Réflexion sur la phobie automobile contemporaine

Pourquoi ce qui était encore il y a vingt ans un symbole d’autonomie et de liberté, est-il subitement devenu indésirable ?

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Réflexion sur la phobie automobile contemporaine

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 juin 2018
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Par Martin Giraud.

En ces temps de mise en place de l’absurde limitation à 80 km/h, mesure concentrant à elle seule pseudo-science biaisée, incompétence technocratique, lobbying éhonté de quelques parasites « associatifs » subventionnés et enfin, last but no least, besoin impérieux de cash de la part d’un État aux poches percées, il est intéressant de prendre un peu de recul et d’essayer de comprendre la source première du problème. Le 80 km/h n’est en effet qu’un des nombreux aspects d’une « phobie automobile » complètement irrationnelle.

C’est d’autant plus étrange que jusqu’à une époque relativement récente, l’automobile était synonyme de progrès économique et social. Elle l’est d’ailleurs toujours dans nombre de pays. Alors pourquoi ce qui était encore il y a vingt ans un symbole d’autonomie et de liberté, est-il subitement devenu indésirable ?

L’automobile indésirable

Si l’on examine la rhétorique servie à longueur de médias et de discours politiques (c’est à peu près la même chose), on peut dégager deux grands axes d’attaque : l’écologie et la sécurité. Ces derniers n’ont d’ailleurs rien de spécifique, on les retrouve partout ailleurs dès lors qu’il faut justifier, soit de nouvelles taxes, soit de nouvelles restrictions de liberté. Or, si l’on y regarde de près, ces deux axes sont clairement des leurres.

Concernant l’écologie, il est curieux de constater que les attaques fiscales et réglementaires (sous forme de malus, taxes, normes anti-pollution tellement irréalistes que les constructeurs doivent tricher, contrôle technique, etc) se concentrent presque exclusivement sur les « voitures de tourisme », pour reprendre la terminologie officielle. Tous les autres consommateurs de carburant, à savoir le transport maritime ou aérien, les camions, les utilitaires, les industries, le chauffage, l’agriculture, etc., sont nettement mieux lotis, voire favorisés (kérozène ou fuel détaxé, exonérations de TVS, normes de pollution bien plus laxistes voire inexistantes, etc).

Or, toutes ces activités représentent une consommation d’énergie et une pollution bien plus importantes que les automobiles particulières, qui ne représentaient en France en 2013, que, respectivement, 8 à 10 % des émissions de particules, 16 % du CO2, et 23 % des NOx. Au niveau mondial, rien que les 15 plus gros cargos pollueraient autant que… la totalité des automobiles sur Terre ! Sans entrer dans un débat sur ce qui constitue une pollution acceptable, il semble donc y avoir deux poids deux mesures entre l’automobile « de tourisme » et le reste, pour laquelle l’exigence de vertu écologique est mystérieusement beaucoup plus drastique, malgré sa contribution minoritaire à la pollution.

Des mesures inefficaces et injustes

Par ailleurs, les mesures prises sont pour la plupart inefficaces et injustes. Par exemple il est absurde d’infliger un malus à un véhicule sur la base de ses rejets par kilomètre parcouru alors que le nombre de kilomètres parcouru est inconnu. Un 4×4 de loisir roulant le week-end sur des chemins polluera bien moins qu’une Clio utilisée tous les jours. Et ne parlons pas des véhicules électriques, lourdement favorisés fiscalement, et pourtant tout aussi polluants sur l’ensemble du cycle de vie.

Concernant la sécurité, on retrouve le même genre d’incohérence. Ramenée au nombre de kilomètres parcourus, la mortalité routière n’a jamais été aussi faible et ne cesse de diminuer depuis 45 ans, bien avant les radars et le tout-répressif. Celle-ci a tellement baissé que désormais,  les accidents de la route tuent environ quatre fois moins que les accidents domestiques. Ou encore trois fois moins que les suicides. Ou encore deux fois moins que… les radiations ! Et pourtant, on en fait perpétuellement une grande cause prioritaire. Où est la logique ?

