Budget militaire : la double faute des députés

Les députés de la Commission de la Défense ne manqueraient pas de travail s’ils cherchaient à améliorer l’efficacité de notre budget militaire. C’est à eux, et non aux fonctionnaires de Bercy, de contrôler ce budget.

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Budget militaire : la double faute des députés

Publié le 25 juillet 2017
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Par Alain Mathieu.

La première faute des députés est d’avoir rompu le huis clos du témoignage de Pierre de Villiers à la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Certes les propos du plus haut gradé des militaires (« je ne me laisserai pas baiser comme ça ») étaient choquants.

Ce n’était pas une raison pour les publier. Si des députés publient des témoignages à huis clos, leurs collègues de la Commission de la Défense ne seront plus informés correctement par les fonctionnaires qu’ils reçoivent. Leur mission de contrôle ne pourra pas être remplie.

La deuxième faute des députés de cette Commission est bien plus grave et n’est pas récente. C’est l’insuffisance de leur contrôle de l’utilisation du budget militaire. Si ces députés faisaient sérieusement leur travail, ils dénonceraient tous les gaspillages de ce budget.

Les députés anglais le font, et leurs contrôles ont rendu les armées anglaises plus performantes que les nôtres, à un coût inférieur.

Quelques exemples de ces gaspillages, dont aucun n’a été dénoncé par nos députés :

Coûteuse force de dissuasion

  • Les crédits de la force de dissuasion. Sa principale composante est constituée par les missiles porteurs de bombes atomiques que transportent nos quatre sous-marins lanceurs d’engins. Les missiles M45 ont fini d’être installés en 1999 à bord de ces sous-marins. Dès 2 010 on commençait à les remplacer par des missiles M51 à plus longue portée (8 000 km contre 6 000). Il a fallu mettre au rencart les M45 et transformer l’intérieur des sous-marins.  Cette dépense considérable (15 Md€) n’a jamais été justifiée. Les Américains gardent plus de 50 ans leurs missiles intercontinentaux Trident 2 et Minuteman 3, les Français moins de 15 ans. En outre trois sous-marins suffiraient pour qu’il y en ait un en permanence à la mer. La composante aérienne de notre force de dissuasion a été conçue pour bombarder Moscou avec deux ravitaillements en vol, mais nos avions, n’étant pas furtifs, ont peu de chances d’atteindre leur cible, et encore moins de revenir. Le ministre Hervé Morin voulait supprimer cette composante aérienne inutile, comme l’ont fait les Anglais. Nicolas Sarkozy ne l’a autorisé qu’à en supprimer la moitié. Le laser mégajoule en cours de construction à côté de Bordeaux est une machine supposée simuler l’explosion d’une bombe atomique (puisque nous ne pouvons plus faire d’essais en vraie grandeur). C’est une copie à l’identique d’une machine californienne en avance de plusieurs années, que les Américains étaient prêts à mettre à notre disposition. Un prétendu impératif d’indépendance nationale nous a obligé à en construire une, pour un coût supérieur à quatre milliards.

Nos 120 missiles nucléaires terrestres Hadès sont entrés en service en 1992. Leur portée ne dépassait pas l’Allemagne de l’Est. Devant les protestations des Allemands, Jacques Chirac les a fait détruire peu après leur mise en service (coût inutile : 3 Md€).

En matière de dissuasion nucléaire, les gaspillages ont été et sont toujours considérables. Jamais les députés de la Commission de la Défense n’en ont dit un mot.

