Par Temba Nolutshungu.
Un article de Libre Afrique
La relation entre croissance économique et amélioration du niveau de vie est illustrée par les résultats du dernier rapport sur la liberté économique du monde publié par l’Institut Fraser.
Le rapport classe les pays en fonction de leur niveau de liberté économique. L’Afrique du Sud figure actuellement au 95ème rang sur 159 pays, après avoir occupé le 46ème rang en 2000. Ainsi, la liberté économique en Afrique du Sud a reculé, atteignant la 70ème place en 2005 et la 82ème position en 2010.
Piketty au chevet des inégalités ?
Il est clair que toutes les parties impliquées dans l’élaboration des politiques devraient s’en inspirer pour implémenter des politiques reflétant les plus hauts niveaux de liberté économique.
Cela passe d’abord par l’élimination de certains obstacles à la libération de l’économie que tentent de dresser les dirigeants et les fonctionnaires. Les mesures préconisées pour lutter contre l’inégalité des revenus, telles que proposées par Thomas Piketty dans son livre, Le Capital au XXIème siècle, semblent tenter plusieurs politiciens.
Piketty préconise essentiellement des mesures fiscales redistributives punitives qui ciblent les personnes les plus riches et les entreprises. De telles mesures auront pour conséquence de décourager l’accumulation du capital et de pousser le capital entre les mains des riches à migrer vers d’autres marchés plus favorables aux entrepreneurs.
Tuer le capitalisme par l’impôt
La thèse de Piketty fait même écho aux propos du fondateur du communisme, Karl Marx, qui a déclaré :
Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme, par les impôts, les impôts et plus d’impôts.
Il est également conforme à la déclaration du défunt dirigeant communiste de Russie, Vladimir Lénine :
La manière d’écraser la bourgeoisie est de les broyer entre la meule de la fiscalité et l’inflation.
La thèse de Piketty ne fonctionnera pas parce qu’elle contraste fortement avec la réalité de la nature humaine. Les individus sont dotés de facultés, de goûts, de préférences et de priorités différents. Ils se lancent dans toute une diversité d’efforts socio-économiques pour mener une vie relativement heureuse et jouir du bonheur.
Le rôle du risque
Lorsqu’ils sont libres d’exploiter leurs ressources internes, les résultats se manifestent naturellement avec diverses manières. Certains se lancent dans des projets d’affaires, même s’ils courent de grands risques car il n’y a aucune garantie de succès.
L’existence du risque, et son degré, explique pourquoi les entrepreneurs sont rares dans n’importe quelle communauté ou pays. La plupart des gens cherchent un moyen moins risqué de gagner un revenu en choisissant de travailler dans des entreprises commerciales établies.
D’autres personnes préfèrent poursuivre des initiatives dans d’autres sphères de l’activité humaine telles que les activités sportives, la musique et les beaux-arts. Sans surprise et inévitablement, les différentiels de revenus refléteront les différentiels dans les caractéristiques individuelles.
Piketty nie cet aspect de la nature réelle des humains, car, en substance, sa proposition contredit la liberté économique. Comme le disait si bien Aristote, le philosophe grec (384 – 322 avant JC) :
La pire forme d’inégalité est de rendre des choses inégales égales.
La discrimination positive n’apporte rien
Une autre idée reçue pour stimuler la croissance d’une économie est de favoriser la discrimination positive. Les preuves empiriques abondent quant à l’inefficacité de cette politique. En effet, dans tous les pays où les politiques de discrimination positive ont été mises en œuvre, les résultats ont été totalement contre-productifs.
Les États-Unis en sont un bon exemple. Après plus de cinquante ans de politiques de discrimination positive, mises en œuvre pour renforcer les chances sociales d’un groupe bénéficiaire ciblé, celui des Noirs/Afro-Américains, ces derniers occupent le dernier rang dans l’échelle socio-économique.
Au sommet, se trouvent les ethnies américano-asiatiques, suivies par les Blancs, puis les ethnies latino-américaines, puis les Noirs. Malgré toute cette aide, ils sont toujours à la traîne.
Dans le monde entier, les politiques de discrimination positive n’ont profité qu’à des élites politiquement connectées. En Afrique du Sud, toute une pléthore de politiques devrait être abrogée parce qu’elles nient les libertés économiques des individus et ont donc un impact négatif sur le bien-être socioéconomique du pays.
La liberté économique au chevet de la pauvreté
La liberté économique est définie par les principes fondamentaux de liberté de choix, de protection de la propriété privée, de l’échange volontaire et de la libre concurrence. Les politiques respectant ces principes lanceraient tout pays sur une trajectoire de croissance économique élevée et de bonheur global.
