Par Simone Wapler.
Le « duel » Macron – Le Pen ne fut pas sanglant, loin de là, et les escarmouches verbeuses seront bien vite oubliées.
Le nerf de la guerre c’est l’argent… et l’État français n’en a pas assez, il lui en faut toujours plus tout en promettant des baisses d’impôts.
La solution, ridiculement simpliste de Marine Le Pen consiste à le fabriquer en France. Le prix à payer est l’inflation et la dévaluation, impôts payés par tout le monde.
La solution, beaucoup plus sophistiquée, d’Emmanuel Macron repose sur une fabrication de monnaie délocalisée à la Banque centrale européenne avec le consentement tacite de l’Allemagne. L’impôt à payer est la rémunération nulle de l’épargne.
Marine Le Pen préfère l’impôt-inflation qui lessive tout le monde. Emmanuel Macron préfère essorer la classe moyenne qui met de l’argent de côté. Ses amis banquiers et grands industriels, proches de la source du crédit infini et gratuit, s’en tirent avantageusement.
Dans les deux cas, la création monétaire – qu’elle soit nationale ou européenne – n’enrichit personne (ou seulement une infime couche de la population), ne pousse pas les entreprises à investir et à embaucher. Ni Le Pen ni Macron n’ont de solutions sur ces sujets, ils n’ont que des promesses de plus de subventions.
Mais le spectacle peut continuer, car la Banque centrale européenne fait « tout ce qu’il faut » pour cela.
Ainsi, Mario Draghi a soutenu la dette française en avril, rachetant plus d’obligations françaises et italiennes et dérogeant à sa clé de répartition classique. En effet, lorsque la BCE se livre à de tels achats, elle doit respecter une proportion équivalente à la taille de tous les pays. Si Mario Draghi veut acheter une pincée de dette espagnole, il doit acheter une cuillerée de dette italienne, une louche de dette française et une soupière de dette allemande.
Selon Reuters, en avril, la BCE a dérogé à sa recette de cuisine monétaire et a forcé la dose sur les dettes italiennes et françaises. Résultat, l’écart de taux d’emprunt entre la France et l’Allemagne s’est resserré alors qu’il commençait à se creuser dangereusement.
Taux d’emprunt à 10 ans de la France en bleu et de l’Allemagne en rouge :
Le résultat du second tour de la présidentielle 2017 signifiera plus de tout cela, les taux devraient rester bas au moins jusqu’en 2018 (fin programmée du programme de rachats de la BCE) et le rendement net de votre épargne financière rester négatif ou nul.
Évidemment, le moyen de retrouver un peu de rendement consiste à voir du côté des monnaies étrangères.
La Fed américaine ne rachète plus d’obligations américaines et a commencé à relever ses taux directeurs. Cette semaine, elle a confirmé qu’elle les maintenait dans la fourchette 0,75% – 1%. Mais malgré une création monétaire sans précédent historique, la croissance américaine s’est affichée à 0,7% seulement, rythme jugé par la Fed décevant mais transitoire. La Banque centrale américaine a indiqué qu’elle préférerait à l’avenir revendre une partie de ses obligations en stock plutôt que de relever son taux directeur ce qui renchérit le crédit.
Pour nous, épargnants, la quête du rendement se complique et devient de plus en plus délicate. Mais vous n’imaginiez quand-même pas que les banques centrales œuvraient pour notre bien…
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Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici.
en fait macron va faire ce qu’à fait le ps jusqu’à ce jour : éssorez les classes moyennes ; alerte rouge pour les classes moyennes , macron veut leur mort ;( olivierdemeulenaere.wordpress.com ) ;de toute façon , il ne peut préssurer les moins aisés et ne veut surtout pas s’en prendre aux plus aisés ; or donc , il n’y a pas d’alternative ……
on a fort amélioré la technique depuis, maintenant ils votent pour se sentir bénéficiaires de ce process
“C’était il y a 4 siècles.” C’est plutôt un anachronisme de 2008, plutôt hors sujet, même si cet article reste lui-même extrêmement vague hélas.
Mazarin était un visionnaire.
Un politicien comme la France a toujours su mettre à la place qu’il fallait pour casser sa croissance !!