Par ailleurs, comme pour l’écologie, les mesures prises sont tout aussi inefficaces et injustes. Les assureurs savent bien, car leur rentabilité en dépend, que les accidents sont surtout le fait d’un petit nombre de conducteurs « à risque », ce qui justifie le système de bonus-malus et peut même entraîner le refus d’assurance pour un conducteur qui cumulerait trop de sinistres. Statistiquement, il y a bel et bien des « bons » et des « mauvais » conducteurs : le risque d’accident est très inégalement distribué.

On s’acharne sur les conducteurs sans histoire

La logique voudrait donc que l’on se concentre sur les conducteurs à risque, par un mix intelligent de pédagogie, de remise à niveau, de répression des comportements réellement dangereux, et qu’on fiche la paix aux autres. Or, on fait exactement le contraire : on s’acharne sur UN paramètre isolé (la vitesse), de manière aveugle, sans liberté d’appréciation ou de contextualisation de la part des forces de l’ordre, pour sanctionner 99 % de conducteurs sans histoire, sur des tronçons ou des situations sans aucun risque, dans un contexte de limitations absurdement basses dans la majorité des cas.

C’est d’autant plus grotesque que dans la plupart des autres domaines exempts d’idéologie (par exemple l’aviation), on raisonne complètement à l’inverse : au lieu d’imposer des règles pénalisantes pour la majorité et de faire du contrôle-sanction stupide et aveugle, on se concentre sur la formation (exigeante), le matériel, les infrastructures, mais aussi le retour d’expérience et une vraie analyse des accidents (contrairement aux accidents de la route pour lesquels les gendarmes ont pour consigne de cocher la case « vitesse » lorsque les causes sont inconnues). Inutile de dire que le résultat n’a rien à voir en termes d’efficacité et d’acceptation.

Pourquoi alors un tel acharnement contre la voiture ? Parce que la véritable raison, comme à chaque fois que l’on constate ce type d’incongruité, n’est pas celle annoncée. L’écologie ou la sécurité sont évidemment des leurres, bien commodes car politiquement corrects.

La réduction des libertés individuelles

Nous assistons en réalité à un phénomène général, dont l’automobile n’est qu’un aspect : la réduction croissante et irréversible des libertés individuelles. En étendant sans cesse les contrôles, les sanctions, les taxes et les normes administratives, on transforme en faveur révocable à tout moment ce qui devrait normalement être un droit fondamental : celui de se déplacer librement par le moyen de son choix.

La voie publique n’est plus un lieu de libre circulation, mais un espace dont on vous concède unilatéralement un bail temporaire, de plus en plus coûteux, sous conditions de plus en plus drastiques. Dans une société où l’État grossit chaque jour, où il devient progressivement l’intermédiaire et le chef d’orchestre de tous les flux et de tous les échanges, l’automobile privée et ses déplacements incontrôlés font figure d’anachronisme, au même titre que l’argent liquide, le secret des correspondances ou la liberté médicale.

Il semble donc logique que l’automobile, instrument se rattachant directement à la plus importante des libertés, celle de déplacement, soit particulièrement attaquée. Grâce au renfort des idiots utiles détestant la liberté des autres, mais se donnant une légitimité par des arguments écolo-sécuritaires, un boulevard s’est ouvert pour nos dirigeants : il faut désormais faire sentir à tout automobiliste que sa présence n’est que tolérée, et que ses jours sont comptés.

Dégoûter les conducteurs

On en voit particulièrement les symptômes dans cette manie consistant à parsemer la voie publique de toutes sortes d’obstacles à la circulation. Ces derniers (chicanes, ralentisseurs, réductions de voies, sens uniques, voies piétonnes, feux tricolores en surnombre et mal synchronisés, etc) ne visent bien évidemment pas à rationaliser ou améliorer la circulation, ni à réduire la pollution ou les nuisances, mais très précisément à faire le contraire. Il s’agit d’une part de dégoûter un maximum de conducteurs, et d’autre part de pouvoir imputer encore plus de maux à l’automobile. En effet, si l’on transforme la voie publique en un insupportable chaos généralisé, à l’instar de Paris, cela permet de taper encore plus sur cette dernière.