  • Nous avons 1 021 chars de combat. Les Anglais en ont 386, sans que nos armées soient considérées comme supérieures aux leurs. Car environ la moitié de nos matériels, chars, avions, hélicoptères et autres, est en panne, non pas, comme on l’entend dire, par manque de crédits d’entretien, mais par la mauvaise organisation de leur entretien et notamment de la gestion des pièces de rechange. Plus de la moitié de nos hélicoptères militaires est ainsi en panne alors que ceux de la gendarmerie le sont très rarement. De plus « une année entière peut se passer entre la constatation d’une panne et l’arrivée du matériel dans l’usine de l’industriel » a indiqué à l’Assemblée le Président de Thalès, fabricant français d’armements. Si nos militaires organisaient correctement l’entretien de leurs matériels, nous pourrions avoir la même quantité de matériels disponibles en réduisant de moitié nos achats d’équipements.
  • Nos achats d’armements sont faits par une administration spéciale (la Délégation générale pour l’Armement), qui est un intermédiaire coûteux entre les militaires utilisateurs et les fournisseurs. Elle répond davantage aux besoins des constructeurs d’armements français, qui dépendent d’elle, qu’à ceux des militaires. Les Anglais n’ont pas ce genre d’administration, et ne s’en portent pas plus mal.
  • D’après l’OTAN, nos effectifs militaires sont supérieurs de 30 % à ceux des Anglais. Mais, comme les durées de séjour à l’étranger de nos militaires sont de 4 mois, contre 6 pour les Anglais, nous ne pouvons projeter à l’extérieur que 60 % de ceux projetables par les Anglais. Refusant de sous-traiter de nombreuses tâches au secteur privé, nos militaires emploient des effectifs pléthoriques : 12 sage-femmes, 647 professeurs agrégés ou certifiés, 1 240 personnes dans les services de communication, 1 411 personnes au service des essences, sans oublier les cuisiniers, coiffeurs, jardiniers, etc. L’administration centrale (4 800 personnes) compte 43 directeurs ou sous-directeurs et 161 chauffeurs. Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, a déclaré à l’Assemblée qu’elle avait sauté au plafond quand il lui fût proposé d’organiser un concours pour le recrutement d’un jardinier pour le ministère ! Le nouveau siège du ministère à Balard est au moins deux fois plus grand qu’il ne devrait être. En outre les ministres n’ont pas voulu s’y installer, préférant garder l’hôtel de Brienne dans le centre de Paris.
  • Le ministre Hervé Morin avait pu réduire nos effectifs militaires en créant des bases de défense traitant les problèmes d’intendance, d’achats, de gestion du personnel communs aux trois armes. Ces bases sont encore trop nombreuses et leur nombre devrait être réduit.
  • Les primes de nos militaires sont variées et compliquées. Quand le système de paie des aviateurs, dénommé Louvois, a été étendu à l’armée de terre, il a été incapable de calculer correctement les soldes et a dû être abandonné pour cette arme, 17 ans – et des millions perdus – après son lancement.
  • Nos dépenses de pensions militaires sont le double de celles des Anglais.

Défendre le budget militaire ou les intérêts des Français ?

Bref, les députés de la Commission de la Défense ne manqueraient pas de travail s’ils cherchaient à améliorer l’efficacité de notre budget militaire. C’est à eux, et non aux fonctionnaires de Bercy, de contrôler ce budget. Ils n’auraient aucun mal à trouver les 850 millions d’économies demandés aux armées.

Mais comme ils préfèrent défendre les intérêts des militaires et ceux des fabricants d’armements qui se cachent derrière eux, l’opinion n’est pas informée des économies possibles et soutient ceux qui prétendent qu’on est arrivé « à l’os ».

En prouvant qu’il n’avait pas peur de heurter l’opinion publique, toujours très favorable à la cause des militaires, le Président de la République a montré à l’ensemble des fonctionnaires qu’il donnait la priorité à la nécessité pour notre pays de baisser ses dépenses publiques.

La France garde ainsi une petite chance de redresser son économie.

 

 

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  • Vous avez oublié le plus beau , notre superbe porte avions….
    Et puis , un truc qui manque à nos armées , un ennemi à notre portée et qui serait intéressé ….à quoi je me le demande !
    L’armée n’a plus aucune utilité lorsque des grands sont tellement grands…..

  • Comme il doit en être de même dans à peu près tous les ministères, on voit la gabegie que nous payons au profit de:
    1. de nombre’ux fonctionnaires inutiles
    2. les copains du capitalisme de connivence à la française

    De mémoire, l’IFRAP avait chiffré le gaspillage seul (indépendemment de la nécessaire restructuration des missions de l’état) à 40 milliards par an, soit une bonne moitié de notre déficit.