Bon article, mais avec bizarrement une conclusion dans le titre qui est inverse de ce que l’article démontre.
Les banques centrales sont assujetties aux… politiques. Français en tête qui réclament à cor et à cri “l’argent gratuit” qui est déversé depuis un moment pour masquer les mauvaises gestions, dettes et autre résultat catastrophique de ces mêmes politiques.
On peut quand même oublier l’élection, mais pour d’autres raisons: le pouvoir réel en France est dans la haute administration, les corporations, syndicats, partis politiques et médias inamovibles. Parfois concurrents, puisqu’ils mangent tous le même argent public, mais tous d’accord et bien copains pour augmenter leurs pouvoirs, ressources et privilèges sur le dos des autres.
Le titre est juste, mais une source exacte aurait été bienvenue quand même.
Les politiques en particulier français ont assez hurlé pour avoir un QE. Ce ne sont pas les banques centrales qui décident de cela.
Le Conseil Général qui décide la politique monétaire de la BCE est composé des 28 membres de l’Europe et leur voix est au prorata de la taille de leurs économies.
L’Allemagne a 23,1% des voix, son économie va bien, elle n’a pas besoin de QE.
La France, l’Italie, l’Espagne, Belgique, les pays mal gérés et surendettés ont ensemble 51.7% des voix.
Bam !
@IImryn
Faudra-t-il diviser l’euro en deux monnaies comme le propose Joseph Stiglitz ?
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/08/18/20002-20160818ARTFIG00108-un-ancien-prix-nobel-propose-de-diviser-l-euro-en-deux-monnaies.php
Quid de la Dette?
A-elle la même explication que la génération spontanée?
il est bon d’être le plus exhaustif si l’on aborde ce sujet!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
C’est mathématique. Ouvrez un budget pour une fois dans votre vie.
L’état, les collectivités, les élus dépensent (pour leur réélection et pour masquer leur incompétence) beaucoup plus qu’ils ne collectent en impôt malgré une deuxième place mondial pour la fiscalité et ce depuis 1974 (!!!), 42 ans sans UN SEUL budget positif.
Ce ne sont pas des dépenses utile mais du pillage pur et simple, l’état français dépense 7 points de PIB de PLUS que la Suède pour des prestations sociale minable en comparaison.
La France, c’est 1% de la population mondiale et 15% des “””dépenses sociales””” mondiales (!!!) et malgré cela, les SDF y sont nourris et logés par la charité privée en France, un comble (!!!)
La “crise” est un prétexte aussi, La dette de l’Allemagne a baissé de 12% depuis 2009, la dette française a augmenté de 19% et elle est dans la zone dangereuse ou elle devient exponentielle.
Vous croyez qu’en tripotant la monnaie vous allez changer ses fondamentaux là ?
@IImryn
Les” fondamentaux” et gaspillages que vous évoquez sont en effet un vrai problème.
-Qui vous dit le contraire?
Soyez “pour une fois” plus exhaustif pour parler de cette dette abyssale, en précisant aussi que depuis 1973 il est interdit à l’état d’emprunter directement à sa banque centrale,avec les conséquences que l’on sait.
Quant à “tripoter” la monnaie c’est la suggestion d’un prix Nobel.(hélas pas la mienne!).
http://www.dailymotion.com/video/xmrhw5_comprendre-la-dette-publique-en-quelques-minutes_news
@IImryn
Solution prochaine qui se dessine : mise sous tutelle de Bruxelles pour notre budget et la péréquation sera différente !!!
Ça fait 42 ans que les politiques français claquent plus qu’ils imposent alors que la France est no2 mondial pour l’imposition.
Que vient faire Bruxelles la-dedans ?
Macron n’est pas encore élu que déjà il coûte une fortune aux Francais comme Trump aux américains.
Après avoir voté, il est rentré en convoi sécurisé comme un président sur Paris.
Ouf Hollande ne lui a pas prêté son Airbus !!! L’honneur est sauf !!
Si l’épargnant souhaite du rendement, il se tournera naturellement vers des horizons dont l’Etat et les réglementations sont absents : les cryptomonnaies (Bitcoin et consort).