Politique : pourquoi avons-nous peur du changement ?

Pourquoi il est urgent d’admettre que le changement ne viendra pas des politiques.

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Politique : pourquoi avons-nous peur du changement ?

Publié le 20 novembre 2017
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Par Thomas J. Eckert.
Un article de Being Libertarian

Voilà déjà un an qu’a eu lieu l’élection présidentielle probablement la plus tendue de l’histoire américaine moderne, et pourtant, plus que jamais, les gens sont mécontents des résultats de notre système politique actuel. Les sondages montrent des taux d’approbation à des niveaux historiquement bas, une méfiance sans précédent à l’égard des médias et il semble que tout le monde, partout dans le monde, en appelle au changement sous une forme ou une autre.

Mais il y a un problème : le peuple américain, malgré ces appels virtuels, rejette fréquemment le changement dans la réalité. Que ce soit parce qu’ils ne comprennent pas leurs propres désirs, ou parce que l’escroquerie se répète sans cesse, peu importe. Quoi qu’il en soit, il y a une peur évidente du changement dans notre pays, ce qui soulève la question suivante : pourquoi avoir peur du changement dans un système dont on reconnaît largement qu’il ne fonctionne plus ?

Compte tenu des dernières élections, il est facile de comprendre pourquoi les gens sont si désemparés par les deux principaux choix qui nous ont été offerts. Et pourquoi ne le seraient-ils pas ? Les deux candidats ont montré un manque total de considération pour les préoccupations de leurs électeurs en manipulant le processus électoral en faveur de l’establishment.

Tout le monde autour de la  » Ron Paul Revolution  » se souvient des sales tactiques que les Républicains ont mises en oeuvre pour empêcher Ron de remporter l’investiture lors des primaires présidentielles. Et lors de l’élection de 2016, lorsque Rand Paul a annoncé sa candidature, le Parti républicain a tout fait pour empêcher Rand d’être présent dans les débats primaires. Même si les détracteurs libéraux de Rand lui reprochaient d’être encore trop proche de l’establishment, ses partisans, eux, étaient considérés par l’establishment comme hostiles au statu quo à cause de leur volonté de changement à Washington.

Récemment, les électeurs démocrates ont également fait les frais des mêmes manoeuvres, quand les membres de leur parti ont été démasqués pour avoir commis les mêmes actes contraires à l’éthique. Après la démission de la présidente du Parti démocrate, sa remplaçante a ouvertement admis que le processus des primaires avait été truqué pour assurer l’investiture de Hillary Clinton, vendant une fois de plus un parti national à un candidat représentant l’establishment, afin de renoncer au changement.

N’oublions pas non plus qu’Obama avait adopté le slogan du changement, et qu’il y avait de bonnes raisons de le croire à l’époque : un jeune sénateur à son premier mandat, qui n’avait pas encore été englouti par le « bourbier ». Mais même à cette époque, il a continué à mener toutes les politiques de Washington, validant l’idée que, peut-être, le changement ne pourrait pas du tout provenir de Washington.

Or, c’est là que se révèle le côté pragmatique de beaucoup de gens ; ils disent : « ce dont nous avons besoin, c’est d’une représentation des deux partis à Washington », mais pour croire que ce que nous avons maintenant à Washington ce ne sont pas les deux partis, il faut fermer les yeux sur la réalité. Comme nous l’avons déjà vu, les deux partis ont réussi à asseoir leur suprématie dans ce pays. De plus, ils exacerbent cette suprématie en jouant sur les émotions du public, en jouant sur des questions futiles comme la réforme fiscale marginale et en jouant sur la peur avec les droits civils, se lançant des ballons de foot politiques les uns contre les autres, et passant en boucle aux informations.

En même temps, cela ne pose aucun problème à ces deux partis de dépasser les bornes pour s’engager dans des guerres sans fin, mener une politique monétaire autodestructrice et veiller à ce que l’État régulateur continue de contaminer toutes les facettes de la vie privée. Le fait de plaider en faveur d’un bipartisme déficient sans avoir d’abord diagnostiqué le problème sous-jacent ne fait qu’assurer que la loi de Scott Horton se réalisera, c’est-à-dire qu’on peut compter sur les politiciens pour tenir toutes leurs mauvaises promesses, abandonner les bonnes, et ne faire que continuer à détruire notre pays.

Le changement dont nous avons besoin est plus que marginal, il est absolu et nous ne devrions pas le craindre. Les seuls qui ont des raisons de le craindre sont ceux qui perdront leur influence, tandis que le peuple américain, lui, sera gagnant. Il est vain de nous laisser nous diviser politiquement sur des questions futiles tout en laissant des sujets essentiels patiner sans la moindre remise en question. Non seulement cela trahit notre voix politique sur des questions importantes, mais à moins que nous ne nous rendions compte de ce qui se passe, cela montre aussi que nous avons admis notre défaite devant le système en place. Le changement dont nous avons besoin ne peut plus venir de l’intérieur de ces partis, et à ce stade, tout politicien qui réclame un changement et qui ne le tolère pas, soit n’est pas honnête dans ses objectifs, soit est un révolutionnaire qui agit contre sa propre cause.

La plupart des Américains sont déjà parvenus à cette conclusion, mais ils se sont laissé effrayer par l’inconnu et ils ont reculé devant le changement nécessaire. Ce qui nous ramène à notre question initiale, pourquoi y a-t-il une peur du changement dans un système qui ne fonctionne plus ? La réponse est qu’il n’y en a pas. Et dans le cas de notre tendance politique, tout ce que nous devons comprendre, c’est que le statu quo que nous avons par inadvertance protégé par peur nous a rendus plus malheureux que si nous avions adopté le changement. Nous ne pouvons pas permettre que notre peur de ce qui pourrait arriver soit la raison pour laquelle nous permettons que rien n’arrive. Pour paraphraser Stefan Molyneux, le grand avantage du marché libre est qu’il est composé de milliards d’esprits et ne dépend pas du manque d’imagination de chacun pour le faire fonctionner. Parce que nous ne devons pas craindre le changement pour de nouvelles idées, nous devrions seulement craindre que les vieilles idées refusent de mourir.

Traduction par Contrepoints de Why Fear Change in a Broken System? – The Lowdown on Liberty

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  • j’espérais un changement sur la manière de gérer les finances ..le budget de la dépense publique…et le PIB…c’est pas demain la veille !!!! minimum 500 milliards en plus pour le PIB..

  • Les commentaires sont fermés.

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