Le chômage, fruit de la jalousie et des médias

Cessons d’appeler iniquité, inégalité ou injustice ce qui n’est que de la jalousie : qu’importe ce que gagne ou ce que paie comme impôt celui qui apporte l’emploi !

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Le chômage, fruit de la jalousie et des médias

Publié le 17 août 2017
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Par Yves Montenay.

« Camarades, les riches s’octroient des richesses et des revenus scandaleux et étalent leurs folies dans les médias, suscitant d’amères jalousies bien justifiées. Votons pour rabattre leur superbe, pour manifester notre hostilité et les rabaisser par la fiscalité. Les politiques seront bien obligés de vous suivre ». Vous avez reconnu le discours de notre belle gauche égalitariste !

C’est ainsi que nous avons tous entendu « La finance est notre ennemie », et vu s’abattre les taxes sur « les riches », particuliers ou entreprises.

Conséquence : engager un salarié, voire garder un cadre supérieur, coûte plus cher en France et les entreprises émigrent. Bref, les emplois disparaissent. Et si un politique a le courage de faire partiellement machine arrière, le voilà accusé d’être vendu aux riches !

Les médias attisent la jalousie envers les riches

Pour les médias, la richesse fait vendre. L’orgueil de certains riches leur permet des reportages qui font rêver les uns, mais exaspèrent les autres.

Regardez les reportages sur Dubaï et ses dizaines de milliards de dollars pour ses gratte-ciels de luxe et ses pistes de ski sous un soleil à 50°. C’est bien sûr réservé à une clientèle pouvant s’offrir tout cela, en faisant flamber sa carte de crédit. Regardez les quelques millions d’euros de salaire d’une poignée de grands patrons français : une honte, dit-on ; mais si c’est pour un footballeur, bravo !

Vous les entendez à nouveau : « Camarades, remettons un peu de justice là-dedans ! Gardons l’ISF qui est un bon impôt puisqu’il est payé par les autres. L’impôt sur le revenu aussi : il est excellent que les 2 % de riches payent 40 % de l’impôt. Pourquoi leur faire des cadeaux ? Et un peu de moralité voyons ! Une de nos ministres a gagné 1 million d’euros en vendant son option d’achat d’actions de son employeur, au moment où le cours avait monté, suite à des licenciements boursiers ».

Le cercle vicieux de la jalousie et des médias débouche sur le chômage

Les hommes politiques ne peuvent rester indifférents à l’opinion publique. Il faut faire chorus avec les électeurs. Jacques Chirac estime avoir été battu en 1988 parce qu’il avait supprimé l’ISF. Il a juré qu’on ne l’y reprendrait pas et il a été plus tard élu et réélu. Donc, haro sur les riches ! Surtout quand on est candidat, car après, ça se complique…

En effet, la réalité vous rattrape. Vous voulez par exemple être jugé sur le chômage ? Aïe, les riches sont aussi des employeurs. Directement, ou via leurs fournisseurs. Si on les appauvrit, ils dépensent moins ou, pire, émigrent. L’égalité y gagne mais le chômage aussi. De plus ils sont également contribuables, massivement nous l’avons vu (IR, ISF…). Qui va payer à leur place ?

C’est alors que la jalousie génère l’ignorance, car se met en place un cercle vicieux.  Ceux qui estiment que la richesse est injuste et ne connaissent pas son rôle de création de l’emploi sont confortés dans leur opinion par leurs médias habituels, lesquels entretiennent ainsi un lectorat fidèle.

Et dans une certaine mesure, les programmes scolaires y contribuent aussi, et ils sont peut-être le plus puissant des médias, surtout lorsqu’ils sont relayés par la conviction des enseignants. On retombe ainsi sur le bizarre enseignement de l’économie dans l’enseignement secondaire.

L’ignorance du fonctionnement du monde

Le monde est dur et inégalitaire. Mais le monde dans lequel nous sommes plongés, en gros capitaliste et partiellement libéral, est moins inégalitaire que les autres. Ailleurs, les autocrates de toute tendance politique cultivent la misère et des inégalités encore plus profondes, et pas seulement financières.

