Par Frédéric Mas.
Une étude de l’Insee pour la Fondation Concorde en date de février 2018 montre que tout en se déclarant inquiets du niveau de la dette publique et des déficits de l’État, les Français n’étaient pas pour la majorité prêts à faire des efforts pour les résorber.
Toujours selon cette étude, la priorité de nos concitoyens en matière économique demeure la lutte contre le chômage et pour le pouvoir d’achat.

Alors que les attentes des Français restent stables, l’inquiétude à l’endroit de la dette et des déficits publics décroît légèrement depuis mars 2010. Faut-il voir ici le signe d’une plus grande confiance des Français en la capacité de sa classe dirigeante à surmonter l’épreuve ou tout simplement d’une plus grande ignorance des effets de la dette sur la croissance économique globale, et donc sur la création potentielle d’emplois ?

Le problème de la dette publique
Plusieurs économistes et commentateurs ont cherché à dédramatiser la situation, ce qui a pu avoir un impact sur l’opinion publique : la dette publique ne serait pas un problème, car la France posséderait suffisamment d’actifs pour la rembourser à tout moment. Cependant comme l’a rappelé Eddie Willers : « l’actif de l’État au 31 décembre 2016, selon la Cour des comptes, atteignait 978 Md€ pour des dettes de 2 181 Md€ et des engagements hors-bilan (majorité de pensions de fonctionnaires, donc concrètement des dettes) de plus de 4 000 Md€ », soit un rapport de 15 %. En cas de coup dur, vendre le château de Versailles ne suffirait pas.
En imaginant même que la situation économique mondiale reste suffisamment stable pendant les quelques années à venir, la dette publique fait peser des contraintes et sur le budget national, et sur notre dynamique de croissance.
Avec une dette publique de plus de 2000 Md€, la France doit emprunter sur les marchés 800 M€ par jour sur les marchés, et plus les emprunts s’élèvent, plus il devient cher de se financer. La charge de la dette pèse sur des finances publiques devenues dépendants d’un taux d’emprunt sur les marchés qui peut à tout moment s’envoler, et pèse aussi sur la croissance économique du pays.
Comme l’a rappelé Romain Ryon, il existe une corrélation entre le niveau d’endettement public et ralentissement de la croissance : « Les travaux de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff attestent empiriquement d’une corrélation négative entre le taux de croissance et le niveau de la dette publique. S’inspirant de la théorie de l’équivalence ricardienne, les auteurs ont démontré qu’à partir de 90 % du PIB, l’impact négatif de la dette sur la croissance était accru. »
L’État peine à réformer
Seulement, les commentateurs et certains économistes ne sont pas les seuls à minorer le problème de la dette, et l’État ne semble pas prendre de mesures franches allant dans le sens d’une rationalisation dans le domaine. Alors que la situation financière du pays demeure problématique l’État continue d’embaucher des fonctionnaires qu’il faudra payer, et dont il faudra payer les retraites par la suite, que ça soit par l’impôt, ou, beaucoup plus probablement par encore plus de dette publique.
Face à la menace de la dette publique, 60 % des Français ne se disent pas prêts à faire des efforts pour redresser les comptes du pays.

