Lettre ouverte aux détracteurs d’Emmanuel Macron

La présente n’est pas un pamphlet militant pour Emmanuel Macron, mais plus probablement une incarnation de l’avocat du diable contre les basses méthodes de la politique contemporaine qui semblent, en 2017, être devenues la norme, pour le pire.

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Lettre ouverte aux détracteurs d’Emmanuel Macron

Publié le 27 avril 2017
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Par Philippe Vilmain.

Sur mes réseaux sociaux personnels, je constate un changement radical des pratiques entre la période écoulée, où chacun soutenait son champion et discréditait celui des autres, et l’entre-deux-tours fraîchement débuté, où la nouvelle mode semble être l’humiliation personnelle de ceux qui ont voté pour les émissaires du Mal, parfois au prix de blesser des amitiés pour défendre un gourou une figure politique.

Je me permets d’imaginer que je ne suis pas le seul dans ce cas. Bien évidemment, ces pratiques ne concernent pas tout le monde, libre donc à chacun de s’y reconnaître.

Le chien dans un jeu de quilles

Auparavant on conspuait Emmanuel Macron, à tort ou à raison mais trop souvent de façon creuse et mondaine plutôt qu’en argumentant sur les programmes : passé de banquier, marionnette de Hollande, hausse des banques en bourse le 24 avril, dîner à la Rotonde et son menu ultra-capitaliste à 46€… D’évidence, ses concurrents auraient célébré cet événement dans un kébab (bio pour Mélenchon).

Selon moi, la raison véritable est la surprise du chien dans le jeu de quilles, ce nouveau mouvement sorti de nulle part venant troubler l’ordre établi et les ambitions de ceux qui s’imaginaient incarner la nouveauté mais ont trouvé plus nouveau qu’eux.

Les résultats du premier tour tombés, les pratiques ont évolué : aujourd’hui on accuse l’électeur, le citoyen, son égal face à la démocratie, son ami parfois, d’être un mouton stupide aux ordres des médias tous puissants et de la finance apatride turbolibérale.

La paille et la poutre

L’électeur d’Emmanuel Macron est forcément d’une crédulité crasse et dépourvu d’esprit critique, très précisément ce que reproche tout un chacun aux frontistes ou aux insoumis, en bref ce que tout le monde reproche à tout le monde, avec plus ou moins de virulence.

Pire encore, on voit s’affirmer l’outrecuidance éhontée de ceux qui se pensent légitimes à décréter que quiconque n’est pas de sa gauche n’est pas de gauche tout court, pour mieux retourner joyeusement dénoncer les communautarismes avec la légèreté d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. La paille, la poutre, tout ça.

Opinion et croyance

Cela incite à réfléchir aux concepts d’opinion et de croyance. La première est un point de vue basé sur des arguments, la seconde une certitude basée sur l’intangible.

L’une est sujette à débat, l’autre est immuable. L’une entre dans le cadre de la démocratie, l’autre dans celui du totalitarisme. De là, on aura vite fait de se dire que ne pas respecter les convictions de son égal tout en s’autoproclamant humaniste relève de l’oxymore.

Je respecte vos opinions même si je ne les partage pas, j’exige donc que vous respectiez les miennes. C’est aussi cela, la démocratie telle qu’elle existe en France aujourd’hui : on gagne, on perd, on est heureux, on est frustré, et parfois on se rend compte plus tard qu’on s’est trompé.

Alors oui, certains candidats proposent de la changer, mais pour l’heure c’est ainsi. Appliquer dès aujourd’hui les règles qu’on aimerait voir exister, ça porte le doux nom d’anarchie, au sens de désordre et non d’idéologie.

La foule qui trahit le peuple

Vous aviez l’espoir des jours heureux où seraient grands ouverts les sprinklers à pognon solidarité distribuant force bonheur aux quatre vents, et c’est respectable, c’est même louable.

Je comprends votre peine, sincèrement, mais vous donne-t-elle tous les droits, y compris ceux contre lesquels vous vous battiez il y a encore quelques jours ? Vous incarneriez le peuple tout en rejetant les choix de sa majorité, faisant les choux gras de « la foule, qui souvent trahit le peuple » que dénonçait Victor Hugo ? Vous vouliez le vote obligatoire et vous prônez l’abstention, est-ce bien cohérent ?

Et malgré tout cela, vous dénigrez, vous insultez, vous créez des pétitions pour une révolution citoyenne et vous allez manifester. Vous allez rejeter le choix du peuple au nom de la démocratie. Vous allez vandaliser des monuments historiques au nom de la culture.

