Les propos de Laurent Wauquiez sont-ils si cash que ça ?

Laurent Wauquiez a suscité la polémique par ses propos tenus devant des étudiants à Lyon. Mais ne s’est-il pas contenté de s’exprimer comme l’avait fait Sarkozy avant lui ?

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Les propos de Laurent Wauquiez sont-ils si cash que ça ?

Publié le 20 février 2018
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Par Nathalie MP.

Le patron des Républicains s’est fait remarquer ce week-end ! Des propos cash sur Macron, Merkel, Sarkozy et Darmanin que Laurent Wauquiez a tenus lors d’un cours donné à l’école de commerce EM Lyon jeudi dernier se sont retrouvés sur la place publique à son insu (vidéo ci-dessous).

Or il avait expressément demandé la plus grande confidentialité à ses étudiants, faute de quoi il serait obligé de leur servir le bullshit habituel qu’il peut sortir sur un plateau médiatique ! Bullshit, c’est-à-dire gros baratin, foutaises, conneries. Hou là là, big buzz garanti !

Quoi ? Comment ? Un politicien qui ose confesser qu’il dit habituellement tout et n’importe quoi aux électeurs et aux téléspectateurs et qui colporte des ragots dans ce qui est censé être un enseignement sérieux à des étudiants ! Mais c’est indigne ! La politique, activité noble et désintéressée s’il en est, vaut mieux que cela !

La machine à indignation se met en route

La machine à indignation n’a pas tardé à se mettre bruyamment en route, ou plutôt en marche, comme en témoigne ce tweet du porte-parole du gouvernement – comme si les hommes politiques ne passaient pas leur temps à se tacler les uns les autres à coup de petites phrases assassines dans le but de marquer de misérables points dans l’opinion publique :

Mais au-delà de ces petits cris aussi outragés que convenus, automatiques et hypocrites, il n’en demeure pas moins que cet épisode « Wauquiez à l’EM Lyon » n’est pas sans faire monter à l’esprit quelques remarques sur Wauquiez lui-même et sur le bullshit en politique en général.

Je considère tout d’abord que l’origine « non autorisée » de l’enregistrement n’a plus lieu d’entrer en ligne de compte dans la mesure où Laurent Wauquiez a dû se résoudre à présenter ses excuses à Sarkozy. Cela revenait à authentifier et officialiser ses déclarations qui deviennent donc matière légitime à discussion.

Un cours à huis-clos ?

Je m’étonne ensuite qu’un homme politique en vue et en exercice comme lui intervienne dans un établissement d’enseignement supérieur pour y donner un cours à huis-clos dont on demande aux auditeurs de ne rien divulguer. Généralement, les personnalités politiques de son rang sont invitées dans les grandes écoles pour donner des conférences ouvertes au public, très suivies et largement diffusées dans les médias.

Lorsqu’on donne, non pas une conférence où s’expriment naturellement des opinions, mais un cours annoncé par le directeur des études comme apolitique sur des sujets de société tels que « les classes moyennes introuvables », « le modèle républicain au défi du communautarisme » ou « la question de la technocratie et du rôle des experts », on comprend mal pourquoi il faudrait en taire le contenu si les exemples énoncés en appui de la théorie sont pertinents. À l’époque des MOOCs, cette façon de procéder me semble en complète contradiction avec l’idée que je me fais de la transmission du savoir et de la formation.

Des propos cash ?

J’en viens maintenant au contenu. Ce qu’a dit Laurent Wauquiez est-il si cash ? Est-ce si étonnant venant de lui ? Les éléments rapportés par Quotidien représentent peu de chose par rapport aux six heures de cours du jeudi, mais je trouve qu’ils constituent un excellent résumé de sa position de nouveau leader de la droite. Wauquiez faisait peut-être mine de parler en confidence, mais en réalité, il parlait à son électorat de la façon dont il lui a toujours parlé :

· En faisant de Nicolas Sarkozy un  manipulateur parano qui mettait ses ministres sur écoute en Conseil des ministres, il tue en quelque sorte le « parrain » du parti dont il peut ainsi prendre la place sans plus avoir à souffrir de concurrence ou de comparaison. Une façon de dire : le chef, maintenant, c’est moi.

