Par Alain Goetzmann.
Parmi les quelques traits de caractère qui font un bon leader, l’empathie – la capacité de comprendre et de réagir avec pertinence à ce que les autres ressentent – en est certainement l’un des plus importants. De nombreux salariés, en réponse aux multiples enquêtes réalisées sur ce sujet, estiment d’ailleurs qu’une communication impersonnelle est probablement le frein le plus puissant à la capacité d’un chef à démontrer un vrai leadership.
C’est particulièrement vrai pour les Millennials, ces jeunes personnes de la génération Y, nées entre 1980 et 2000, dont les caractéristiques sociologiques et comportementales propres, s’accommodent mal de la hiérarchie à l’ancienne. Ils veulent tout simplement être traités différemment. Alors, si vos équipes sont jeunes, tenez-en compte dans votre façon de faire et faites reposer votre leadership sur ces quelques attitudes :
1. Reconnaissez la contribution des Millennials pour ce qu’elle est
Il est insupportable aujourd’hui d’entendre un chef s’attribuer seul la réussite d’un projet auquel l’équipe a largement contribué. Veillez à bien mettre en avant, en proportion de leur apport, chacun de vos équipiers, nommément.
2. Éliminez toute distance de vos rapports
Soyez proche, soyez disponible. Ne tentez pas de démontrer une quelconque supériorité. L’échange, pour être sincère et déboucher sur des actions concrètes, doit être ouvert et équilibré.
3. Donnez des instructions claires
Les Millennials n’aiment pas les attitudes « politiques ». Ils se méfient des circonvolutions verbales, souvent incompréhensibles et préfèrent un parler «cash ». Votre proximité avec eux ne doit pas obscurcir votre communication.
4. Limitez vos communications écrites
Bien que vous vous adressiez à une génération qui communique à longueur de journée sous forme de messages dans les réseaux sociaux, substituez aux mails et aux SMS, dès que vous le pouvez, un contact personnel et une communication verbale. Vous ne faites pas partie d’un cercle virtuel mais cherchez à fédérer une équipe.
5. N’ayez pas peur de faire des feedbacks critiques
Vous avez la responsabilité de faire grandir vos collaborateurs. Les Millennials ont parfois un côté « bisounours » qui peut les amener à ne pas prêter trop d’attention à certains dérapages. Il vous appartient alors de faire, en toute transparence, des feedbacks francs et clairs.
6. Sachez récompenser les Millennials
Les objectifs à long terme sont une chose. Les petites victoires qui jalonnent le chemin pour les atteindre permettent d’entretenir la flamme. Prenez l’habitude de remercier et d’encourager ceux qui en sont à l’origine.
Dans un avenir proche les hiérarchies des entreprises seront de plus en plus constituées de ces Millennials qui, par la force des choses, en transformeront la culture, inexorablement. Les entrepreneurs et dirigeants qui entendent accélérer leur croissance et additionner les succès ont tout intérêt à assimiler les ressorts de cette évolution. Ils permettront ainsi de rendre leurs entreprises de plus en plus agiles, d’améliorer les rapports humains et de renforcer leur leadership.
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les gens dans l’ensemble critiquent les fonctionnaires mais les entreprises dans l’ensemble publient des notes de service ..qui se contredise pour que les responsables se protègent. …
Ce qui est grave pour la fonction publique ne l’est pas pour les entreprises car la première agit avec notre argent, sans avoir jamais demandé notre avis ni supporté la moindre sanction pour ses immenses fautes.
C’est l’absence de concurrence qui discrédite les fonctionnaires. Qu’ils acceptent la concurrence et leur image changera. A défaut, on finira par se passer d’eux.
C’est curieux. Je suis entrepreneur et toute mon équipe est constituée de “millennials” plus jeunes que moi. Depuis toujours j’applique intuitivement les prescriptions de cet article et cela marche plutôt bien dans ma petite structure me semble-t-il. Ce mode de fonctionnement est en partie artificiel cependant car il gomme la notion de hiérarchie dans les rapports humains, qui est pourtant réelle et utile dans beaucoup de circonstances, et il met trop de pression sur les dirigeants. Parfois le réveil est douloureux chez les bisounours égotiques aussi.
@ Hank.R
Un “millenial” (anglicisme) a aujourd’hui entre (selon la définition) entre16 et 37 ans et l’un peut donc être le père de l’autre! Les personnes sont des individus indépendants d’un groupe d’appartenance aussi
artificiel que celui-là. Donc, l’auteur a raison: il faut un minimum d’empathie pour créer une vraie relation et bien sûr , ave c la “reconnaisance” ( le “bon boulot” français ou “good job” anglo-saxon) qui permet évidemment de demander entre 4’s yeux les raisons d’un échec, tout en faisant bien la différence entre un homme ou une femme et une action, un travail.
Chacun a ses “bons moments” et “d’autres moins bons”, les résultats seront différents, “évidemment! Seule le temps et l’expérience peuvent gommer ces différences: rester performant, même quand on va moins bien (tricherie d’apparence). et celui qui se veut au-dessus du lot, donc “dirigeant”, sera toujours soumis à des pressions, en-dessous mais surtout au-dessus de lui! Au sommet, a priori, le client parfois capable de vous lancer des défis, innovants pour votre entreprise: lui, aussi est à écouter soigneusement!
@ Hank.R
Ces considérations de “sciences” humaines (économie, sociologie, sciences politiques et d’autres …) ont trop de lacunes inavouées et leurs affirmations sont trop souvent trop incomplètes ou conjoncturelles!