Que vous soyez automobiliste ou non, ne vous y trompez pas : sous couvert d’écologie vertueuse et de pseudo-compassion surjouée pour les victimes de la route, les attaques contre l’automobile ne sont qu’une composante d’une idéologie destructrice bien plus large quant à ses intentions.

Il s’agit avant tout de détruire progressivement toute velléité d’indépendance et de responsabilité personnelle, condition sine qua non à la mise en place du « meilleur des mondes » dont rêve depuis longtemps une certaine élite. Le renoncement imposé à une mobilité individuelle libre s’inscrit dans un schéma plus général de renoncements à la liberté dans tous les domaines, au profit d’un État omnipotent prétendant faire votre bien à votre place.

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  • Cet article, en partant de la liberté de circuler sur l’espace public pour aller jusqu’à développer une théorie d’un complot portant sur une volonté de réduction générale les libertés individuelles, est intéressant parce qu’il constitue une caricature de la confusion qui règne dans beaucoup de courants de pensée, y compris chez certains libéraux, entre l’espace privé qui est le seul lieu de liberté illimitée, et l’espace public dans lequel les libertés sont forcément limitées, justement parce qu’il est public et donc partagé.
    Il n’est pas étonnant dans ces conditions que nous puissions nous diriger vers une négation progressive et inexorable de toute forme de propriété privée.

    • Votre raisonnement est très juste, néanmoins vous avez oublié un point important. Tous les matins avant 8h je fais 12 à 15 Km à pied avec mon chien à travers les bois. Vous ne pouvez pas vous imaginer les interdictions qui fleurissent depuis 2 à 3 années et toujours des interdictions de pénétrer dans des espaces appartenant soit aux agglomérations, département ou régions. De plus en plus souvent on retrouve ces espaces entourés de grillage soi-disant pour protéger la diversité ! Tout cela coupe la liberté aux hommes et aux animaux sauvages pour le bon plaisir des chasseurs car ce sont les seuls à pouvoir s’y amuser quelques mois dans l’année.
      OU va le gibier tué ? dans les congélateurs des chasseurs ? de la Préfecture ? des Seigneurs locaux qui eux non plus n’ont plus aucun savoir vivre, moins encore de bon sens. Si ce gibier allait à une association cela se saurait, les politiques en profiterais pour se faire une image de sauveur de la République alors que toute cette race de politicien et de hauts fonctionnaires ne font que la destruction du pays en spoliant tous les biens de la population. Une belle dictature gauchiste qui se met lentement en place.
      Vous voyez la philosophie de ce ramassis d’escrocs ne se limite pas qu’à la voiture à la différence qu’ils n’ont pas encore osé taxer les gens qui utilisent des sentiers pédestres bien que des tentatives soient faites par-ci et par-là.

      • @Laurent46
        Ce que vous décrivez est l’autre aspect de cette confusion.
        Le cas des chasseurs est exemplaire, ils ne prennent même plus la peine de faire la distinction entre espace public et privé :
        Ils viennent jusque dans nos jardins, plomber nos chats et nos poules,
        et nous n’avons pas le droit de riposter avec les mêmes moyens que les leurs.

        • Là vous exagérez! Si on se conduisait ainsi il y a longtemps qu’elle serait interdite! Vous nous prenez pour des idiots?

          • virgile , malheureusement cachou42 n’exagère pas , ça arrive et plus souvent que vous ne le pensez ;

          • @ Vera merci
            @ virgile Eh oui, c’est seulement du vécu.
            Mais j’ai certainement du avoir affaire à un « mauvais chasseur » !

    • OK, dans l’espace public, les libertés sont limitées par celles d’autrui. Ca ne devrait pas rendre l’espace public disponible pour ceux qui n’en jouissent que par les interdictions qu’ils y imposent aux autres. 99% des réglementations ne protègent pas les citoyens et leurs libertés, mais assouvissent le désir de certains de donner des leçons, de montrer leur pensée politiquement correcte et d’appliquer mieux que leur voisin les préceptes ineptes inculqués par une éducation socialo-écolo bien-pensante. Dans l’esprit de nos édiles, l’espace public n’est pas partagé, il est collectif, géré par la collectivité par ceux qui savent mieux que les citoyens ce qui est bon pour eux.

