L’ombre de Macron sur les primaires

Emmanuel Macron dérange à gauche comme à droite, et promet de bousculer un peu des primaires qui ne brillent pas par leur attachement à la liberté.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Emmanuel Macron au forum de Davos en janvier 2016 (Crédits : World Economic Forum, CC-BY-NC-SA 2.0)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’ombre de Macron sur les primaires

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 septembre 2016
- A +

Par Jacques Garello.

L'ombre de Macron sur les primaires
Emmanuel Macron au forum de Davos en janvier 2016 (Crédits : World Economic Forum, CC-BY-NC-SA 2.0)

Les primaires à gauche sont assez troublantes et troublées. D’abord parce qu’elles changeront de caractère suivant la décision de François Hollande de se représenter ou pas, décision, qui interviendra en décembre, mais le comportement actuel du Président ne laisse pas grand doute. Ensuite parce que l’ombre de Macron plane sur le ciel de la gauche ; elle s’est épaissie depuis que le fringant énarque a confirmé qu’il n’était pas socialiste. Enfin parce que les deux candidats déclarés ces derniers jours sont candidats sans l’être tout en l’étant. Harcelés par Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV, Cécile Duflot a concédé que d’autres candidatures vertes se révèleraient peut-être et remettraient en cause son engagement personnel, tandis que Montebourg ne sait pas s’il acceptera les primaires, ou s’il sera directement candidat en mai 2017, ou s’il se retirera d’ici là. Tous deux ont évidemment assassiné François Hollande, mais sans le vert langage de Mélenchon.

Sarkozy arrive à droite

Les primaires à droite se sont enrichies de l’entrée en scène de Nicolas Sarkozy, qui présente sa candidature à l’occasion de la sortie de son livre Tout pour la France. Comme il fallait s’y attendre, c’est la sécurité et la souveraineté qui constituent le noyau dur du programme, c’est directement l’électorat populiste et patriotique qui est ciblé, c’est-à-dire la clientèle de Marine Le Pen. Le style volontairement agressif permet aussi de se démarquer du syncrétisme de Juppé et de la « France heureuse ». C’est une France en guerre qu’il entend sauver. Mais les deux leaders ont en commun de se démarquer explicitement des principes libéraux : réformistes de surface, ils veulent renforcer les missions régaliennes, mais en renforçant l’État, au lieu de le délester.

Sur le web

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • « Macron promet de bousculer… »
    Tout est dit.

  • A quand un grand partie démocrate qui irait de Juppé à Macron en passant par Bayrou, Royal et NKM ?
    D’un point de vu idéologique, il n’y a pas de différence significative. Tous ce monde se chamaille uniquement pour des raisons électorales.

  • « réformistes de surface, ils veulent renforcer les missions régaliennes, mais en renforçant l’État, au lieu de le délester. »
    justement , ce que l’on reproche a l’état est …sa faiblesse dans ses missions régaliennes . on ne veut pas moins d’état mais de meilleurs services rendus par l’état tel qu’il est aujourd’hui , une meilleure efficacité entrainera une diminution de son périmètre d’intervention , on ne peut pas faire bien 36 choses a la fois…….
    reste a savoir si l’un des candidats a cette vision de l’avenir de l’état ou simplement tient un discours a portée électorale uniquement puis fait dans la continuité , c’est a dire s’occuper de sa petite personne et ne rien faire d’autre qu’écouter les « conseillers » et les « cartomanciennes » le plus souvent déjantés et manipulateurs voir des escrocs .

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Hier, si l’on vous avait dit « Demain, France Inter dira toute la vérité sur Macron et sur le libéralisme en deux minutes chrono », vous ne l’auriez pas cru. Vous auriez eu tort.

Parfois, ce qui ne doit pas arriver arrive. Parfois, nous avons tort sur toute la ligne. Parfois, nous nous comportons tels des pessimistes dépressifs. Parfois, le réel nous rappelle combien il est imprévisible.

Mea maxima culpa. Je croyais Radio France totalement incapable de dire la vérité sur Macron et sur le libéralisme. Je ne pouvais imaginer un se... Poursuivre la lecture

Les technologies de surveillance évoluent constamment, pour le meilleur, mais peut-être aussi pour le pire.

L’intelligence artificielle a permis des avancées majeures dans ce secteur et la France l'utilise déjà pour traquer quelques fraudeurs ou délinquants, chez eux ou dans la rue. Est-ce un véritable progrès ou un recul de nos libertés individuelles ? Il y a de bonnes raisons de se poser la question.

 

Le fisc contrôle absolument tout

Depuis 2018, et le lancement du projet PILAT, le fisc modernise son système de re... Poursuivre la lecture

La réforme des retraites promulguée a suscité et suscite toujours beaucoup de questions. Toutefois, un élément est resté caché dans ces débats : la question des retraites, c’est aussi la question de la dette.

La France a besoin d’envoyer des signaux positifs aux marchés financiers pour ne pas voir sa note dégradée par les agences de notations - le report de l’âge de départ à la retraite en est un exemple - et surtout pour ne pas subir une nouvelle hausse du coût de remboursement de sa dette.

 

Un constat alarmant

Oui... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles