L’histoire d’une réussite par le libre échange

C’est l’échange qui permet de s’enrichir et de stimuler la croissance et l’emploi. Ainsi, les barrières commerciales ne nous protègent pas, elles nous appauvrissent.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’histoire d’une réussite par le libre échange

Publié le 11 août 2018
- A +

Par James Peron.
Un article de Libre Afrique

Qui pourrait penser que les Américains seraient plus riches si chacun des cinquante États avait mis des restrictions sur le commerce avec les autres États de l’Union ? C’est la question intéressante que Martin Wolf, rédacteur en chef adjoint du Financial Times, pose dans son livre Pourquoi la globalisation marche (Why Globalization Works).

Le libre commerce enrichit

La question elle-même est intéressante. Aux États-Unis, un produit fabriqué dans l’État du Maine peut être vendu au Nouveau-Mexique sans aucun problème. Aucun agent en douane n’inspecte les marchandises, aucun tarif n’est imposé. Le résident du Maine négocie avec le résident du Nouveau-Mexique de la même manière qu’il échange avec ses concitoyens. En fait, l’une des raisons pour lesquelles un gouvernement central a été créé aux États-Unis était de veiller à ce qu’aucune restriction commerciale ne soit imposée entre les différents États. Cela aide à expliquer l’origine de la richesse des États-Unis.

Il est aisé de comprendre pourquoi la liberté de commercer améliore le bien-être humain. Il suffit de penser à votre propre cas : de temps en temps vous êtes soit un vendeur, soit un acheteur. Vous pouvez vendre un produit, vos idées ou votre travail. Vous achetez toutes sortes de choses, y compris les produits, les idées et le travail des autres. En d’autres termes, vous êtes parfois un consommateur et parfois un producteur.

Lorsque vous êtes un consommateur, votre intérêt n’est-il pas d’avoir plus ou moins de fournisseurs concurrents sur le marché ? Préférez-vous une plus grande palette de choix ou peu de choix ? La plupart des gens réalisent qu’ils sont mieux lotis avec davantage de possibilités de choix. Si vous voulez voir un film, préférez-vous qu’il y ait plusieurs cinémas présentant différents films ou un seul cinéma proposant un documentaire sur la vie secrète des insectes peu susceptible de vous intéresser ? Avoir plus de choix c’est mieux. Et si vous vendez quelque chose, préférerez-vous avoir davantage ou moins d’acheteurs qui achètent ce que vous avez à offrir ? Encore une fois, il va de soi que plus les acheteurs et les vendeurs sont nombreux, plus tout le monde y gagne.

La limitation des échanges crée à l’inverse la pauvreté

Maintenant, pensez dans l’autre sens. Imaginez non seulement les frontières nationales, qui restreignent les possibilités commerciales en les réglementant, en les contrôlant ou en les taxant, mais également le même genre de barrières existant entre les villes ou les autres communautés. Imaginez que tous les biens provenant de l’extérieur de la région soient bloqués à la frontière de votre ville et qu’une taxe élevée leur ait été imposée pour protéger les emplois dans votre communauté. D’évidence, un tel système serait plus susceptible de détruire des emplois que de les sauver et appauvrirait toute votre communauté. En limitant vos chances de trouver le produit que vous voulez à un prix que vous êtes prêt à payer, les fonctionnaires substituent leur volonté à la vôtre. Vous devez payer les prix qu’ils trouvent avantageux. Vous devez acheter des produits qu’ils préfèrent et éviter ceux qu’ils n’aiment pas. Votre capacité à prendre des décisions avantageuses pour vous est fortement limitée.

L’attrayant protectionnisme assassin

Plus les zones d’échanges sont étroites, plus les habitants de ces zones deviennent pauvres. Faire le contraire, c’est-à-dire élargir les espaces d’échanges permet de créer une plus grande richesse. Des technologies plus modernes sont utilisées, et les consommateurs ainsi que les producteurs sont mieux lotis.

Si vous pensez vraiment que les barrières commerciales améliorent votre vie, pourquoi ne pas en mettre volontairement plus et voir si cela est vrai. Insistez pour acheter uniquement des produits fabriqués dans votre propre petite communauté et voyez si votre niveau de vie s’améliore. En fait, pourquoi avoir une relation commerciale avec des gens de l’autre côté de la ville ? Pourquoi ne pas mettre en place quelques obstacles au commerce interne ? Et pourquoi pas restreindre le commerce aux seules personnes de votre rue ou vivant dans votre maison ? En réalité, pourquoi même se soucier de commercer avec les autres ? Cela ne vous empêcherait-il pas de trouver un emploi pour produire les choses dont vous avez besoin vous-même ?