Ce sont des pays fermés, alors que notre monde est ouvert. Cette ouverture est nécessaire au maintien voire au progrès du niveau de vie mais génère une contrainte incontournable : s’aligner sur les autres pays, notamment pour ce qui concerne la génération de revenus et la fiscalité.

D’ailleurs, les pays occidentaux qui ont oublié cela ont vu fuir leurs élites et ont dû faire brutalement machine arrière : ce fut le cas de la Grande-Bretagne des années 1970, où la France voyait arriver ceux qui fuyaient le matraquage fiscal.

Personnellement, j’ai alors retrouvé ces Britanniques au Moyen-Orient, réduits à concurrencer les Libanais et Palestiniens sur le marché du travail local, à un salaire très inférieur à celui des Français ou des Américains.

Ces Britanniques élirent Margaret Thatcher qui sabra les impôts et fit repasser devant nous une Grande-Bretagne que nous avions largement dépassée. De même, la Suède dut réduire sa fiscalité lorsqu’elle vit ses élites s’expatrier.

Mais tout cela est mal connu, notamment du fait de médias. Certes, on sait que des centaines de milliers de Français, peut-être des millions, peuplent maintenant Londres, Bruxelles, Montréal, Boston, Singapour, Hong Kong et le monde entier.

Il s’agit d’employeurs, de leurs cadres supérieurs et des emplois rattachés. Cette fuite a été accélérée par les mesures de 2012, première année du quinquennat Hollande : hauts revenus et plus-values taxés jusqu’à 75 % et l’éphémère taxe de 85 % sur les revenus annuels de plus d’un million d’euros.

La masse de nos compatriotes n’a alors pas été consciente de la dégradation de l’image de la France à l’étranger, leurs médias français leur disant alors seulement qu’il fallait prendre l’argent « là où il est », et la jalousie faisant le reste.

Et il n’y a pas que la fiscalité qui fait fuir : être bien considéré à l’étranger, et non plus jalousé en France, joue également. Quant aux Français de classe moyenne, les plus qualifiés ou les plus dynamiques partent également, car l’emploi est là où vont les employeurs.

Ces Français-là manquent à la France, car nos entreprises ne parviennent pas à trouver les centaines de milliers de personnes dont elles ont besoin pour se développer, ce qui pénalise ceux qui sont restés.

Mais le grand public ne fait pas le lien entre émigration et montée du chômage. Le sentiment spontané serait plutôt inverse : « moins il y a de monde, plus on a de chance de se faire embaucher » … en oubliant qu’il n’y aura plus d’embauches faute de clients.

Quant aux « licenciements boursiers », c’est une formule journalistique destinée à nourrir l’hostilité. On n’explique pas que les « gros actionnaires » tant honnis sont souvent des fonds de pension, dont le travail est de sauvegarder les petites retraites des Américains et des Britanniques.

Pourquoi appauvrir leurs mandants retraités en tolérant qu’une entreprise française mange une partie de leurs retraites en soutenant une entreprise française déficitaire ? L’étranger nous confie son argent, nous devons l’utiliser sérieusement.

Qu’importe ce que gagne ou paie en impôts, celui qui apporte l’emploi !

En conclusion, cessons d’appeler iniquité, inégalité ou injustice ce qui n’est que de la jalousie : qu’importe ce que gagne ou ce que paie comme impôt celui qui apporte l’emploi ! Et cette jalousie est d’autant moins justifiée que je la vois venir de gens ayant un emploi garanti.

Tout gouvernement sérieux doit empêcher le France de se vider, essayer de faire revenir certains expatriés, ne pas décourager les investisseurs et cadres étrangers. La réforme annoncée de l’ISF est un premier pas, et plus généralement l’alignement sur l’étranger de la taxation du capital et de ses revenus, ainsi que de l’impôt sur les sociétés.