C’est exactement ce qui s’est passé en République populaire de Chine. En commençant à Shenzen, dans la province de Guangdong, avec la libération du secteur agricole des griffes de l’État.
À partir de 1972, Deng Xiaoping, à la tête de l’État communiste, a mis en œuvre l’expérience de marché libre la plus radicale (sans précédent) dans les zones économiques spéciales/Zones de libre-échange. Le résultat, selon la Banque mondiale, a été, en quelques décennies, la sortie de la pauvreté de plus de 500 millions de Chinois.
La responsabilité des dirigeants
Oui, il est possible d’inverser la tendance et de placer l’Afrique du Sud sur une trajectoire économique à forte croissance. La responsabilité de notre manque de croissance économique incombe au gouvernement, uniquement et exclusivement. Cela ne peut pas être assez souligné.
Mettre les échecs de ce pays sur le compte de l’apartheid, du colonialisme, de l’impérialisme et du concept absurde discrédité du monopole blanc du capital ou de certains industriels blancs particuliers, est un subterfuge pour détourner l’attention de la responsabilité des dirigeants et de leurs acolytes qui sont entièrement impliqués dans ce désordre.
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tant que les gens estimeront « injuste » d’être moins riches que leurs voisins…
c’est la dose qui fait le poison un peu comme la difference de richesse qui fait l’injustice. Il est INJUSTIFIABLE que 8 personnes possèdent autant que la moitié de l’humanité…
Il est injustifiable que la moitié de l’humanité n’aie pas d’autre idée pour posséder plus que de voler les fruits de la réussite de huit personnes.
L’expérience chinoise est particulièrement éclairante : c’est quand le gouvernement a décidé d’abandonner toute idée de forcer les gens à être égaux entre eux que le pays a fait son « grand bond en avant ». Oui, les inégalités dans le pays sont monstrueuses. Mais les pauvres y sont quand-même plus riche aujourd’hui que l’ensemble de la population il y a 40 ans.
Ce qui serait intéressant, je ne sais pas si celà a été fait, mais nous pourrions comparer le niveau de vie (l’accès au soin, eau potable, nourriture, etc.) des « pauvres » d’il y a 30/40 ans avec ceux de maintenant.
La jalousie est le premier moteur des lois proclamant la discrimination positive et pourtant ces mêmes lois sont inégalitaires et rabaissantes pour l’individu qu’elles sont censées aider.
Pour moi, elles induisent que si vous avez pris à tels poste ou que vous êtes entrés dans telle université prestigieuse selon vos origines, c’est nié vos qualités et vous réduire à cette origine.. Bref on marche sur la tête.
Non seulement, il a été montré depuis longtemps que la liberté économique a des effets bénéfiques d sur la croissance économique et sur la réduction de la pauvreté( http://www.amazon.com/OECD-Economies-World-Today-Statistics/dp/0749437812 http://www.freetheworld.com/papers.html) mais il a été montré qu’il existe aussi un lien entre démocratie et liberté économique. des auteurs comme Milton Friedman dans Capitalisme et liberté ont montré que la liberté économique était indissociable de toute liberté
Le rôle central de la liberté économique dans la démocratie: http://www.catallaxia.org/wiki/Ian_V%C3%A1squez:Le_r%C3%B4le_central_de_la_libert%C3%A9_%C3%A9conomique_dans_la_d%C3%A9mocratie
Lien entre liberté économique et croissance: http://www.wikiberal.org/wiki/Liens_entre_lib%C3%A9ralisme_%C3%A9conomique_et_croissance
La liberté économique améliore le bien-être humain: http://www.iedm.org/fr/node/52382
http://web.archive.org/web/20100821172203/http://www.liberte-cherie.com/a2466-La_liberte_economique_rend_riche_et_heureux.html
https://en.wikipedia.org/wiki/Economic_Freedom_of_the_World#Research (voir l’image)
En l’occurence c’est l’indice de liberté économique du Fraser Institute qui est utilisé, mais il donne un classement assez similaire à celui de la fondation Heritage.
Le rapport complet ici : http://www.freetheworld.com/2014/EFW2014-POST.pdf (les infos sur les liens entre prospérité et liberté économique sont vers les pages 30-33 du fichier).
De plus, l’indice de liberté économique semble très corrélé au rapport global de compétitivité de 2015 : http://www.weforum.org/reports/global-competitiveness-report-2014-2015
Normal car les dictatures tiennent les citoyens par le ventre! En supprimant la liberté économique ils peuvent vous supprimer le revenu vous permettant de vivre. Ce qui se passait dans les pays communistes! Les dissidents étaient renvoyés de leur travail.