Vous allez arracher des pavés au pied-de-biche au nom des baisses d’impôts (ah non, c’est libéral, ça). Mais pensez-y, fiers défenseurs d’une démocratie qui ne donnerait raison qu’à vous : comment auriez-vous réagi en cas de 2ème tour Le Pen – Mélenchon en voyant émerger des #SansMoiLe7Mai et autres #NiCocoNiFacho venant promouvoir une manifestation « pacifique » sur son lit de merguez grillée et son inévitable sauce Molotov ?

Une France divisée

Clairement, Jean-Luc Mélenchon n’a pas perdu cette élection. Son esprit de révolution reste bien vivant, et risque aujourd’hui de pousser les foules à commettre l’irréparable et à faire en sorte que le prochain locataire de l’Élysée n’aura aucune chance d’appliquer son programme.

De cette élection sort une France divisée en clans sectaires bien plus marqués que par le passé, prête à dénigrer ses proches au nom de la nation. Partout, on lit qu’Emmanuel Macron poussera Marine Le Pen sur le trône de fer en 2022, sans aucun doute possible.

De fait, si la France doit inéluctablement être détruite, autant que ce soit maintenant. Notre pays devrait, toutes proportions gardées, confier son destin à Hitler pour évincer Blair ou Schröder. Sérieusement ?!

Un social-démocrate modéré

Dans le choix entre un monde (égalitaire) où chacun gagne 100, et un autre (inégalitaire) où les plus pauvres gagnent 200 et les plus riches 2000, la voix qui s’exprime le plus fort est armée d’une rhétorique qui continue de m’échapper. Car voilà ce qu’est Emmanuel Macron : un social-démocrate modéré, clairement pas un ultralibéral, une troisième voie d’inspiration danoise qu’aucun de ces pays ne regrette.

Et s’il ne tiendra pas forcément ses promesses car nous le connaissons peu face aux habituels fossiles de la politique qui ont maintes fois retourné leur veste (et il est bien le seul candidat dans ce cas), je prends peu de risques à parier que Marine Le Pen, elle, fera tout pour respecter les siennes.

Le Pen à l’horizon

Si vous n’avez pas l’esprit critique et moral suffisamment aiguisé pour faire preuve de raison face à ces quelques digressions, alors vous méritez probablement ce quinquennat Le Pen que vous allez causer.

Il aurait certainement été plus sage d’enfin laisser de côté, à l’heure de l’entre-deux-tours, les bassesses mondaines et les brèves de comptoir pour faire preuve de bon sens en s’intéressant au fond. Mais comme disait Mussolini : « Il n’y a qu’un remède : tapez dur ! Et nous espérons que peu à peu, en pilant les crânes, on dégrisera les cerveaux. » Il n’avait peut-être pas tort.

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  • Et voilà le retour des arguments d’autorité. Voilà de nouveau le rabâchage des mêmes arguments qui n’en sont pas. Bien sûr que MLP n’est pas une solution, mais ce n’est pas en rappelant un retour aux HLPSDNH que vous allez convaincre qui que ce soit.
    Sur un autre fil, je posais la question très simple, qui consiste à savoir *pourquoi* Macron serait moins pire que Le Pen. Je n’ai pas eu de réponse.
    Je ne vais pas me cacher. Voici donc pourquoi je considère que l’axiome claironnée partout, « Macron est mieux que Le Pen », n’arrive pas à me convaincre.
    [comme hier, pour des raisons qui m’échappent, je ne peux pas tout envoyer dans un seul message, mes considérations sur Macron vont suivre]
    J’attends vos arguments (dans le cas où les miens passent, bien sûr).

    • « pourquoi Macron serait moins pire que Le Pen? » – parce que MLP défend un programme socialiste-dirigiste-nationaliste. Et parce que l’histoire montre que l’application de chacun de ces trois thèmes (peu importe l’ordre, en France ou ailleurs) a invariablement abouti à une détérioration de la situation pour les pays qui ont tenté l’expérience.
      Je comprends d’ailleurs qu’elle puisse séduire les militants communistes/insoumis (toujours pas compris la différence) puisque leurs programmes sont proches sur nombre de points.

