Par Gilles Martin.
On peut considérer la stratégie, pour l’entreprise et ses dirigeants, comme la recherche des meilleurs moyens pour l’organisation de se relier à son environnement. C’est pourquoi cette notion d’environnement interroge toujours, et n’est pas facile à décrire.
Les tenants de l’approche Scenario Planning, dont j’ai déjà parlé ICI et ICI y voient un enjeu pour apprendre le futur, et se mouvoir dans un contexte incertain. Il est ainsi fait une distinction importante entre l’environnement transactionnel, celui directement lié à l’entreprise (ses fournisseurs, ses clients, ses employés, ses concurrents, ses investisseurs, les régulateurs, les lobbies), et cet environnement plus large appelé l’environnement contextuel ( la macroéconomie, la géopolitique, la démographie,..).
Le rôle de l’environnement contextuel
Cet environnement contextuel, c’est celui sur lequel les organisations, individuellement, ont peu ou pas d’influence. Alors que leurs offres ont des relations avec tous les acteurs de l’environnement transactionnel, et peuvent donc l’influencer à des degrés plus ou moins larges.
En fait, cette distinction entre environnement transactionnel et environnement contextuel n’est pas aussi fermée. Dans le premier, chaque acteur peut avoir une influence sur d’autres acteurs identifiés, mais pas un total contrôle de l’ensemble des acteurs de cet environnement.
Le champ de bataille
En fait les influences se répercutent d’une interaction à l’autre entre tous les acteurs de l’environnement. C’est ainsi que l’on appelle cet environnement le champ de bataille.
Et pour le simuler on peut même considérer que ce champ de bataille est un lieu où les interactions, les compétitions, les alliances, se jouent entre les acteurs pour construire les scénarios et dynamiques de marché qui vont directement s’inscrire dans l’environnement contextuel. Et ainsi les mouvements et interactions entre firmes vont repousser la frontière entre environnement transactionnel et environnement contextuel.
Pour prendre cette hauteur, et simuler ces interactions entre acteurs, et l’impact sur l’environnement, une approche est celle qui consiste à jouer à un war game.
Le wargame va ainsi permettre, en simulant les comportements de chaque acteur du champ de bataille, ainsi que leurs mouvements et décisions, que chacun puisse réagir dans l’environnement transactionnel, et de quelle façon il peut réagir aux mouvements et aléas de l’environnement contextuel.
En faisant varier les aléas et les mouvements de l’environnement contextuel, on construit ainsi des scénarios dynamiques qui sont autant de chemins vers le futur, et peuvent même avoir valeur prédictive, si les mouvements et réactions des acteurs sont bien anticipés.
C’est donc un outil puissant pour mettre en évidence les opportunités et challenges qui se présentent aux dirigeants de l’entreprise qui l’utilisent : quelles dynamiques de marché et quelles interactions peuvent se mettre en place et surprendre les adversaires, selon les scénarios pour l’environnement contextuel ?
Pour en savoir plus et trouver les bonnes méthodes pour concevoir et tirer le meilleur bénéfice de ce type de démarche : ICI
À nous de jouer !
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