France Stratégie : peut-on éviter une société de voleurs ?

L’expérience des autres pays en matière d’impôt sur les successions démontre que la France est à contre-courant de ce qui se pratique et que sur le long terme une augmentation de la fiscalité serait désastreuse.

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France Stratégie : peut-on éviter une société de voleurs ?

Publié le 10 janvier 2017
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Par Vesselina Garrello.

France Stratégie : peut-on éviter une société de voleurs ?
By: frankieleonCC BY 2.0

Pardon pour cette provocation, mais le titre de la note d’analyse de l’organisme rattaché à Matignon, France stratégie, intitulée « Peut-on éviter une société d’héritiers ? » ne mérite pas de meilleure réponse.

Selon cette note, une nouvelle menace qui pèse sur notre société aurait été détectée in extremis par les experts de France stratégie. On serait à l’aube de la naissance d’une nouvelle société  – celle des héritiers vieillissants qui monopolisent toutes les ressources au détriment des jeunes générations !

J’avoue que je n’étais pas au courant de cette menace avant de lire la note en question mais c’est sans doute parce que je ne réfléchis pas assez aux phénomènes socio-économiques qu’induit le vieillissement de la génération du baby boom. J’ai appris ainsi que les experts de France stratégie ont détecté une future augmentation significative des héritages transmis, en raison du décès des générations de l’après-guerre et qu’ils ont été obligés de tirer la sonnette d’alarme et nous alerter sur ce nouveau danger qui nous guette.

Nous n’étions déjà pas rassurés de savoir que nous vivons dans une société de consommation abominablement capitaliste, mais voilà que nous sommes maintenant certains que cette société sera en plus cloisonnée dans une sorte de castes où les riches le resteront éternellement et les pauvres n’auront que leurs larmes pour pleurer. Heureusement, heureusement, l’État est là pour agir et nous sauver de cette nouvelle abomination.

 

Encore et toujours plus d’impôts

Sans surprise, le levier sur lequel les experts se proposent d’agir « pour éviter l’inégalité des chances et l’apparition d’une société à deux vitesses » c’est la fiscalité. Il faudrait taxer davantage le patrimoine lors de sa transmission afin de remettre les compteurs à zéro.

L’idée est très simple, sans doute trop : il faut remettre les compteurs à zéro afin de donner les mêmes chances de départ à tout le monde. Observez que l’argument n’est pas construit autour de la recherche de l’impôt le plus neutre ou le plus juste – on ne réfléchit pas à une alternative à l’impôt sur les sociétés ou l’impôt sur le revenu. On cherche à justifier une augmentation de l’ impôt sur les successions comme garantie d’une société plus juste et équitable.

Pourtant, avec des tranches maximales allant de 45 % à 60 % selon le degré de parenté, on pourrait croire que le système français de fiscalité sur l’héritage est fortement redistributif. D’ailleurs, les recettes fiscales liées à la transmission du patrimoine ont été multipliées par cinq en euros constants depuis trente-cinq ans pour atteindre 12,5 milliards d’euros en 2015.

Eh bien, cela ne suffit pas, affirment les experts, peut mieux faire ! Le rapport propose ainsi un impôt sur la totalité du patrimoine hérité par une personne et non pas sur la seule fraction transmise au décès d’un aïeul. Cela revient à établir le taux d’imposition en fonction de la totalité des héritages qu’un individu perçoit au cours de sa vie (plus vous héritez, plus l’impôt augmente), ce qui reviendrait à accroître sa progressivité.

 

Du revenu universel à l’héritage universel 

Les surenchères sont ouvertes.

Mais l’aspect vraiment novateur dudit rapport consiste en la proposition que l’État verse un capital au dix-huitième anniversaire de tous les individus, financé par une hausse de l’impôt sur les transmissions de patrimoine.

Cette mesure viserait à réparer une autre injustice : les parents décèdent de plus en plus tard et par conséquent les enfants héritent lorsqu’ils sont déjà âgés. Il serait donc indispensable de donner un coup de pouce aux jeunes générations afin de leur éviter cette attente interminable du décès de leurs parents.

C’est une idée qui repose sur la même philosophie erronée que celle du revenu universel.

