L’ouragan Irma lève le voile sur notre (mauvais) État

Les critiques qui fusent sur la faillite de l’État français à Saint-Martin après le passage de l’ouragan Irma remettent sur le devant de la scène la question plus générale du rôle de l’État.

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L’ouragan Irma lève le voile sur notre (mauvais) État

Publié le 14 septembre 2017
- A +

Par Nathalie MP.

Il y a une semaine exactement, le mercredi 6 septembre 2017, l’ouragan Irma passait sur Saint-Martin et Saint-Barthélémy, deux collectivités françaises d’outre-mer situées dans les Antilles.

Emportant tout sur son passage, maisons, réseaux électriques, adduction d’eau, laissant le champ libre à des bandes de pillards en armes, il semblerait bien qu’il ait aussi mis brutalement à nu les carences de l’État français dans l’anticipation et la gestion de cette crise aussi bien sécuritaire que sanitaire.

Faillite de l’État ?

De nombreux témoignages d’habitants affolés et esseulés, des articles de la presse des Caraïbes et la comparaison avec la fermeté en vigueur dans les territoires voisins relevant des autorités américaines ou néerlandaises ont aussitôt donné lieu à des interrogations brûlantes : l’État français a-t-il failli ?

Je ne reviens pas sur le déroulé spécifique des événements car h16 en a fait une description documentée et une analyse précise dans son billet de lundi dernier. La conclusion est sans appel : oui, à Saint Martin, l’État français a failli.

Remarquons juste que Les Décodeurs du Monde n’ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent pour tenter de faire retomber les polémiques : non, la sous-préfète de Saint-Martin n’a pas fui l’île ; non, Air France n’a pas augmenté ses tarifs ; oui, il y a eu des pillages côté néerlandais. Il est bon de tordre le cou aux rumeurs les plus délirantes, mais tout ceci ne nous apprend rien sur l’action effective du gouvernement.

Remarquons également que si Emmanuel Macron, en déplacement hier à Saint-Martin, a pu annoncer glorieusement que 1 900 militaires et policiers étaient maintenant déployés dans l’île, les préparatifs du 4 septembre recensés par Le Figaro font état d’un envoi de 57 militaires de la sécurité civile venus de France ainsi que six personnels de santé, un détachement militaire, 18 pompiers et deux officiers des Forces armées de la Guadeloupe et la Martinique. C’est presque ridicule compte tenu de ce qu’on savait de l’ouragan à cette date.

Le 7 septembre, le préfet de la Guadeloupe déclarait : « Il n’y a pas de pillage organisé ». Heureusement qu’il a dit « organisé », ça le dédouanera peut-être. Car du pillage, il y en a eu, et beaucoup. Aussi, le 8 septembre, le ministère de l’Intérieur se fendait d’un tweet annonçant le déploiement de …. 1 100 agents des forces de l’ordre pour le lendemain !

Mis gravement en cause, dénonçant des « polémiques politiciennes » allumées par des responsables politiques « alléchés par la souffrance » le gouvernement s’est finalement dit favorable à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. On verra ce que donnera ce louable effort de transparence.

• Mais au-delà du cas particulier et spectaculaire de Saint-Martin, c’est la question beaucoup plus large de la place de l’État en général qui est mise sur la sellette. Alors que du côté des libéraux les critiques fusent sur l’inadmissible démission de l’État dans les événements de Saint-Martin, les anti-libéraux pensent avoir trouvé une bonne fois pour toute l’argument qui tue. Exemple :

On le sait, les libéraux n’aiment pas tellement l’État, surtout quand il en vient à prendre les proportions gigantesques qui sont celles de l’État français et son cortège imbattable de dépenses publiques (57 % du PIB), prélèvements obligatoires (45 %) et dette publique (99 %).

Liberté, sécurité, propriété

Mais pour les libéraux classiques, ceci ne signifie nullement qu’il ne faut pas du tout d’État. Ils considèrent simplement que nos droits n’ont pas à être édictés d’en haut par l’État selon des échelles de valeurs variables visant à favoriser telle catégorie de population plutôt que telle autre suivant les régimes politiques ou les majorités au pouvoir, mais qu’ils précèdent toute forme d’État, qu’ils sont naturels et inaliénables, qu’ils sont en quelque sorte attachés à nous dès notre naissance. Il s’agit de la liberté, de la sécurité et de la propriété.

