Partout en Occident, le terrorisme islamique a loupé ses objectifs

Si le terrorisme islamique fait l’actualité, son bras armé l’État islamique est loin d’avoir obtenu ce qu’il souhaitait.

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Partout en Occident, le terrorisme islamique a loupé ses objectifs

Publié le 18 août 2017
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Par Yves Montenay.

Le terrorisme effraie et exaspère.

Il marque les esprits, influence les lois, les comportements de certains, et a un coût économique notable (personnel de surveillance, impact sur le tourisme…). Mais il n’a pas atteint son objectif.

 

Un objectif stratégique clair

L’objectif de l’État islamique (EI) est le califat mondial, c’est-à-dire le gouvernement des populations de la planète, musulmanes ou pas, par un héritier du Prophète. Les non-musulmans y auront un statut inférieur. Cela par la conquête, comme l’ont fait les premiers califes au VIIe siècle, ce qui est cohérent avec le retour à l’islam de cette période, prêché par les salafistes.

El Bagdhadi, qui s’est autodésigné calife à Mossoul le 29 juin 2014, le rappelle dans ses discours et l’enseigne à ses troupes. Cette désignation n’a été reconnue par aucune autorité musulmane ni par aucun groupe djihadiste, à part le sien.

Ce califat est évidemment une utopie, qui ignore notamment le nationalisme des grands pays musulmans, à commencer par la Turquie voisine, et plus encore le mode de fonctionnement des sociétés occidentales. Mais cette utopie nourrit le terrorisme.

À plus court terme, l’EI étant en mauvaise posture militaire, il s’agit de décourager les pays qui luttent contre lui, tant sur son territoire syro-irakien que sur ses prolongements au Sud, où il se trouve notamment face à l’armée française au Sahel. Il cherche donc à affaiblir ces pays, et cela par deux moyens s’agissant des pays occidentaux : perturber gravement leur fonctionnement et déclencher des représailles anti-musulmanes pour les affaiblir encore plus par une guerre civile « asymétrique ».

 

Une perturbation très limitée en Occident

« Très limitée » ? N’est-ce pas du mépris pour les victimes ? C’est simplement la constatation que si leur vie et celle de leurs proches est effectivement bouleversée, cela n’empêche pas le fonctionnement des pays touchés.

Il y a eu quelques dizaines de terroristes, la plupart du temps des délinquants fraîchement « radicalisés » et des centaines de victimes dans l’ensemble des pays occidentaux. C’est-à-dire rien par rapport aux 900 millions d’Occidentaux dont environ 30 millions de musulmans, d’ailleurs eux aussi victimes des attentats.

Même le 11 septembre et ses milliers de victimes, œuvre d’El Qaïda et non de l’EI, n’a perturbé que psychologiquement la vie américaine, et encore de façon limitée et provisoire. Matériellement, ni l’économie ni même la finance, métier principal des victimes, n’ont cessé de fonctionner normalement.

Et y aurait-il demain deux voire trois fois plus de terroristes et de victimes que ça ne changerait rien.

L’impact sur le tourisme ne devrait pas être durable, d’autant que les étrangers constatent que les attentats ont lieu dans tous les pays et notamment dans le leur. Donc que voyager n’est pas plus dangereux que de rester chez soi. Les principaux indicateurs de l’économie française sont d’ailleurs en progression depuis quelques mois.

 

Pas de cycle de représailles

En Orient et ailleurs, la tradition ancienne et profondément enracinée des représailles ouvre des cycles sans fin de violences réciproques, qui finissent par faire s’écrouler des clans, des tribus voire des régions entières.

L’EI espère donc susciter des réactions antimusulmanes violentes, puis des contre-représailles pour aboutir à un enchaînement se terminant par une guérilla généralisée.

Ce serait une guerre « asymétrique » contre laquelle une armée régulière est peu efficace, et qui nécessite des effectifs très nombreux du côté du maintien de l’ordre. Mais la société occidentale est différente de l’orientale, les crimes et autres actions violentes y donnent lieu à des réactions juridiques et non à des représailles physiques, du moins tant que la démocratie fonctionne.

Et ni la masse des Européens, ni celle des musulmans occidentaux n’a visé physiquement l’autre communauté. L’individualisme des sociétés occidentales, souvent dénoncé par toutes les religions, va ici dans le bon sens.

Néanmoins une frange des Occidentaux, déjà plus qu’agacés par les tenants du relativisme et du multiculturalisme, commence à s’impatienter. Souhaitant aller au-delà des mesures nécessaires à une meilleure efficacité de la lutte contre les terroristes, elle ne se rend pas compte qu’elle fait exactement ce qu’ils souhaitent en inondant les réseaux sociaux d’injures anti musulmanes. Et là, l’EI a marqué un point : la suspicion puis le rejet des réfugiés, qui aggravera la haine de l’Occident.

Par ailleurs, les djihadistes affaiblissent leur propre religion.

 

L’évolution religieuse

Dans un premier temps les réactions des musulmans d’Occident ont été « Nous ne sommes pas concernés, ces terroristes ne suivent pas le véritable islam ». Aujourd’hui, le vocabulaire religieux du terrorisme devient un repoussoir, et on note le passage d’un nombre croissant de musulmans vers l’athéisme ou le christianisme, évangélique surtout.

Les missionnaires de ce protestantisme sont actifs dans le monde entier et le terrorisme leur donne des arguments de conversion. Ce troisième échec du terrorisme est resté discret jusqu’à présent, s’agissant d’évolutions personnelles pouvant couper de la communauté, quoique dans l’autre sens, la conversion permette une intégration sociale dont les pays comme l’Allemagne où le protestantisme est vivace.

Beaucoup de musulmans qualifiés étaient d’ailleurs venus en Occident pour échapper à la pression socio-religieuse dont l’EI est le promoteur extrême.

 

Analyse n’est pas complaisance

Pour être efficace dans la lutte anti-terroriste, il faut commencer par analyser et comprendre, non seulement le contexte social et religieux, mais aussi l’extrême décentralisation de l’action de l’EI, qui se contente souvent d’inspirer plus que d’organiser : « Le terrorisme est ubérisé » nous dit le criminologue Alain Bauer. La maison mère se borne à quelques – très efficaces – vidéos de propagande, et le terroriste se procure lui-même des armes très simples :  une camionnette, un marteau, un couteau.

Analyser et comprendre est une étape nécessaire que l’on confond trop souvent avec la complaisance. Cette dernière existe effectivement dans certains cercles : le terme « multiculturalisme » y est proclamé comme l’enrichissement qu’est la connaissance d’autres cultures, alors qu’en pratique il s’agit au contraire d’un « multi-monoculturalisme » c’est-à-dire la cohabitation de groupes ignorant la culture des autres.

 

La complaisance en repli

Mais cette naïveté ou complaisance semble en repli.

Par exemple, avec la découverte à gauche « du racisme de l’antiracisme » (accepter un comportement communautariste sous prétexte que ladite communauté est victime du racisme). Ou, à l’extrême gauche, avec les doutes sur « l’islamisme acteur révolutionnaire », qu’il fallait naguère soutenir pour détruire la société contre laquelle on lutte.

Il semble donc qu’une convergence soit possible et que l’on puisse éviter le piège des réactions communautaristes tout en menant une lutte intelligente et adaptée. Donc sans hystérie xénophobe, mais sans compromis ni complaisance.

L’ennemi veut abattre les fondements de nos sociétés : liberté religieuse, laïcité, liberté d’expression, droits de l’homme, égalité des sexes. Cette lutte doit toucher tous les domaines, du principal, l’éducation, aux plus quotidiens comme la présence des femmes dans les cafés.

Je suis optimiste quant à l’issue de ce combat, l’islamisme, et pas seulement sa version violente, le djihadisme, étant d’abord une réaction à la modernisation des sociétés musulmanes, or cette modernisation me semble irréversible en Occident et souvent amorcée au Sud.

Cet article a été publié une première fois en juin 2017.


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  • Alors, comment dire… par le biais du terrorisme, l’état a encore enflé tout en normalisant un plus cela dans les mentalités.

  • Assez d’accord avec l’article. On ne note pas à quel point la réaction des occidentaux à la situation est modérée. Dans bien d’autres périodes de l’histoire, dans ce genre de circonstances, de violents pogroms antimusulmans auraient déjà eu lieu, enclenchant un cycle de représailles. Il faut se réjouir de ce que cela n’a pas lieu, et continuer à montrer que la plupart des musulmans, même s’ils sont porteurs de valeurs souvent (très) conservatrices, n’aspirent qu’à vivre en paix dans le respect des lois. De même, il faut dénoncer également le discours absurde qui fait des musulmans européens les damnés de la terre, alors que même si des discriminations subsistent et doivent être combattues, ils bénéficient d’une situation bien préférable à celle de la plupart des minorités religieuses dans le monde (et ce quelle que soit la période historique considérée).

  • 95% des victimes de l’islamisme sont des musulmans. Ce que ceux-ci semblent ignorer. Ils devraient réagir plus expressément contre leur propagande!

  • Cet article est un peu optimiste:

    « L’objectif de l’État islamique (EI) est le califat mondial »
    Ce n’est pas l’objectif, mais le but. L’objectif était bien la création de l’EI, qui a bien eu lieu.