Ceux que cela heurte doivent penser à leurs compatriotes chômeurs. Mais certains préfèrent préparer une révolution nous coupant du monde : qu’ils en examinent bien les résultats chez ceux qui ont essayé !

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  • taxe exceptionnelle sur les grandes entreprises envisagé par bercy ; ce serait une mesure fiscale temporaire , sur 3 ans afin de compenser la disparition de la taxe à 3% sur les dividendes ; serai également prévu par le gouvernement de créer une tranche supplémentaire d’impot payé par les grands groupes ( selon le Figaro ) ;

    • J’ai lu ça ce matin.
      Temporaire comme la CSG et la CRDS en leur temps ?

      • Temporaire, en politique, est un tour de Pass Passe qui permet d’enfumer les crédules.

        Se donner ce genre de facilités, c’est se condamner à ne pas résoudre les problèmes.

    • @véra
      Bonjour,
      Créer une taxe pour compenser la disparition d’une autre, c’est la France.
      La « vignette auto » était aussi temporaire. Elle est de retour.

  • Pas mal, sauf en ce qui concerne les « licenciements boursiers ». pour l’avoir vécu, ce sont des méthodes d’une culture différente de la notre, américaine principalement. Les fonds de pension recherchent des taux de rémunération très éloignés des taux de progression de la richesse d’un pays avec des méthodes qui s’éloignent franchement de la « création de richesse »…

    • C’est une culture différente, mais nous n’avons à lui opposer qu’une culture de la médiocrité. Les investisseurs, quels qu’ils soient, cherchent à bénéficier des meilleurs taux de rendement. Ils concentrent donc leurs soutiens sur les sociétés qui offrent le plus de perspectives, lesquelles ayant ainsi le plus de moyens ont tendance à justifier la confiance qu’on a mise en elles. Sans en mésestimer les difficultés, les employés doivent, comme les investisseurs, accepter de quitter les entreprises sans potentiel pour celles qui boostent. Bien entendu, il faut pour cela accepter de laisser booster les meilleurs, en évitant les taxes et réglementations qui leur interdisent d’utiliser les ailes qui leur pousseraient. L’idée qu’il faudrait maintenir tout le monde groupé autour de la moyenne n’a pas de sens. La moyenne, c’est quelque chose qu’on constate à postériori et qui doit inciter ceux qui sont loin de l’atteindre à se remettre en question : suis-je dans la bonne filière, exploitai-je au mieux mon potentiel ? Crier « baissez la moyenne pour que tous puissent s’y maintenir sans effort » n’a pas de sens, l’imposer par la force encore moins. Juger qu’on ne doit pas accepter de sacrifice pour aller de l’avant, et qu’il suffit de pouvoir dire qu’on est dans le ventre mou du peloton et que c’est bien, qu’on y est protégé et semblable à son voisin, c’est bon pour la promenade à vélo du dimanche matin, pas pour le reste de l’existence.
      Je ne dis pas que c’est facile, en particulier parce qu’il faut à chaque instant garder à l’esprit que le risque n’est pas celui qu’on voit, de devoir se reconvertir au prix de gros efforts avant de retrouver la prospérité, mais de tout perdre, dans un système en faillite où les droits à la retraite, à la santé, à l’éducation des enfants seront devenus des mots sur un chiffon de papier écrasé sous des gravats.

      • Mon propos était sans doute trop succinct. Un pays qui a une progression à 3% et un fond de pension qui exige un rendement à 20% cela a bel et bien existé. Des actionnaires prédateurs, cela existe. Les micro transactions qui sont une méthode dévoyant le concept de l’actionnariat. Les très grandes entreprises qui font de l’optimisation fiscale et paient moins de 5% d’impôts en France, cela existe. Le capitalisme est sans doute la moins mauvaise des solutions, ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas en dénoncer les excès. Au même titre d’ailleurs que ce que dénonce cet article auquel j’adhère dans sa majorité.