En effet, si l’on admet qu’il n’est pas nécessaire de travailler pour percevoir de l’argent, pourquoi faudrait-il hériter pour percevoir un héritage ? Seul oubli de ces génies du constructivisme : pour distribuer un revenu il faudrait d’abord le créer et cette règle impitoyable s’applique aussi à l’héritage, il faut l’accumuler avant de le transmettre.

Or, si on peut gagner de l’argent sans travailler, on n’est pas vraiment incité à travailler. Et si on n’est pas sûr de transmettre ses biens, on n’est pas incité à construire un patrimoine, on vend, on consomme de son vivant, on part à l’étranger… Je sais, la nature humaine peut être très décevante. Tout comme les théoriciens qui essayent en permanence de l’ignorer.

Mais posons-nous les quelques questions de fond que suscite ce rapport.

 

Sommes-nous réellement menacés par une société d’héritiers ?

Le lecteur ne sera sans doute pas étonné d’apprendre qu’avec un taux de l’imposition sur les successions allant jusqu’à 45 % en ligne directe, la France occupe la troisième place parmi les pays de l’OCDE derrière le Japon et la Corée du Sud et juste avant les États-Unis1.

Le taux d’imposition moyen des pays de l’OCDE est de 15 % et de nombreux pays européens comme la Suède, le Portugal, la Norvège ou l’Autriche n’appliquent aucun impôt sur les successions. Un nombre important de pays ont procédé récemment à l’abrogation totale de cet impôt, et pour la grande majorité les retombées positives sont incontestables, notamment en termes d’incitation à revenir pour les grandes fortunes qui avaient fui le pays. Le fondateur d’IKEA Ingvar Kamprad est ainsi retourné vivre dans son pays natal la Suède après plus de 40 années d’exil fiscal, ainsi que plus de 4000 familles suédoises fortunées.

Aucun de ces pays n’est revenu en arrière.

Au-delà de l’expérience empirique, il existe également des arguments plus théoriques qui laissent présager d’un effet désastreux d’un impôt confiscatoire et qui ont été développés dans de nombreuses études et modèles2. Ainsi, un des avantages du système de propriété privée consiste en la possibilité de transmettre son patrimoine.

Le côté incitatif de cette règle est assez intuitif : j’investis dans un bien si je suis certain que moi-même ou les personnes de mon choix en récolteront les fruits. On peut sans difficulté prévoir que si l’État applique une taxe sur l’héritage cela constitue une forte désincitation à l’investissement en France pour les plus fortunés. Ils partent à l’étranger, emportant avec eux leurs capitaux et investissements, avec toutes les conséquences économiques négatives qui s’ensuivent.

Il est donc nécessaire de prendre en compte la mobilité des personnes et des capitaux tout comme les taux d’imposition pratiqués par les autres pays et le fait que les incitations d’exil fiscal vont être très fortes si la fiscalité était alourdie davantage.

Mais laissons un instant de côté les « grandes fortunes ». Avec l’explosion des prix de l’immobilier, la majorité de la classe moyenne est propriétaire de son logement et habite dans une zone où la tension immobilière est forte. Elle devient imposable, tout comme pour l’ISF, la valeur de son patrimoine immobilier ayant fortement augmenté. Il ne s’agit donc pas d’imposer uniquement « les grandes fortunes », mais aussi beaucoup de ceux qui ont travaillé dur toute leur vie pour devenir propriétaires.

 

Et si on s’intéressait à l’aspect moral de l’histoire ?

C’est en réalité par là qu’il faudrait commencer.

La justification de l’impôt sur l’héritage serait l’égalité des chances pour tous. Une idée louable en soi, mais qui se heurte très vite à une difficulté philosophique : peut-on améliorer la situation de certains en détériorant celle des autres, sans que les seconds aient commis aucune faute envers les premiers et sans qu’ils y consentent ? Peut-on considérer qu’un patrimoine accumulé sans voler personne, tout en s’acquittant des impôts sur les revenus ayant permis de l’acheter est acquis de façon injuste et cette injustice mérite réparation ? Je ne crois pas qu’il soit possible de réconcilier l’idée de la propriété privée comme fondement de la société et de l’économie de marché tout en considérant qu’il soit juste de la spolier au nom de la justice et de l’équité.

Il est de plus très probable que cela ne remette aucunement les compteurs à zéro, car ce qui donne vraiment un avantage dans la vie d’une personne c’est l’éducation qu’elle reçoit. Or, au moment de l’héritage, elle est déjà acquise par les héritiers.