    « Mais cette utopie nourrit le terrorisme. »
    La progression de cette utopie est une victoire culturelle de l’EI, ce qui lui permet de se rapprocher de son but malgré la faillite de son objectif.

    « À plus court terme, l’EI étant en mauvaise posture militaire, »
    Certes, mais dans sa retraite, l’EI a inventé la guerre civile mondialisée, qui va lui survivre, et qui lui permettra de renaitre de ses cendres.

    « Dans un premier temps les réactions des musulmans d’Occident ont été « Nous sommes pas concernés, ces terroristes ne suivent pas le véritable islam ». »
    Bien sur que oui, ils sont concernés, car la bataille est culturelle et elle se déroule au sein même des communautés musulmanes. Il est même probable que cette violence djihadiste se dirigera un jour contre eux, et c’est pour cela qu’ils sont si discrets.

    •  » Il est même probable que cette violence djihadiste se dirigera un jour contre eux, « 
      C’est déjà largement le cas. Les musulmans eux-mêmes fournissent le plus de victimes au totalitaires (les islamistes radicaux selon notre terminologie) au pouvoir ou en armes.
      C’est le propre même des totalitarismes, de tous les totalitarismes, de tuer ses propres enfants ! « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens » vous souvenez-vous ?
      Ils sont tués pour dissidence ou parce que pas assez engagés ou trop ceci ou pas assez cela. Ainsi les soviétiques ont tués des dizaines de milliers de Russes et ont menés des procès célèbres de leur propres partisans. Mao a fait plus fort et mieux encore avec 60 millions de chinois morts dans des camps de rééducation. Pol-pot a tuer 20% des cambodgiens. Les Hitlériens ont supprimés leurs opposants férocement. Etc.
      En Islam avec des populations islamisées qui ont une identité propres sous leur djellaba, le problèmes est encore plus aigus ! Il y a toujours une bonne raison pour tuer un voisin au nom de l’Islam. En particulier avec la blessure originelle de l’héritage mahométan disputés entre les compagnons bédouins de Mahomet (qui n’a pas eu de fils) et son gendre Ali, source du conflit insoluble et irréconciliable des chiites et des Sunnites. La succession de Mohamed (Mahomet) par les différents califes fut une succession de lutes impitoyables et d’assassinats dont on voit encore aujourd’hui les conséquences. En Syrie particulièrement.
      Petit rappel historique sur le sujet :
      Une fatwa du grand théologien Ibn Taymiya de Al Azhar au Caire, du13ème siécle stipule que: «ces gens nommés Nusayrites (du nom de leur fondateur) sont de plus grands mécréants que les juifs et les chrétiens».Il ajouta que les Alaouites, s’ils veulent rester en vie, car ils sont des apostats comme les Ismaéliens et les Druzes, doivent rester dans leurs montagnes.
      Al Ghazili(1058-1111) , le Thomas d’Aquin de l’Islam, qui a fixé le dogme sunnite, considère qu’ils sont clairement des apostats et que c’est un devoir de les tuer.
      D’autres fatwas de ce type furent régulièrement émises à l’encontre des
      Alaouites.
      Un dicton sunnite syrien énonce «que tuer un Nusayrite, c’est mieux
      que de prier toute une journée !
      Ils furent victimes de massacres, de pogroms. En 1317, les Sunnites
      massacrèrent 20’000 alaouites. En 1516, les massacres pepétrés par les
      Sunnites firent 100’000 morts, chiffres énormes pour l’époque. Entre
      1870 et 1877, l’armée ottomane ravagea le pays alaouite, y faisant
      construire des mosquées.Mais, les Ottomans ne ne parviendront pas à
      convertir «les mécréants».
      Après la 1ère guerre mondiale, suite aux accords Sykes-Picot, la
      France reçoit un mandat sur la Syrie. Pour faire contre-poids au
      nationalisme panarabe sunnite, les Français créent pour la 1ère fois
      un «territoire autonome alaouite». Les Alaouites ne laisserons pas
      passer leur chance pour échapper à la Charia et devenir pour la
      première fois maîtres de leur destin. En moins de 50 ans, ils passeront
      de l’état de minorité persécutée, pauvre et soumise à celui de caste
      dirigeante de la Syrie nationaliste moderne.

      •  » C’est déjà largement le cas.  »

        Je crois que l’article parlent des musulmans vivant en occident.

        • Dans mon commentaire précédent je parlais aussi des musulmans vivant en occident

          • Parce que pour vous c’est en occident que les musulmans fournissent eux-mêmes le plus de victimes aux islamistes radicaux?