Notons cependant que lors de la primaire de droite, Laurent Wauquiez soutenait Nicolas Sarkozy (après l’avoir beaucoup critiqué) et qu’il ne s’est rallié à Fillon qu’après la victoire de ce dernier. Notons également que Sarkozy « a pris note » (c’est froid) des excuses de Wauquiez et que son entourage dément « formellement cette grotesque histoire d’écoutes ».

· En taclant Angela Merkel, dont il brocarde l’absence de charisme, il donne corps à sa position anti-européenne, alors qu’il avait soutenu le Oui lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen. Mais de toute façon, même en usant d’un peu plus d’élégance dans l’expression, qui dirait qu’Angela Merkel a du charisme ?

· En ironisant sur les problèmes judiciaires du ministre du Budget Gérald Darmanin et en lui promettant un avenir façon Cahuzac, il fustige les transfuges de son parti vers LREM et resserre les rangs autour de lui. Mais qui prend Darmanin pour autre chose qu’un opportuniste ? Lui aussi soutenait Sarkozy lors de la primaire de droite, et à l’époque, il se fendait de déclarations tout aussi cash sur Macron.

· Enfin, en accusant Emmanuel Macron d’avoir organisé une cellule de démolition du candidat François Fillon, il insiste sur l’illégitimité du Président en titre. Cette accusation n’a rien d’original au sens où elle a déjà été émise par Fillon lui-même qui parlait d’un cabinet noir à son encontre. Sans aller jusque là, qui met en doute qu’une fois que Fillon s’est retrouvé dans l’ambulance, tous les snipers qui y avaient intérêt se sont déchaînés contre lui ?

Une pelote de lieux communs

Ainsi, les propos cash de Wauquiez ont surtout l’air d’une belle pelote de lieux communs people teintés de pas mal de bullshit. Sa façon de demander aux étudiants, avec le langage bien racoleur du « mec hyper cool » qui parle aux jeunes, de ne surtout rien diffuser, car ce serait la condition indispensable pour qu’il puisse leur parler en toute sincérité du dessous des cartes de la politique, n’est pas autre chose qu’une vulgaire petite manipulation destinée à leur faire croire qu’ils vont entrer dans son intimité, qu’une connivence particulière va s’établir entre lui, le leader d’un grand parti, et eux, les étudiants choisis spécialement pour ce cours, et qu’il va leur délivrer en confidence des informations inédites d’un genre et d’un intérêt supérieur.

En réalité, s’il y a bullshit sur les plateaux médiatiques ainsi que Laurent Wauquiez nous le confirme aimablement, il y a eu super bullshit à l’EM Lyon.

C’est du reste une caractéristique de la parole politique qui n’est pas propre à Laurent Wauquiez, loin de là. Le corollaire étant que de temps en temps, pour mieux ferrer tel ou tel public, pour créer une inflexion remarquable dans le flot indistinct et ininterrompu de la logorrhée politicienne, l’homme politique se doit d’annoncer que « là », pour une fois, et parce que les circonstances (très graves) et l’intérêt du pays (qu’il place au-dessus de tout) l’exigent, il va laisser tomber le bullshit habituel. Avec « Promis, j’arrête la langue de bois »Copé en avait fait tout un livre. Wauquiez en a fait un cours complet.

Car pour ce qui est de placer le grand n’importe quoi au centre du discours politique, pour ce qui est de prendre les électeurs pour des imbéciles, les spécialistes ne manquent pas. Pour commencer, citons Georges Frêche, ancien Président PS haut en couleur de la région Languedoc-Roussillon et maire de Montpellier maintenant décédé. Il admettait bien volontiers qu’il faisait « toujours campagne auprès des cons ». Et sur des sujets dont on comprend sans effort qu’ils relevaient du bullshit deluxe.

Dans une sympathique veine similaire, Michel Sapin déclarait avec force satisfaction et sans la moindre honte : « Et il n’y a pas d’astuces ! » en présentant les comptes publics 2016. Sous-entendu : d’habitude, oui, mais là, non.

Du côté de la France insoumise, qui maîtrise très bien le sujet également, le député François Ruffin, qui s’est fait connaître du grand public en lançant le mouvement Nuit debout, estimait pour sa part qu’il fallait décrédibiliser les ordonnances Travail à partir de « trucs à la con » (frais de maquillage, statut de la première dame etc.) plutôt que d’entrer dans le dur d’une réflexion construite sur le marché du travail parce que « c’est trop technique » pour les sympathisants de Mélenchon.

Autre exemple spectaculaire, Emmanuel Macron a calibré toute sa campagne électorale sur l’analyse des mots utilisés par les Français dans leurs réponses aux questionnaires qui leur furent soumis par ses « marcheurs », afin de définir au mieux le discours qui serait « le plus intelligible possible pour le plus de monde possible. » On fait difficilement plus démagogique. Depuis son élection, l’abus de bullshitisme ne faiblit pas : il n’est pas une semaine sans qu’un ministre n’annonce rien de moins qu’une « révolution copernicienne » dès qu’il présente la moindre petite mesurette.

Si Laurent Wauquiez ne s’est pas grandi avec sa ridicule opération « je vous le dis rien qu’à vous en confidence » qui jette un malaise jusque dans ses propres rangs, les indignations automatiques qui ont suivi, loin de caractériser une classe politique respectable et responsable, n’ont fait que renforcer l’impression de bullshit généralisé qui entoure en permanence la parole politique à l’égard du public.

On pourrait allonger la liste des exemples à l’infini, tant il est vrai que le politicien quel qu’il soit n’est préoccupé que d’une seule chose : engranger des voix, gagner les élections et conserver le pouvoir le plus longtemps possible.

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  • Un peu de brut dans ce monde de bisounours. Et bien toutes considérations faites, presque (!),je l’ aime bien ce type. Il est bien plus intéressant qu’ on veut bien nous le présente, et il a 4 ans pour endosser le costard qu’ il se paye tout seul.

  • Il parle comme un homme de droite qui aime son pays et veut le faire respecter
    Nous sommes piétinés toute la journée par des personnes qui n’aiment pas la France, mais qui ses avantages
    Cela fait rire de nombreux étrangers

  • Il n’y a que la presse et les politiciens pour s’offusquer de propos que touts le monde ou presque pense voir dise tous les jours, et en faire une affaire d’état pour couler un grain de sable qui vient chatouiller cette dictature bien huilée!
    Il est vrai que ce pays ou ce qu’il en reste se porte tellement bien qu’il faut bien s’occuper l’esprit et donner à ce peuple au combien alerte et raisonné de quoi alimenter sa réflexion!!

  • Je ne suis pas d’accord avec vous. Vous jugez des propos sortis de leur contexte. Or replacés dans leur contexte ils sont tout autre.
    Qu’attendre d’un Griveaux qui s’est fait humilié publiquement par Wauquiez lors de l’émission politique de Fance 2.
    Plusieurs étudiants de l’EM Lyon, présents au cours dans lequel Laurent Wauquiez a tenu des propos décriés par Quotidien, expriment leur « honte » face aux méthodes de l’émission.
    C’est une histoire de contexte, de montage et de malveillance. Plusieurs étudiants de l’EM Lyon, présents jeudi 15 et vendredi 16 février lors du cours controversé donné par Laurent Wauquiez, ont déclaré à Ouest-France se sentir « trahis », « honteux », « en colère » et « déçus » par les enregistrements choisis par Quotidien.

    Absence de contexte
    Selon eux, l’esprit du cours a été bafoué par cet enregistrement et par le montage que Quotidien en a fait. « Le cours s’est orienté sur les questions d’actualité. Certains élèves ont voulu challenger Laurent Wauquiez de façon très virulente avec des questions assez osées et très franches », a expliqué Jean à Ouest-France, ce lundi 19 février.

