Consultation à 25 euros : des médecins à deux balles !

2 euros de plus pour une consultation à 25€ chez le médecin désormais : l’État continue à encadrer sévèrement les médecins, faute de les respecter.

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Médecins à 2 balles ? By: wfabry - CC BY 2.0

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Consultation à 25 euros : des médecins à deux balles !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 22 août 2016
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Par Phoebe Ann Moses.

Médecins : Les enjeux de la consultation à 25€
Médecins à 2 balles ? By: wfabryCC BY 2.0

2 euros ! Ce n’est pas vraiment ce que réclamaient les médecins, mais leurs syndicats pas plus représentatifs ici qu’ailleurs, ont décidé qu’ils signeraient une nouvelle convention avec la Sécurité sociale, si elle acceptait une augmentation du tarif de la consultation.

Médecins : les enjeux de la consultation à 25€

Ce qui coinçait au départ de cette négociation, c’était surtout l’obéissance financière du médecin à l’Assurance maladie : elle est le payeur, et avec la nouvelle Loi de modernisation de la Santé, elle aura le fin mot sur ce qui se déroule dans le cabinet du médecin. Et puis est venu sur le tapis des discussions le montant des consultations.

Les syndicats de médecins avaient demandé que leur accord avec la Sécurité sociale inclue une revalorisation de leur tarif de consultation. Si les médecins s’accordent à dire que leurs honoraires sont les plus bas d’Europe (et pour cause : c’est l’État qui fixe les prix, les maintenant à un niveau volontairement très bas), leurs syndicats, en revanche, signeront en leur nom une nouvelle convention pour 2 euros. Leurs tarifs seront donc toujours les plus bas d’Europe (la moyenne est à 47 euros, les consultations en Suisse sont tarifées à la minute), mais les représentants syndicaux semblent ravis de ce qu’ils ont obtenu.

La Sécu se faisait un peu tirer l’oreille : elle avait fini par donner son accord pour une augmentation (de 2 euros, donc) mais en deux temps et pas avant 2018. Mais depuis mercredi, victoire : ce sera en une seule fois ! Et à partir de… mai 2017 !

La Sécu, grande gagnante de la renégociation du prix de la consultation médicale

medecins rené le honzecLe jeu du chat et de la souris a été extrêmement payant pour la Sécu et le gouvernement : faire croire à une augmentation en 2 temps pour faire râler les médecins (voire à pas d’augmentation du tout), puis jouer aux grands seigneurs en donnant 2 petits euros finalement en une seule fois. Si cela semble satisfaire les syndicats, il n’en va pas de même pour les médecins. Mais voilà ce qui arrive quand on signe des conventions avec l’État : il est difficile ensuite de venir demander un peu de liberté.

Certains médias essaient de présenter cette augmentation comme une valorisation à la limite de ce que peut supporter le budget de l’Assurance maladie, et font des médecins encore une fois des nantis (à 25 euros la consultation), oubliant que le moindre plombier ne travaillerait pas pour ce prix-là après 10 ans d’études. Ni le moindre coiffeur. Pour des clients aux cheveux normaux, bien entendu.

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  • les discussions de marchands de tapis viennent de se dérouler. Les sommes en jeu font rougir mon coiffeur et dégradent un peu plus l’aura de la profession. Bref, on comprend mieux pourquoi les jeunes diplômés médecins ne s’installent plus.

  • Il ya quelque chose que je ne comprends pas, et peut-être pourriez-vous m’éclairer:

    Pourquoi les médecins mécontents ne se déconventionnent-ils pas?

    Vu de l’extérieur, j’ai le sentiment qu’ils veulent le beurre et l’argent du beurre: profiter de le sécurité sociale étatique tout en restant « libéraux ».

    Me trompe-je?

    • Assez d’accord avec vous, mais pour le client aussi, il faudrait pouvoir se « deconventionner » de la secu (plus de cotisations sociales)…. pas si facile que ca.

      • Exact. Je paie beaucoup de cotisations sociales. Si mon médecin se déconventionne je vais payer deux fois. C’est difficilement tenable pour la plupart des ménages.

    • Tout simplement parce que la majorité des médecins ont une éthique professionnelle et que le déconventionnent empêcherait beaucoup d’assurés de se faire soigner, m^me à 25 €, qui représente une somme pour certains qui ont déjà vu une bonne part de leur salaire prélevé par la sécu. Mais un déconventionnement massif n’est pas a exclure, beaucoup de médecins ne se reconnaissent pas dans cette signature.