            • Au contraire !
              Mais le commentaire porte la phrase suivante de l’article:
              « Dans un premier temps les réactions des musulmans d’Occident ont été « Nous sommes pas concernés, ces terroristes ne suivent pas le véritable islam ». »
              et pour l’instant, cette population n’est pas spécifiquement visée par les djihadistes, mais ça pourrait changer.

  • Objection votre Honneur…
    D’abord le califat à l’ancienne n’était que des califats locaux qui se prêtaient, parfois, allégeance, surtout pour des affaires de conversion religieuse et de trafics divers. On en prend quand même bien le chemin avec ces expansions sauvages au Nigéria, au Sahel, en Indonésie, sans compter les ghettos dans nos pays occidentaux… Ensuite, les gouvernements les plus solides ont quand même empilé un gros paquet de mesures dites contre-terroristes qui ne font suer que le pékin moyen et n’ont quasi aucune action contre ces dits terroristes. Ce qui amène en conséquence une sorte de montée de mépris, de violence et de racisme à l’envers des populations dites de seconde, troisième ou autre génération à notre égard. Comme en plus il suffit d’une voiture, d’un couteau ou d’un marteau (choses de la vie quotidienne) pour mettre réellement le bordel, il y a quand même une peur latente qui s’est établie. On ne peut pas dire qu’ils auraient échoué. Enfin, nos démocraties étant devenues des espèces de guimauves, engluées dans des dossiers sociaux et économiques jamais réellement traités, elles laissent sous couvert d’accueil et de sympathie se développer moultes niches d’évitement qu’il sera bientôt impossible de réduire. Auquel cas, les objectifs initiaux de ceux qui prônent le califat et le mode de gestion qui va avec ont plutôt tendance à y arriver.

    • Les questions d’image sont prépondérantes : pour les traditionnalistes, l’image du califat est celle la puissance et de la gloire. Bien sûr, dans l’histoire il y a eu des califats glorieux et puissants, et d’autres qui l’étaient nettement moins

  • J’avais peur que l’article fasse l’impasse sur le fait que : « [Daesh] a marqué un point : la suspicion puis le rejet des réfugiés. »

    Trump et ses supporters nationalistes ont rendu un énorme service à Daesh et aux djihadistes le 7 décembre 2015 lorsque Trump a demandé « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis ».

    Trump et ses supporters nationalistes ont également rendu un énorme service à Daesh et aux djihadistes lorsque Trump a décidé de passer des paroles aux actes en tentant d’instaurer son fameux « Travel ban » (« muslim ban » diront ses détracteurs).

    Trump et ses supporters nationalistes ne comprennent pas, ou font semblant de ne pas comprendre, qu’un pays occidental qui cesse de respecter les libertés des musulmans est un pays qui fait le jeu de Daesh et des djihadistes.

    Les occidentaux ont-ils, comme le prétendent les socialistes de gauche, le devoir d’acceuillir les réfugiés ? Absoluement pas. De mon point de vue de libéral il n’y a rien de mal à ce que des occidentaux (propriétaires privés) excercent leur droit de refuser d’acceuillir des réfugiés. Et il n’y a rien de mal à ce que des occidentaux critiquent l’islam avec la même intransigeance qu’ils critiquent d’autres religions. En revanche, au risque de me répéter, ce qui tend à renforcer Daesh et les djihadistes c’est les occidentaux défavorables au respect des libertés des musulmans.

    • « Et il n’y a rien de mal à ce que des occidentaux critiquent l’islam avec la même intransigeance qu’ils critiquent d’autres religions. »

      Et s’ils le critiquent différemment c’est mal ?
      Toutes les idéologies se valent ?

