Par Ludovic Delory.
Les entreprises de la Silicon Valley mettent à disposition de leurs travailleurs d’innombrables facilités. Parmi lesquelles des cantines gratuites. « Gratuites », cela signifie qu’elles sont payées par l’entreprise, donc indirectement par l’employé, mais que tout le monde en profite parce que cela arrange aussi bien l’employé que l’entreprise.
Parce qu’un repas gratuit, cela n’existe pas.
Plus d’une cinquantaine de cafétérias d’entreprises fleurissent aujourd’hui autour de San Francisco. Les start-up modernes s’adaptent aux modes de vie de leurs travailleurs. Elles installent en leur sein des salles de sport, des crèches ou des restaurants : sushis, pâtes diverses, menus végétariens… Tout le monde semble y gagner, sauf les restaurateurs locaux.
La loi, cet outil coercitif
Salles vides, cuisines à l’arrêt… Certains restaurateurs de la Silicon Valley ont récemment fait remarquer qu’ils couraient à la faillite si personne ne venait manger chez eux. Logique. Ce qui l’est moins, c’est qu’ils s’en remettent à des élus pour que la situation change.
Au lieu d’attirer, par diverses astuces marketing, l’employé affamé, ces patrons font appel à la force de la Loi. Des « superviseurs » ont ainsi déposé un projet pour interdire aux nouvelles entreprises (faut pas faire fuir les anciennes) d’installer une cafétéria « gratuite » interne.
La législation vise à aider les restaurants et les petites entreprises qui subissent des conséquences négatives lorsque les entreprises ne soutiennent pas le commerce de détail.
a déclaré Gwyneth Borden, directrice des restaurateurs de la baie de San Francisco. Elle est soutenue par un cabinet d’avocats réputé, qui proclame :
Les restaurants ont besoin de l’argent de Google
Sur base de ce raisonnement, le temps libre passé durant midi sera bientôt subventionné. Motif : il faut sortir de sa boîte, s’éclaircir les idées, prendre le soleil et, surtout, aller manger juste à côté. C’est l’argument avancé par Mme Borden :
Il y a beaucoup de données scientifiques qui montrent qu’il est important de s’absenter du bureau pour profiter de l’air libre, de l’exercice, etc.
Les entreprises investissent dans des cantines, engagent du personnel pour conserver leurs salariés dans leur cénacle quotidien. Des restaurateurs jaloux, appuyés par des responsables politiques, veulent forcer ces employés à venir dépenser leur argent ailleurs.
Quand la Loi vous impose des comportements, demandez-vous si la Loi vous aide.
Un repas gratuit, cela n’existe pas, disait Milton Friedman. À San Francisco, certains seront peut-être bientôt contraints à le payer deux fois.
Les grandes entreprises ne soustraitent elles pas ce genre de services ❓
Sinon, il serait dans la même (il)logique qu’elles ferment les crèches, et les salles de sport. Les employés n’aimeraient pas cela, surtout la crèche. C’est bien pratique d’asseoir junior sur son siège rehaussé et de filer direct au travail sans faire un grand détour avec son véhicule.
on peut aussi interdire d’installer de nouvelles cuisines dans les nouveaux appartements car l y a beaucoup de données scientifiques qui montrent qu’il est important de s’absenter de son appartement pour profiter de l’air libre, de l’exercice, etc.
et des chambres non plus au fait il y a des hôtels pour ça mon bon monsieur!
bon on doit regarder si les cantines ne sont pas subventionnées quelque part mais à part ça…navrant…
Il faudrait aussi installer des bordels pour que les messieurs ou les dames s’évadent quelques heurs de leurs couples. ?
@ jacques lemiere
C’est évident! C’est une tempête dans un verre d’eau!
Si un repas n’est pas gratuit, un repas à la cantine coûte évidemment beaucoup moins cher (effet de la clientèle +/- garantie, un choix de menus réduit, donc achat en quantité et minimisation des pertes, bénéfice commercial non indispensable etc …) (Je parle de nos pays où une bonne cantine bon marché est un attrait pour les salariés).
Aux USA, d’abord, c’est à eux de décider, ensuite les services connexes offerts aux salariés, cantine, crèche, transports, et tout autre avantage en nature, hors « métier » de l’entreprise, peut devenir anti-concurrentielle, et peut-être fiscalement inéquitable avec des PME dont c’est l’activité principale!
Les questions soulevées par l’article sont donc probablement bien plus complexes que les solutions données, fidèles à la doctrine libérale théorique à la française, mais sans doute plus complexes aux USA où il existe peut-être aussi une certaine connivence entre l’état et les GAFA’M, ne soyons pas naïfs!
pour être exact ça coûte moins cher…à qui..à condition que les employés y mangent… hors ..on observe une diversification des pratiques alimentaire vegan, végétalien pas de viande pas de petits pois etc…qui fait que dans le pire des cas ça devient coton au cuisiner de faire un menu…
donc faut le faire avant ce qui fait que les cantines ne remplacent pas tout à faits les restaurants qui sont confrontés au m^me problème mais à une plateforme de multiples restaurants qui propose des menus très variés.
avant les gens se contentaient de manger..ce n’est plus le cas..les repas de famille sont d’ores et déjà des casse tête. et les cantines scolaires aussi…surtout petites..
Cantine gratuite signifie cantine obligatoire mais vous n’êtes pas obligé d’en profiter quoi que vous payez…rien a dire ,cela doit être interdit par la loi ,ce n’est pas un pays communiste .. pas encore malgré toutes ces startups…..dirigées par l’extrême gauche….
La cantine gratuite fait partie du contrat entre l’employeur et le salarié. Nul n’est obligé de travailler pour Google. Le communisme c’est pas ça. Le communisme c’est medicare par exemple. Les entreprises dirigées par des cocos c’est pas grave, si l’actionnaire est consentant… Le problème c’est quand la Loi est faite par des cocos.
Les cantines gratuites ?
Il doit bien y avoir une raison, comme les granulés gratuits (pour les poules) dans un poulailler industriel…
Oui, indiqué plus haut : plus simple pour le salarié qui reste au sein de l’entreprise (comme une cantine qui ne serait pas « gratuite », évidemment), facteur de motivation pour certains, et côté restaurateur économies d’échelle sur les menus, potentiellement en nombre réduits donc moins d’invendus et meilleure utilisation des stocks.
Au passage, pour répondre à une autre question il faudrait vérifier sur place mais il est probable que ces cantines soient gérées par des prestataires.
Enfin, si je ne me trompe pas une telle clause à un contrat de travail serait impossible en France, la participation de l’employeur aux repas des salariés étant, hors justificatifs et remboursement aux frais réels, plafonnée strictement – l’URSAAF veille.
Au hasard, le taux de taxes est-il bien le même pour un repas considéré comme un avantage social et pour un repas dans un restaurant normal ?
ils font pareils pour Amazon dans les centres commerciaux..
Amazon ne peut pas s’y etablir..