    • @nicop
      Très simple. Les médecins ne peuvent pas se déconventionner car la sécu a trouvé la parade: elle ne rembourse pas les soins (medicaments, biologie, radios,…) aux patients ,si prescrits par un médecin hors sécu.: vu les sommes en jeu, rapidement la clientèle irait ailleurs. Si il ne s’agissait que de la consultation, se serait beaucoup plus facile

      • Erreur… En consultant un médecin non conventionné, la consultation est remboursée selon sa valeur il y a 40 ans (1ère convention non revalorisée, ce qui crée d’ailleurs une distorsion de concurrence puisque la Sécu « oblige » par la différence de prise en charge, à consulter le médecin conventionné).

        Mais les honoraires réels de la consultation sont beaucoup plus élevés du fait d’une seconde distorsion : le médecin conventionné secteur 1 (la quasi-intégralité des généralistes) se voit financer sa sécurité sociale en grande partie… Contrepartie du maintien des honoraires bloqués. Cette cotisation de sécu est liée aux revenu du médecin et est censée valoir quelques milliers d’euros chaque année (comme de nombreux vrais libéraux le vivent au travers du fameux illégal RSI) et doit donc être reportée intégralement dans les honoraires de chaque consultation qui se majorent donc à 35-40 €… Concurrence déloyale hors désert…

        Par contre les prescriptions de médicaments et de paramédical sont prises en charge normalement.

    • A cause d’une logique économique écrasante. Les cabinets médicaux sont devenus des micro-entreprises avec 40 à 70% de frais professionnels incoercibles. Il est donc nécessaire de produire un chiffre d’affaires couvrant au moins les frais.
      Ce qui est loin d’être sûr en cas de déconventionnement, d’autant que la sécu ne manquerait pas de claironner haut et fort le nouveau statut du médecin.

    • Un médecin qui se déconventionne, ce sont des patients qui ne sont plus du tout remboursés ni par la secu, ni par les mutuelles. Le médecin ne profite en rien de la sécurité sociale (mis à part les ROSP : rémunération sur la performance, mais c’est un autre débat), c’est le patient qui en profite en étant remboursé. Mais prendre la décision de se déconventionner, c’est décider que nos patients ne seront plus remboursés en venant nous voir, ce qui nous pose un sérieux problème, car quoi qu’on en dise, on veut quand même le bien des gens. De plus un médecin généraliste peut craindre de perdre une grande partie de sa patientèle si les patients se rendent compte que chez tel médecin, ils payent plus cher et ne sont pas remboursés. Enfin, en étant déconventionné, le médecin paye beaucoup plus de charges, ce qui impose un tarif de consultation beaucoup plus élevé. Donc la déconvention, ça peut marcher si tu es un médecin rare ( un ophtalmo par exemple, mais pas que).

  • Si Phoebe Ann Moses pense que ce n est pas assez cher….qu elle aille se faire soigner aux etats unis…150 usd la consultation de base…et je n ose evoquer le cout EXHORBITANT d un accouchement.

    • Regardez vos cotisations d’assurance maladie. La santé est déjàtrès chère. Les masses financières colossales en jeu ne vont pas dans la poche des médecins généralistes malgré leur rôle clef dans le système de santé et leur responsabilité. La comparaison avec le coiffeur est tout de même criante.

      • Vous voulez dire que les coiffeurs ont des revenus supérieures à ceux des médecins?

        • Mon coiffeur roule en Q7.
          Pas mon médecin.

          • Mon medecin vit dans le 16eme, possede un X5 et 5 apparts.

            Mon coiffeur prends le bus.

            • Vous sous entendez que les médecins sont riches ?
              Vous ne devez pas vivre dans le même pays que moi.

              • Etant donné la distribution des salaires en France on ne peut pas considerer que les médecins sont riches on peut considerer qu’il sont trés riches
                http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/12/combien-gagnent-les-medecins-en-france_4575552_3224.html

                ce qui correspond a 5 fois plus que le salaire net annuel moyen des francais

                je vous mets les salaires des coiffeurs avec des revenus qui feraient saliver tous les medecins

                http://www.journaldunet.com/business/salaire/coiffeur-artisans-et-commercants

                • Bon, pas le droit d’être malade, cela se paye et ce n’est pas gratuit… plus de 5 ans d’études, ce n’est pas gratuit non plus…

                • D’un autre coté, pour atténuer votre jalousie envers ces ultra riches exploiteurs des malades et autres handicapés, vous pouvez vous rassurer en pensant aux charges sociales dont ils doivent s’acquitter. celles ci étant proportionnelles aux revenus. Et si cela ne vous suffit pas, pensé à leurs impôts qui eu sont progressifs. Sans parler du fait qu’ils ont commencé à gagner leur vie une bonne dizaine d’années , voire plus, après votre coiffeur.

                • A rajouter au commentaire de V:
                  Médecins: 10 à 15 ans d’étude/combien pour le coiffeur?
                  Médecins: quelles responsabilités/coiffeur?
                  Médecins français: les moins bien payés des médecins européens.
                  http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2015/11/13/29006-20151113ARTFIG00255-les-medecins-francais-moins-bien-payes-que-leurs-confreres-europeens.php

                  Et comme toujours en France, la haine du riche (enfin, de celui qui gagne plus que soit). Et encore plus: la haine de celui qui ose gagner de l’argent en soignant les autres. En quoi est-ce un problème de gagner 5x plus que le salaire net annuel moyen? Cet argent n’est pas volé. Et si cet argent est issu d’un système redistributif collectiviste, c’est par le choix de ces mêmes français. Ces derniers semblent préférer avoir des médecins qui gagnent peu (qui soient dans la même galère que beaucoup?). Qu’ils soient rassurés, c’est ce qu’il va se passer. Le niveau de la médecine française suivra la même pente (3è en Europe dans les année 80, 8è récemment).

                • otto: ce qui correspond a 5 fois plus que le salaire net annuel moyen des francais

                  Bof, le revenu net est seulement un poil plus élevé que le salaire moyen des citoyens suisse (5200 euros) qui sont loin d’avoir tous fait 10 ans d’étude. (Et qui sont très, très loin d’êtres tous banquiers)

                  Le problème de la France c’est qu’elle est moins libre économiquement que par exemple le Kazakhstan ou le Ghana parce que le socialisme répressif et spoliateur abouti partout à la même situation: suppression des libertés, racket confiscatoire, effondrement de l’économie, appauvrissement de la population et faillite:
                  Indice liberté économique – Classement des pays

                  Tout ça n’est pas mentionné dans la presse libre charlie:
                  Indice liberté de la presse – Classement des pays

                  5000 milliards d’euros de dette dans le pays qui taxe le plus au monde… lol quoi, continuez avec votre jalousie vous n’aurez plus de médecins non plus.
                  Il y a encore beaucoup de riches à spoiler en France: un smicard Français gagne de quoi payer 111 docteurs au Malawi.

                  Testez votre propre salaire:
                  http://www.globalrichlist.com/

              • je sous entend rien, je constate….en plus je parlais que de mon pote generaliste….j ai pas encore mentionne un autre copain ophtalmo.

            • Votre médecin est dans le 16è à Paris alors que vous êtes expat? Soit.
              Pour vous, un X5 et 5 apparts (quelle superficie?) en fin de carrière, c’est être riche. La réussite des socialistes en France, c’est d’avoir su désigner à la vindicte du peuple les gens qui travaillent et réussissent que l’attention soit détournée des parasites du système qui vivent grassement sur le dos de ces mêmes français. L’expatriation ne vous a pas apporté beaucoup de recul sur les « bienfaits » du collectivisme français.

            • Il serait quand même plus judicieux de comparer un médecin du 16eme avec un coiffeur du 16eme qui ressemblerait plus à un Jean louis david qui comme chacun le sait peine à chaque fin de mois …

      • ok. quel est le cout mensuel de cotisation ass mal pr un cadre? (l employeur, c est un autre sujet).

    • i Phoebe Ann Moses pense que ce n est pas assez cher….qu elle aille se faire soigner aux etats unis…

      Pourquoi allez chercher aux USA votre exemple ? Le fait que tout le monde les déteste est censé vous éviter d’argumenter ?

      Prenez plutôt les Pays-Bas, La Norvège ou l’Allemagne.

