Par Léonard Bordais.
Fin du Censi-Bouvard, flat tax, incitation à la baisse des loyers… Le gouvernement voudrait-il limiter l’investissement immobilier ? Si les dernières réformes peuvent freiner les particuliers désireux d’investir, il est nécessaire de raison garder et d’analyser le marché dans sa totalité.
Cherche-t-on à brider l’investissement immobilier ?
Les temps sont durs pour investir dans la pierre. C’est en tout cas ce que laisse penser les dernières mesures du gouvernement. Alors que l’immobilier figure parmi les placements préférés des Français, les réformes du projet de loi de finance 2018 semblent les en dissuader.
Il y a tout d’abord l’exclusion des plus-values immobilières de la fameuse flat tax de 30%. L’immobilier se retrouve ainsi beaucoup plus taxé que les revenus mobiliers (dividendes, etc.). À cela s’ajoute la création de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), remplaçant l’ISF. Notons aussi cet étrange appel aux propriétaires à diminuer leurs loyers de 5€ pour compenser la baisse des APL.
Ajoutons également la fin de dispositifs fiscaux comme le Censi-Bouvard, qui permet de déduire des impôts une partie de son investissement dans un logement meublé situé en résidence services. Que ce soit au niveau de l’acquisition, la revente ou sa préparation, l’investissement immobilier doit visiblement perdre de son attrait !
La raison à tout ça ? Le président Macron veut que les Français investissent dans les entreprises. Visiblement, cette incitation passe par rendre les autres types de placements moins attractifs…
Mais alors, en est-ce fini des jours heureux de l’investissement dans la pierre ? Cette conclusion parait un peu hâtive.
Un contexte dans son ensemble malgré tout favorable
Tout d’abord il convient de relativiser les choix gouvernementaux. Si Censi-Bouvard prend fin, cela n’est pas le cas pour d’autres dispositifs. C’est notamment le cas de la loi Pinel, prolongée de quatre ans à partir de janvier 2018.
De plus, si le gouvernement semble décidé à rendre l’investissement immobilier moins rentable, le marché montre des signes tout autres.
N’oublions pas que depuis plus d’un an, les taux de crédits connaissent des niveaux historiquement bas. Actuellement, ces derniers se retrouvent pour la plupart sous la barre des 2%.
À côté de cela, le besoin de logements ne s’atténue pas. En plus de ces grosses métropoles, la demande croît également dans les villes plus moyennes. Nantes, mais aussi Amiens ou Nancy constituent les nouveaux gisements du marché locatif.
Preuve que malgré les obstacles étatiques, le marché apporte toujours des fenêtres d’opportunités.
on ne peut pas vraiment dire que l’auteur se soit foulé …
Bonjour Rick
Vous pouvez aussi proposer des articles, si vous les trouvez indigents. Le premier précepte du libéral c’est de mettre la main à la pâte, se retrousser les manches en un mot.
Aides-toi le ciel t’aidera.. 🙂
Un liberal « orthodoxe » ne peut pas investir dans l’immobilier en France tellement ce marché est trafiqué (restriction délibérée de l’offre) Ce qui conduit dans le meilleur des cas à s’enrichir grace au bras armé de l’etat sur le dos de pauvres types …
Et puis surtout, pour des épargnants désireux de sécuriser leur capital, et de le voir apporter un petit rendement honorable, l’immobilier n’a guère de concurrence. Quel autre placement de père de famille peut rapporter a minima 3 ou 4 % ?
Pour le reste, on ne peut pas vraiment prétendre que l’immobilier soit plus mal loti qu’avant : avec la « flat tax » sur les revenus mobiliers, on ne fait que revenir à ce bon vieux prélèvement forfaitaire libératoire, d’avant le règne de François le Gros. L’IFI n’est pas un impôt de plus sur l’immobilier, puisque celui-ci était déjà intégré dans l’ISF.
Il semble même que le seuil du micro-BIC (location meublée) soit relevé…
Bref, il n’y a pas vraiment péril en la demeure.