    • « une théorie d’un complot portant sur une volonté de réduction générale les libertés individuelles »
      Non il ne s’agit pas de complot, mais d’une idéologie planificatrice comme on en a déjà connu (hélas). D’ailleurs rien n’est caché: c’est une gouvernance mondiale de type socialiste qui est visée par une oligarchie. Lisez par exemple « Cet étrange Monsieur Monnet » ou « La super classe mondiale contre les peuples ».
      Savez-vous que cette histoire de limitation de vitesse, on la retrouve dans un texte de l’OMS?

  • Excellente analyse et conclusion.

  • @cachou42

    Donc pour vous, des lors qu’il s’agit d’espace public, l’Etat a légitimité pour faire absolument ce qu’il veut, imposer les restrictions les plus absurdes, tout ça pour votre bien ?

    Je crois que vous n’avez pas compris le sens de l’article : il ne s’agit pas d’une théorie du complot (comme si un complot était nécessaire pour que la tendance naturelle des politiciens soit à l’abus de pouvoir et à la restriction des libertés individuelles), il s’agit de montrer dans quelle mesure une tendance générale (restrictions permanentes des libertés) se concrétise dans un domaine particulier (l’automobile). Et pourquoi ce domaine n’est pas anodin, car la liberté de circuler dans un engin à moteur, rapide et puissant, est une liberté qui a un « gout » particulier, celui d’une certaine indépendance par rapport à un pouvoir intrusif et planificateur (notamment des déplacements, qui ne devraient être « qu’utilitaires » et « approuvés » par la clique de gens qui savent ce qui est bon pour vous)

    • @ BrunoJ, pour répondre à votre question : c’est non.
      Et je n’arrive pas à comprendre comment vous arrivez à passer de mon commentaire à ce que vous me faites dire.

  • Je cite:
    « Si l’on examine la rhétorique servie à longueur de médias et de discours politiques (c’est à peu près la même chose), on peut dégager deux grands axes d’attaque : l’écologie et la sécurité. Ces derniers n’ont d’ailleurs rien de spécifique, on les retrouve partout ailleurs dès lors qu’il faut justifier, soit de nouvelles taxes, soit de nouvelles restrictions de liberté. »
    Fin de citation.

    Oui, au nom de notre santé/sécurité et de celle de l’environnement, on peut taxer encore et encore. Les idéologues qui veulent restreindre nos libertés deviennent alors les idiots utiles des gouvernements en mal de recettes fiscales et incapables de s’attaquer d’abord à la gabegie de la dépense publique.
    Exemple d’idiot utile, le professeur Claude Got « spécialiste » de sécurité routière répondant au JDD (du dimanche 17 juin dernier):
    « Quel est votre prochain combat ?
    Baisser la vitesse sur les autoroutes, qui permettra de réduire le nombre d’accidents et aussi de diminuer nos émissions de CO2 de façon à respecter les engagements pris lors de la COP21 à Paris en 2015. Ce ne sera pas facile mais pas non plus impossible, à condition de faire œuvre de pédagogie. Une fois bien expliquée, une contrainte devient raisonnable. »
    Obsession sécuritaire (l’accidentalité sur autoroute est dérisoire) et écologisme effectivement alliées pour emmerder les citoyens.

  • Excellent article. Oui, l’état s’occupe chaque jour de plus de choses. Nous entrons dans le monde de l’assurance obligatoire et généralisée.

  • Bonne analyse. J’ajouterais que la tendance masochiste à accepter toujours plus de punitions s’inscrit dans la tendance plus générale de reniement/ repentance des cultures occidentales, ces vilains pécheurs qui ont tout pourri le monde avec leur progrès extravagant.

    Pour le fun, mon fils en CE2 s’est vu décerner un « permis piéton » – suite à un apprentissage de diverses règles de base dont je ne contesterai pas la validité. Le symbole, par contre, est amusant: pour les générations futures, l’utilisation bipédale de la voie publique ne sera peut-être pas un droit, mais une concession de l’Etat.