      De meilleurs soins, de meilleurs équipements et surtout un système de santé pérenne: ces pays ne sont pas surendettés et systématiquement en déficit comme la France, leur système de santé ne va pas exploser en laissant sur le carreau les 8 millions de pauvre et 25% de jeunes chômeurs.

      La dette de la France représente 263’157 euros par actif et elle augmente sans contrôle depuis 42 ans.

      L’argent qui devrait aller à des gens importants comme les médecins est bien là puisque la France est recordman mondial des prélèvements, mais il se perd dans les sables mouvants des privilèges et des passe-droit bien avant d’arriver chez eux

      • Tout le monde adore les US. Preuve en est que c est la premiere terre d immigration.
        Vous en avez gros sur la patate.
        Ne souhaitez vous pas quitter la France et immigrer dans un autre pays ?

        • Tout le monde adore les US. Preuve en est que c est la premiere terre d immigration

          C’est tout ce que vous avez trouvé pour éviter de répondre une fois de plus ?

    • Il y a peut-être d’autres explications sur le coût exorbitant de la santé aux usa. J’en vois 4:
      1/ La rémunération des avocats basée sur une commission sur les procès gagnés. Du coup, ils sont fortement incités à faire le plus de procès possible.
      2/ Les dommages et intérêts ne sont pas plafonnés, ce qui amplifie le premier cas. Du coup on se retrouve à payer des sommes astronomique pour une petite connerie.
      3/ Ce risque est reporté sur les contrat d’assurance juridiques que paient les professionnels de santé et donc des tarifs demandés aux clients.
      4/ Enfin un énooooooooooooooooooooorme lobbying de la part des grosses boites d’assurance pour garder un oligopole très rentable. Du coup la liberté de s’assurer comme on le veut n’existe pas forcément aux usa.

      • N’oubliez pas que suite à 3), les docteurs, même pour une bagatelle, demandent la batterie complète d’examens, ce qui a aussi un coût important.

    • Par curiosité , combien ?

  • à nicop pour la simple et bonne raison que les patients sont obligés de cotiser à l assurance maladie, et maintenant à une mutuelle, ce ne serait pas juste de les faire payer une 3 e fois

  • Les médecins sont entièrement soumis à la SS, comme un animal est soumis à son maître (soumis est un terme employé dressage).
    Le scandale des génériques en est un autre exemple. Pourtant ils savent que, selon la réglementation :
    « Les génériques n’ont pas une vrai AMM, mais une AMM simplifiée.
    Le principe actif doit être issu de la même molécule que le princeps, mais peut être un sel différent, ou un aldéhyde, ou autre…
    L’excipient peut être différent, même les excipients à effet notoire sont acceptés par la réglementation.
    L’efficacité biologique (sic) peut être de + ou – 20% par rapport au princeps (?!)
    La présentation peut varier (taille, forme)  »
    Le pharmacien (encouragé à délivré les génériques par des primes annuelles), a toute latitude pour choisir le générique qu’il a acheté selon ses propres critères.
    A final le praticien ne sait absolument pas ce que le malade a pu avaler, car pour un même princeps il peut y avoir 30 génériques différents.
    Les génériques ne sont de toute évidence pas identiques aux princeps, il en résulte des résultats aléatoires comme pour les traitements hormonaux (sous dosages), des résistances antibiotiques (sous dosage), des accidents allergiques.
    Les plaintes remontées par certains médecins aux autorités restent lettre morte.

  • SI les médecins continuent à être payés la moitié du tarif moyen Européen, vous n’aurez que ce qu’ils sont payez, une médecine low cost.
    La qualité médicale, le maillage, les formations, etc, vont se réduire en peau de chagrin.

    Les médecins songent de plus en plus à se déconventionner, c’est à se demander si ce n’est pas un plan de la sécu pour faire des économies…

  • 100% d accord avec Otto.
    Laurent changez de medecin, il vous ment.

