Velib’ à Paris : le prestataire charge Hidalgo et la mairie de Paris
Pour Smovengo, le nouveau prestataire des vélib’ à Paris, les graves « insuffisances » des élus représentés par le SAVM doivent entrer en ligne de compte pour comprendre leurs multiples problèmes à l’installation.
Par Frédéric Mas.
#Velibgate. Le concessionnaire du @velib2018 Smovengo sort de son silence et attaque son prédécesseur @JCDecaux_France et, c’est nouveau, le Syndicat Autolib Velib Métropole (les élus), ses retards et ses imprécisions. https://t.co/OhetEdz796 pic.twitter.com/aM5HHzYNps
— Olivier Razemon (@OlivierRazemon) 11 mars 2018
Smovengo le nouveau prestataire de service de Vélib’ à Paris a répondu à ses critiques en dénonçant les contre-vérités de son prédécesseur JC Decaux et la mauvaise gestion du dossier par les administratifs, les politiques et les élus du Syndicat Autolib et Vélib Métropole (SAVM).
>>> Lire aussi Anne Hidalgo, la Mairie de mal en pis
Mis en cause pour ses retards d’installation de stations ainsi que des dysfonctionnements logiciels, le consortium Smovengo a publié un communiqué de presse dimanche 11 mars « pour dénoncer les contre-vérités » dont il serait l’objet. Non seulement Smovengo souligne l’attitude de « mauvais perdant » de JC Decaux, qui a multiplié les actions en justice pour retarder le passage du relais, mais toujours selon le consortium : « la gestion administrative du projet par le SAVM a souffert de graves insuffisances. »
L’explication des retards
Cette station était installée, avec des vélos, dès la première semaine de janvier. Il a fallu une dizaine de jours pour qu’elle soit activée. Le 12 mars, elle n’est toujours pas reliée à l’électricité. Voici la réalité du (non)-travail de Smovengo. #velib #velibgate pic.twitter.com/FNpkBD83vp
— Xtof_in_Paris (@Xtof_in_Paris) 12 mars 2018
La gestion du processus de décision aurait manqué de l’efficacité attendue pour un tel projet, donc la technicité ne supportait pas l’amateurisme. Smovengo relève ensuite plusieurs raisons de retard pris par le projet liées à la mauvaise gestion par la SAVM : une contractualisation qui dérape de 3 mois, 6 semaines perdues pour la validation des designs, des cahiers des charges techniques incomplets, un calendrier des charges qui varient de 525 à 700 stations, etc. Rappelons que Catherine Baratti-Elbaz, élue socialiste de Paris, a infligé au délégataire une pénalité de 3 millions d’euros pour non-respect des délais.
Il s’agit d’un nouveau coup dur pour Anne Hidalgo à Paris, déjà sur la sellette pour sa gestion de la propreté de la capitale.