        • Pour combattre les abus, il y a les lois – pourquoi n’avons nous donc pas voté les bonnes ?
          Pour combattre une culture étrangère que nous jugerions néfaste, il y a la concurrence libre et non faussée, où des acteurs/investisseurs français pourraient donner « le bon exemple » et réussir – sauf que nous avons détruit cette possibilité par nos mauvaises lois.

          Dans l’absolu, vouloir gagner le plus possible en payant le moins possible – optimisation fiscale, amélioration de la productivité, réduction des couts, amélioration de la qualité des produits sans surcout – est un excellent objectif.
          Encore mieux, parvenir à 20% de progression dans un environnement limité à 3% est une belle réussite, qui a elle seule justifie peut etre qu’on est à 3% et non pas 2.
          Les personnes qui arrivent à ce genre de résultats excellents doivent être récompensées…
          … sauf si ça se fait au détriment de la vie humaine – au prix d’abus qu’il faut prévenir par la loi.

          Nous avons une chance inouïe : notre capacité d’imagination et d’invention font que nous ne sommes pas enfermés dans un univers fini et limité, mais que nous sommes dans un système en pleine expansion.
          Nous pouvons croitre et nous améliorer dans nuire à nos pairs.
          Comdamner ceux qui réussissent sous prétexte que d’autres sont en dessous de la moyenne est la meilleure façon pour rester tous médiocres.

        • Les entreprises au final ne paient pas d’impôts, c’est le consommateur qui les paie.

          • @ Thibs
            Ah oui? Et qui paye les salaires? Votre argent est une manne que Dieu fait tomber du ciel dans votre poche?

            • Les salaires sont payes par le chiffre d’affaires donc par les consommateurs.
              Le merite de l’entrepreneur consiste a proposer une offre pour laquelle le consommateur est disposer a payer.

        • ahd_289, vous faites une erreur de raisonnement : vous considérez que le profit est fini (limité) dans un monde fini (borné).

          De plus il n’y a pas de lien entre ce que vous appelez « progression » mais qui est la croissance (vos 3%) et le rendement du capital (vos 20%), le premier est un flux, le 2ème est un stock.

          Vos chiffres de rendement sont un peu exagérés, en réalité il s’agissait pour ses fonds de demander une progression de 15% par an, i.e. par exemple de passer de 5% à 5.75% puis à 6.6% etc…

          Si une entreprise arrive à fabriquer autant (en volume et en CA, donc à prix fixe) et à faire le même bénéfice, mais avec moins de capital, ça augmente le rendement de ce capital : le capital a juste été mieux utilisé et du capital est libéré pour servir d’autres intérêts.
          C’est tout bon pour tout le monde.

          Si une entreprise arrive à fabriquer autant en CA mais avec moins de personnel en optimisant ses process, certes elle va y gagner en rendement du capital, mais elle va surtout déjà sauver ses fesses ! Car si d’autres font cette optimisation avant elle et baissent les prix, ses jours sont comptés.
          D’autre part, si les gains faits sont uniquement à destination du profit, mais non des baisses de prix, alors des concurrents appâtés par le profit vont se ruer sur le marché : cf Free sur le marché français par exemple. Mais ceci n’est possible que si la réglementation ne bloque pas les nouveaux entrants.

          Et si les prix baissent, alors cela libère du pouvoir d’achat pour les consommateurs qui sont les grands gagnants de la concurrence.

          Et si ça libère du pouvoir d’achat, ça permet la création d’autres activités et donc d’autres emplois… et là ça va plaire à la croissance.

          La réduction d’effectif impacte toujours les emplois les moins qualifiés, mais valorise les plus qualifiés et en général il s’ensuit toujours une augmentation de salaire pour ceux qui restent car l’entreprise a intérêt à ne pas les voir partir : ils sont formés, connaissent les process et ce serait du bénéfice net pour la concurrence, surtout celle qui lorgne la rentabilité de l’activité. Les emplois non qualifiés cannibalisent souvent le salaire des plus qualifiés (ils vivent sur leur dos). Si un tel fonctionnement était plus fluide, alors les employés auraient intérêt à se former car ils ne se sauraient pas protégés : comme dans un couple, il faut sortir de sa zone de confort et faire des efforts pour que l’autre ne se barre pas !