  • Pour éclairer le jeu des syndicats des médecins: ces syndicats ne reçoivent une subvention de l’Etat (30% à 40% de leur budget de fonctionnement) qu’à partir du moment où ils ont signé la convention médicale! Voilà qui fait,bien sûr, de rudes négociateurs…

  • Il faudra bien un jour cesser de reprendre cet argument comparatif médecin-plombier.
    La consultation de médecine générale est à 25€ et dire 15 MINUTES.
    Nous sommes donc à 100€ de l’heure sans TVA incluse…
    Ce qui fait un bel avantage pour un libéral et un taux horaire bien au delà du SMIC…

    • Si mon médecin boucle sa séance avec moi en 15 min , je ne retournerai jamais le voir….. en général cela dure 30min ou plus, la preuve c’est les rendez-vous, un RDV par 30min et en fin de journée 2hr de retard ….Ok il a fait son quota de patient mais en travaillant beaucoup plus

    • Bonjour.

      Il serait judicieux pour pouvoir comparer de le faire avec des éléments comparables. Arrêtez s’il vous plait de confondre chiffre d’affaire et salaire, entre les deux il existe ce que l’on appelle des charges et des cotisations sociales qui n’ont pas vraiment une progression algébrique. Également si nous pouvions ramener tout cela à une charge horaire équivalente cela serait encore mieux. . En outre le SMIC est comme son nom l’indique le salaire minimum et non moyen.
      Personnellement il ne me parait pas aberrant de gagner plus que cela (et même beaucoup plus) lorsque l’on voit les volumes horaires, le nombre d’étude, la responsabilité engagée, le niveau d’exigence des consommateurs de soins (bien légitime notez) et les pressions des pouvoirs publiques.
      Pour ce qui est de la protection sociale, oui la secu prend en charge une partie de nos cotisations (mais si elle le fait à mon avis c’est qu’elle est gagnante) avec une protection effective qui est tout simplement lamentable (quatre-vingt dix jours de carences, rien en cas de grossesse, risque accident du travail en option…) exigeant une assurance privée complémentaire.
      Ces deux euros parviennent à peu près à combler l’inflation depuis la dernière convention. C’est tout.
      Alors oui, nous ne sommes pas les plus pauvres, mais nous sommes rentables: pour les patients (un peu), pour les mutuelles (surtout) et pour l’état. Si encore nous avions un peu de soutien du public mais non, nous sommes des gros cons nantis qui ne parlons que pognon. A sa décharge nous sommes des veaux en communication, je le reconnais, mais à force ça devient rageant de se faire tout le temps chier dans les bottes alors que l’on essaye juste de faire son travaille correctement et dans de bonnes conditions.

      Dernière chose juste histoire de réfléchir: un acte bas,ok, pour faire du chiffre, il suffit de le multiplier. Moins de temps par patient, moins de prise en compte de la globalité de celui ci, moins de prévention (pas le temps et pas rentable de toute façon, il vaut mieux voir 5 pharyngites en 5 minutes à 23 balles la consultation (quitte à donner des anti bios pour gagner du temps) que passer 20 minutes à expliquer comment faire pour attendre que cela passe dans de bonnes condition et ainsi éviter de reconsulter pour la même chose la prochaine fois), heureusement que l’on a encore de l’éthique pour la plupart d’entre nous. Le système actuel ne favorise pas du tout la bonne médecine, et qui en fait les frais: les patients.

      Enfin je ne suis pas sur que ce modèle économique qui privilégie le nombre d’acte soit si rentable que cela (en terme d’économie de la santé j’entends).

      Bien a vous.

    • Avant de relancer l’argument basal maintes fois démonté sur la même page, merci de lire ce qui a été écrit avant… Médecins libéraux et autres libéraux ne sont pas comparables : Ils n’ont pas la même responsabilité à chaque signature, ils ont investi quasi-bénévolement l’intégralité de leur cursus (9 à 12 ans) à l’Hôpital Public qui, sans lui, ne tournerait pas.

      Le problème des patients-cotisants est la disparition des médecins libéraux qui va les envoyer vers les dispensaires mutualistes ressuscités du XIXème siècle, poussiéreux et débordés. La rémunération n’est pas le seul problème mais c’est le premier. Aujourd’hui, le manque de protection sociale du libéral (comme le plombier ou le coiffeur auxquels le médecin en a marre d’être comparé) avec des indemnités d’arrêt maladie au 90ème jour d’arrêt (en somme le médecin libéral est en bonne santé jusqu’à son burn-out ou son suicide bien plus fréquent que chez la caricature France Télécom) et l’absence de congé payé (fermé un cabinet 15 jours et partir à l’étranger revient à perdre 1 mois de revenu… Et on n’attend pas de 13ème mois chez les libéraux) n’est plus compensé par un bénéfice (chiffre d’affaire stable depuis des décennies puisque consultation bloquée et emploi du temps plein, charges qui explosent comme tout le monde) qui égalise le salaire des médecins salariés (les centres hospitaliers débordés des patients qui ne peuvent plus être gérés par les médecins libéraux, de toute façon déficitaires et perfusés par nos impôts ouvrent leurs bras aux médecins de toute horizon avec des contrats fatalement plus protecteurs socialement qu’en libéral, à responsabilité prise en charge par le CH).

