Par Nicolas Marques.
Un article de l’Institut Molinari
L’Institut national des statistiques vient d’annoncer que le trafic de stupéfiants entrera dans le calcul de son produit intérieur brut (PIB) à partir de mai.
La drogue dans le PIB ?
Ce faisant l’INSEE accède en partie à une requête ancienne de l’institut statistique européen. En effet Eurostat demande depuis 2013 aux États membres d’intégrer toutes les transactions commerciales consenties librement dans les statistiques nationales, y compris le trafic de drogue et la prostitution.
L’idée est d’harmoniser les données fournies par les pays de l’Union européenne, ces activités étant légales dans certains États (à l’image des Pays-Bas), ce qui gonfle leur PIB, et illégales dans d’autres (tels la France).
Le chiffrage du trafic de drogue n’est pas connu
À cette occasion, plusieurs médias français ont mis en avant un chiffre publié par l’IEM en 2013 (10,8% du PIB). Ce chiffrage concerne l’économie « souterraine », c’est-à-dire le travail au noir et les sous déclarations. Il ne concerne pas les activités illégales comme le trafic de drogue.
Notre étude 2013 rappelait que de par sa nature, l’économie souterraine est difficile à mesurer avec précision, en donnant une fourchette allant pour la France entre 75 milliards d’euros et 219 milliards d’euros. La fourchette basse était extraite de sources officielles françaises. La fourchette haute était une estimation du professeur Friedrich Schneider, l’un des spécialistes de l’économie « parallèle ».
—
Bonjour,
On a ((semble-t-il)) aussi omis de « comptabiliser » les 5 millions de la rançon du jeune Eric Peugeot ((4 ans)), kidnappé le 12 avril 1960?!!!
Primo : La prostitution – qui n’est pas interdite à la différence du racolage et de la fréquentation des péripatéticiennes – entre bien dans le PIB puisque le fisc prend en compte les revenus de ceux qui s’adonnent à cette activité
Secundo : Dans les « quartiers » où les « jeunes » pratiquent le commerce de la drogue, les édiles dont dépendent ces quartiers sont bien heureux que cette économie souterraine permette à une frange non négligeable de la société de vivre et de consommer alors que les gouvernants successifs ont été incapables de leur trouver un travail – en tout cas une rémunération – honnête et des les convaincre de s’y adonner.
C’est donc bien que ces profits servent à tout le monde et en particulier au monde politique qui ferme les yeux sur cette activité mais récupère sans vergogne ses bénéfices … pour financer les besoins inextinguibles d’argent des partis politiques et de leurs membres. Alors pourquoi ne rentreraient-ils pas dans le calcul du PIB ?
D’accord, mais il faudrait pas oublier de retirer des chiffres du chômage (et des droits à allocations) ceux et celles qui en vivent.
Bof, entre difficultés de calcul et interprétations fantaisistes prétextes aux politiques les plus délirantes, à quoi sert le PIB ?
Expliquez moi comment il serait possible d’évaluer le % du cannabis et autres drogues dans le PIB puisque c’est illégal …
Si un tel chiffre est publié c’est que les pouvoirs publics sont au courant de qui trafique et comment …
Etat proxénète … état dealer …. on n’arrête pas le progrès ni la déchéance d’une société délirante
Du point de vue de nos élus, j’y vois un moyen facile d’éviter de faire des économies: on compte toujours les déficits en pourcentage du PIB, quelle aubaine de pouvoir augmenter le PIB d’un coup de crayon magique…
Tout ce qui fait profit à nos dirigeants entre dans le PIB.
Donc le trafic de drogue leur profite directement.
Les commentaires sont fermés.