      Pour paraphraser Milton Friedman, ne jugeons pas les candidats sur leurs intentions (toujours bonnes) mais sur les résultats prévisibles de leurs mesures. Et l’histoire est tellement riche de tentatives nationalistes/communistes/socialistes qu’il n’est pas difficile de conclure que le programme de MLP ne marchera pas. Car ça n’a jamais marché. Jamais. Il faut juste accepter de regarder la réalité dans les yeux…

      • J’écrivais moi-même: « Bien sûr que MLP n’est pas une solution. » Ma question ne porte pas sur le programme/la personnalité de MLP. Vous évitez soigneusement d’y répondre.

        • Fordément, si vous écartez la personnalité et le programme, il reste quoi pour les comparer ??

          En vous lisant, je craignais ce genre de réponse.
          Vous prétendez que personne ne vous a donné de réponse.
          On vous en donne une – objective qui plus est, et que je trouve parfaitement valable – et vous la rejetez en bloc de façon totalement péremptoire.

          Alors voilà : personne ne vous donnera de réponse tout faite, vu que vous les refuserez toutes. A vous d’en trouver par vous mêmes, en lisant, comparant les avis des autres.

          • Vous avez des soucis avec la langue française, ou quoi? La question qui se pose n’est pas de savoir si MLP est un bon choix pour la France, je crois que peu de monde ici se pose encore cette question. La question est en quoi Macron serait moins pire, ou meilleur.

            • Pour tout avouer, mon article a pour but, en partie, d’appeler à l’étude du fond mais pas de creuser celui-ci. Maintenant, vos questionnements sont légitimes et la réponse peut être subjective, mais voilà quelques bons points en vrac et de façon non exhaustive :
              – Retrait de la gestion du chômage des mains des syndicats. C’est connu, une fois que bébé a perdu l’habitude de sa tétine, c’est plus facile d’en faire ce qu’on souhaite. Dans ce cas, ça peut être l’ouvrir à la concurrence, la confier au privé, ou tout simplement éviter le chantage opéré depuis plus d’un an pour la signature d’une nouvelle convention.
              – Universalité du chômage pour mettre fin au clientélisme excluant les indépendants et laissant beaucoup de salariés otages de postes qui ne leur conviennent plus, avec un peu de responsabilisation pour compenser. Évidemment, ça dépendra de comment il appliquera tout cela.
              – Suppression des cotisations santé et chômage compensées par la CSG, qui est par définition légale temporaire. Je ne sous entends pas qu’il la supprimera, mais le terrain sera alors propice à mettre la sécurité sociale en concurrence de façon beaucoup plus simple.
              – Rester en faveur du libre échange et aller plus loin dans l’idée de la concurrence des secteurs commerciaux tout en luttant contre les faux monopoles acquis par concurrence déloyale.
              – Uniformisation des retraites, pour enfin mettre un terme aux privilèges de classe qui sclérosent le pays depuis plus de 70 ans.
              – Un vrai focus sur l’éducation dès la primaire et le retour de l’autonomie des enseignants.

              Pour le plus négatif, je reste perplexe sur son projet santé en général, et j’attends de voir comment il compte s’y prendre.

              Évidemment, tout cela est sur le papier et dépendra fortement de la façon de les mettre en œuvre, et face aux français demandera du nerf et une sacrée paire de roustons pour ne pas céder face aux inévitables mouvements de foule à venir. Mais sur le papier encore une fois, j’y vois la création d’un terrain propice à plus de libéralisme, même si le programme ne l’est pas en lui-même. Je pourrais développer, mais restons concis, je n’écris pas ici un nouvel article.

              • Merci pour la réponse. Malheureusement, nous aurions du mal maintenant à évaluer les mesures énumérées plus haut, d’abord à cause du flou savamment entretenu à leur sujet, ainsi qu’à l’incertitude sur le soutien parlementaire qu’il aurait pour mettre tout ça en place.
                Mes inquiétudes sont plus sur le plan sociétal. Je n’ai pas encore vu un candidat « centriste » autant honni aussi bien à gauche qu’à droite, et pas tant par les appareils des partis (ça, c’est pas très étonnant, c’est le jeu) que par les électeurs lambda. Le pire, c’est que la plupart des reproches qui lui sont faits sont fondés (au moins partiellement). À trop vouloir ménager la chèvre et le chou, on ne se fait pas que des amis.
                J’ai le pressentiment qu’on se dirige tout droit vers une présidence Hollande II, avec tout autant d’indécision et de balbutiements. Aussi, je crois qu’avec Macron nous sommes bien partis pour encore cinq ans d’immobilisme (ou presque) sur tous les volets économiques mâtiné d’un progressisme échevelé dans le domaine sociétal (PMA, GPA, migration, etc) afin d’être tout le temps en marche.
                Si on ajoute à tout ça le mépris même pas caché du personnage et de son entourage proche envers le « petit peuple », on obtient un mélange détonnant. Je crains le pire…

              • L’assurance « chômage » pour les indépendants est une des plus mauvaises idées qui soient.