      N’importe quel jeune médecin fraîchement sorti de 10 ans de centre hospitalier (où la blouse blanche est confortable entre soignants), serait con de tenter la formidable aventure du libéral (aventure qu’on lui a soigneusement évité d’aborder dans son cursus) où d’un seul coup il devrait faire en sorte de protéger sa famille de l’éventualité d’un accident de la vie (à raison de quelques milliers d’euros à sa charge)…

      Bien-sûr, inutile de rajouter à ce tableau une quelconque contrainte à s’installer dans un « désert médical » (et social)… Le jeune trentenaire a rencontré sa femme sur les bancs de l’université, femme employée à la ville depuis cinq ans, heureuse maman d’un petit pour lequel il va falloir dégotter une école en plein désert médical, à 50-100Km de l’entreprise de madame… Inutile car dans ce cas, le candidat idéaliste au métier de médecin libéral se ravisera et rejoindra rapidement les obscures couloirs du service de médecine polyvalente de la grande ville…

      Et papi et mamie dans leur campagne, dont le médecin est parti en retraite, avec sa triste mine mais plein aux as, à 65 ans, pourront toujours tendre leurs 25€ pour que quelqu’un les reçoive… Plus de médecin dans les 30Km et tous les salauds de médecins de la ville qui leur raccrochent au nez poliment (ce fut mon cas ce jour pour deux demandes de poursuite de prise en charge pour un collègue qui a osé baissé son rideau avec 3 ans d’avance sous prétexte d’une chirurgie de canal cervical rétréci dont il ne garde qu’une paralysie partielle des membres inférieurs à trop avoir attendu)…

      Après, je ne sais pas pour vous mais le calcul budgétaire est simple… Passer les médecins à 40€ et plus peut EVENTUELLEMENT renforcer les troupes libérales, diminuer le nombre de patient par médecin, majorer la durée des consultation, améliorer la qualité des soins, et surtout diminuer la gabegie des hospitalisation faute de temps et de réévaluation (250€ l’entrée aux urgences, avant tout examen éventuel !!!) et des bilans sanguins et radiologiques permettant de conclure plus vites les consultations, plutôt que de prendre le temps de déshabiller et examiner les patients (ma tendance). A la fin, le bénéfice (CA – charges) de chaque médecin serait probablement globalement stable mais pour quelle qualité et satisfaction de travail !

      Arnaud

      C’est ma vision (pas tout à fait objective) des choses.

    • Le Plombier n’a pas besoin d’un local personnel, pas besoin de secretaire, ni de femmes de ménage, pas besoin d’informatique non plus, et j’en passe, juste son véhicule de travail et ses outils. (il me semble toutefois, je ne suis pas plombier mais vous saisissez l’idée : Je pense qu’en terme de charge, il y a une nette différence) .. A cela, il faut savoir que le médecin généraliste a beaucoup de travail annexe non rémunéré, lecture des resultats biologiques, des courriers, appels des patients en cas de problèmes dans ces meme resultats, sans parler des ordonnances demandées par telephone … il faut compter 30 minutes par jour (minimum). C’est pour ça que ce débat sur qui gagne plus est stérile, car en fait c’est très compliqué de savoir vraiment ce que gagnent les différents professionnels. Mais je ne peux pas vous laisser dire que le médecin généraliste est à 100 euros de l’heure, parce que c’est faux… . Cela dit on reste largement au dessus du SMIC, mais j’ai envie de dire heureusement, sinon qui ferait médecine? je sais, il y a la vocation, et c’est un beau métier, mais c’est aussi beaucoup de sacrifices …

  • La consultatiob est à 5 € au Portugal ! ! ! alors arrêtez le délire

  • Solution: suppression du numerus clausus. Rétablissement de la concurrence entre médecins. Tarifs libres.
    Le juste tarif s’établira de lui-même.
    Ce n’est pas un organisme d’assurance qui doit influer sur les tarifs: il juge suivant son propre intérêt.
    Comment a-t-on pu arriver à cette débilité? Des médecins en nombre insuffisant, dont les prix sont contrôlés par l’assureur!
    Il n’y a aucune chance pour qu’un tel système fonctionne.