  • Quel contresens que cette analyse qui prend l’effet pour la cause. L’EI n’est pas la matrice de l’islamisme. Elle n’est que sa partie la plus bruyante ou la plus visible. Le terrorisme de l’EI est à l’Islam ce que l’écume est à la vague.
    Elle est l’instrument terroriste au service de la prise de pouvoir lente et politique par l’occupation et pas l’infiltration à tous les échelons de nos sociétés.
    Il est possible même que son action soit parfaitement contre productive car elle a amené les Occidentaux à ouvrir les yeux sur la doctrine qui est à la source de son action. « Allahou Akbar » pour résumer imager cette dernière phrase.
    Aujourd’hui la stratégie de l’Islam est gagnante. Elle a investi dans de nombreuses économies, a développé des officines religieuses et des mosquées par milliers en Occident, elle a passé des accords avec les pays occidentaux pour sa reconnaissance, elle a imposé le halal (le licite du point de vue de l’Islam, de la charia. la loi d’Allah, dans l’espace publique en principe laïque, mais surtout la oumma a franchi dans nombre de pays des seuils qui se sont révélés ailleurs irréversibles quant à la marche de l’islamisation. Nous sommes bientôt dans la situation de monde orthodoxe au Moyen-orient, il y a mille ans. Dans moins de vingt ans nous serons dans la position du Liban de l’après guerre. Qu’est-il advenu du Liban aujourd’hui en un demi siècle ?
    Ce qui me surprend toujours est que je commence par tester les connaissances de mes interlocuteurs sur l’Islam. Un journaliste politique parmi eux. Ils ne savent rien. A mon quiz, ils ne savent pas donner les réponses. Qu’est-ce que le Tawhid et le Shirk, qu’est ce que la Taqiya, qu’est-ce que le versets abrogés, ou encore les célèbres versets sataniques qui ont valu à Rushdie sa fatwa, quelle est la signification (que veut dire) de « l’Hégire », que signifie le mot « Coran », que sont les « Hadiths » du Prophète, et quelle est leur place dans la doctrine, que signifie le mot « Islam », qu’est que la charia, que veut le « fikh », que veut dire halal et haram, qu’est-ce que l’Ijtihad et depuis quand est-elle fermée, etc.
    Généralement ils ne savent rien et n’ont pas lu le Coran, à part occasionnellement un ou deux versets lu ou vu par hasard, et moins encore des hadiths de sahaba célèbres.
    Je suppose qu’il en va de mêmes pour nos politiciens. Juppé ainsi a reconnu ne rien savoir et n’avoir rien lu. Les déclarations d’aujourd’hui de Macron (qui ressemblent à ceux tenus il n’a y guère par Sarkozy) montrent son incompréhension absolue de la nature de cette doctrine politico-religieuse.
    Mais comment alors pourrons-nous traiter de ce problème qui pourtant s’impose si conflictuellement et douloureusement à nous ?

    • @Jean-Michel : Il serait intéressant, justement, de connaître quelles solutions vous parraissent à vous les plus adaptées. Selon vous l’islam pose problème, les mosquées posent problème, la nourriture halal pose problème, quand il y a un musulman ça va mais quand il y en a beaucoup ça pose problème, etc, etc. Admettons que vous avez raison. Quelles sont vos solutions ?

      • Les « problèmes » que vous listés disent bien ce que je dis. En résumé je dis que l’Islam – doctrine globalisante politico-religieuse – pose en effet un problème de compatibilité avec nos propres valeurs. Du moins chez-nous, car pour ma part, les gens font ce qu’ils veulent chez-eux.

        A votre question précise, je répondrai que je n’ai pas de solution mais, au moins, une certitude.
        C’est en en faisant le constat de la nature totalitaire de l’Islam et en le dénonçant que se trouve le premier pas d’une solution.
        La question est : une religion est-elle un droit absolu ou relatif ? Devrait-on accepter, par exemple, une religion qui prône les sacrifices humains ? (Oui, oui, ça a existé et il n’y a pas si longtemps) Bien sûr que non.
        Doit-on accepter dès lors dans l’espace public et l’officialité une religion dont les textes sacrés et intangibles prônent l’esclavage (il n’a pas disparu en terre d’Islam ; Soudan. Péninsule arabique, Mauritanie, etc.), qui prévoit explicitement le statut d’inférieur (le statut de dhimmi) pour celui qui y est assigné (ce sont « les gens du Livre », soit les chrétiens et les Juifs) et doit ainsi payer son existence (à la Oumma, la communauté des vrais croyants) et être dûment humilié, qui prône l’inégalité des hommes pour bonnes et mauvaises croyances, qui condamne à mort l’apostasie de ses propres coreligionnaires (ou les adeptes de religions nées après l’Islam : les chiites bien sûr, mais plus précisément aussi les Nizarites, les Allaouites, les Bahaïs, les Yézidis, les Alévis, …, voire les Ismaéliens, les Soufis,…) les châtiments corporels invalidants, l’inégalité des femmes (statut de mineure sous autorité machiste : mari, père, frères, oncle), qui commande l’usage de la violence et même celle du meurtre, etc .
        Peut-on accepter ces livres (Coran, Hadiths) au nom d’une religion ? Par quelle incroyable cécité acceptons nous cela ? Il faut donc interdire officiellement dans l’espace public leur enseignement et la doctrine (religion) qu’ils portent.

        L’autre avis que je défends est que ce n’est pas a nous de dire ce que les musulmans doivent faire – pour autant qu’ils le voudraient et que cela soit possible – pour amender leurs textes ou les rendre compatibles avec nos constitutions (nos valeurs fondatrices) comme Macron vient d’en emmètre le vœux pieux (irénique – iréniste).
        Rappelons ici que l’Ijtihad (l’interprétation et l’exégèse des textes est fermée depuis le Xème siècle). Encore que ce point soit parfois contestés car les Oulémas et autres Grands Savants de l’Islam continuent d’émettre des avis.

