Par Jean-Baptiste Noé.
L’objectif principal du gouvernement était d’éviter le tirage au sort comme mode de sélection. Il est probable que cela soit réussi, réponse en juillet prochain, mais c’est bien en deçà de ce qu’il faut faire pour restaurer l’université française.
APB : surtout, pas de “sélection”
Les Terminales devront donc choisir sur APB 10 vœux au lieu de 24 et ils n’auront plus à les hiérarchiser. Les universités auront accès à leur dossier et, à partir de là, émettront trois réponses : accepté, accepté sous condition, refusé. Mais ces réponses demeurent indicatives : les élèves pourront quand même s’inscrire dans une université où ils auront été refusés.
On l’aura compris, il ne fallait surtout pas prononcer le terme de sélection, alors même que c’est déjà pratiqué par certaines universités, comme Dauphine à Paris, ou bien pour les licences sélectives et les collèges de droit. On continuera donc à envoyer en médecine des élèves dont on sait qu’ils vont échouer, et en Staps un contingent largement supérieur aux besoins du marché.
Quels changements pour les lycées ?
D’autres changements sont demandés pour les lycées :
- Deux professeurs principaux par classe pour accompagner les élèves et les aider à formuler leur projet d’étude.
- Deux semaines d’orientation prévues durant l’année de Terminale (novembre et janvier) pour présenter les études.
- Création d’une commission dans l’établissement pour donner un avis indicatif sur les choix des élèves.
- Faire venir des étudiants dans les lycées pour présenter les formations (étudiants ambassadeurs).
Cela existe déjà dans les lycées sérieux qui se préoccupent de la réussite future de leurs élèves. On peut toutefois être dubitatif quant à la charge nouvelle donnée aux professeurs principaux. Il existe déjà dans les lycées des conseillers d’orientation, ce qui correspond à un métier spécifique, intégré par concours. C’est donc à eux qu’il revient d’aider les élèves dans ce domaine. Est-ce à dire qu’ils sont inutiles ?
Conseiller en matière d’orientation est un vrai métier. Il faut connaître les multiples filières et se tenir régulièrement informé des évolutions, qui sont très nombreuses dans ce secteur. Il n’est pas certain que tous les professeurs principaux aient les connaissances requises pour porter ce genre de conseil. En outre, pour le faire bien, cela prend plusieurs heures par semaine. Pour une rémunération de 100€ par mois, il n’est pas certain que les chefs d’établissement trouvent des volontaires pour cela.
Une réforme à la marge
Ce sont donc des mesures d’urgence, appliquées dans l’urgence, avant que n’ouvre la plate-forme APB, c’est-à-dire en janvier. Elle devrait d’ailleurs changer de nom, sans que cela ne modifie quoi que ce soit.
C’est très loin de ce qu’il faut faire pour les universités, c’est-à-dire leur permettre de recruter librement leurs étudiants et leurs professeurs, comme cela se fait pour toutes les écoles du supérieur. Si on ne le fait pas, il ne faut pas ensuite s’étonner que les universités françaises ne soient pas à la hauteur de leurs homologues en Europe.
La seule réponse intelligente est de cesser de donner le bac à des dizaines de milliers d’élèves qui ne savent même pas écrire en français et à peine compter sans une calculette.
Deux cent mille jeunes de plus en appprentissage et il n’y a plus de problème d’APB.
Oui et revenir au bon vieux temps de la sélection pure et dure dès le départ ! Au moins les choses marchaient plutôt bien alors !
Le certificat d’études de nos grands parents et arrière grands parents avait une autre valeur que l’actuel bac
Oui tout s’est aggravé après 68 et après 81 , le socialisme dans toute son horreur !!!!
Nous avions pourtant eu le montre hitler et son national socialisme de merde …. Mais non cela n’aura point suffit : ces nazis auront remis le couvert !
Au nom de l’égalitarisme con et stupide car nous ne sommes point tous égaux (c’est factuel)… Voilà où nous en sommes rendus !!!! Diantre bien bas : je suis âgée et malade et c’est tant mieux quelque part
Dans les pays asiatiques, vous seriez considérée par les jeunes comme une sage dont l’expérience mérite d’être écoutée. Par ces jeunes qui se retrouveront dans quelques années en compétition avec les nôtres dans l’économie mondiale. Enfin, “compétition”, je pense qu’il n’ aura pas de match, c’est déjà joué.
Vouloir revenir en arrière est le fait des vieux cons dépassés…
Par contre, introduire la sélection à l’Université, cela serait nouveau en France !
(Au passage, vouloir introduire deux semaines d’orientation en terminale, cela revient à réduire la durée des enseignements annuels de 7 % (2 semaines sur 28 semaines utiles environ…), mais il habituel de vouloir distraire les temps d’enseignements pour des usages divers et variés sans lien objectif avec la finalité des formations, car la plupart des gens pensent que l’école fonctionne 365 jours par an…