Faut-il voir ici un signe d’inconséquence de la part des Français ? Il faut rester prudent dans le domaine, et rappeler que face aux problèmes d’endettement et de déficit, nos dirigeants restent malheureusement fidèles au levier de la pression fiscale. Ce n’est pas une nouveauté, Mathieu Laine et Jean-Philippe Feldman rappellent même dans leur dernier essai Transformer la France que l’hyperfiscalité est une tradition nationale presque millénaire.
Plutôt que de réformer et de freiner les dépenses publiques, nos dirigeants pourraient donc demander à nos concitoyens de contribuer à la résorption des déficits et de la dette par une pression fiscale accrue, bien que celle-ci nous place déjà en tête des pays de l’OCDE avec 45,2 % du PIB en 2015.
C’est d’ailleurs dans cette tradition dirigiste bien française que s’est engagé le gouvernement Macron de manière plus ou moins discrète, préférant ainsi sacrifier l’épargne des Français et endetter les générations futures plutôt que de sortir de la spirale franco-française de la dépense, de la dette et de l’impôt. Il ne suffira pas à Édouard Philippe de “croiser les doigts” pour que le déficit français reste inférieur à 3 % du PIB en 2018 : c’est tout l’édifice de la dépense publique qu’il faut repenser.
Un petit début de prise de conscience ?
l’origine de dette dû PIB date sous là Présidence de Pompidou. .petit rappel..
la France emprunté à là banque de france au taux de 0% d’intérêt. ..Pompidou à fait une loi interdisant là France d’emprunter à là banque de France ..Et que tout emprunt sera fait au prêt des banques…le taux d’intérêt à augmenter et là dette dû PIB à commencer…lentement jusqu’à des sommets
que nous connaissons…et depuis quel que soit les gouvernements droite où gauche aucun n’a réduit là dette dû PIB comme d’ailleurs là dépense publique. ..
et le système est tel…sur les marchés financiers les achats de dettes rapporte plus …et qui plus est ;destructeurs qui spécule sur là monnaie ..et pou r se donner une moralité créer des fondations à but non lucratif pou r se donne une bonne moralité. .style Soros et compagnie !!!!
nos super héros de l’économie style Moscovici.. Barre…Madelin. .et j’en passe …donneurs de leçons cela sont eux les responsables tout ceux ci pour dés raisons electorales et quoique qu’il arrive ..a des fin personnels …
Vous blâmez le mauvais coupable. Oui la dette est amorale et ne correspond à rien, mais elle a une utilité bien précise: éviter l’inflation.
Le vrai problème est que nos services publics dépensent bien plus que ce que nous sommes capables de produire. La loi obligeant l’Etat à s’endetter sur les marchés a été du pain béni pour l’appareil étatique: ça leur a permis de conserver leur train de vie gargantuesque, tout en limitant l’inflation qui devrait naturellement découdre d’un tel degré d’irresponsabilité.
Si aujourd’hui, comme vous dîtes, la France empruntait à 0% tout en dépensant de la manière, vous paieriez X fois plus cher votre baguette de pain. Non seulement, la classe moyenne serait achevée mais la France dans son ensemble serait à terre.
La seule solution durable est de repenser totalement ce que doit être un Etat et comment il doit intervenir. Dans la situation actuelle, c’est soit vous aboutissez à une inflation intenable soit vous accumulez une dette insoutenable, mais dans tous les cas le résultat est la faillite. Il faut juste arrêter de croire qu’on peut consommer ce qu’on est pas capable de produire.
Nous avons au pouvoir, toujours les mêmes (la même oligarchie) ils sont générateur de la DETTE… Pourquoi cela changerait-il ?
Il faudrait que les jeunes se rebiffent et virent les 3/4 de la haute administration et fassent fermer l’ENA (au lieu de se laisser menés par tous leurs profs vers l’immobilisme, garder le BAC ne rien changer au système éducatif, continuer à former dans des filières bouchée depuis des dizaines d’années…).
C’est sur les jeunes et leurs descendants (nos arrières-arrières petits enfants) que va reposer les dépenses grandiloquentes que tous les gouvernants depuis les années 1970 ont faites.
Dormez tranquille braves Gens, ça va bien se passer…
Serait-ce les mêmes 75% qui ignorent la règle de trois (calcul pourcentage), le montant de la dette et celui du hors-bilan?
Dormez tranquille braves Gens, ça va bien se passer!
Alors pourquoi ont -ils voté pour le socialiste Macron? La bêtise poussée à ce niveau est inconcevable.
Virgile ..vous croyez que le pen est la solution..depuis 3 présidentielle il faut choisir entré la peste où le choléra. . ..
les politiques droite,gauche …peu importe ..
ils s’en foutent du pays d’abord leurs avantages ….et que cela dure le plus longtemps possible…
Faut pas aller veau thé. Vous les financez ces parasites.
Ne pas voter pour Macron ne signifie pas soutenir Le Pen. Il n’est d’ailleurs même pas évident aujourd’hui qu’une présidence Le Pen impuissante, en cohabitation avec avec une assemblée à majorité fillonniste serait pire : mauvaise réputation internationale, mais mesures économiques sensées sont-elles pires que bonne réputation internationale et absence de réformes d’ampleur dans une période pourtant favorable qu’on ne reverra pas de sitôt ?