Enfin, prendre une partie de ce que nous laissons à nos enfants est une atteinte au désir profond de tout parent que son enfant ait une vie meilleure que la sienne et la fierté d’y avoir contribué. C’est sans doute pour cela que plus de 85 % des Français seraient favorables à la suppression totale des droits de succession.

Plutôt que de s’acharner à niveler l’héritage vers le bas, l’État ferait mieux de s’occuper de l’éducation et de faciliter la création d’entreprise. C’est ce qui fait marcher l’ascenseur social et qui tire tout le monde vers le haut. Le reste est de l’idéologie dont on ferait mieux de se débarrasser, à l’instar de nos voisins Européens.

En réalité, une revue rapide de l’expérience des autres pays en matière d’impôt sur les successions démontre que la France est déjà à contre-courant de ce qui se pratique, et que sur le long terme une augmentation de la fiscalité serait désastreuse. Il est difficile alors d’imaginer que la raison d’être de ce rapport est le souci d’équité sociale et fiscale des citoyens français.

De façon beaucoup plus triviale, cette proposition est sans doute fondée sur la seule recherche de potentiel fiscal supplémentaire mobilisable à court terme pour un État aux abois qui n’arrive plus à financer ses dépenses.

La justification est en fait assez similaire à l’explication que le célèbre braqueur Willie Sutton avait donné aux agents du FBI qui lui demandaient pourquoi il braquait les banques : « Because that’s where the money is ! ».

  1. En raison des différents abattements sur l’héritage et la fiscalité sur les donations qui est variable d’un pays à l’autre les comparaisons sont difficiles et ne peuvent se baser uniquement sur le taux marginal. Néanmoins, la France reste clairement parmi les pays de l’OCDE qui imposent l’héritage le plus lourdement comme nous pouvons
  2. Vous trouverez quelques références ici
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  • La question, « sommes nous dans un pays communiste », reste d’actualité.

    • @Moi pas président
      La question n’en est plus une : nous sommes en Union Républicaine Socialiste Communiste de France.
      L’Etat est contre l’entreprise, le capital, l’économie, la propriété et la liberté.
      Plus de 400 taxes diverses et variées, 58% d’imposition. Et l’Etat voudrait nous taxer bien plus parce que 58% n’est pas assez, il nous reste 42%. 60 voire 70% d’imposition semlbe être son objectif. Mais un point de plus à ce niveau, ce n’est pas comme passer de 20 à 21% de taux d’imposition moyen.
      De plus comme le rappelle Mme Garello, taxer abondament les entreprises, et les particuliers ne donne pas envie de venir en France ou d’y rester : Apple n’est pas en France, Netflix n’y est plus, Amazon non plus, Et le créateur d’Ikea ne s’était pas installé chez nous non plus. S’installer dans le pays qui taxe le plus au monde n’est pas bien rentable ni pour les entreprises qui ne viennent donc pas, ni pour l’Etat qui touche ZERO.

  • Excellent article. Je suis tombé des nues à la lecture de la « proposition » de nouvelle taxe sur l’héritage. L’idéologie qui nous conduit à la ruine sait se servir des deniers publics pour payer ces études atterrantes. Et ces études trouvent un terreau idéal chez les personnes avec peu de recul ou une éducation légère en économie.

    • L’excès de deniers publics mène inéluctablement la France sur la voie du sous-développement. Mais ceux de l’Obèse qui en croquent n’en ont cure, tant qu’ils peuvent croquer.

  • c’est l’histoire du joueur de poker qui gagne au poker, il paie une première fois l’impôt car le poker est un jeu de hasard, il paie une seconde fois l’impôt sur le revenu au fisc car le fisc considère que le poker n’est plus un jeu de hasard quand on gagne (bien entendu ils ne remboursent pas le premier), Il est fort et arrive à se constituer un patrimoine, donc il paie l’impôt sur la fortune sur ce qu’il a gagné, au cours de sa vie il paie bien entendu la tva, l’impôt qui rapporte le plus à l’état car il doit se nourrir etc; mais il va surtout investir dans l’immobilier et payer des frais de notaire, (des offices qui ont été créé en 1200 et qui ne devraient plus exister puisque c’est un monopole transmis par héritage familial…) le notaire prendra un gros % sur le total de l’achat , il faut aussi noter que s’il réalise une moins value c’est pour sa gueule mai s’il y a une plus value il y aura encore plus d’impôts à payer.
    puis ensuite il paiera l’impôt sur l’héritage pour transmettre ce qu’il a gagné,
    Au total il sera peut être imposé 30 fois sur son revenu initial, dans un jeu à somme nulle ou ceux qui perdent paient déjà pour ceux qui gagnent. il n’aura pas le droit d’exercer sa profession hors de France sur internet car une fois sur 2 se sera considér comme un jeu de hasard quand cela arrange l’état, et la seconde fois comme une profession technique, quand ça arrange l’état; en effet le total des sommes investies resteront au sein de l’état.

