Et si on aidait vraiment la presse ?

Une proposition décapante pour aider la presse écrite.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Et si on aidait vraiment la presse ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 mai 2018
- A +

Par Xavier Fontanet.

Nos médias écrits, rouages intimes de nos sociétés, permettant l’information, la réflexion et le débat, connaissent en ce moment des bouleversements profonds.

Ces transformations technologiques affectent les bases de leur fonctionnement au point qu’une réflexion (qui concerne aussi les lecteurs) devient indispensable. Il est loin le temps où la presse écrite vivait exclusivement de ventes en kiosque et d’abonnements (la source la plus incontestable de leur financement). La publicité fut une première innovation, mais elle eut des conséquences : à partir du moment où elle représente plus de 50 % des recettes, une régie publicitaire peut essayer – sans forcément toujours le réaliser – de vendre ses lecteurs aux annonceurs ! La tentation est alors grande pour certains d’entre eux d’influencer le contenu éditorial en passant leurs commandes.

Interventionnisme étatique dangereux

Seconde raison pour installer une solide gouvernance, l’État et, disons-le, le pouvoir politique sont entrés dans le jeu, distribuant des subventions non négligeables… ce qui, reconnaissons-le, n’est pas très sain ni pour les journaux, ni pour la puissance publique.

Depuis une quinzaine d’années, l’évolution continue de plus belle : Internet déplace la publicité vers Google, Facebook ou YouTube, tandis que la numérisation des supports vide progressivement les kiosques. Cette nouvelle pression sur les comptes risque de freiner la capacité des médias à bien rémunérer leurs journalistes, alors qu’on n’a peut-être jamais eu autant besoin d’eux. Et, le négatif se vendant mieux, certains titres sont poussés à la recherche du spectaculaire qui attire mieux le chaland. Ces dérives contribuent à donner une image inexacte de la réalité, rendant plus difficile la nécessaire réflexion. Cela dit, tout n’est pas négatif en cette période : l’abonnement, qui est le mode de financement le plus responsable du point de vue du lecteur, entre à nouveau dans les moeurs, sur le modèle de ce qui se passe avec la musique.

Que diraient donc nos députés d’une proposition de loi décapante autorisant à déduire ses abonnements aux médias des revenus imposables, la réduction des recettes fiscales étant compensée par l’arrêt des aides à la presse ?

Sur le web

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • la liberté de là Presse. .est une illusion…pour une presse indépendante elle doit être sans sudventions et supprimer la niche fiscale des journalistes…..d’un journaliste nous attendons une information pas de la pub politique …et qu’ils arrêtent de nous détourner des vrais probléme de société. ..
    a mon humble avis là Presse INTERNET participative va bouleverser l’information ..
    ET ça les emmerdes profondément. ..
    le citoyen devient le témoin des événements
    ET dans l’instant présent est diffusé. …
    ras le bol du matraquage d’un événement qui banalyse et qui voient une multitude d’experts
    qui se contredisent ,finances,sécurités ect. ..
    le lavage de cerveau. ..nouvelle filière de journaliste…

  • Mais pourquoi pas simplement des médias sans subvention, déduction fiscale ni aucune aide étatique directe, indirecte ou déguisée! Une mise en concurrence directe des médias entre eux comme n’importe quelle activité économique classique. Chaque média trouvera sa clientèle et survivra… ou ne la trouvera pas et disparaîtra.
    Est-ce si compliqué? Les autres pays fonctionnant sur ces principes ont-ils une moins bonne liberté de la presse que la France? En matière de liberté de la presse, la France est classée en 33è position. Il n’y a pas de quoi se vanter.
    https://rsf.org/fr/donnees-classement

    • C’est pas sympa pour l’Huma ce que vous venez de dire là !

      • Le Monde, Le Figaro sont les plus subventionné.

        • Coucou pas compliqué,
          c’est marrant c’était justement ce que j’ai lu matin.
          Vous savez très bien que rapporté aux ventes et par numéro, c’est faux.
          Plus personne ne lit cette feuille de choux. Sous le quinquennat de Hollande, plusieurs subventions exceptionnelles ont été versées à l’Huma et ça y allait par dizaines de millions.
          Quant au Monde et au Figaro, au moins ils se vendent, mal mais se vendent encore.

  • Supprimer les subventions et simultanément diminuer l’impôt, ce serait excellent pour la presse, et ce serait bon pour tout un tas d’autres choses aussi.

  • Les subventions à la presse sont responsables de la dépendance des journalistes au pouvoir, ce qui n’est pas sain.

  • Les médias « libéraux » (pas le vrai libéralisme mais c’est bon) recoivent le plus de subvention, les journaux les plus « à gauche » sont le plus indépendant (de la subvention, de la pub, de l’actionnaire). Ex : Le Monde Diplo, le Canard enchaîné.

    Je constate.

    • Et rien pour l’Huma ?
      C’est le pire, ils vendent rien, des finances dignes de celles de l’union soviétique et ils tiennent grâce aux dons ?
      Vous avez l’air d’en avoir un sacré, pas compliqué.

    • @ pas compliqué
      . . . et la marmotte, elle met le papier par dessus le chocolat !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Il y a 120 ans, par une froide matinée d’hiver, les frères Wright font décoller l’avion sur lequel ils travaillent depuis des mois. C’est une machine très complexe à piloter. Ce jour-là, ils réussissent à effectuer quatre vols de seulement 30 à 260 mètres qui se terminent chaque fois assez brutalement. Mais la boîte de Pandore est ouverte.

On peut tirer au moins cinq leçons de cet épisode.

 

Il est difficile d’estimer la portée d’une invention sur le long terme

Le 17 décembre 1903, personne n’imagine ce que d... Poursuivre la lecture

Une théorie récente de la conscience présente celle-ci comme le résultat d’une coexistence, dans l’esprit humain, de signaux venus de l’intérieur et de l’extérieur du corps, que le cerveau apprend à reconnaître et décoder, pour reconnaître dans ce flux l’existence d’un moi, ensemble des images mentales issues des signaux intérieurs.

Cette théorie suggère deux hypothèses vraisemblables : la conscience s’apprend chez les humains, et pourra s’apprendre chez les machines ou intelligence artificielle en leur apportant des signaux intérieurs... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Par la rédaction de Contrepoints.

Dans un communiqué en date du 6 septembre 2021, le syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) tire la sonnette d’alarme.

La dépendance accrue des titres de presse témoigne de leur grande fragilité :

En 2021, les aides représentent 23,3 % du chiffre d’affaires du secteur, contre 12,9 % en 2008, soit une augmentation de plus de 10 points en 13 ans.

Le problème central de la défiance

Pour le SPIIL, défendre le pluralisme de presse en le subventionnant est légi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles