Par Ferghane Azihari.

La bataille politique lamentable qui s’est déroulée sous nos yeux laisse aujourd’hui place au règne de l’incertitude. Une chose demeure certaine cependant. Cette élection a révélé ce qu’il y avait de pire dans le système américain. Une primaire démocrate truquée qui permet à Mme Clinton, l’incarnation de la corruption de certaines élites washingtoniennes, de concourir pour la fonction la plus importante du monde. Des médias tout aussi avilis qui n’ont pas joué leur rôle de quatrième pouvoir.
Le nivellement par le bas a été la règle tout au long d’une campagne remportée grâce à des postures fantaisistes. Nous n’évoquerons même pas les programmes des uns et des autres. Make America great again ? Pas si sûr. Cette campagne donnait plutôt l’impression d’un empire déclinant indépendamment du résultat final. Tocqueville serait sans doute effaré de constater la dégénérescence de la Grande démocratie américaine. Preuve qu’il faut sans doute cesser de fétichiser ce régime qui ne garantit en rien la prospérité des populations.
Mise à l’épreuve des contre-pouvoirs
C’est en effet maintenant que la mise à l’épreuve de l’Amérique commence. Fort heureusement, la politique américaine ne se résume pas qu’à l’identité de celui qui se trouve à la Maison Blanche. Monsieur Trump va en l’espèce devoir composer avec une multitude de contre-pouvoirs comme le Congrès et l’autorité judiciaire. Il reste à espérer que ces institutions seront suffisamment robustes pour entraver les plans les plus dangereux du chef de l’administration américaine même si on peut légitimement se montrer sceptique au vu de leurs maigres performances durant les mandats de Bush et d’Obama.
En effet, l’inquiétude que suscite Monsieur Trump révèle finalement à quel point le fédéralisme américain est un échec. Lors de la fondation des États-Unis, il n’était pas question de conférer autant de pouvoir au chef de l’administration américaine. Subsidiarité, constitutionnalisme et stricte séparation des pouvoirs devaient précisément protéger les Américains des caprices de leur classe dirigeante. Le poids de l’État fédéral dans la vie des Américains atteste du dévoiement du système institutionnel. Il rend les Américains vulnérables face au premier politicien assoiffé de pouvoir qui arrive à s’emparer de l’appareil administratif.
Il semble aujourd’hui que ces contre-pouvoirs doivent se réinventer et surmonter le mépris auquel ils ont du faire face ces dernières années. Espérons que l’élection de Donald Trump puisse les remettre au centre du débat public.
La campagne a été lamentable certes les protagonistes en dessous de la ceinture, sûrement.
Pour moi les responsables sont surtout la presse mainstream,acquise d’ emblèe aux Clinton et dont le but n’a pas été de faire parler les différents candidats de leur programme, mais de creuser dans la vie privée de certains ce qui pourrait les faire echouer,afin de leur faire élire le candidat de leur choix. Ils se prennent pour des faiseurs de Roi,meprisant ceux qui ne pensent pas comme eux , confondant analyse et propagande
« l’inquiétude que suscite monsieur trump « …..inquiétude chez qui ? pas chez les populations apparement ; quand j’ai entendu hollande hier , suite à l’élection de trump , osez nous dire » il faut surmonter nos peurs…. » , ha ouiche , il a bien raison sauf que moi , ma peur , mes inquiétudes , c’est via la politique du ps en france que je la dois , surement pas à l’élection de trump ; et je tremble à l’idée d’une réelection de ce parti qui est aussi néfaste à mon pays ;
« devaient précisément protéger les Américains des caprices de leur classe dirigeante. »
Quand 95% des grands média disent aux électeurs de voter pour une même personne, qui est la classe dirigeante ?
Il conviendrait de distinguer les contre-pouvoirs souhaités par la Constitution et les contre-pouvoirs qu’elle n’a pas vu venir: la presse, les banques et le Pentagone, tellement invasifs qu’on se demande parfois si le Président a encore vraiment son mot à dire …
Le seul qui a entendu le ressentiment des citoyens est précisément le seul non professionnel de la politique. Cela est-il possible en France ?
Quant à la Russie, son impérialisme à bien baissé depuis l’URSS, alors que le chaos au Moyen-Orient est bien l’oeuvre des USA qui lancent des guerres et financent DAECH via leurs alliés sur place.
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