                D’une part, il est difficile de définir le chômage en l’absence de relation de travail. Quand déclenchez-vous le droit aux indemnités? A partir de quelle perte de chiffre d’affaires?

                D’autre part, cela va conduire à une nouvelle hausse, vraisemblablement massive, des prélèvements obligatoires pour financer ce « cadeau » aux indépendants. Mais nous n’en voulons pas! Si un indépendant veut se couvrir, il pourra toujours souscrire une assurance privée. Il est donc déjà libre aujourd’hui. Pourquoi vouloir à ce point enferrer tout le monde dans un système qui, de votre propre aveu, est le produit d’une gestion calamiteuse?

                Macron, ce n’est pas du libéralisme. C’est juste un peu moins d’étatisme que Le Pen, mais de l’étatisme quand même. Que voulez-vous, il reste énarque et la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.

                Abstention au second tour. Et si c’est la merde ex post, tant pis. J’ai perdu toute foi dans la capacité de la France à se réformer. En France, l’étatisme, on le tète avec le lait de la mère. Et ça vous donne une génération d’irresponsables incapable de discernement.

    • Bon, je vois que ça passe pas, mon texte complet. J’avais énoncé déjà une partie de mon argumentaire sur le fil de l’article de M. Aulnas (« Où se situe politiquement Emmanuel Macron ? »).
      J’ajoute quelques uns des critères proposés par Umberto Eco pour identifier un fasciste. Car ceux-ci me font furieusement penser à quelqu’un…
      3. Le culte de l’action pour l’action.
      4. Le désaccord est trahison.
      5. La peur de la différence.
      7. L’obsession du complot.
      10. Le mépris pour les faibles.
      13. Populisme qualitatif télé ou Internet (un groupe d’individus est présenté comme « le peuple »).
      14. Le fascisme parle la novlangue.

  • Quelque soit l’élu le gouvernement sera LR ,il est impossible aux 2 candidats d’obtenir une majorité parlementaire….Alors ce que fera Macron n’a aucune importance il sera une potiche à l’Élysée….Et il le sait d’où son absence de programme.

    • Je trouve son « absence » de programme (terme exagéré malgré tout, car il a un programme) au contraire un bon point à mettre au crédit de Macron.
      Il sait que la présidentielle élit un homme et non un programme.
      Il sait qu’un programme devient obsolète 6-12 mois après l’election — pouvez-vous me citer un seul président qui a pu réaliser 100% de son programme une fois élu ?
      Mais surtout, il sait comment fonctionne notre système, dans ses réussites et ses blocages.

      Et malgré son jeune age, il a déjà la sagesse de ne pas promettre ce qu’il sait ne pas pouvoir réaliser.

      Ca ne vous plait clairement pas, mais ça montre qu’il a déjà toutes les qualités pour être président, et je dirai même plus : pour être un bon président avec une cohabitation et une majorité « opposée » à l’assemblée.

      • La cohabitation est une ineptie du système, un président qui n’a pas de majorité n’a qu’une seule chose à faire : démissionner ! Mais forcément, comme ces lâches de Miterrand et Chirac – heureux qu’ils étaient de s’accrocher à leur pouvoir – ne l’ont pas fait, il y en a qui ne trouve pas cela choquant. :-/

        Je ne suis pas un grand adepte de De Gaulle (loin s’en faut), mais il avait construit le système présidentiel de la Vème à son image et, dans une telle situation, il serait parti. L’absence même d’une majorité à l’Assemblée est un désaveu du projet présidentiel.

        • Sur la structure de la Ve République – et en particulier depuis le quinquennat et « l’inversion du calendrier », vous avez raison.
          Mais pour nuancer un peu, il faut rappeler que les élections législatives sont très particulières du fait des découpages locaux et l’absence totale de proportionnelle au niveau national.

          Et à ce jeu, les deux partis historiques PS / LR ont de fortes chances de conserver nombre de sièges à l’assemblée, réduisant d’autant la capacité du futur Président à avoir une majorité.

          Pour rappel : en 2007, le Modem était 3e parti de France avec 20% d’électeurs, mais n’a eu que 3-4 députés.
          En 2012, rebelotte avec le FN dans le role, 3e parti, ~20%, 2 sièges.
          Alors que dans le même temps, le PC, totalement inaudible aux élections, conservait ses dizaines de députés.