Dès lors, le seul et unique rôle très important de l’État, dit rôle régalien, consiste à faire respecter ces droits. C’est pourquoi un État libéral entretiendra et sera capable de mobiliser une armée et une police incluant des services de secours d’urgence ainsi qu’un système judiciaire et pénitentiaire afin de garantir l’intégrité des personnes et des biens en toute situation.

Face aux bandes de pillards

Dans le cas de Saint-Martin, les habitants se sont retrouvés seuls face à des bandes de pillards armés qui les menaçaient et qui en voulaient clairement à leurs biens, tandis que les gendarmes les enjoignaient de se défendre seuls, avec des armes éventuellement, car eux ne pouvaient pas sortir.

C’est dans cette mesure précise que les libéraux considèrent que l’État a failli dans sa principale mission de protecteur des personnes et des biens. Ce qu’ils déplorent dans les événements de Saint-Martin, ce n’est pas l’absence de l’État providence, comme le croit l’aimable auteur du tweet ci-dessus, mais bien l’incapacité de l’État français à assurer avec diligence sa fonction essentielle, celle qui seule peut justifier fondamentalement son existence, la fonction régalienne.

• Enlevez le régalien et vous vous retrouvez avec toute la partie Éducation, État providence (sécurité sociale et prestations sociales) et subventions distribuées de façon catégorielles selon les « fins souhaitables » (terme de Hayek) décidées par les dirigeants : subventions à tels ou tels aspects culturels, subventions à l’éolien, subventions à la presse, subventions aux entreprises, entrées au capital, fiscalité avantageuse pour telle pratique sociale ou tel investissement, etc.

L’État providence n’a pas disparu

Tout ceci n’est d’aucune nécessité pour garantir les droits naturels des individus. Tout ceci pourrait être assuré par d’autres agents économiques ou sociaux beaucoup plus nombreux et diversifiés qu’un seul État. Et tout ceci revient à donner à ce dernier les moyens de faire pression en permanence sur nos vies quotidiennes.

Si l’on peut dire, pour reprendre la sympathique expression du tweet ci-dessus, que les libéraux « crachent H24 sur l’État providence », il est complètement absurde de les accuser de déplorer son absence dans la crise de Saint-Martin.

D’abord parce que la critique porte sur la démission régalienne comme on l’a vu, et surtout parce que l’État providence n’a pas un seul instant disparu : sauf erreur, l’ouragan Irma n’a pas stoppé le paiement des prestations sociales à une part de la population ni empêché le prélèvement d’impôts et de cotisations sociales qui les financent auprès des mêmes ou d’autres citoyens.

Assistanat destructeur

Si le passage destructeur d’Irma sur les îles françaises inspire quelque chose aux libéraux en matière d’État providence, c’est bien plutôt d’être beaucoup trop présent, depuis des années et des années, jusqu’à annihiler toute initiative de développement dans un assistanat destructeur.

L’un des arguments avancés pour défendre l’État français dans sa gestion de la catastrophe à Saint-Martin repose sur le fait qu’on ne saurait faire des comparaisons valables avec la partie néerlandaise de l’île parce que cette dernière est beaucoup plus riche. Les niveaux de développement entre les deux parties sont complètement différents, rendant la tâche du gouvernement français nettement plus difficile. Drôle d’excuse.

De fait, si la partie néerlandaise de l’île est celle du tourisme de masse florissant, la partie française est celle du chômage de masse abrutissant avec un taux de 30 %, soit le triple de la partie hollandaise, tandis que le PIB côté français ne se situe qu’à la moitié du PIB côté hollandais.

Côté français, côté hollandais

Comme le titrait Capital en juin dernier : « Ile de Saint-Martin : Le business côté néerlandais, la déglingue côté français. » Flatteur, isn’t it ?

Comment expliquer cette différence, sinon par l’effet dramatiquement néfaste de politiques typiquement socialistes basées sur un État providence boursouflé et des subventions déversées en continu sur cette île avec pour seul effet d’enfermer durablement les populations dans le chômage et l’assistanat (1 habitant sur 8 touche le RSA contre 1 sur 35 en métropole), comme on a pu s’en apercevoir également en Guyane en début d’année ?