    • Entièrement d’accord… Le problème de la France, c’est que l’Etat veut tout régenter mais le fait à moitié et sans assumer.

      Il veut prendre la main sur la médecine de premier recours ? Bien… Qu’il salarie (on fonctionnarise) les médecins libéraux. Pour ce faire, il va devoir payer rubis sur l’ongle des médecins qui vont diminuer leur temps de travail au temps légal de leur contrat (et non l’ajuster comme actuellement à la demande qu’ils assument, éthiquement ou connement, c’est selon), prendre en charge les cotisations sociales.

      Dans le cas contraire, s’il juge (et il aurait raison) que la médecine libérale est utile, qu’il libéralise… La concurrence saine va adapter le prix de la consultation à l’offre et à la demande… Les « déserts médicaux » se rempliront ainsi progressivement si les médecins peuvent adapter leurs honoraires. Ils sont limités de toute façon par le tact et mesure, sous le règne de l’Ordre des médecins qui retrouverait sa place.

      Le remboursement par l’assureur n’est théoriquement pas le problème du médecin. Si de ce côté-là, c’était également libéralisé comme l’Europe le prévoit théoriquement, on aurait des assureurs qui ne proposent pas tous les mêmes prestations et on n’aurait pas un système où chaque Français paie 2 à 3 niveaux d’assurances (et les administratifs qui les font tourner) pour le même risque (pour votre voiture, point de complémentaire !!!) : C’est voir l’économie de prélèvement de charges sociales (30%?) qui seraient immédiatement réinjectée dans l’économie et la création d’emploi…

      Pour le numerus clausus, il y a peut-être la limitation d’une formation efficace. Les médecins formateurs au CHRU et à la fac suivent la même pyramide d’âge que les médecins en ville… Ouvrir les portes, oui ! Si on peut assurer la même qualité de formation que celle de nos anciens (avec la médecine scientifique d’aujourd’hui)…

      Arnaud

      • Des milliers de bac mention très bien désireux de faire médecine sont jetés chaque année. Si on leur ouvre les portes de la fac, certains seront médecins de campagne, d’autres spécialistes, d’autres agrégés.

        • La consultation à 25 euros, est une bien maigre reconnaissance en regard des sacrifices consentis pendant plus une décennie d’étude, peu en regard des statistiques de suicide des médecins (qui n’alarment pas grand monde), peu en regard de la lourdeur administrative que le nouveau système nous impose, peu en regard de la piètre considération d’une partie de nos concitoyens, peu en regard des responsabilités, peu en regard des charges.

          Selon vous,un bac mention « très bien » c’est un garantie d’avoir de bons médecins plus tard… Le niveau du bac actuel, permet simplement à beaucoup qui n’ont pas les dispositions pour faire des études supérieures d’errer d’échec en échec ou de faire une fac/école qui ne débouchera sur rien. En ce qui concerne les « mentions très bien », certains tombent de haut en débarquant la fleur au fusil dans des formations exigeantes comme le cursus médical bien qu’il soit statistiquement admis qu’ils aient un plus grand taux de réussite (encore heureux)

          Le mode de sélection actuel, il est cruel, il est froid, il est dépourvu d’humanité mais c’est le système le plus juste et objectif qui soit au regard des étudiant qui mettent leurs vies de coté pour réussir cette année. Juste pour donner quelques pistes à ceux qui aimeraient supprimer le NC. J’aimerais connaitre en détail ce que vous proposez à la place. Car:

          – Il existe nombre de places inextensible pour la formation dans les hopitaux, il serait impossible d’assurer la formation pratique et théorique des étudiant à l’hôpital. Les hopitaux sont déjà surchargés de jeunes carabins et même s’ils effectuaient leurs stages dans les CH périphériques cela ne serait pas suffisant pour absorber le flux massif d’étudiants.
          (Une anecdote à ce propos témoignant de la gestion calamiteuse des médecins dès les stade de leurs études : savez vous que l’état dote financièrement un CHU pour chaque étudiant en stage dans son hôpital? Savez vous que l’établissement doit utiliser cet argent exclusivement pour garantir un bon déroulement des stages étudiants avec un nombre d’encadrants suffisant, des cours? En pratique l’argent ne sert pas ou peu à cela et rentre dans le budget global de l’hôpital qui préfère nous entasser (littéralement parfois) dans ses services plutôt que de nous ouvrir des stages périphériques et ainsi perdre une partie de ses dotations.)

