Par Edouard H.
Dans la plupart des pays développés, les gens retardent leur décision d’avoir un enfant1. De nombreuses raisons pourraient être évoquées pour expliquer ce phénomène, parmi lesquelles l’augmentation dramatique de l’espérance de vie sur le siècle dernier tient une bonne place. Pour les hommes cela ne pose pas de problème, mais il en est autrement pour les femmes qui font face à des contraintes biologiques qui limitent leur période de fertilité.
Les dernières décennies ont toutefois vu l’apparition d’une nouvelle technologie permettant aux femmes souhaitant reculer leur décision de procréer de synchroniser leur horloge biologique avec leur horloge biographique : la congélation d’ovocytes. Dans les pays qui l’autorisent, les femmes peuvent faire congeler des ovocytes afin de les utiliser à un moment plus opportun, plus tard dans leur vie.
En France, la congélation d’ovocytes pour usage personnel afin de pallier l’infertilité due à l’âge est lourdement encadrée. Dans un rapport dévoilé le lundi 19 juin 2017, l’Académie de Médecine s’est prononcée pour une libéralisation, relançant le débat sur cette technique qui suscite beaucoup de critiques. Mais y a-t-il raison d’avoir peur ?
Une technique aujourd’hui sûre et efficace
Les premières grossesses et naissances issues d’ovocytes congelés ont eu lieu à la fin des années 19802. La technique utilisée était alors la congélation lente, qui consistait à faire passer le liquide à l’état solide. Cette congélation lente posait un certain nombre de problèmes3 et malgré des changements bénéfiques dans le protocole, la technique restait peu efficace. Des comparaisons entre les taux de succès utilisant des ovocytes frais et des ovocytes congelés ont montré des résultats moindres pour ces derniers4.
Une nouvelle technique est toutefois venue améliorer les choses : la congélation rapide par vitrification. La première naissance suite à un ovocyte vitrifié a été obtenue en 19995. Des comparaisons entre des fécondations in vitro (FIV) utilisant des ovocytes congelés lentement et des ovocytes vitrifiés ont montré que la vitrification permet une meilleure survie, fertilisation et taux de grossesse6. Une méta-analyse de 2011 a montré que les taux de fertilisation, de clivage d’embryon, d’embryons de haute qualité et de grossesse continue ne différent pas entre des ovocytes vitrifiés et des ovocytes frais7.
Concernant les naissances issues de cette technique, une analyse de 2008 de 165 grossesses et 200 enfants a révélé que le poids médian à la naissance et la survenue d’anormalités congénitales (2,5%) étaient similaires chez les enfants nés suite à une congélation d’ovocytes et ceux nés naturellement ou avec une FIV classique8. De même, une autre étude portant sur 936 enfants nés suite à une congélation d’ovocyte a révélé un taux similaire de survenue d’anormalités congénitales (1,3%)9.
Bien qu’il soit souhaitable que d’autres études continuent d’être menées, tout semble ainsi aujourd’hui indiquer que la congélation d’ovocytes par vitrification est une technique à la fois sure et efficace.
De la congélation médicale d’ovocytes vers la congélation d’ovocytes pour infertilité liée à l’âge
Les régimes de traitement de cancer ont des effets extrêmement nuisibles sur la fertilité féminine. Pour pallier cette infertilité, l’article L. 2141-11 du Code de la santé publique stipule que : « Toute personne peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes ou de son tissu germinal lorsqu’une prise en charge médicale est susceptible d’altérer sa fertilité, ou lorsque sa fertilité risque d’être prématurément altérée…». La demande de préservation de fertilité pour ces patientes s’est accrue avec l’augmentation des taux de survie au cancer10.
Un autre type de demande est toutefois rapidement apparu, lié à l’infertilité due à l’âge. Les femmes font en effet face à un déclin de fertilité qui accélère après l’âge de 35 ans 11. Ce déclin est en grande partie attribuable à une qualité moindre des ovocytes12. L’utilisation d’ovocytes issus du don d’une femme tierce peut pallier ce problème : il a été montré que les taux de succès sont alors similaires à ceux des femmes plus jeunes13. Avec un don d’ovocyte l’enfant n’est toutefois pas génétiquement lié, ce qui peut gêner les parents qui y attachent de l’importance14. Par ailleurs en France et dans le monde les pénuries d’ovocytes disponibles sont chroniques15.