          Licenciements boursiers, le terme est provocateur, parce que la bourse c’est forcément mal… mais l’autre licenciement c’est le dépôt de bilan parce que justement on a vécu sur ses acquis et rien fait et les autres vous ont rattrapés.

        • Arrêtez avec les actionnaires prédateurs! Les taux de rendement sont publiés par la Bourse tous les ans, et pas un seul ne dépasse les 5%

          • Les plus forts rendements sont d’ailleurs souvent le fait du seul actionnaire prédateur qui soit, l’Etat, qui assèche les entreprises dans lesquelles il a des participations afin de boucler son budget. Le fonctionnement de la bourse est tel qu’il n’est pas possible de s’écarter significativement du ratio rendement/risque du reste du marché, sauf à disposer d’informations confidentielles sur lesquelles se trompe le dit marché, ou d’avoir mieux évalué que lui les composants du rendement et du risque. L’utilisation du terme « licenciements boursiers » montre un manque de compréhension flagrant du fonctionnement des marchés financiers, et ce qu’on accepte du propriétaire qui accepte de rénover sa maison pour mieux la vendre n’est avec ce vocabulaire rien d’autre qu’une somptuaire dépense boursière.

      • Et surtout, il faut cesser de faire comme en France: parce qu’une infime minorité de gens triche ou exaggère, emm…der tout le reste de la catégorie de ce seul fait est une ânerie que seuls nos énarques savent faire. Dans la vie, il faut admettre qu’il y aura quelques zones d’ombre. il faut savoir les limiter, pas saboter la totalité ce de seul fait.

    • La valorisation boursière évalue l’entreprise a l’infinie (somme des cash flow valorisés a l’infinie).

      Les entreprises ne licencient pas des gens pour faire monter leurs actions (ca c’est seulement sur lemonde.fr), elles le font car c’est rationnel. Si vous pensez que l’action monte a chaque licenciement, l’entreprise devrait licencier tout le monde et être la plus riche du monde. Ça n’a aucun sens.
      Les entreprises les mieux valorisées sont justement celle qui s’expandent, et embauchent.

      C’est la rigidité du code du travail, qui oblige les entreprises a ne pas embaucher car elles savent qu’elles auront du mal a licencier.

      La valorisation boursière des entreprises a un vrai sens économique, et même primordial. C’est le cerveau de l’économie car c’est le processus d’allocation de capital.

      Si une entreprise conserve des emplois qui sont mal utilisés (non rentables), elle se doit de les licencier. C’est ce qui maximise le bien commun. Ainsi ses produits seront plus compétitifs et tout le monde (les consommateurs) en bénéficie.
      De plus cette main d’oeuvre se rend disponible pour une autre entreprise qui saura les utiliser de manière rentable.
      Cette dynamique est nécessaire, tout simplement car le marché de consommation, des offres et des besoins, est dynamique.

    • Si les fonds de pensions ne sont que des « sa*auds » qui ne pensent qu’à piller nos entreprises au nom d’une rentabilité maximum, pourquoi leur confions nous le financement de nos entreprises alors ?

      … tout simplement parce que dans notre haine de ces fonds, nous avons détruit toute possibilité d’existence de fonds français qui auraient pu partager un peu notre culture non anglo saxonne, et donc laissé nos entreprises à la merci de ces prédateurs…

      Eux font leur boulot.
      Nous avons refusé de faire le notre…

  • La France a toujours souffert de ne pas être communiste pour que chacun ait selon ses besoins. La presse et l’éducation nationale (la mal nommée) sont les véhicules idéaux pour formater les esprits. Sauf qu’à trop vouloir taper sur le riche, il s’en va. Il n’est pas seulement employeur, il est aussi épargnant et il va investir ses deniers ailleurs

    • Il n’y a pas que les riches qui s’en vont. Dans ma propre famille les 3/4 se sont expatriés alors qu’aucun n’est riche. Seulement, ils ont lu Bastiat, Schumpter et Hayek, pour ne citer qu’eux et en ont conclu qu’une France collectiviste ne leur convenait pas.