  • Sur l’allocation des pensions militaires, trop importantes ou pas, il devrait y avoir un contrôle sur le fait qu’un ancien militaire occupe ou non un emploi.
    Modulation de l’allocation en fonction du nombre de jour travaillé dans une semaine, pour limiter surtout la concurrence faite à un civil qui postulerait à ce poste (l’ancien militaire pouvant accepter une rétribution plus faible).
    Quant aux missions en Union Européenne (ou sur le territoire métropolitain) qui sont pas des théâtres de guerre il n’y a aucune raison qu’elle soit associées à des primes supplémentaires.

  • Merci pour cet article, effectivement « on » ne m’a pas montré les choses ainsi.
    De loin, ça avait plus l’air d’être « les gentils militaires contre les méchantes coupes budgétaires ».

  • 1) opposer la Défense et les intérêts des français est un peu absurde : s’il y a un domaine où l’Etat est légitime, c’est bien la Défense, même si on en prend conscience surtout quand cela ne fonctionne plus (comme en 1940).

    2) l’article est truffé d’imprécisions et d’approximations au milieu d’éléments vrais : c’est dommage pour la crédibilité et tout est à réécrire pour corriger.

    3) le matériel militaire est complexe, spécifique et difficile à trouver sur « étagère ».

    4) le métier militaire est spécifique : d’où le statut militaire avec ses sujétions et ses compensations (pensions) : on peut en discuter, mais avec une vue d’ensemble (recrutement,…). On n’attrape pas les mouches avec le vinaigre.

    5) il y a eu beaucoup de réformes de faites, mais pas forcément avec la volonté de construire dans la durée : le fait est que la situation se dégrade.

    6) les députés ne font pas leur travail de contrôle : c’est valable dans tous les domaines. De même qu’ils votent la plupart des lois sans les comprendre.

    7) Il me semble difficile de se passer d’une défense efficace et donc forcément coûteuse !
    en revanche, on peut se passer d’une télévision d’Etat (plusieurs milliards d’Euros)…

  • Avoir deux sous-marins en mer en permanence réduit le risque de défaut sur un seul sous-marin qui annulerait l’effet de la dissuasion.

    La composante aérienne, bien que présentée sous l’angle de la dissuasion, présente l’avantage de pouvoir être utilisée en mode tactique. A ce titre, il importe de la conserver précieusement.

    Les dépenses liées aux pièces de rechange sont traditionnellement les variables d’ajustement des budgets militaires annuels, mises en réserve au cas où il faudrait politiquement afficher quelque économie de fin d’année. Les militaires ne peuvent pas faire de miracle si leurs crédits sont suspendus en permanence pour des raisons purement politiques. Alors, ils dépouillent la moitié des appareils pour entretenir l’autre moitié, avec des pièces d’occasion.

    Les personnels non combattant sont effectivement (trop ?) nombreux. Mais il s’agit souvent d’un arbitrage entre coût et sécurité qu’il ne faut pas négliger en cette période où les risques sont infiltrés jusque sur le territoire national.

    Au-delà des considérations militaires, la méthode du gouvernement est vouée à l’échec. Ce n’est pas en rabotant les dépenses ou en grattant sur les gâchis réels ou supposés qu’on remettra les dépenses publiques dans leur lit. Economiser au mieux 40 milliards en optimisant le fonctionnement des administrations est certes nécessaire mais ne permet pas de trouver les 300 milliards indispensables dans un premier temps pour faire réellement maigrir l’Etat. C’est au contraire par des coupes claires dans ses fonctions que l’Etat pourra revenir à la raison, en renonçant définitivement à certains de ses monopoles et à des pans entiers de son interventionnisme désordonné.

    Enfin, il y a le symbole révélateur qui consiste à faire porter l’essentiel des économies sur l’armée, tout en préservant d’autres budgets parfaitement inutiles, alors que l’armée est la fonction régalienne par excellence de l’Etat. Et pourtant, le budget de la défense est celui qui a déjà dû subir les plus grandes coupes depuis tant d’années. Fallait-il en rajouter une couche, en plus assaisonnée de mépris ? Ne pouvait-on pas plutôt couper dans les subventions aux journaux par exemple, pour une économie autrement plus substantielle et surtout durable ?