Vérité et bienfait de la « décence » socialiste de ce côté-ci de la frontière, horreur du capitalisme ultra-libéral débridé au-delà. Cherchez l’erreur !

Finalement, il apparaît que l’État français entretient un État providence ventripotent et contreproductif qui finit par assécher complètement ses facultés d’assumer convenablement son rôle régalien.

Ces quelques considérations sur le rôle de l’État selon le point de vue libéral méritaient d’être redites. La gestion passablement calamiteuse de l’ouragan Irma par les services de l’État m’a fourni une bonne occasion.

Quant au tweet ci-dessus, il m’a tracé une ligne argumentative. Mais pas seulement. Vous aurez remarqué qu’après s’être bien emmêlé les pinceaux entre providence et régalien, l’auteur conclut sur une note méprisante : « Achetez-vous de la décence. »

C’est le « camp du bien » qui nous parle. Moi qui suis du camp… de quel camp ? Je ne me vois pas dans le « camp du mal ». Plutôt dans le camp du réel contre « l’illusion lyrique » ou dans celui des résultats concrets contre les belles intentions. De toute façon dans le camp de la liberté. Et donc moi qui suis dans le camp de la liberté, je lui réponds.

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  • Ne perdez pas de temps à répondre aux bobo- socialo fumeurs de moquettes et donneurs sempiternels de leçons.
    Cela n’a aucun intérêt, sauf à fair croire à ces gens qu’il sont de l’importance alors qu’ils sont déjà dans les poubelles de l’Histoire pour avoir détruit les Pays d’Europe occidentale.

  • Et je suis d’accord avec vous.
    Bonne semaine et restez vigilent, les pillards sont toujours là

  • Si les libéraux crachent H24 sur l’Etat providence, c’est à cause de son incurie chronique.

    Non seulement l’Etat régalien ne cesse de montrer son incompétence à chaque événement tragique, mais le système de santé, les retraites, l’éducation, le sport, les transports sont dans un état de décrépitude inacceptable et ce malgré l’extrême bonne volonté d’un personnel maintenu dans la pauvreté avec des salaires de misère.

    S’il n’y avait les centrales nucléaires construites il y a 50 ans et qui produisent une énergie les moins cher du monde, ce pays serait depuis longtemps relégué dans le tiers monde.

    Alors oui, dans les pays libéraux, vous devez payer quand vous allez voir un médecin pour un rhume, mais vous ne faites pas la queue pendant 12 heures aux urgence, vous n’arrivez pas une fois sur deux en retard quand vous prenez un train, vous n’avez pas un enfant sur 10 qui quitte l’école illettré, vous ne cotisez pas la moitié de vos revenus pour finir avec une pension de misère …

    Si les libéraux crachent h24 sur l’Etat providence, ce n’est absolument pas pour le supprimer, mais pour le remplacer par des solutions qui marchent et qui protègent effectivement les gens, en particulier les plus défavorisés.

    Ce n’est pas sur la protection sociale que crachent H24 les libéraux, mais sur les filles d’attente version URSS, Cuba ou Venezuela, sur les camps et génocides version Staline, Polpot ou Mao.

    Et également sur tous ceux qui ne veulent pas regarder ce qui fonctionne dans le monde, mais préfèrent s’indigner tous en cœur et jouer les idiots utiles des SARL de politiciens mafieux.

  • Avez vous vu les îles indépendantes, Hollandaises, Cuba …Là bas; rien, nibe, si vous attendez quelque chose asseyez vous et attendez. Alors arrêtez avec vos manques de secours, et de plus ceux qui n’ont vraiment rien sont rapatriés en France, alors quoi de plus, quoi il vous faut quoi?
    Cessez S.V.P. !

    • Les hollandais sont intervenus dès le lendemain. Et enchaîner par une comparaison avec la Cuba communiste, c’est de l’humour involontaire ou de la simple bêtise crasse. Cessez, S.V.P. !

    • Et une fois rapatriés, ils y auront gagné une belle jambe.

    • @alceste

      Je cesserai quand vos convictions ne me seront plus imposées dans la vie ou que les politiques aient décidé de nous faire taire de manière plus radicale.

    • Bonjour alceste

      Je vous rappelle que la France dispose d’équipements (aéroport port), de fonctionnaires à seulement 250 Km de St Martin, la Guadeloupe, ce qui fait en avion un peu moins d’une heure (La population Antilles 800 000 hab et 80 000 fonctionnaires).