    Selon les étudiants, les propos diffusés par Quotidien souffrent d’une absence de contexte. Par exemple, lorsque Laurent Wauquiez dit qu’Angela Merkel n’a « aucun charisme », Laurent Wauquiez digressait sur l’incarnation du pouvoir. « On a commencé par Louis XIV et son portrait jusqu’à Obama et sa photo officielle. On a fait un détour par Angela Merkel et Laurent Wauquiez a voulu nous expliquer qu’Angela Merkel représente le pouvoir sans avoir le besoin de paraître sympa », assure Jean au grand journal de l’ouest.

    Même critique quand Quotidien pointe la vanité de Laurent Wauquiez lorsqu’il assure que Macron copie sur lui en se mettant en bras de chemise. « Lorsque Laurent Wauquiez sort cette phrase sur Macron en bras de chemise qui le copie, on ne s’en rend pas du tout compte dans l’enregistrement, mais c’est clairement dit sur le ton de la plaisanterie, car il est lui-même en bras de chemise à ce moment-là », explique quant à lui Paul, toujours à Ouest-France.

    Manque d’objectivité pour le buzz
    « Quotidien ne fait pas du tout un travail objectif, ils cherchent uniquement à faire du buzz », s’énerve Jean. Et de poursuivre : « Les propos diffusés trahissent ce qui s’est dit pendant le cours, car on ne comprend pas dans quel contexte ils ont été prononcés. Presque tout le temps, ces phases sont en réalité des réponses à des questions que nous lui posons.  »

    Quand ces propos fuitent, Anatole, un troisième étudiant, dit cette fois-ci à France info avoir d’abord « ressenti de la colère, puis un sentiment de honte d’avoir rompu ce pacte de confiance entre [Laurent Wauquiez] et nous ». Pour prouver leur bonne foi, les jeunes hommes assurent n’être encartés dans aucun parti. Ils rapportent également que certains étudiants présents, plutôt de gauche, s’étonnaient de devoir défendre Laurent Wauquiez contre Quotidien.

    Que cherchez vous? Abattre Wauquiez et LR pour que subsiste que FI et FN et alors vous faites le jeu de Macron. Vous faites du mauvais journalisme comme on peut s’en rendre compte tous les jours en France!!!

    • Et quand on sait que le directeur est Bruno Bonnell un député LREN, fidèle de Macron… Et vous, (Contrepoints) vous « marchez » dans cette chasse à l’homme! Vous n’êtes pas crédible, vous n’êtes pas honnête.

    • Très formateur pour les jeunes étudiants « honteux » de l’EML: ils ont pu apprendre le principe de fonctionnement des médias:
      Faire de l’audimat pour attirer les pubs, sur la base :
      a-de l’émotion
      b-de la polémique
      c-du scandale,
      en s’appuyant uniquement sur les « petites phrases », le contexte n’étant que bullshit…
      S’ils ont compris cela ils n’ont pas perdu leur temps.

    • J’ai récemment vu une personne que je connais se faire traîner dans la boue par les médias. Un seul article repris et déformé allègrement par de nombreux titres, sans recul, sans vérifications, sans aucune éthique. Effrayant !
      Le Monde (oui, oui, ceux qui ont créé décodex, quelle blague !) a même complètement déformé des propos pour faire un gros titre racoleur en contradiction avec ce qui est dit dans l’article.
      Maintenant, je ne peux plus croire les journaux.. D’ailleurs, je ne les achète plus depuis longtemps, comme pas mal d’autres français. Qu’ils crèvent, ils ne méritent pas les subventions qu’ils reçoivent.

      Le traitement de « l’affaire wauquiez » me semble aussi pourri.