          • Bien malin celui qui sera capable d’en prévoit le résultat, et ce sera difficile pour « En Marche » d’obtenir la majorité absolu. Il y aura un parfum de retours à la IVe, au rythme des alliances ponctuelles avec le PS ou LR et le FN en embuscade,il y aura même des quadrangulaires, et surtout le « front républicain » ne fonctionnera plus.

          • Vous savez bien que la France n’a que le nom de démocratie, mais aucune des spécificités. Un parlement représentatif des électeurs, chez nous des micro-partis ont plus de sièges: PC, écologistes, que ceux qui ont un nombre important de voix. La séparation des pouvoirs, en France le parlement est aux ordres de l’Elysée, et enfin le pire: la justice qui elle dépend directement du gouvernement. Cela c’est un attribut des dictatures! Autre élément le service public de télévision, qui sème la bonne parole et sert de tribunal de l’inquisition.

      • Vous n’avez pas lu le livre de Macron où il le développe. Et ce programme est bien socialiste, car d’un étatisme outrancier.

    • L’adage qui veut que LR soit majoritaire dans la prochaine assemblée me semble bien prétentieux. Il ne tient pas compte de la campagne qui va débuter au lendemain de l’élection du président, dans laquelle vont s’affronter toutes les tendances avec manifestement une répartition nouvelle encore jamais vue. Plutôt qu’une cohabitation, n’auront nous pas une coalition, avec tout ce que cela suppose d’impossibilité de gouverner dans u pays comme la France ?

  • en ce qui me concerne , quand je vois les soutiens de macron ( BHL , bruxelle , les marchés financiers , merkel …;) bref , tout ceux qui ont fait péter le champagne dés son élection du premier tour , cela me laisse songeuse ;

  • Monsieur,
    Je regrette aussi profondément le niveau de cette élection et la teneur des débats. A qui la faute? Serait-ce la responsabilité de ceux qui ont récolté puis distillé des informations sur un seul candidat pour faire une hallali? D’une presse aux ordres de ses propriétaires qui choisit de quoi parler pour abattre un candidat?
    Votre pamphlet aurait été plus sympathique s’il avait parler de ce von parfum byzantin et russe façon oligarque.
    La campagne atteint car un des deux candidats (lequel?) n’aurait pad atteint le second tour sans ce changement de nature, écoeurant, de notre démocratie ( encore que là…)

  • Un petit conseil à EM : La prochaine fois, va sur La Fourchette, ils font des prix !

  • L’argumentation n’était pas trop mal jusqu’à:
    « confier son destin à Hitler pour évincer Blair ou Schröder »
    Reducto ad Hitlerum qui gâche tout !
    Si je vous concède une proximité idéologique entre Macron et Blair ou Schröder, je vous rappelle que Blaire a bénéficié des réformes profondes de Thatcher, et que Schröder avait un mandat clair de son électorat pour réformer l’état providence.
    Ce ne sera pas le cas pour Macron, qui s’est déjà condamné à l’immobilisme.
    Maintenant que va-t-il se passer n 2022 avec un chômage en hausse, une croissance proche de 0%, la fin du QE de la BCE ? Qui va sortir de urnes ?

  • Ouhla, *unleash the trolls*

    Enfin un article qui remet un peu d’équilibre dans la folie post premier tour.
    Monsieur Villemain, merci.

    Après avoir lu les différents articles, et surtout les commentaires, je me rends compte que ce qui a été exprimé après ce premier tour ressemble plus à un deuil qu’à un débat raisonné.
    Les partisans de Fillon et de Mélenchon refusent de voir que leur candidat est mort et enterré pour cette élection, et semble traverser les fameuses phases du deuil… le choc, le déni, la colère…
    Puis viendra le marchandage, et enfin, l’acceptation.

    Est j’espère que ça arrivera suffisament tot pour reprendre un débat constructif, et surtout se rendre compte des dangers réels posés par une certaine candidate encore qualifiée, qui ne peut raisonablement pas etre une bonne solution pour la France.

    • Vous oubliez un « détail »: le deuxième tour qu’on a est celui qu’on nous avait annoncé depuis un moment. Parler de « choc » dans ces conditions pour les partisans des candidats battus, comment dire…
      Et vous continuez à rabâcher sur les « dangers réels posés par une certaine candidate » sans jamais vous poser la moindre question au sujet de l’autre candidat, qui est au moins tout aussi clivant. La seule différence étant que lui, il favorise les gagnants de la mondialisation, au mépris des autres.

