Présidentielles : Hollande renonce
François Hollande a déclaré ce soir à la télévision qu’il ne se représenterait pas comme candidat pour le parti socialiste.
Par Frédéric Mas.

François Hollande a décidé ce soir, à la plus grande surprise des médias, d’intervenir sur les chaînes télévisées. Depuis maintenant plusieurs semaines, la question de sa candidature à la présidentielle se posait autant pour ses adversaires que pour ses partisans. Prenant la parole pour défendre son bilan en tant que chef de l’État, après une courte allocution, François Hollande a décidé de ne pas se représenter.
Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat
— François Hollande (@fhollande) 1 décembre 2016
Celui qu’on présentait comme coupé des réalités a tout de même compris le message de ses partisans comme de ses électeurs en se retirant de la compétition. Il fait ainsi place nette pour que la gauche se recompose. On peut imaginer que trois pôles se dégageront, le premier, républicain, autour de Manuel Valls, le second, étatiste, autour de Montebourg et de l’extrême gauche du parti, et enfin celui « libéral », autour d’Emmanuel Macron.
On retiendra plusieurs choses de son allocution :
- F. Hollande affirme avoir fait avancer les libertés publiques, en se prévalant du mariage gay, mais en oubliant les lois sécuritaires sur le renseignement et l’État d’urgence.
- Le président a aussi estimé que la réforme territoriale allait dans le sens de la réforme de l’État, ce que les amis de la liberté continuent de contester.
- F. Hollande prétend aussi avoir fait baisser le chômage, favorisé l’innovation et baissé les charges sur les entreprises, ce qui pourra rentre perplexes les chômeurs, les innovateurs et les entrepreneurs.
- Le président a aussi insisté sur son rôle dans la régulation économique et financière au plan européen, tout comme dans son rôle dans le sacrifice de la Grèce sur l’autel de la zone euro.
- Dans la lutte contre le terrorisme, il n’y a eu aucun bilan de fait sur la nécessité de l’état d’urgence et son adaptation aux menaces qui planent sur la société civile.
- Enfin, il a à juste titre mis en garde contre les tentations protectionnistes qui pourraient être au cœur de la campagne présidentielle à venir.