        Enfin, ce n’est pas une solution à proprement parler, mais c’est sans aucun doute un pas dans la bonne direction : il faut limiter l’immigration multiculturelle problématique. Il faut être conscient que l’immigration actuelle des pays musulmans est portée par les musulmans eux-mêmes qui fuient les effets et les conséquences de la religion qu’ils chérissent par ailleurs, et dont la plupart se réclament avec force. Mais contrairement à ce que dit Bossuet, si Dieu se rit de ceux qui chérissent les causes dont ils déplorent les effet, pas Allah.

        Je vous ai donc répondu sincèrement et en documentant ma réponse et j’espère maintenant que celle-ci ne sera pas considérée comme trop « brutale » ou politiquement incorrecte sur un sujet aussi difficile et sensible.

        • que vous listez !!!

        • @Jean-Michel : Votre réponse confirme mes craintes : bien que nous faisons plus ou moins les mêmes constats sur l’islam nous divergeons radicalement sur les solutions à apporter.

          Nous faisons sensiblement les mêmes constats sur l’islam car de mon point de vue, tel que l’explique notamment Michel Onfray, le « mauvais islam » (djihadisme salafiste) ne se distingue du (soi-disant) « bon islam » que par son degré, et non par sa nature. Autrement dit : il faut mettre dans le même sac le « mauvais islam » et le « bon islam. »

          Nous divergeons radicalement sur les solutions à apporter car selon moi la priorité n’est pas de donner encore plus de pouvoir à l’Etat en lui permettant de restreindre l’immigration musulmane.

          Voici selon moi ce sur quoi devraient se focaliser les libéraux :

          – Premièrement :
          Défendre la liberté d’expression, la liberté de caricaturer tel ou tel prophète sacré, la liberté d’exprimer des opinions « racistes, islamophobes, xénophobes, etc. »

          – Deuxièmement :
          S’opposer aux atteintes à la discrimination privée : Actuellement l’Etat viole le droit des propriétaires français et employeurs français de faire ce qu’ils veulent avec ce qui leur appartient (leurs propriétés privées), l’Etat viole leur droit de discriminer tous ceux qu’ils jugent indésirables. L’urgence c’est donc que les propriétaires français puissent discriminer tous ceux (étrangers ou autochtones) qu’ils jugent indésirables.

          – Troisièmement :
          S’opposer à l’Etat providence : À cause de l’Etat providence, du socialisme, des aides sociales, les immigrés et fils d’immigrés peuvent vivre sur le dos des autochtones et vice versa. À cause des aides sociales, les immigrés et les autochtones sont dispensés de l’obligation de survivre par leurs propres moyens en faisant, si nécessaire, des compromis avec leurs traditions. D’un côté, les immigrés et fils d’immigrés ne sont plus incités à s’adapter à la culture des autochtones et peuvent se payer le luxe d’être racistes (racisme anti blanc, racisme anti « français ») envers les autochtones. D’un autre côté, les autochtones ne sont plus incités à s’adapter à la culture des immigrés et peuvent se payer le luxe d’être raciste, xénophobes, etc…
          À cause du socialisme les immigrés et les autochtones deviennent tous de plus en plus capricieux, personne n’accepte plus la moindre critique, tout le monde s’offusque pour un rien, tout le monde provoque tout le monde sans jamais avoir à en assumer le coût, personne ne fait plus aucun effort d’adaptation car ce n’est plus une question de survie tel que ce serait le cas dans une société libérale.

          – Quatrièmement :
          Privatiser autant que possible la propriété publique, le domaine publique, l’espace publique. Exemple : remplacer les rues publiques par des rues privés.

          Voilà de mon point de vue sur quoi devraient se focaliser les libéraux.

          •  » S’opposer à l’Etat providence : À cause de l’Etat providence, du socialisme, des aides sociales, les immigrés et fils d’immigrés peuvent vivre sur le dos des autochtones et vice versa. À cause des aides sociales, les immigrés et les autochtones sont dispensés de l’obligation de survivre par leurs propres moyens en faisant, si nécessaire, des compromis avec leurs traditions  »

            Je pense pareil que vous. Mais les immigrés ne cherchent pas forcement à vivre d’aides sociales; mais cherchent aussi souvent à trouver facilement un job. C’est la cas de beaucoup d’immigrés qui se trouvent à Calais et qui essaient d’ aller en Grande-Bretagne à leur risque et péril alors que la France où ils y sont déjà pourrait très bien leur suffire pour vivre d’allocations en tout genre.