    • Comment ce qui aurait été autrefois un « Certificat de Piéton Responsable » a-t-il pu devenir un « permis » ? On ne récompense plus la conduite sûre et responsable, mais la conformité aux directives de l’autorité, fussent-elles absurdes !

    • Il semble me souvenir qu’il avait été question il y a quelques années d’un permis vélo. Ne rions pas : c’est ce qui s’est passé pour le cyclomoteur.

  • Impec, cet article, qui rejoint pile poil ce que je pense sur le sujet.
    Pour mesurer la cote d’amour-haine des pouvoirs publics vis a vis d’une technologie, il suffit de faire le compte des taxes et des contraintes qui pesent sur elle. La voiture a incontestablement tiré le gros lot.
    Les dirigeants d’un pays n’ont jamais aimé les nomades. On préfère le citoyen sédentaire. Plus facile à contrôler. La liberté des romanichels inquiète. Celle de l’automobiliste aussi et pire celle du motard…
    A défaut d’une interdiction totale de circuler par ses propres moyens, on limite la vitesse des déplacements à bord d’un véhicule privé (qui est aussi une manière de nous faire préférer le train, objet moins individualiste et plus contraint) et on soumet celui-ci à une surveillance accrue. Le systeme e-call, obligatoire sur tous les nouveaux vehicules, pour d’officielles raisons de sécurité, c’est d’abord quoi ? Un GPS dans tous les vehicules pour mieux nous pister…
    (Ceux qui n’ont rien à se reprocher n’ont rien à craindre ? )

  • Un petit mot supplémentaire sur le 80. Baisser la limitation de vitesse, sans fondement établi (l’expérimentation a été clairement un echec pour l’Etat) c’est s’attaquer à l’essence même du vehicule, à sa fonction principale : aller vite et loin…
    Que la vitesse en ville ou sur route soit limitée se comprend – c’est même une obligation issue de la Convention de Vienne. Mais alors que l’éventail des vitesses europeennes (de 80 à 100) comparé aux mortalités routières respectives prouve que ce facteur est négligeable dans cette fourchette, se focaliser sur cette unique decision pour « faire » de la sécurité routière révèle soit que nos dirigeants sont stupides s’ils y croient soit qu’ils sont cyniques dans le cas contraire en cherchant avant tout à « desintoxiquer » le citoyen de sa bagnole, en lui piquant au passage encore olys de blé…

    • La Convention de Vienne impose l’existence de limitations, mais n’impose pas leurs valeurs. Avec cette convention, rien n’empêche de fixer une limitation de principe pour l’ensemble des routes (250km/h par exemple) tout en généralisant les vitesses conseillées variables en fonction des risques particuliers de chaque portion de route. L’automobiliste raisonnable n’a pas besoin d’interdictions absurdes mais d’aides à la conduite fréquents, sous forme de conseils ou d’avertissements.

      Suppression des limitations de vitesses.
      Généralisation des vitesses conseillées.

      • Vous prechez un convaincu…

      • Mais je n’ai guère de doute non plus que nous ne sortirons pas de l’eventail europeen des vitesses. Soit 70-110 sur route et 110- 130 recommandé (Allemagne). Et bien sûr 50 en ville.
        Un 100-110 sur route serait parfaitement cohérent pour nos routes et nos voitures modernes et un 150-160 pour les autoroutes…
        Le tout sans prendre le risque d’une remontée des accidents.

      • A titre personnel, ca tombe bien, ce sont justement les vitesses que je pratique.

  • L’automobile et son besoin de pétrole allait tout polluer, c’était évident et facile à comprendre dés les années soixante, mais tous voulait un véhicule pour se déplacer, un besoin devenu vital entretenu par les gouvernements. Certains ont résisté mais ils sont rares, qui peut dire qu’il n’a acheté qu’un seul véhicule dans sa vie si il est aujourd’hui à la retraite http://photos-non-retouchees.over-blog.com/article-un-seul-vehicule-pour-toute-une-vie-57039235.html

  • La seule réplique possible pour faire changer d’avis ces Messieurs, politiques et fonctionnaires (c’est souvent les mêmes et c’est la drame de la France)…:
    C’est le boycott systématique des camelotes automobiles françaises, PSA, Renault et leurs infâmes brouettes,Total et son gasoil frelaté, Michelin et ses pneus mous plus chers que le platine…
    Cette phobie du déplacement s’étend à l’aviation privée, traverser la France au commandes de de son appareil privé devient un véritable parcours du combattant, par rapport à d’autres pays (Allemagne, Pologne).