  • Il y a un problème avec le titre de l’article ! Celui-ci aurait dû s’intituler : « Lettre ouverte aux insoumis ».

    Il y a beaucoup de communistes qui lisent Contrepoints ? Je pose la question car je m’interroge sur la pertinence d’un tel article dans les colonnes du journal.

  • Monsieur Vilmain semble lui avoir oublié que Macron est bien connu, puisqu’il était encarté au PS, qu’il était le conseiller économique et le ministre de Hollande, donc responsable de la catastrophe économique de la France: 1,1% de croissance en 2016, malgré la conjoncture plus que favorable, et du million de chômeurs supplémentaires! Nous avons de quoi être inquiet car il n’est pas un libéral, il suffit de le lire et l’écouter!

    • Vous retombez dans les travers que je dénonce plus haut en revenant sur des aspects dont nous ne connaissons pas tout. S’il est vrai qu’il était conseiller de Hollande, nul ne peut affirmer avec certitude que la ligne que conseillait Macron aurait été suivie aveuglément par Hollande et qu’il serait donc responsable de tout. C’est un raccourci bien facile que de sous-entendre qu’il serait seul responsable des 5 dernières années. De plus, la période précédant sa démission a bien montré de nombreuses divergences, avec un Macron se faisant rappeler à l’ordre régulièrement par Hollande et Valls, se voyant refuser une loi Macron 2, et ne pouvant plus exercer son rôle de ministre comme il l’entendait.

      Vous avez raison et je le confirme dans mon texte, le programme de Macron est assez peu libéral. Cependant, j’y vois la création d’un terrain propice au libéralisme, dans le sens où un programme 100% libéral dans une France où ce mot a été diabolisé n’aurait aucune chance. Mais restons cohérent : qui est le plus libéral entre Macron et Le Pen ? Ou si vous préférez une autre tournure : qui est le moins socialiste ?

      • Le fait d’avoir accepté le ministère après trois ans comme conseiller présidentiel ne peut montrer qu’une de deux choses (ou les deux à la fois): soit sa collaboration avec Hollande avait été satisfaisante jusqu’alors (de son point de vue), et dans ce cas il est solidaire des résultats, soit il n’a vu le ministère que comme une trampoline vers un destin plus lumineux (ce qu’on voit), et alors tous les discours sur sa volonté de servir la France partent à la poubelle. Dans les deux cas, il n’est pas facile pour lui chanter des louanges.

  • Désolé, Monsieur, mais sans aller très loin, je note un léger problème d’appréciation. Il me semble qu’il a été secrétaire adjoint de l’Elysée un certain temps. Puis Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique du même gouvernement. Et l’auteur de quelques textes de lois (ou fort promoteur d’icelles) dont le mode de validation a été le missile de la Vème République, à savoir le 49.3. Et que je sache, il n’a pas bougé une oreille durant cette période déplorable (qui ne dit mot consent) jusqu’au moment où il a trouvé que le créneau était bon pour planter son Président et son premier ministre.
    Comment ce type peut-il dire qu’il est « neutre » (de droite et de gauche), comment peut-il accepter les conseils et textes de tous ceux qui ont lamentablement savonné la planche de notre pays et comment peut-il nous faire croire qu’il peut être crédible et loyal?

  • Pile ce que je trouve horrible à lire !
    Non mais sérieusement ?
    Oui je ne voterais pas dimanche 7 mai car les 2 ne me plaisent pas et que l’on ne me dise pas  » c’est ta faute  » !
    Je me suis déjà bouché le nez en votant FILLON malgré son assez bon programme, hors de questions de le faire une autre fois !!!

    Je souhaites sa victoire , mais avec une abstention à 40 %

  • Je ne voterai pas au second tour. Macron sera vainqueur sans aucun doute. Les médias s’amusent à se (nous) faire peur, C’est leur fond de commerce.
    Mais sans moi. Le produit Marketing lancé par les StraussKahniens (qui attendaient leur heure) fera grosso modo du Hollande et encore si les diverses oppositions le lui permettent (le 3ème tour avec Mélenchon/Hamon se jouera dans la rue). Et si d’aventure, il advenait que Marine Lepen gagne, ce qui ne sera pas, elle ne pourra pas, de toutes les façons, appliquer son programme. Elle ne réussira qu’à faire passer quelques mesurettes. Donc !

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