  • en ce qui concerne darmanin , il fait déjà du cahuzac puisqu’il a dit , je cite : je peux vous jurer les yeux dans les yeux que je n’ai jamais agressé personne sexuellement  » ……on connait la suite ;

  • Ce qui me frappe surtout , c’est la nullité de des propos  » cash » pour un chef de parti.
    Ces réflexions, on peux les entendre dans n’importe quelle café.
    Georges Freches avait fait la même chose dans des circonstances similaires , ça avait une autre portée.
    Je-fais-campagne-aupres-des-cons-et-la-je-ramasse-des-voix-en-masse

  • Ca n’est pas en confondant école de commerce avec café du même métal qu’on va ramener l’intérêt sur les sujets importants. Cette affaire me paraît typique du défaut majeur français de danser allégrement au bal des faux-culs pendant que les rouages économiques se coincent et rouillent.

    • Vous avez tort, car c’ est devenu le nerf de la guerre. Tactiquement il est fort, tout le monde plonge et on parle de lui. Et tout ce qu’ il dit est de bon sens, même les excuses publiques à Sarko, car sans doute y a-t-il des gens à consoler de cette façon.

  • Su les syndicats , dont le Medef CGPME qui mendient au lieu de défendre leurs clients, il suffit de lire le rapport perruchot (mis à l’index et au pilon) pour ne pas être surpris.
    Il suffit aussi de suivre régulièrement BFM Business Les Experts avec Nicoas Doze, pour entendre régulièrement ce genre d’accusations.

    Sur la ville de Bordeaux, c’est méchant mais logique.
    Sur sarko, possible ou pas… quelle importance.

    sur le parlement godillot, ca fait des décennies qu’on le dit, et ca s’est amplifié avec le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral par Jospin.
    D’ailleusr il y a bien des contre pouvoir, mais c’est pas le parlement élu, mais justement des lobbies payé en subventions, les syndicats de salarié, de patrons, d’agriculteurs, qui défendent plus leur budget que leurs clients.
    Il y a aussi des ONG comme greenpeace, oxfam, et leurs satellites comme génération future, Hulot, EELV… avec un pouvoir lié à leur poidn médiatique et pas électoral.

    rien de ce qu’a dit cet idiot qui croit pouvoir éviter les smartphone, ne me surprend.
    est vrai ou pas, ? c’est juste crédible, et c’est poure celà que le pays se décompose.

    les syndicats et autre contre pouvoirs institutionels non élus se gavent de subventions comme les ponte d’Oxfam se payaien des filles à haiti et au tchad.

    Les autre vrais contre pouvoir extorquent des fonds aux états et aux entreprise pour pas se faire pourrir par des campagne de com’, et financent leur plan de conquete du monde avec, comme aqmi le fait avec les otages.

    Ce qui me choque le plus c’est de voir les journalistes prétendre que c’est choquant et pas crédible.

    c’est plus que crédible, c’est certainement en partie vrai.
    (et sinon ce sont des mensonges cohérent avec la déliquescence de notre démocratie).

  • excellent papier sur l’hypocrisie en politique ou il manque juste l’exemple de Hollande avouant aux journalistes que l’immigration devenait trop forte… Mais au fait les cons, c’est nous si j’ai bien compris ?

    • Tout à fait ! Pour élire Macron qui fut le conseiller économique de Hollande, responsable donc des augmentations dingues des prélèvements fiscaux de 2013-2014, puis ministre, il faut être complètement con.

      • juste. Tout comme il aurait fallu l’être pour élire Fillon, le premier ministre de Sarkozy

        • … ou pour élire un Mélanchon ou une Le Pen dont on n’avait jamais vu au pouvoir quel serait leur programme. Si ce que vous insinuez que seuls les abstentionnistes n’étaient pas cons, j’en suis triste mais assez d’accord.

  • La presse adorait Vallaud Belkacem qui débitais les poncifs machinalement avec un sourire double fix. Wauquier, comme tous les leasers de droite depuis De Gaulle, va se faire cracher dessus et traiter de fasciste tous les jours sur tous les médias. As usual…..

  • Article vraiment intéressant. J’apprécie aussi le commentaire de Lapaladine qui replace les interventions de L. Wauquiez dans leur contexte. Par ailleurs, si ce le cours de L. Wauquiez s’est limité à ce qui a été publié par le Quotidien, on peut logiquement se demander comment il a pu durer deux heures avec si peu de contenu!