Ce 2ème usage de la congélation d’ovocytes était entièrement prohibé en France jusqu’à la loi de Bioéthique de 2011. Cette loi avait pour objectif de pallier le manque d’ovocytes disponibles au don et a permis aux donneuses de congeler pour elles-mêmes une partie des ovocytes recueillis. Toutefois comme le fait remarquer le rapport de l’Académie de Médecine il s’agit d’une forme odieuse de chantage :
Il faut en effet au moins 15-20 ovocytes vitrifiés pour raisonnablement espérer une grossesse plus tard. La nouvelle réglementation, en faisant du don un préalable obligatoire à l’autoconservation, exige de doubler le nombre d’ovocytes recueillis, passant de 15-20 à 30-40. Elle conduit ainsi à multiplier indûment, deux peut-être trois fois, les cycles de stimulation et de recueil des ovocytes, un défi qui semble insurmontable quel que soit l’engagement de ces jeunes femmes. (…) Les conditions d’application actuelles de cette Loi obligent, pour accéder à leur droit désormais acquis, les femmes qui souhaitent conserver des ovocytes pour elles mêmes, à subir, à cause du don obligé, deux, trois voire quatre cycles d’hyper stimulation ovarienne, là où un cycle devrait normalement suffire. Elle expose ces femmes à des risques inutiles, elle est donc médicalement et éthiquement inacceptable.
Quelles sont donc les raisons invoquées pour interdire ou lourdement empêcher la congélation d’ovocytes afin de remédier à l’infertilité liée à l’âge ? Ces raisons sont-elles légitimes ?
Des risques qu’une femme doit pouvoir prendre pour elle-même
Les personnes opposées à la congélation d’ovocytes pointent souvent les risques associés à la stimulation ovarienne nécessaire pour le recueil des ovocytes. Cette stimulation hormonale est pourtant peu risquée, avec moins de 1% des cas qui connaissent des complications comme des saignements ou un syndrome d’hyperstimulation ovarienne16. Aussi faibles soient-ils, ces risques doivent être convenablement portés à la connaissance des femmes veulant procéder à une congélation d’ovocyte. Il n’y pas lieu de faire preuve de paternalisme : les femmes doivent pouvoir ensuite faire un choix pour elles mêmes.
Certains risques sont aussi liés à la grossesse tardive. Les femmes courent alors un risque plus élevé de pré-éclampsie, de diabète gestationnel, d’hypertension, et de césarienne au moment de l’accouchement17. Ces risques sont toutefois similaires à ceux d’une femme plus âgée recourant à une FIV : cette pratique étant autorisée, il n’y a pas lieu d’interdire la congélation d’ovocyte pour cette raison. Là encore, les femmes doivent pouvoir prendre ce risque pour elles même si elles jugent que les bénéfices sont supérieurs. La liberté implique de pouvoir faire un libre usage de son propre corps.
Ni coupables ni victimes
La première représentation des femmes utilisant la congélation non médicale d’ovocytes qu’on entend généralement correspond à celle d’une femme froide, calculatrice, carriériste et donc égoïste. Le jugement est culpabilisant : c’est à cause de leurs choix de mode de vie qu’elles font face à l’infertilité due à l’âge.
Mais est-ce réellement une mauvaise chose que d’investir dans des études et une carrière, aux dépens de la période de plus grande fertilité ? Plusieurs travaux ont montré que les femmes estiment de plus en plus important d’obtenir de la sécurité financière, de finir leurs études, d’habiter dans un logement convenable, et d’avoir une relation stable avant de devenir parent18. Ces motivations ne sont pas égoïstes mais bien au contraire dans l’intérêt de l’enfant à venir.
Si les femmes ne sont pas coupables, peut-être sont-elles victimes ? C’est ce que clament de nombreuses féministes, qui décrient la congélation d’ovocytes comme simple moyen technique de pallier des environnements de travail ne laissant pas de place pour des responsabilités familiales.
Même si on acceptait cette explication, libéraliser la congélation d’ovocytes d’un côté n’empêcherait pas de faire des efforts de l’autre pour avoir un environnement de travail aussi favorable que possible aux choix familiaux. Doit-on arrêter toute forme de traitement médical de l’obésité puisque ce problème touche principalement les couches les plus pauvres de la société ? Doit-on interdire ces traitements et ne mener qu’une lutte contre la pauvreté ? Cela semble absurde.
En outre cette explication est faillible parce qu’elle suppose que la carrière est la seule raison pour laquelle une femme pourrait vouloir utiliser la congélation d’ovocytes. Or les études sur les motivations des femmes utilisant cette technologie à l’étranger montrent une toute autre image. Dans une étude en 2013 portant sur 478 femmes ayant complété au moins un cycle de congélation d’ovocytes dans un centre new-yorkais, 88% ont cité comme motivation le manque d’un partenaire, contre 19% le manque de flexibilité au travail19.
Dans une étude belge portant sur 65 femmes ayant procédé à une congélation d’ovocyte, on retrouve une nouvelle fois l’importance de trouver un partenaire pour 49% d’entre elles20. 69% le considéraient comme une forme d’assurance contre la future infertilité, 32% voulaient être certaines d’avoir tout essayé pour ne pas avoir de regrets, et 32% voulaient ne pas subir de pression pour trouver un partenaire.
Une récente étude en Australie est venue enfoncer le clou, avec 79% des répondantes qui ont répondu « j’espérais avoir des enfants dans le futur, mais j’étais célibataire à l’époque » était une motivation21.
Il y a ainsi de multiples et diverses raisons pour choisir de procéder à une congélation d’ovocyte. Il serait profondément paternaliste et liberticide d’interdire des libertés reproductives parce qu’on supposerait les femmes incapables de toute forme d’autonomie.
De l’intérêt de l’enfant à avoir des parents jeunes ?
L’argument de dernier recours invoqué dans le débat sur la congélation d’ovocytes consiste à critiquer la capacité des femmes plus âgées à être de bonnes mères. Certains remettent en question les capacités physiques des femmes plus âgées pour s’occuper de leurs enfants.
La littérature scientifique vient pourtant contredire cette idée de parenté tardive nocive. Les femmes plus âgées ont une plus grande chance d’avoir une relation stable et d’être dans une situation de sécurité financière22. Les enfants de mères plus âgées ont une probabilité plus grande d’être nés dans un environnement familial stable. Une étude en 2007 sur la parenté tardive a montré que le niveau de stress était plus bas pour les femmes de plus de 50 ans par rapport à celles de 40 ans23 :
Il est apparu que les femmes plus âgées avaient une probabilité moindre de souffrir de niveaux anormalement élevés de stress parental que leurs homologues de 40 ans. Nous concluons que les mères avec un âge reproductif avancé ne semblent pas avoir des capacités réduites pour élever des enfants dues à leur fonctionnement physique ou mental, ou du stress parental.
De plus l’âge n’est qu’un facteur parmi d’autres qui pourraient aussi négativement affecter la capacité des parents à élever correctement leurs enfants. Faudrait-il interdire aux personnes ayant des jobs dangereux, de lourds problèmes de santé ou pratiquant des sports à risque d’avoir des enfants ?
Enfin, pourquoi cet argument de l’âge ne s’applique-t-il qu’aux femmes ? Les hommes peuvent avoir des enfants à un âge avancé mais cela ne semble pas inquiéter beaucoup de monde. Les mêmes personnes qui s’opposent à la congélation d’ovocyte parce que les femmes plus âgées ne seraient pas capables d’éduquer leurs enfants n’ont souvent rien à redire de la parenté tardive des hommes.
Bientôt une légalisation en France ?
On l’a ainsi vu, la congélation d’ovocyte pour infertilité liée à l’âge est une technique sure. Elle est en outre médicalement efficace pour de nombreux cas, et les femmes peuvent avoir de nombreuses et diverses raisons légitimes de l’utiliser. Les critiques adressées à l’encontre de cette technique ne sont pas fondées et ne légitiment pas une interdiction.
Le rapport de l’Académie de Médecine plaidant pour une libéralisation est donc bienvenu, insistant à juste titre sur la nécessité de reconnaître l’autonomie des femmes
sans paternalisme médical ni jugement moral, pour pallier les conséquences de l’infertilité liée à l’âge, pour les femmes qui à 35 ans n’ont toujours pas de partenaire stable, ou qui optent temporairement pour des choix de vie sans maternité immédiate.
L’odieux chantage de la loi de Bioéthique de 2011 n’étant pas acceptable, les femmes françaises qui en ont les moyens continueront en attendant d’aller dans les pays plus libéraux vis-à-vis des libertés reproductives, comme l’Espagne ou la Belgique. A quand une légalisation complète en France pour que toutes les femmes remplissant les conditions médicales puissent retarder leur désir d’enfant si tel est leur souhait ?
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Plus l’homme et le femme sont âgés, plus grands sont les risques de « défauts » de l’enfant conçu.
On peut donc raisonnablement imaginer qu’ un couple décide de congeler ovocytes et spermatozoïdes des années avant d’avoir des enfants.
Et, pourquoi pas créer une banque nationale des ovocytes et spermaztozoïdes recueillis chez tout(e) citoyen(ne) de 25 ans.
Quand considère-t-on qu’on passe à l’eugénisme ?
@ Lucx
Si il n’est pas difficile d’obtenir des dons de sperme, l’article dit bien que la stimulation est actuellement pratiquée et nécessaire chez la femme et il faut y ajouter une ponction abdominale pour le prélèvement: le don d’ovocyte ne peut donc se comparer à un don de sperme.
La définition d’ « eugénisme » dépend de l’Académie Française.
Moralement, un avortement médical pour malformation grave du foetus, diagnostiqué en début de grossesse se pratique en toute légalité. C’est déjà une mesure d’eugénisme, pourtant.
La morale doit se concevoir « humainement »: envoyer un soldat à la guerre et l’obliger à tuer: est-ce moral?
faire des enfants sans faire l’amour : super perspective ! Comme pour les animaux d’élevage en somme.
tout ceci est bien déshumanisant à l’image de l’expression « augmentation dramatique de l’espérance de vie ».
Vous semblez omettre un point fondamental: personne ne vous oblige à faire des enfants sans faire l’amour – l’article dit simplement que si certains souhaitent cette solution il devrait en avoir le droit. A moins bien sûr que vous ne considériez que votre morale soit supérieure et qu’elle devrait donc être imposée à tous.