  • « 2 % de riches payent 40 % de l’impôt »
    Contre-vérité : Il s’agit du seul impôt sur le revenu, conçu dans cet esprit dans les années 1910. Le poids de l’impôt global est bien plus important pour les pauvres que pour les riches, puisque, sans possibilité de constituer un patrimoine, le pauvre passe tout son revenu dans sa consommation.

    • Re-,
      Voilà une vision pikettyenne, donc largement biaisée …
      En France, il y a pour le moment deux catégories de « pauvres » : les jeunes qui débutent (c’est normal … et transitoire) et les « non-qualifiés » condamnés quasiment à vie au chômage et aux « petits boulots » … Les « non qualifiés » représentent tout de même 20% de la population, malgré la prétendue Educ Nat et 40Mds par an de prétendue « formation professionelle », le vrai scandale national …
      La constitution d’un patrimoine, pour tous les gens qui ne sont pas des « non qualifiés » est ensuite plus un problème de volonté personnelle que de moyens financiers proprement dits. Avec le même revenu, Dugenou fera des économies substantielles et Tartemolle sera perpétuellement endetté …
      Amitiés,
      Pierre

      • Ben voilà, fallait pas augmenter la TVA :mrgreen:

      • La constitution du patrimoine depend de la volonte mais aussi du niveau des prix de l’immobilier sachant qu’on commence a constituer son patrimoine en achetant sa residence principale. Seule une fraction des papi-boomers ont le loisirs de gerer un patrimoine qui va au dela de leur residence principale. Ceci s’explique par la flambee des prix de l’immo. Cette generation a achete le foncier pour une bouchee de pain a la generation precedente (dans les annees 70) pour le revendre une fortune a la generation suivante trente ans plus tard.

        Si j’ai emigre (d’ou le manque d’accents sur mon clavier), c’est pour fuire la France des rentiers (fonctionnaires, titulaires de CDI, dirigeant pistonnes, retraites aises qui ont acquis leur patrimoine a bas prix et sans prise de risque mais qui donnent quand meme des lecons de liberalisme, etc).

    • Le poids de l’impôt global, c’est-à-dire de la différence entre ce qu’un individu paie en impôt et ce qu’il touche en aides et allocations, est très négatif pour les pauvres. Quant au patrimoine, il se constitue avec des revenus qui ont payé un impôt déjà élevé, et avec les impositions françaises sur sa possession et ses plus-values, ne croit guère que par affectation de nouveaux revenus et non par développement interne. Enfin, si on définit un pauvre comme celui qui passe tous ses revenus dans sa consommation, donc qui est à découvert chaque fin de mois, il y a énormément de pauvres dans les hauts déciles de revenus…

  • Sans jalousie comment serait le monde ?
    Et si les péchés n’étaient que vertus ayant permis l’élévation de l’homme ?

  • Bonjour à toutes et à tous,
    Tout cela est très vrai … On n’oublie tout de même pas la faiblesse actuelle en France (évidemment relative) de la Recherche et de sa conséquence directe, le progrès technologique …
    Aucun des GAFA n’est français (ni même européen), l’outil d’innovation et industriel français est fortement amoindri depuis des décennies, et nos chercheurs les plus brillants sont eux-mêmes tentés d’aller voir ailleurs devant les conditions et les rémunérations proposées en France …
    Et pourtant, toutes les belles âmes « de gauche » passent leur temps à nous vanter l' »état-stratège » qui serait hautement conscient des « enjeux à long terme » et de l' »intérêt général » …
    Dans la réalité, les élus ne s’intéressent qu’à augmenter les distributions d’argent à leurs électeurs, en nourrissant de plus en plus un « système de redistribution » qui n’est en fait qu’un mauvais assureur privé (dit « paritaire ») de personnes (retraite, maladie, chômage …) devenu de loin la principale activité de l’Etat et le seul horizon des politiques et de la population …
    Amitiés,
    Pierre

    • Un point positif ceci dit : derrière *tous* les GAFA il y a des talents français. Certes ils ne sont pas seuls.
      Mais la France sait « produire » des gens très talentueux… qui partent ensuite à l’étranger travailler.