    • Votre post est stupide, du french-bashing idiot.

      • Aussi stupide que le 80km/h….
        La France fait de l’entreprise-bashing tous les jours, les politiques font du contribuable-bashing à chaque discours, chaque fois que Got sort de sa torpeur sénile il fait de l’automobiliste-bashing relayé par tous les crétins anti-voitures….
        Et hélas, c’est vrai, nos voitures sont d’immondes poubelles non fiables, le gasoil vendu en France est trafiqué pour qu’on en consomme plus (10-15% par rapport au GO allemand), et Michelin nous vend des pneumatiques soit disant écolos qui s’usent 30%
        plus vite.

  • Merci pour cet excellent article qui résume tout! L’automobile doit être détruite par les oligarques car elle est un des derniers remparts de notre liberté de circuler quand on veut pour aller où on veut, sans rendre de comptes à personne. D’où l’utilité du pseudo-dérèglement climatique d’origine humaine pour nous culpabiliser, nous tondre à coup de taxes et nous obliger à prendre des transports en commun ou des voitures électriques inutilisables sur de longs trajets.

  • Article convaincant. Tout va à peu près dans le même sens, dans les pays développés européens en tout cas… La raison qui pousse à la diminution des libertés individuelles est sans doute très complexe par contre. Parmi les cause possibles : l’inculture des citoyens, de plus en plus facilement manipulables, la docilité des médias (presque tous au service du pouvoir), l’abus de pouvoir des opportunistes qui arrivent à se faire élire, et très certainement la culpabilité occidentale, qui a honte d’être riche et riche, et qui ne cesse de s’auto-punir ?

  • A cause de nos écolos gauchistes et de nos media qui relaient leurs phobies!

    • Oui, enfin, je vous signale que c’est un mec de droite, rejeton juppéiste, qui s’arc-boute, droit dans ses bottes, sur le 80 km/h…

  • La prochaine invention de nos oligarques est le permis de pêcher en mer avec carnet de prélèvement.

  • Le problème de l’auto c’est qu’elle n’est pas collective. Ca ne permet pas de faire déverser des milliards de taxes et donc d’en vivre pour les parasites du système. C’est pour ça que nos gouvernants font les yeux doux (façon de parler) aux train, bus, métro, avion, hlm, porte container, tracteur etc… Par contre pour eux le seul avenir de la voiture individuelle c’est le partage et surtout plus la propriété… Du collectif, de l’autolib, du vélib, du marchelib bientôt… A quand sur Contrepoints une pétition nationale en faveur de la vitesse ILLIMITEE sur certaines portions d’autoroutes Françaises ?

    • Si vous ne voulez pas faire de la contre-publicité aux libéraux par ceux qui en dénonceront l’égoïsme et l’irresponsabilité, il vaut mieux une pétition pour la proposition de Cavaignac de vitesses recommandées.

  • Excellent article ! Mais je crains que le mal ne soit plus profond.
    En fait, nous vivons une fin de civilisation. Comme l’empire romain s’est éteint, le monde occidental est en train de s’éteindre. Et nous sommes devenus (collectivement, même si quelques irréductibles résistent encore) des pantouflards, peureux de tout, effarés par la moindre prise de risque, attendant dans la béatitude télévisée le jour suivant en espérant que surtout il ne se passe rien. L’esprit de conquête et d’aventure qui est le propre de l’Homme a été remplacé par le principe de précaution.
    Les fins de règne et d’empires sont toujours pitoyables et la nôtre n’échappe pas à la règle.

  • depuis plus d’un siècle la voiture est une propriété privée.
    A quand la main-mise sur les véhicules autonomes par les grandes compagnies financières ou les grands constructeurs eux mêmes avec la bénédiction de l’état ?

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