à acquérir des talents que nous pouvons valoriser par l’échange.

    la transition que l’on voit est aussi celle que l’on a coutume de faire entre métiers intellectuels et les autres et qui est peut être artificielle.

    • « en ce sens qu’il y aura un type qui « possédera la machine » »
      Ce raisonnement ne sera pas valide longtemps, on ne peut pas mettre en esclavage une entité bien plus intelligente que soi.
      L’outil ne restera pas outil indéfiniment.

  •  » Petit à petit, l’individu redevient maître de ses choix. »

    Ce n’est pas l’impression que j’ai !

  • L’auteur
    (sic)

    – « les ordinateurs capables de supplanter les humains »
    – « Faudra-t-il un jour redéfinir la notion de génie ? »
    – « les traders et les salariés des multinationales doivent aussi d’urgence réinventer leur modèle. »
    – « La question est : comment va réagir l’ancien monde ? »

    Vivement demain, ça donne envie !

    « L’INDIVIDU-ROI ! L’ÉTAT-VALET ? »
    Au cas où vous ne l’auriez pas vu, l’utilisation des dernières technologies en matière de surveillance par l’état pose de plus en plus de problèmes liés à notre liberté, surveillance dans TOUS les domaines, voie publique, bancaire, internet, communications…

    « l’individu redevient maître »
    A la lecture de votre article, on peut en douter. Vous ramenez l’Homme à la subordination de la machine. Chez vous l’Homme doit se soumettre ou disparaître !

  • Ce qui me rassure c’est qu’on n’est jamais sur à 100% que la lumière du frigo s’éteigne quand on ferme la porte, à moins d’être dedans.

  • Sur les diagnostic et les medecins, c est pas le cas (cf les deboire de Watson et IBM).
    Il est par contre sur que certaines fonctions seront assurees par des robots. Pas forcement en production d ailleurs, par ex la majorite des traders sont deja des robots

    Apres penser que ca va etre l individu roi est faire preuve d un enorme optimisme. Je dirai plutot que ca sera le regne de grosses multinationales qui vont vous espionner 24 h sur 24 (deja en cours si vous avez sur vous un smartphone). Le surveillance va s ameliorer avec les micros poses chez vous (alexa d Amazon par ex) puis les voitures qui transmettrons vos trajets (e-call de l UE).
    Ces donnees seront revendues et donc vous aurez le droit de louer une voiture, un apprt ou de souscrire une assurance seulement en fonction de votre notation big brother (la chine a deja un projet dans ce sens)

  • Heureusement que grâce à toutes les âneries préparées par les lois de transition énergétique , nous aurons droit à de superbes blackout qui vont nous sauver des machines.

  • Dans votre article vous oubliez une chose fondamentale : la machine « intelligente » ne s’est pas créée toute seule, elle n’est pas le fruit de sa propre conception mais la réalisation d’êtres humains, qui eux, ont actionné leurs neurones pour concevoir cette téchonologie. La machine ne fait que reproduire ce pour quoi elle a été conçue et ne fait que SIMULER l’intelligence humaine.
    Intelligence signifie réflexion, analyse, compréhension, discernement, adaptation en fonction des éléments et au final choix.
    Ce qui est profondément choquant dans vos lignes qui font l’éloge de cette nouvelle technologie, c’est : 1°, cette soit disant « intelligence artificielle » serait artistique. Quitte à me répéter, elle reproduira sous multiples aspects (par divers logiciels inventés par des hommes) un barbouillage ou une cacophonie qui n’équivaudra nullement à la création artistique ex nihilo réalisée par des vrais artistes, c-à-d des Humains s’exprimant dans leur art. Cette nouvelle conception « artistique » est-elle mise en place par l’idéologie égalitariste qui conquière le monde « prouvant » ainsi que la machine fait aussi bien que l’Artiste…?
    2°, « les diagnostics dépassent déjà, en vitesse, ceux des médecins »… malheureusement c’est déjà le cas chez certains jeunes médecins qui se fient aveuglément au « diagnostics » de la « machine intelligente » entraînant des erreurs d’appréciation médicales monumentales, entraînant ainsi des traitements inadéquates ; témoignages d’infirmières expérimentées. L’Homme sera-t-il alors relégué à un objet que l’on retape, telle une voiture qu’un garagiste, suite au « diagnostic » de son ordinateur, répare ?
    3°, « Les avocats, les traders et les salariés des multinationales doivent aussi d’urgence réinventer leur modèle. » En d’autres termes les Hommes doivent changer et s’adapter aux rythme de la fureur technologique… pour en devenir l’esclave ? Vous oubliez que toute machine doit être une aide au service de l’Homme et non l’inverse.
    Votre conclusion me paraît d’un « optimiste » naïf. Lorsqu’on observe, tant soit peu son entourage jeunes et moins jeunes, on ne voit que des gens « accrocs » aux I Phones, ne pouvant s’en détacher ne serait-ce qu’une seconde, ignorant totalement le monde qui les entoure. Dans cette frénésie de cette communication artificielle je ne vois pas une libéralisation de l’Humain mais au contraire, une mise en place d’un contrôle et d’une manipulation insidieuse de la pensée d’autrui. Serait-ce l’instauration, l’amorce d’une nouvelle forme d’esclavage ?
    Ne fustigeons pas en bloc l’apport de ces nouvelles technologies qui permettent une communication plus facile, plus rapide ainsi que des analyses et investigations médicales très poussées. Mais restons prudent voire critique pour toutes autres « pratiques de l’intelligence artificielle » qui, soit disant, ouvrent tant d’horizons ; horizon du maniement ? De la domination ? De la pensée unique ?
    Avec un enseignement de plus en plus médiocre voire nul, cette éventualité n’est pas à exclure.

    • « La machine ne fait que reproduire ce pour quoi elle a été conçue et ne fait que SIMULER l’intelligence humaine. »
      Non…. très mauvaise comprehension du sujet
      Si vous voyez l’intelligence artificielle comme un programme complexe qui execute des taches pensée par des humains, vous faite erreur.

  • Les commentaires sont fermés.

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