  • Et après, on s’étonnera qu’il n’y a plus de grosse entreprises en France.
    C’est du socialisme pur et dur, mais à la façon Macron. Plus socialiste que moi, tu meurs.

    • Re-,
      La France manque surtout de grosses PME et ETI, dont surgiraient ensuite les nouveaux entrants du CAC40 (même population depuis des décennies) …
      La France est incapable de générer ces PME et ETI à partir du tissu des créations d’entreprises sans doute à cause de la propagande incessante « anti-riches » gouvernementale, éducationnelle, médiatique … La vérité est que la France est la championne du monde des « petits riches » – en gros le couple de fonctionnaires jeunes retraités qui a économisé toute sa vie et se retrouve avec un capital de l’ordre de 1 à 1, 5 M€. Mais nous manquons singulièrement de ces « vrais riches » (K > 10 M€) propriétaires de grosses PME et ETI, pourvoyeuses d’innovation, de richesses produites, d’exportation et d’emploi : ils sont moins de 35 000.
      Evidemment, quelques milliardaires, Liliane, Bernard ou Xavier et quelques gros salaires de grands patrons cachent la forêt et permettent à la presse de les mettre en scène pour exciter la jalousie de l’électeur de base …
      Amitiés,
      Pierre

      • Exact, ce sont les petites et moyennes entreprises qui manquent en France, et ce sont elles qui créent les emplois. Mais c’est à cause du code du travail, des impôts délirants et de la mentalité française qui découragent et dissuadent la création d’entreprise. Les créateurs préfèrent aller à l’étranger où les conditions sont favorables et la population prêtent à investir de l’argent dans les start up!

  • Une solution audacieuse et radicale : on porte la CSG et la TVA à 25% et on supprime tous les autres impôts (sauf les taxes parafiscales) et on limite les taxes foncières à l’équivalent de 2 mois de loyer per annum. Et on remplace la taxe d’habitation par une « contribution forfaitaire locale » basée sur les revenus et la valeur locative du logement…

    • « sauf les taxes parafiscales »

      Que voilà un relent de protectionnisme de ceux qui sont dans la place contre ceux qui n’y sont pas…

    • on porte la CSG et la TVA a 7.5% (soit 15% au total) et on supprime
      tous les autres impôts.
      (oui donc du coup pas de taxe foncière et de taxe d’habitation hein…)
      -Fixed-

    • « basée sur la valeur locative du logement » : comme l’actuelle calculée sur des critères mesurés en 1970 et jamais mis à jour depuis ?
      Trop compliqué à mettre en place => inefficace et injuste => à ne pas faire.

      Par contre pour deux flat tax TVA et CSG je vous rejoins à 100%.

    • On supprime toutes les taxes et on fait un Etathon annuel.

    • En portant la TVA à 25%, vous augmentez l’incitation au travail au noir. C’est donc une mauvaise idée. De même pour la CSG, vous découragez tout investissement. Cela se paye aussi.
      Quand aux taxes foncières et habitation, elles représentent déjà pas loin de 2 mois de loyer. Donc là, le moutontribuable est déjà largement tondu, sauf à tuer par une pneumonie cet hiver 🙁
      Et à augmenter les loyers… Et coincer pas mal de monde 🙁