    Une fois encore, l’Etat français fait exactement le contraire de ce qu’on attendrait de la part d’un Etat sain et normal. L’Etat obèse est fondamentalement nocif pour la France qu’il détruit par parasitisme au lieu de la servir.

  • Parce que les députés en France sont des godillots qui votent de manière partisane les décisions du gouvernement pour la majorité, au lieu de se démarquer comme les anglo-saxons qui votent suivant leur impression. Le gouvernement décrète et les béni-oui-oui disent OK!

  • D’accord sur le fait que la 1ère faute des députés est d’avoir transmis aux médias des informations confidentielles sachant qu’ils étaient tenus au secret. On attend les procédures disciplinaires à minima ou même pénales sur ce point…
    Quant à la deuxième faute ce n’est en fait qu’un leurre. Le vrai problème est ailleurs. L’absence de contrôle du budget des armées qui reste dérisoire (moins de 2% du PIB) eu égard aux ambitions françaises et aux nécessités sécuritaires est un problème minime. Car que dire du contrôle des députés sur les 57% moins 2% de budget militaires soit 55% du PIB qui représent les « autres dépenses » de l’état ??

  • Article qui prend un autre angle pour montrer et faire comprendre ce qui se passe avec le budget militaire. Il est possible que ce budget ne soit pas suffisant pour mener toutes les missions imposées à nos armées. Il est certain qu’un gaspillage existe et que les militaires Français n’ont pas le souci d’une gestion efficace et rigoureuse du budget mis à leur disposition. Tous les témoignages venant de l’intérieur montrent qu’effectivement il n’y a pas de culture et de compétence particulières sur ce pan de la gestion dans nos armées, compétentes par ailleurs. Les lobbys de l’armement poussent à la roue pour toujours plus de commandes. Il sera difficile , y compris pour les députés d’exercer un contrôle sérieux et efficace des armées. Cela vaut aussi pour tous les domaines où l’État est le patron.

  • Article simpliste:les Tridents ont fait l’objet de constantes remises à niveau, les Anglais ont aussi prévu un ambitieux programme de construction de SNLE de 15 milliards autour du Trident II. Le M51 avec sa capacité accrue change la stratégie des patrouilles de nos SNLE et est là pour des décennies. La composante aérienne reste appréciée des spécialistes , inutile de copier-coller du Coppel. Nous n’avons absolument pas « 1021 chars », même pas la moitié en confondant le Main Battle Leclerc(180 environ) ( 170 Challenger II en GB) avec les EBRC obsolètes genre Sagaie ou AMX 10 RC qui vont être remplacés par le Griffon.
    Les Hadès correspondaient à une situation tactique d’invasion de l’Allemagne par les Soviétiques et Chirac n’a pu que constater leur inutilité après la chute totalement imprévue de l’Empire soviétique. Ignoerer l’importance stratégique et tactique du Service des Essences est tout aussi révélateur. ..
    Bref, pour se faire les dents plus sérieusement, car notre système militaro-industriel n’est pas à l’abri de toutes critiques, loin de là, autant potasser sérieusement, par exemple « Défense française, devoir d’inventaire », Yvan Stefanovitch, Editions du Moment, 2013.

    • A René Le Honzec : que l’on soit d’accord ou pas avec ses idées, le général Coppel a eu le courage de démissionner pour les exprimer.