« Ah, ne sois pas stupide », dit le protectionniste ; « si vous faisiez cela, vous devriez tout produire vous-même et personne ne peut le faire ». Justement, nous échangeons avec les autres pour profiter de ce qu’ils peuvent produire et que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes. Et ce qui est vrai pour l’individu est vrai pour la ville, l’État ou la nation. Les Suédois achètent des oranges à l’Afrique du Sud parce que la Suède n’est pas très performante dans la production d’oranges. Les agriculteurs néo-zélandais réussissent mieux à produire des moutons que des voitures. Et parfois je désire une voiture plus que de l’agneau, alors je commerce.

C’est bien l’échange qui permet de s’enrichir et de stimuler la croissance et l’emploi. Ainsi, les barrières commerciales ne nous protègent pas, elles nous appauvrissent. Elles diminuent nos choix et nous appauvrissent.

Les États-Unis se sont enrichis en partie parce que les Américains étaient libres de commercer sur une vaste zone. Les frontières politiques importaient peu. Les pauvres du monde et singulièrement les Africains seraient également plus riches s’ils avaient la même liberté !

Sur le web

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • Le dernier paragraphe est franchement navrant. La comparaison méprisante envers l’Afrique ne prend pas en compte le fait que le tracé des des frontières n’a pas été fait par les africains eux-même. Donc comment développer quelque chose avec des Etats qui n’ont rien à voir avec les ethnies ?

    • C’est exact! Il faut arrêter de se conduire en colon et se souvenir que nos origines sont vraisemblablement africaines, ce qui peut déjà nous remettre à notre niveau! Les colonies ont imposé leurs système à un continent qui ne demandait rien et les colons désintéressés sont des explorateurs voulant rentabiliser leur aventure, sans plus! Donc pas si désintéressés que ça!
      La colonie a tenté de détruire la culture locale pour la remplacer par la sienne: le systèmen’a fonctionné que par l’autorité imposée, donc la violence!
      Ce sont bien des Européens qui ont colonisé l’Afrique en méconnaissant leur système, sans doute ancestral, de tribus plus ou moins uniformes réparties sur des territoires définis, amies ou rivales: ce n’était que leur problème jusquà ce que leur sol ou sous-sol commence à nous intéresser, ce qui a donné lieu à un pillage soi-disant compensé par une « civilisation » de pilleurs compensant mal leur forfait!
      Bon, tous les « blancs » d’Afrique, albinos mis à part, n’étaient pas foncièrement mauvais, certaines missions religieuses ont eu une action plus désintéressée. La France laïque les utilisaient ou les ignorait, ce qui n’a pas empêché les initiatives privées de réussir!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Peu de penseurs de la tradition libérale classique suscitent autant de réactions qu’Ayn Rand. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, la romancière américaine née en Russie polarise comme nul autre.

Née à Saint-Pétersbourg en 1905, Ayn Rand – ou Alisa Rosenbaum comme elle s’appelait alors – a vécu la révolution russe, à la suite de laquelle la pharmacie de son père fut confisquée et sa famille, comme beaucoup d’autres, dut traverser des moments difficiles. En 1926, elle parvint à obtenir l’autorisation de quitter la Russie pour rendre visite... Poursuivre la lecture

Deux mille libertariens se sont réunis la semaine dernière aux États-Unis pour la FreedomFest qui s'est déroulée à Las Vegas autour du thème : « Sommes-nous en train d’entrer dans Le meilleur des mondes ? » 

« Bien qu'elle ait été écrite au début des années 1930, l'intrigue du livre d'Aldous Huxley Le meilleur des mondes correspond à bien des égards au monde d'aujourd'hui », a déclaré l'économiste et initiateur de la FreedomFest, Mark Skousen.

« Nous sommes constamment poussés à nous conformer, à atteindre la stabilité et la séc... Poursuivre la lecture

Après une prestation désastreuse lors du dernier débat et une indigente interview pour limiter les dégâts le vendredi 5 juillet, il est enfin devenu clair pour presque tout le monde que le président Joe Biden ne dirige pas le gouvernement fédéral.

 

Un article de Connor O'Keeffe initialement paru dans le Mises Institute.

Tous les quatre ans, les Américains sont censés croire qu'une seule personne, qu'ils choisissent collectivement par les urnes, prend en charge le gouvernement fédéral et agit comme ils le feraient po... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles