Projet d’entreprise : faire vite ou faire bien ?

La réalité du business aujourd’hui est qu’il faut savoir transformer des idées en factures, du savoir en argent. Il faut aller vite et faire bien.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Projet d’entreprise : faire vite ou faire bien ?

Publié le 28 mai 2017
- A +

Par Alain Goetzmann.

Entrepreneur ou dirigeant, il est assez rare que nous manquions d’idées. Certaines sont bonnes, d’autres sont mauvaises, d’autres encore, un peu farfelues, mais quelques-unes d’entre elles se transforment en projet. Et alors soudain, il faut faire vite. Ce qui n’était encore qu’une idée, il y a quelques temps, devient un projet urgent, à réaliser dans les meilleurs délais, sous peine d’échec. Alors qu’il y a encore d’autres projets, plus anciens, dans les tuyaux, conséquences d’idées antérieures, les actions se télescopent au risque de se confondre et de semer le désordre dans le fonctionnement quotidien.

Certains projets sont alors laissés à l’abandon, ce qui est une mauvaise chose. S’il y a parfois des excuses à ne pas les terminer, il n’y a jamais de bonne raison. Un projet ne peut se poursuivre ou s’arrêter que de façon consciente et pour des raisons objectives. L’excuse du foisonnement des tâches n’en est pas une. Et pourtant, quelle que soit leur taille, grandes entreprisesPME ou TPE, une observation attentive vous y fera découvrir, inexorablement, un cimetière des bonnes idées disparues. L’ambiance, l’enthousiasme des équipes créent naturellement une très forte attirance vers toute nouvelle idée qui scintille. Comme pour Don Juan, la nouvelle, la prochaine à mettre en œuvre, est forcément la plus séduisante.

Ne laissez pas la créativité – absolument nécessaire – vous entraîner vers un nombre de projets qui absorberont plus de ressources humaines ou financières que vous n’en possédez.

Chaque projet doit être construitévalué et daté. Un projet n’est pas une velléité, c’est une volonté. Il implique donc un niveau de moyens qui se quantifie et comme vous y engagez une part non négligeable de vos ressources, il convient d’être vigilant.

La clé du succès, pour un projet, est d’abord la concentration. Si vous voulez lancer la mise en œuvre concrète d’une idée et lui donner l’élan nécessaire, vous devrez lui créer un environnement qui vous garde concentré, vous et vos équipes, et vous fait avancer au bon rythme, dans un bon timing. Il vaut mieux équilibrer les efforts plutôt que d’en faire 110% un jour et 30% un autre. C’est la fable du lièvre et de la tortue.

Il faut aussi, en fonction des ressources disponibles, protéger votre projet naissant des nouvelles idées qui vont tenter de s’y substituer. Tant que vous n’aurez pas réévalué un projet pour prendre la décision objective de le poursuivre, de l’accélérer, de le ralentir ou de l’arrêter, vous devrez être capable de constamment évaluer votre capacité à accueillir ou non, d’autres idées à mettre en œuvre. Il est trop facile, parce que souvent plaisant, de butiner de gauche à droite, au gré de ses envies ou de ses inspirations.

La réalité du business aujourd’hui est qu’il faut savoir transformer des idées en factures, du savoir en argent. Il faut aller vite et bien, avoir beaucoup d’idées, savoir sélectionner celles qui marcheront et se montrer ensuite consistant dans leur mise en œuvre.

Sur le web

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • Je suis d’accord avec l’auteur mais son article fait l’économie des difficultés liées aux réalités du terrain. Il faudra en écrire sur l’éternelle différence entre ce que l’on prévoit et ce que l’on réalise.

    • Sans compter sur l’Etat prédateur.
      La TVA que l’on « récupère » soi disant et que l’on n’a même pas le temps de la « faire travailler » que déjà on doit la « reverser ». Et quand on « ferme », les assurances et taxes diverses qui ne s’arrêtent pas en même temps que votre « affaire ».

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le monde du management est noyé sous les mots-valises, les expressions à la mode et les concepts creux. C’est un problème parce que mal nommer un phénomène, c’est s’empêcher de pouvoir l’appréhender correctement, et donc de pouvoir le gérer.

Un bon exemple est celui de l’expression technologie de rupture, très trompeur.

Je discutais récemment avec le responsable innovation d’une grande institution, qui me confiait : « La grande difficulté que nous avons est d’identifier parmi toutes les technologies nouvelles celles qui sont vra... Poursuivre la lecture

L’attaque surprise est la plus vieille tactique militaire de l’humanité. Elle repose sur l’idée que la stratégie est un paradoxe, c’est-à-dire qu’il peut être payant de faire quelque chose qui va sembler totalement illogique à l’adversaire. Elle repose aussi sur l’idée de tromperie, qui nécessite une fine compréhension de l’adversaire et de ses croyances. Ce sont ces croyances qui rendent la surprise possible.

Regardons-le sur un exemple tragique, celui des attaques terroristes toutes récentes du Hamas contre Israël le 7 octobre dernie... Poursuivre la lecture

Lors d’une émission de la chaîne économique Xerfi Canal, l’intervenant Olivier Passet opère la démonstration que les bullshit jobs conceptualisés par David Graeber (1961 – 2020) mènent inéxorablement au bullshit management.

Une assertion facilement vérifiable par tout individu qui parcourt les entreprises de services numériques où l’armée de managers qui s’affairent de réunion en réunion devrait pourtant alerter tout dirigeant averti sur la détérioration de valeur inhérente à cette réalité.

Une nécessité de correction d’autant p... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles