« Subprime » et nouveau « capitalisme vert »

La perspective de revenus gigantesques et l’idéologie de ceux qui incarnent la vente du vent et du soleil aveuglent les États fascinés par nouveau un « capitalisme vert » pour le plus grand malheur de leurs administrés.

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« Subprime » et nouveau « capitalisme vert »

Publié le 23 décembre 2017
- A +

Par Michel Gay.

Y aurait-il un nouveau capitalisme « vert » miraculeux ?

Le montage financier (la bulle ?) en préparation autour des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque, récemment encouragé par le Président de la République, va appauvrir, voire ruiner de nombreux Français. Ce fut déjà le cas pour des Allemands qui avaient massivement investi dans des entreprises de fabrication de panneaux solaires et d’éoliennes.

Au bas de la construction, il y a des citoyens. Certains sont prêteurs (avec leurs économies, même sans le savoir), d’autres sont emprunteurs et assurent, ou non, le remboursement des prêts.

Le retour des subprimes ?

Pour investir dans les énergies renouvelables,  comme cela avait été échafaudé dans le cas des fameuses subprimes, les banques vont financiariser des produits dérivés. Ils sont ainsi nommés car leurs prix « dérivent » de la valeur d’autres actifs (actions, obligations, matières premières, éoliennes, fermes solaires,…), mais aussi de variables financières (taux de change, taux d’intérêt, indices boursiers,…) que l’on appelle le « sous-jacent ».

Ils ont pour ambition de fournir à tout agent économique une protection contre le risque d’une future opération commerciale (ou financière) à un prix qu’il ne maîtrise pas.

Si la construction s’écroule, les pouvoirs publics assureront avec l’argent de tous les citoyens le sauvetage des banques menacées.

En effet, en cas de faillite, elles ont  obtenu de Bruxelles  leur renflouement  par ponctions des dépositaires individuels qui ne pourront « sauver » que 100 000 euros au maximum par compte. La  loi Sapin a fait appliquer en France ces directives européennes.

Pendant ce temps, les plus avisés auront amassé des fortunes… comme ce fut le cas dans la retentissante affaire des subprimes.

Dans ce dernier cas, il s’agissait du désir légitime d’acquérir un logement pour l’habiter, ou pour y installer ses proches, ou même pour en tirer un revenu. Pour la majorité des citoyens, l’investissement (nécessitant le plus souvent un emprunt) répondait à un besoin naturel qui n’avait nullement besoin d’être stimulé par une publicité planétaire.

Les banques répondent au besoin…

Poussées par le besoin de gagner de l’argent, les banques ont exploité ce besoin avec la complicité des États. Informés du drame social qui se nouait, ces derniers ont été incapables de l’anticiper et de le désamorcer.

En 2007 déjà, de nombreux spécialistes s’attendaient à l’explosion de la bombe financière qui a eu lieu l’année suivante aux États-Unis.

Le tambour institutionnel et médiatique met en place le bal des dupes !

Dans le cas des énergies renouvelables, l’investissement n’a rien de naturel ni de spontané chez investisseurs potentiels. Il est suscité ex-nihilo par une vaste opération internationale de propagande pour « sauver la planète ». Les banques facilitent le mouvement… Elles jouent leur rôle et elles en profitent !

Les industriels  cherchant du développement d’activité, ou plus simplement à survivre, et donc avides de marchés  juteux  se sont rués sur les appétissants marchés verts étayés de subventions publiques !

L’État et ses émanations socio-économiques ne sont plus seulement les complices involontaires de montages sophistiqués douteux comme c’était le cas avec les subprimes, ils en sont devenus les acteurs.

Le racolage à grande échelle pour investir dans les énergies renouvelables produira les prochaines victimes d’un capitalisme vert d’autant plus avide et redoutable qu’il est anonyme et… « éthique ».

Les racoleurs étatiques garantissent (avec l’argent des contribuables) un rendement extravagant dans la durée, grâce par exemple, à des placements « participatifs ».

