[Sondage] Présidentielle, Europe, sécurité : à quoi pensent les libéraux ?

Un consensus se dégage chez les libéraux sur les libertés économiques et individuelles mais ils sont mal représentés en politique et en sont conscients.

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[Sondage] Présidentielle, Europe, sécurité : à quoi pensent les libéraux ?

Publié le 14 mars 2017
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Par la rédaction de Contrepoints.

Un sondage réalisé par Guillaume Nicoulaud, du site Ordre Spontané1 sur les réseaux sociaux s’intéressant au libéralisme en France.

Comme aucun contrôle de représentativité de l’échantillon n’a été possible, nous choisirons de considérer ici essentiellement les réponses de ceux qui se sont prétendus libéraux car ils sont très probablement bien plus nombreux dans l’échantillon que dans la population.

En effet, 79,7 % des personnes interrogées se déclarent plutôt ou tout à fait d’accord pour dire qu’elles sont libérales. Le lecteur averti de Contrepoints imaginera bien que la France se porterait autrement si c’était le cas pour l’ensemble de la population…

 

Les politiques françaises et européennes

Près de 97 % des personnes se disant libérales ne sont pas d’accord pour dire que les politiques françaises depuis 40 ans ont été trop libérales.

Les politiques de l’Union européenne font plus débat puisque 56 % des libéraux ne sont pas d’accord pour dire que l’Union européenne est très libérale. Probablement que là où certains pensent liberté de circulation et Cour européenne des droits de l’Homme, d’autres pensent normes et politique monétaire.

Plus consensuel, la quasi-totalité des libéraux pense que la dépense publique est trop élevée, de même que la pression fiscale et la pénalisation de la croissance par la législation. Une grande majorité des libéraux voit aussi la libéralisation des échanges internationaux d’un bon œil.

Aperçu de l'opinion des libéraux sur les politiques françaises et européennes.
Aperçu de l’opinion des libéraux sur les politiques françaises et européennes.

Libertés individuelles et pouvoir de l’État

Sur ces questions, les réponses des libéraux sont assez conformes à ce à quoi l’on pouvait s’attendre. Ceci étant dit, si 89 % des libéraux pensent que l’État ne doit pas imposer de limite à la liberté d’expression, ils ne sont plus que 60,5 % à ne pas penser que le racisme est un délit qui doit être sanctionné. 28,5 % d’entre eux font donc preuve d’une certaine incohérence.

74 % d’entre eux pensent qu’il ne faut pas restreindre nos libertés pour gagner en sécurité, et près de 91 % sont défavorables à une surveillance des communications sur internet par l’État. Ils sont autant à penser que l’État n’a pas à nous protéger de nous-mêmes et qu’il ne faut pas donner plus de pouvoir à la politique et à l’État. La dépénalisation des drogues douces fait moins consensus, puisque seuls 72 % des libéraux y sont favorables.

Aperçu de l'opinion des libéraux sur les questions de libertés individuelles et de pouvoir de l'Etat.
Aperçu de l’opinion des libéraux sur les questions de libertés individuelles et de pouvoir de l’État.

 

Quelle polarisation politique pour les libéraux ?

Lorsque l’on compare les propositions sur lesquelles les libéraux ont été interrogés, et les programmes des candidats aux élections présidentielles, on comprend vite qu’il n’y aura pas d’option politique pour le libéral qui veut retrouver la majorité de ses convictions chez un candidat.

Les intentions de vote des libéraux sont partagées entre François Fillon (38,6 %), l’abstention ou le vote blanc (30 %) et Emmanuel Macron (27,4 %).

On peut y distinguer deux groupes :

  1. Celui qui considère qu’il faut participer au système pour le changer et vote selon une sensibilité plutôt de gauche ou plutôt de droite, ou par défaut
  2. Celui qui considère que les candidats en présence ne valent pas le déplacement

 

Ceux qui voteront voteront à 54 % par défaut et à 46 % par conviction. Ainsi, entre ceux qui ne voteront pas et ceux qui choisiront par défaut, près de 66 % des libéraux ne retrouvent pas leurs convictions dans les propositions de candidature et de programmes.

Les libéraux ont donc en règle générale peu d’espoir de voir le libéralisme progresser en France. Les précédentes campagnes et les quinquennats qui les ont suivis tendent à leur donner raison…

Retrouvez l’étude complète sur le libéralisme ici

  1. Ce sondage a été réalisé sur les réseaux sociaux (essentiellement Twitter) sans qu’aucun contrôle de la représentativité de l’échantillon ne soit possible. En particulier, les résultats sont considérablement biaisés en faveur d’opinions libérales et doivent donc être analysés en gardant cette idée en tête. Enfin, nous ne pouvons pas exclure que certaines personnes aient répondu plusieurs fois, ni que d’autres aient volontairement cherché à biaiser les résultats. L’intitulé exact de certaines questions a été raccourci : si vous souhaitez retrouver les termes exacts, consultez le formulaire. Les 1664 réponses ont été enregistrées du 7 mars 2017 à 11:08 au 10 mars 2017 à 10:00.
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