        • Les islamistes font des sacrifices humains, car tuer au nom de Dieu EST un sacrifice humain!

    • Il est exact la plupart des acteurs ne connaissent pas la signification des termes que vous citez. Le problème est que ceux qui les connaissent ne sont pas d’accord entre eux, ce que je résume par la formule « L’islam ça n’existe pas » (c’est une image bien sûr). Voir : https://yvesmontenay.fr/2016/02/09/lislam-ca-nexiste-pas/

      • Faites le bilan sociétal des pays musulmans en particulier Moyen Oriental et lisez avant toute chose la charia, la loi de Dieu.
        Enfin allez consulter les sondages faits par Pew Research Center sur ce que disent les musulmans dans le monde en particulier ceux qui ont immigrés aux USA, Canada et pays européens. Une (forte) majorité des musulmans de nos pays pensent que la Charia passe avant les lois des pays d’accueil et sont pour son application.
        Même amendée, cette loi n’est pas particulièrement fondée sur nos Droits Humains…
        Ces Droits Humains de la charte des Nations Unies que n’ont toujours pas voulu signer la plupart des 57 pays de l’OCI. Ils en ont signé une version édulcorée charia-compatible !
        En clair, ils ont fait l’inverse de ce que Macron voudrait voir qu’ils fassent en France…
        Mais cela demande de retirer nos lunettes d’occidentaux pour savoir décrypter ce que ce dit hors des apparences et la pratique généralisée de la taqiya qui fait partie de l’enseignement donné au petit musulman depuis son plus jeune âge.
        Le monde de l’Islam est un décor dès lors qu’il s’agit pour lui de ce présenter vers le monde non-musulman. Il s’ingénie à montrer ce que les occidentaux veulent y voir et à dire ce qu’ils veulent entendre. (Sauf l’EI bien sûr).
        Il faut donc parfois aller voir derrière le décor. Aussi, permettez-moi de faire état ici d’une expérience et d’une pratique de ce monde (musulman) en immersion totale durant près de quinze années.
        Permettez-moi encore de vous conseiller de lire (aussi) les livres et propos d’intellectuels d’origine musulmane tels : Ibn Waraq, Talisma Nasreen, Wafa Sultan, Frère Rachid (vidéos sur Internet), etc.
        Ils savent de quoi ils parlent. Non ?
        Il y a aussi des valeurs sûrs chez-nous pour notre inforamtion sur le sujet, comme la regrettée Anne-Marie Delcambre, Jean-François Revel, Alain Wagner, les historiens Laurent Lagartempe ou Jean Sévilla, des hommes de foi tels le père Boulad ou encore Benoît XVI et sa célèbre conférence de Ratisbonne. Il y a encore la controversée et remarquable Oriana Fallaci, aujourd’hui disparue, mais dont les écrits n’ont pas pris une ride.

        •  » Une (forte) majorité des musulmans de nos pays pensent que la Charia passe avant les lois des pays d’accueil et sont pour son application.  »

          Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne respectent les lois et les droits de leur pays d’accueille. Une majorité de socialiste vous dira que le socialisme devrait passer avant tout le reste. ce qui ne serait pas mieux que la Charia. ( Et encore faut-il encore savoir ce qu’ils veulent vraiment quand ils évoquent la charia qui veut souvent dire beaucoup de chose et son contraire ). Et pourtant je connais plein de socialistes qui prônent le socialisme sans pour autant se mettre hors la loi.

          • Je voulais dire:  » ce qui ne veut pas dire qu’ils ne respectent pas les lois « 

          • « Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne respectent les lois et les droits de leur pays d’accueille » (sic)

            Ce qui ne veut pas non plus dire qu’ils les respectent forcément. Et de fait, il y a eu suffisamment de délits commis par des musulmans en respect de leur religion d’origine pour qu’on puisse se poser la question. Polygamie (avec fraude aux allocs), excision, abattage et rôtissage d’animaux dans des lieux inappropriés, blocage de rues pour prières publiques non autorisées..

            •  » Et de fait, il y a eu suffisamment de délits commis par des musulmans en respect de leur religion d’origine pour qu’on puisse se poser la question. Polygamie (avec fraude aux allocs), excision, abattage et rôtissage d’animaux dans des lieux inappropriés, blocage de rues pour prières publiques non autorisées..  »

              Je ne voit pas trop en quoi frauder les allocations aurait un lien avec un respect quelconque de l’islam?

               » Ce qui ne veut pas non plus dire qu’ils les respectent forcément.  »

              Bref tous coupable jusqu’à preuve du contraire.