  • Dans sa conclusion, l’auteur déclare que « la réforme annoncée de l’ISF serait un premier pas » pour aller dans le bon sens. Par conséquent il appelle de ses voeux le remplacement de l’ISF par l’ISI (Impôt sur la Fortune Immobilière). L’auteur de l’article dénonce donc le collectivisme pour mieux retomber dedans. Il n’en sort pas. En se donnant des airs de pourfendeurs de la jalousie dont il est conscient des ravages, il en entérine les exigences, croyant l’amadouer peut-être, alors que cela ne peut que la nourrir davantage.
    Par ailleurs, se contenter d’un « premier pas », c’est se satisfaire d’une demi-mesure à vocation dilatoire ; et c’est ainsi que nous passons allègrement de la jalousie à un autre type de vice, la lâcheté comme forme de la paresse par manque de courage.
    Pour nous consoler si besoin est, nous pourrons toujours nous enorgueillir d’être en bonne voie d’échapper à la gourmandise grâce à la frugalité « heureuse » préconisée par un membre éminent du gouvernement. On ne peut pas cocher toutes les cases sur la liste du décalogue.

    • Peut etre voulait-il suggérer une suppression totale de l’ISF dans cette phrase ?

      • La Réforme annoncée de l’ISF n’est pas sa suppression mais son remplacement par l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière). Par conséquent, l’auteur de l’article ne suggère pas une suppression totale de l’ISF mais son maintien partiel sur la propriété immobilière. La réforme dont l’article fait finalement la promotion vise à privilégier les détenteurs de fortunes mobilières ou financières qui deviendront exonérés d’impôt sur la fortune au détriment des propriétaires de biens immobiliers. L’avancée réalisée par ce type de traitement fiscal est une forme d’expropriation. Votre interrogation montre à quel point l’auteur manque de clarté, de cohérence et de conviction dans la conclusion qu’il donne à son article.

  • Cela nous offre une excellente évaluation de la bêtise des français, incapables de comprendre qui leur apporte emplois et richesses!

  • Les élections passées , suppression de la taxe créée par le battu et création d’une taxe à base élargie par le remplaçant . . La pauvreté progresse sauf pour la classe dirigeante
    Les médias sont complices

  • Ne pas oublier que le plus gros actionnaire parmi les gros actionnaires est l’Etat. Etrangement, lui n’est jamais honnis comme tel par ceux qui font profession de dénoncer les gros actionnaires ou les soi-disants licenciements boursiers.

  • On remet à plat les budgets de l’éducation, des universités, de la culture, de la santé qui n’ont absolument pas à être 100% public, on passe à un régime de retraites par capitalisation et on fusionne toutes les allocations et aides sociales dans un impôt négatif individuel …. et après, une fois la baudruche obèse dégonflée …. on pourra discuter fiscalité.

  • Les commentaires sont fermés.

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L’humour, comme le sport, a toujours été politique. La preuve en est avec la dernière polémique en date provoquée par la saillie du chroniqueur de France Inter Guillaume Meurice la semaine dernière.

Dans un contexte de résurgence du confit israélo-palestinien dans le débat public et des actes antisémites depuis l’attaque du Hamas il y a un mois, et qui constitue l’acte le plus meurtrier à l’égard de la communauté juive depuis 80 ans, ce qui était censé être un « bon mot » fait particulièrement tache au sein d'une rédaction déjà habitué... Poursuivre la lecture

Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) a récemment mis en lumière un problème majeur dans l'enseignement des mathématiques en France : un énorme déficit de compréhension des fractions chez les élèves.

Dans sa dernière note d’alerte, il relève que seule la moitié des élèves qui entrent en sixième savent répondre à la question « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » : 22 % placent correctement la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5, confusion fréquente 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2... Poursuivre la lecture

Par Fabrice Copeau.

En 1951, tournant le dos à son itinéraire l’ayant mené du socialisme national jusqu’à la collaboration idéologique avec Vichy, Bertrand de Jouvenel (1903-1987) publie au Royaume-Uni et en anglais The Ethics of Redistribution.

Dans le prolongement de Du pouvoir (1945) qui lui avait valu une renommée internationale de penseur politique, cet opus, inédit en français, développe avec une sobre alacrité une critique de l’extension du « Minotaure » que représente l’institution naissante de l’État-providence ... Poursuivre la lecture

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