      Ils ont rien fait, à part évacuer les fonctionnaires d’état de l’île en premier.

    • Et un Spountz de contrepoint 🙂

  • La liberté implique d’être responsable de soi-même. Il n’est donc pas étonnant que cela effraye les moutons serviles. J’imagine que si le socialisme existe c’est parce que certains font le choix de renoncer à leurs libertés pour vivre dans un certain confort relatif. Ce qui est détestable, c’est qu’ils cherchent à imposer ce choix à tout le monde.

    • David J pointe ce qui est peut-être, au-dela de la faillite économique, la pire conséquence du socialisme, c’est qu’il est intellectuellement reposant : puisque l’état pense à tout à notre place, il évite à beaucoup de gens de penser à gérer leurs vies, et les transforme en éternels mineurs en curatelle…

  • Excellentissime billet!
    Rien à ajouter. Tout y est et fort bien dit.
    Bravo Nathalie!

  • Je suis nettement plus en phase avec cet article que celui de H16.
    Ce n’est pas tant la gestion de l’évènement lui même qui est catastrophique. Au passage les anglais reprochent la gestion de crise à leur gouvernement en citant en exemple l’intervention de la Hollande et de la France.
    C’est la gestion sur le long terme de l’état qui est navrante. On a laissé pourrir la situation à St Martin et plus généralement sur les Antilles avec une faiblesse manifeste de la mission régalienne.
    On injecte de l’argent à gogo avec le RSA et autres subventions mais la police et la justice restent inefficaces avec un taux de criminalité en hausse constante.

  • Les socialistes « crachent H24 » sur la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression (très bel exemple avec la priorité d’action de notre président sur place). Ils n’ont donc pas besoin du régalien pour garantir ces droits qu’ils ont en horreur. Le régalien leur sert juste à (o)presser le citoyen. La Police est plus proche d’une police politique qu’autre chose. La Justice est aux ordres et allignée au « camp du bien » ; quant à l’Armée, elle a été récemment mise au pas.

    Bientôt, nous allons avoir droit aux « #St-Martin », qui nous montreront des larmes, des enfants, pour nous demander ensuite de l’argent. Argent que nous avons déjà versé et que nous versons tout le temps au fameux « Etat-providence-stratège ».

  • Il est quand même effarant de devoir expliquer encore et encore que les authentiques libéraux aiment l’Etat quand il remplit ses fonctions essentielles de protection et de défense des libertés. Le débat devrait pourtant être clos depuis deux siècles, non? Continuel tir de barrage (efficace) des marxistes-étatistes de tous poils…

  • Ils considèrent simplement que nos droits n’ont pas à être édictés d’en haut par l’État […] Il s’agit de la liberté, de la sécurité et de la **propriété**.

    Merci pour ce rappel

    • @Axs
      Pour rappel, la Résistance à l’oppression est aussi un droit tout autant que les trois premiers. Ils sont tous les quatre mentionnés dans l’article 2 de la DDHC, et qualifiés de « droits naturels et imprescriptibles de l’Homme ». Ce droit, Résistance à l’oppression, a d’ailleurs été utilisé par des habitants de St-Martin, malgré les lois étroites sur la propriété privée et la légitime défense. Légitime défense que notre bon MacManu appelle : « autodéfense ».

  • Excellent. Tout est dit. Merci Nathalie MP.

    • J’ajoute tout de même que cet excellent article, comme celui, tout aussi excellent de h16, ainsi que les évènements relatés, autorisent 2 interprétations (qui ont été clarifiés par les auteurs en faveur de la première) :
      1) Un État obèse, qui prétend s’occuper et se mêler de tout, est complètement inefficace pour assurer la seule fonction pour lesquelles on peut lui trouver une justification : faire respecter le Droit. C’est vrai.
      2) L’État, quel qu’il soit, est fondamentalement incapable d’assurer l’unique fonction pour laquelle on peut lui trouver une justification. C’est peut-être vrai aussi. Voir notamment à ce sujet les œuvres de Murray Rothbard et Hans Herman Hoppe.

  • C’est toujours avec grand intérêt (et plaisir) qu’on lit les billets de Nathalie MP. Pour ma part, je me sens toujours plus intelligent après les avoir lu.

  • Les commentaires sont fermés.

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