              Quand à vos exemples comme l’excision ou la polygamie bien que cela ce sont des pratiques qui violent la loi et que cela doit-être puni; vouloir systématiquement ramener cela à l’islam c’est oublier que beaucoup de ces pratiques chez les musulmans ont aussi des origines culturelles bien antérieur à l’islam et qui ont continué à être pratiqué par la suite . Le port du voile en est un autre exemple.

              • Quoi que pour la polygamie que j’évoque de punir il faut aussi relativiser ce mot  » punir « . C’est surtout une immoralité lié à nos mœurs et non un crime comme l’excision.

              • que beaucoup de ces pratiques chez les musulmans ont aussi des origines culturelles bien antérieur à l’islam

                ou que beaucoup de ces pratiques chez les musulmans ont aussi des origines culturelles bien postérieur à l’islam

              • C’est vrai, je reconnais que je fais l’amalgame entre pratiques religieuses et pratiques plus culturelles ou traditionnelles. Mais je pense que les auteurs de ces « pratiques » font aussi cet amalgame, et ce que je veux souligner en les citant en exemple, c’est qu’ils le font en considérant, justement, que la charia ET leurs « traditions » passent avant nos lois. Voilà pourquoi je mets tout ça dans le même panier: ce n’est pas juste une question de religion, mais aussi de culture, et cela signe un refus de respecter les règles du pays.

                « Bref tous coupable jusqu’à preuve du contraire. »

                Je n’ai rien dit de tel. Je me cite: « Ce qui ne veut pas non plus dire qu’ils les respectent forcément », ce qui a un autre sens. Je n’ai pas à justifier par des phrases convenues ces propos, je pointe juste une réalité, sans en faire une généralité.

  •  » Partout en Occident, le terrorisme islamique a loupé ses objectifs  »

    Parce que le terrorisme est l’arme des faibles.

  • A noté aussi la progression du chiisme que certains religieux arrivent à faire conjuguer avec la modernité.

  • En ce qui concerne la liberté et les droits de l’homme la gauche s’occupe activement de les supprimer avec son politiquement correct intolérant.

  • L’analyse comme quoi les attentats fragilisent l’islam en occident est entièrement fausse.
    En effet, suite à un attentat, on ne cesse de répéter béatement « Ce n’est pas l’islam », renforçant chaque jours un islam politique dit plus soft comme les frères musulmans, qui au final, veulent exactement la même chose, mais en prenant un autre chemin.
    C’est cet islam politique qui sort à chaque fois comme grand gagnant des attentats.

  • Il est un point sur lequel tout le monde peut s’accorder c’est qu’il n’y a pas de terrorisme islamique dans les pays où il n’y a pas ou peu de musulmans (Japon, Corée du sud, Nouvelle Zélande, etc.). On peut tourner autour du pot, mais plus le nombre de musulmans est grand dans un pays, plus le nombre d’islamistes est élevé et plus le nombre d’attentats est important. Ceux qui poussent à une immigration massive par idéologie depuis 40 ans, portent une lourde responsabilité dans la guerre qui nous est menée.

    • Mouais ça se discute,

      USA 1% de musulmans dont la plupart sont des afros américains convertis. 3000 morts le 11 septembre. Record de morts en occident pour une seule journée liés à des attentats islamistes.

      La Suisse en pourcentage en a 5 fois plus que les USA, l’Australie ou la Corée du sud et en a tout autant que l’Espagne. Et pourtant la Suisse est épargné par les attentats islamistes autant que l’Australie ou la Corée du sud.

      Chypre qui en a plus de 20% devrait selon votre logique crouler sans arrêt sous les attentats terroristes islamistes. Mais il me semble que c’est plutôt rare dans ce pays.

      • Contrôle des habitants en premier lieu. Espaces plus resserrés, plus de communications en habitants. Mais ne craigniez rien : à la première faille détectée, ils tenteront de nous enluquer 🙁

  • Ne pas prendre ses rêves pour la réalité. L’expansion de l’islam dans l’occident continue sous différentes formes.  » Il faut remonter pour comprendre cela à l’alliance qui unit extrême-gauche, politiquement correct et islamistes. Ce sont cette extrême-gauche et ce politiquement correct que l’on peut globalement définir comme les plus hostiles à la civilisation judéo-chrétienne ont laissé prospérer sur le sol occidental les forces islamistes parce qu’elles avaient un même ennemi : l’Occident. » On voit bien que ce qui nous empêche aujourd’hui de lutter contre le totalitarisme islamique, c’est l’influence dans nos rangs du totalitarisme rouge qui contrôle les médias, le système universitaire et une partie du système judiciaire. Il agit comme une force qui empêche de lutter contre l’ennemi islamiste et de préserver nos valeurs. » Tout est dit. Notre premier ennemi est à l’intérieur.

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