    pour la petite anecdote économiquement on considère que l’impôt est optimal à un moment donné, quand il y en à trop les gens tentent de fuir l’impôt et l’état perd de l’argent au lieu d’en gagner. mais il convient de rembourser les intérêts de la dette qui correspondent pratiquement au plus gros budget de l’état juste derrière l’éducation, et tout a été essayé, impôts diverses, tous les français travaillent un jour gratuitement depuis villepin, mais il faudrait faire travailler les français tous les weeks end et toutes les vacances gratuitement pour payer cette mauvais gestion. le plus facile c’est donc d’imposer le capital, un impôt injuste mais les français ont du capital …

  • Mes parents sont domiciliés à l’étranger. Quelle injustice.

    Vite une loi pour corriger cette « injustitude ». et imposer cela à toute l’Europe.

  • Curieux mélange de libéralisme et de conservatisme dans cet article.

    Je cite : « Or, si on peut gagner de l’argent sans travailler, on n’est pas vraiment incité à travailler. »
    Et alors ? En quoi est-ce « mal » de n’être pas incité à travailler ?
    La dés-incitation au travail est au contraire un des moteurs de l’action humaine. En obtenir le plus possible en travaillant le moins possible est parfaitement conforme à la nature humaine, tous les gains de productivité reposent sur ce principe humain associé à l’échange.

    Et lorsque je lis : « prendre une partie de ce que nous laissons à nos enfants est une atteinte au désir profond de tout parent  »
    Alors oui, on est là dans une vraie considération libérale. Il faut bien agir, prendre des décisions, pour transmettre un patrimoine à ceux que l’on aime. Le désir de transmettre est donc bien un moteur de l’action humaine.

    Et si on travaille peu pour transmettre beaucoup, c’est tant mieux.

    • C’est indéniablement conforme a la nature humaine d’etre rationnel et de vouloir gagner sa vie sans travailler.
      Le probleme est que l’Etat crée cette possibilité en prenant a ceux qui travaillent pour octroyer a ceux qui ne font rien, ce faisant encourageant ce travers.

    • Il faut lire les phrases dans leur contexte – à l’occurrence, il est problématique de supprimer toute incitation au travail parce que « pour distribuer un revenu il faudrait d’abord le créer ».

  • Permettre à un pithécanthrope oisif d’hériter d’un bien (qui devrait revenir à un jeune électricien ou jardinier) c’est donner des perles à des pourceaux ?

  • Attention cependant MELECHON veille. Si des Français s’expatrient, il va proposer de taxer le patrimoine expatrié si le contribuable garde la nationalité française et pourquoi pas de prévoir « une petite pénalité » pour incivisme lié à ce mauvais esprit visant à éviter la spoliation par un état voleur. Il propose bien cela sur les revenus…

    Rien n’arrête les vampires socialo-communistes. A quand le goulag pour rébellion fiscale ?

  • Monsieur Pisani, commissaire général de france stratégies, soutien de macron et économiste attitré de son mouvement.

  • « Mobilité des personnes » de quoi parle l’auteure ? . Connaissez vous, madame Garello, le taux en pourcentage de mobilité (personnes se déplaçant plus d’un an en dehors de leur lieu de naissance) ? il est inférieur à 3% et ce dans n’importe quel point du globe que vous observez. Tout le reste de l’article est un un globish paléolibéral mâtiné de conservatisme (pour faire dans l’air du temps ?) éculé, de quoi faire rêver.
    Quel crédit accorder à vos analyses ? sachant que : votre soutient à Juppé, le BREXIT était pour vous impossible, l’élection de Trump inenvisageable (historique de vos fabuleuses prévisions sur votre profil Facebook). Le diplôme ne fait pas tout, surtout celui en économie.

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