Bien entendu les États, notamment les plus administrés d’entre eux, ne seront pour rien dans ce montage en cas de difficultés… Ce sera la faute du, ou des gouvernements précédents.

La faute à qui ?

Or, c’est bien l’État qui est en cause dans cette affaire en suscitant cette dynamique morbide. La faute du financier « vert »  est de faire miroiter aux investisseurs un objet de convoitise qui n’a rien de tangible, comme un service ou un produit dont on peut jouir, et qui, pire encore, est inutile et nuisible à la collectivité.

Il y aura destruction de richesses pour la plus grande joie des décroissants et autres « altermondialistes ».

La perspective de revenus gigantesques et l’idéologie de ceux qui incarnent la vente du vent et du soleil aveuglent les États fascinés par nouveau un « capitalisme vert » pour le plus grand malheur de leurs administrés.

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  • peut être est ce une des raisons pour laquelle la France est élu  » pays de l’année  » par le magazine  » the économist « …..si si , véridique !

  • et pourtant aux USA le green business s’est déjà écroulé alors qu’Obama le soutenait à fond

  • À la suite de la transition énergétique allemande (Energiewende) pilotée par les Verts il y a aujourd’hui 300000 ménages dans ce pays qui sont en situation de « précarité énergétique » en raison de la forte augmentation du prix du kWh. Ces ménages rognent leurs dépenses de tous les jours y compris nourriture pour pouvoir payer leurs factures d’électricité et de gaz. Beaucoup d’entre eux ne peuvent même plus se chauffer ! Voila le premier effet tangible de ces élucubrations écologistes …

    • Mais comme les bobos eux ont les moyens, ils se foutent complètement du sort des pauvres qui n’ont pas les moyens de payer leur énergie. Le gaz va encore augmenter de plus de 6%, rien que ça, pour installer d’autres éoliennes qui feront la fortune d’Al Gore et ses semblables!

    • Les partisans de la décroissance doivent accueillir cela avec plaisir, donc il est légitime de se demander si ce n’était pas fait exprès.

      Donc ils sont soit psychopathes (se foutent de la douleur des autres), ou incompétents (s’ils n’ont rien vu venir). Ou peut-être les deux?

    • 300000 ménages en précarité énergétique en Allemagne! en France « près de 6 millions de ménages sont ainsi considérés en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire qu’ils consacrent plus de 10% de leurs revenus à leurs dépenses en énergie dans leur logement ou qu’ils déclarent une sensation de froid liée à un équipement de chauffage défaillant ou une mauvaise isolation. »

  • Les conspirationnistes ne cherchent pas le complot là où il se trouve. Le vrai complot est l’écologie qui vise à spolier les citoyens au profit des entreprises vertes!

  • Après s’être envoyé en l’air pour sauver la nation, et s’être découvert expert énergéticien, l’ami Gay se décrète maintenant visionnaire financier.. Décidément, c’est un vrai VRP multicartes … Si vous voulez ma solution pour éradiquer le cancer, je peux aussi vous la fournir, ça complètera dignement le tableau des charlatans du web 🙂

  • Si cette politique perdure c’est que des gens en sont satisfaits . Vous n’en faite pas partie , moi non plus , mais il faut faire avec.
    En fait ,dans la pratique ,on s’en fout , l’électricité n’est pas cher , mon diesel me satisfait et il peut encore durer des dizaines d’années ( je suis à la campagne). Les impôts verts…pas consernê, je consomme peu , je ne paie pas d’impôts ,je ne bénéficie d’aucunes aides de l’État, j’ai mon stock de glyphosphate mon eau vient du puit je me chauffe aux bois de mes arbres et si j’ai faim ,je cultive et j’élève ce que j’aime……en fait l’écologie n’intéresse que les habitants des grandes villes ,des gens déjà dans une extrême misère ,un peu plus un peu moins , c’est leur choix.

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