  • Des informations pertinentes, qui oublient quelques mises en perspectives :

    1/Votre article justife son approche en comparant avec l’armée britannique, en omettant qu’ils ont énormément diminué de capacités.
    Elle n’est plus en mesure de se projeter (presque tous les navires avec des équipages incomplets de 30 à 70%, usure des matériels terrestres et moral avancé avec l’irak et l’afghanistan), Son attractivité de recrutement étant insuffisante, ils piochent des experts dans les pays alliés (notamment la royal navy). Et des pertes de capacités opérationnelles au titre de réduction budgétaires remettent en cause tout le système de défense (ex les avions de patrouilles maritimes supprimés, qui les rendent dépendant des français et norvégiens, et viennent de faire l’objet d’une commande pour récupérer une capacié… aux américains).
    D’autre part, les contrats opérationnels ne sont pas dans les mêmes dynamiques. 30.000 soldat francais déployés sur les théâtres, opex et pré positionnement compris, quand les british en auraient grosso modo entre 5 et 10000.
    Enfin, le rapport cout/efficacité/contrôle politique national/retombées économiques nationales sur les programmes (portes avions UK vs porte avion français, frégates UK vs frégates françaises, rafale vs F35/typhoon…) est en faveur des français, en plus d’être fait sans dépendance étrangère. Peut être que la DGA et les grands industriels français, qui restent améliorables, y sont pour quelque chose…

    2/ Votre article ne mets pas les moyens décrits au regard des missions demandées, les fameux « contrats opérationnels » fixés par l’autorité politique faut il le rappeler. certains estiment ces contrats remplis en ce moment à 130% (plus de théâtres d’opérations que prévus, des bateaux et des aviateurs qui partent plus de 200 jours par ans…). Cela a un cout social (il faudrait compter le nombre de divorces après les 11 mois consécutifs du Charles de Gaulle en Afghanistan+Libye) qui pèse sur le moral, et un cout technique (maintenance des hélicos dans les sables). les avions ravitailleurs restent indispensable à la dissuasion et l’intervention en opex (cf Mali, Libye…).

    3/ Votre article ne prends pas en compte les évolutions des menaces. Que ce soit cyber, IED, spatial, ballistique et conventionnelle… soit on les assume, soit on abandonne le terrain. Combien faudra t’il de morts sur les IED par manque de blindage ou véhicules non renouvelés? les américains sont en train de doter une armée (soldats/équipements/budgets) dédiée au spatial, alors que les chinois ont déjà montré qu’ils pouvaient détruire des satellites. Coté cyber, l’estonie a déjà payé sa non protection, et héberge maintenant le centre d’excellence de l’otan en cyber à défaut de pouvoir s’en occuper.
    Le retour de la nuisance étatique (crimée, EI, corée…) mets en lumière le choix du maintien de la dissuasion (qui implique nécessairement au moins 2 composantes, et des redondances). Dissuasion qui fournit aussi une avance technologiques, des emplois de qualités sur le sol national, et une influence (ONU…). Quand on sait qu’il y a autant de sous mariniers que d’agents municipaux à montpellier, et le nombre de têtes nucléaires déployées en permanence, on respecte bien le principe de la stricte suffisance

    4/ Votre article ne prends pas en compte les relations internationales. Par exemple la chine sort une nouvelle corvette/frégate tous les 4 mois. Et a évacué plus de 30.000 chinois de libye en 2011, ils ne restent pas en asie. les pakistanais, coréens, iraniens, indiens qui font des essais ballistiques. les budgets de défense mondiaux qui augmentent structurellement sauf en Europe.
    La France reste engagée vis a vis de ses intérêts (coopération internationale, accords de défense, activités économique, ressources , influence…) et des français. votre article propose de laisser la place a quelqu’un d’autre (chose que je n’envisage pas personnellement), la ou tout indique l’inverse.

    Même si des exemples de progrès restent a faire, ceux ci ne peuvent pas remettre en question certains fondamentaux. Demander plus a un ministère qui a déjà supporté la plupart des efforts de réduction budgétaire et présente de vrais bilans depuis plusieurs décennies, ce n’est pas viable.
    Et si pour changer, on réduisant les couts par rapport aux efficacités de TOUTES les dépenses étatiques?

  • Dommage, l’article part d’une constatation intéressante : les députés ne font pas leur travail de contrôle des dépenses publiques.
    Malheureusement, les arguments avancés montrent que l’auteur n’y connait rien au domaine étudié (les armées) et enfile des contre-vérités.

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