  • Il existe plusieurs façons de faire parler de soi ….
    Peu importe ce qui est dit …
    L’important c’est d’occuper l’espace médiatique et que le citoyen lambda sache qui existe …
    C’est la méthode J.M. Le Pen

  • En somme, un bel exercice de com’ avec tout ce qu’il faut de psychologie inversée de la part de Wauquiez.

    Le public ne veut plus de héros gentil avec tout le monde. Il veut du clash, de la division. Quelqu’un qui dit tout haut ce que « tout le monde » pense tout bas – même s’il ne le pense pas lui même.
    Quelqu’un qui ne rassemblera pas tout le monde, mais fédérera un noyau dur de fidèles.
    Quelqu’un de controversé, qu’on ne peut pas aimer à 100%, mais pas détester à 100% non plus.

    Je n’aime pas la ligne prônée par Wauquiez. Mais je ne peux pas croire que son « n’enregistrez pas svp » n’était pas au contraire une invitation à tout dévoiler, avec le maximum de scandale possible.

    Un excellent coup de pub, servi sur un plateau.

  • Il est curieux que les électeurs soient à ce point stupides de croire les paroles des politiciens, alors que leur seul but est de gagner les élections!

    • Je ne pense pas que les électeurs soient particulièrement stupides ou crédules :
      1. la part de l’abstention et du vote blanc est considérable
      2. ceux qui votent le font dans l’offre proposée par sensibilité, devoir ou fatalisme
      3. le principe d’un suffrage consiste à le remporter on ne peut pas en vouloir aux politiciens

      Bon on peut contester la qualité de l’offre mais là les causes sont un peu plus complexes.

      • Il n’y a pas plus stupide que de voter par devoir ! Encore que par fatalisme, on n’en soit pas loin…
        Seuls ceux qui votent par conviction ou par masochisme font preuve de sens commun, quand bien même leurs convictions peuvent être mal fondées.

  • Dès que l’on sort du « politiquement correct » au Bisousnoursland on est inexorablement taxé d’extrémiste, d’homme à abattre, de facho…etc… bref, on est horrifié : comment a-t-il osée ? La pourriture intellectuelle engendrée par « le politiquement correct » porte actuellement ses fruits et les résultats en sont catastrophiques.
    Des personnes voulant défendre leurs convictions, d’autres exprimant une opinion « non-conforme » sont immédiatement fustigées par les médias subventionnés. Ces béni-oui-oui, ces larves croupissantes profitant du fromage qui les gave et organisant des « débats » d’une médiocrité navrante, ne sont autres que des propagandistes « à la botte » de ceux qui les entretiennent.
    Une fois de plus, le « politiquement correct » veut museler tuer notre liberté.

  • Je n’aime pas plus Wauquiez que tous nos autres cadors (qu’ils disent) de la politique. Mais au point où on en est en terme d’explosion de la société doublée d’un moralisme à 2 balles permanent, si au moins l’un d’entre eux décide d’être ce qu’il parait, en espérant qu’il ne change pas d’avis comme de chemise, serait plutôt gage de clarification. Je suis un facho? OK. Je suis un sale con? OK

  • Il a osé dépasser les limites imposées par la dictature du politiquement correct. Quel scandale !

  • Ben quoi, il s’est fait de la pub, tout le monde parle de lui, et puis ce n’est pas en disant du mal de la classe politique qu’on va choquer les électeurs.
    Il s’est conduit en petit malin, et ses confrères qui hurlent sont tombés dans le panneau et se conduisent en nuls.
    Et du coup, il va passer en vedette à la télé et tout le monde va regarder.

    • Il va passer en vedette à la télé, et personne ne va regarder.
      La méthode Trump pour passer en vedette à la télé : faire fortune, animer une émission, sortir des gros trucs politiquement incorrects.
      Wauquiez, vous avez oublié les deux premiers points, pourtant indispensables. You’re fired !

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