          – En partant de ce constat, et si on imagine la sélection en médecine comme celle des autres facultés. Vous êtes responsable du cursus médical/enseignant et on vous dit : « il faut 400 étudiants max pour l’année prochaine, j’ai pas de place dans l’hosto ». et vous avez 3000 copies. Bref.
          Il faudra également m’expliquer vos solutions pour former plusieurs dizaines de milliers d’apprentis chirugiens/anesthésites/cardiologues/… au bloc ou en salle d’urgence pendant 4 à 5 ans voire plus. Peut-être ne tiendrez vous pas le même discours lorsque vous serez un jour sur la table d’opération entre des mains non expertes car peu de formation pratique.

          – Si on s’affranchit de ce souci premier et qu’on imagine que les places sont infinies pour devenir médecin (parce que la médecine c’est quand même le métier idéal des français cf source quelque part) il y aura inévitablement une baisse du niveau global voire une incompétence notoire de certains (mais bon ils ont quand même réussi à avoir 10 en copiant aux partiels chaque année). Pour être à la fois en médecine mais en ayant une formation initiale qui me permet de conserver un abord plus critique, je dirait que le niveau actuel de certains (jeunes ou pas) médecins n’est pas excellent, mais si la profession n’est plus réglementée, je consulte à l’étranger si j’ai un souci de santé

          – Je passe également sur le problème de financement des nouveaux encadrants, des étudiants eux même, des amphithéâtres qui sont déjà plein à craquer et délabrés…

          En ce qui concerne la situation des médecins libéraux, m’est avis que le gouvernement se fiche à la fois des médecins et des patients avec MST en tête de liste et sa jolie réforme. Lorsque vous avez d’un coté des entreprises françaises et étrangères qui pèsent des milliards sur le marché de la santé (mutuelles, lobby pharmaceutique, assurances privées…) et leurs revendications et de l’autre un gouvernement qui cherche à de délester d’une partie des charges pour lesquelles nous lui donnons de l’argent, la médecine libérale est le coupable parfait pour focaliser le mécontentement chronique d’une population qui ne voit pas plus loin que son nombril (et donc qui ne voit pas qu’elle se fait aussi entuber). Pour le résultat que les médecins annoncent et qui arrivera bien assez vite. Votre santé, un outil de rentabilité pour les organismes privés (secret médical, américanisation du système)

          Pour conclure sur la réglementation d’une profession aussi particulière que celle ci, elle est, à mon sens, indispensable que ce soit lors de la sélection ou plus tard lors de l’exercice. Elle ne se limite pas à la négociations des prix des consultations et nécessite un travail complexe d’administration relevant parfois du casse tête. Mais je pense néanmoins que les politiques ne réglementent pas comme ils le devraient.Ils préfèrent céder à des sirènes électoralistes en dupant la population et en faisant un joli cadeau aux acteurs privés de la santé. Le courage politique est quasi inexistant lorsqu’il s’agit d’entreprendre des réformes dont les effets ne se feront ressentir qu’après un quinquennat ou plus d’exercice.

          Une réforme en profondeur de la SS est l’un des chantier les plus impopulaire qui soit, mais également le plus urgent à entreprendre. Il faut cesser de rajouter des couches à un édifice branlant, bâti sur le travail des baby boomers. Ce modèle est basé sur une courbe de population d’après guerre avec peu de vieux/inactif et beaucoup de cotisants. La pyramide s’est inversée et, jusqu’à la prochaine guerre, pas de baby boom en vue. Les charges sont supportées par une population de jeunes actifs essoufflés qui n’ont même pas la certitude de pouvoir jouir d’une retraite dans de bonnes conditions. Cette réforme devrait s’accompagner à mon avis d’une réforme profonde des contrats de travail (si on garde le modèle des cotisation sur le travail…) en remplaçant progressivement les CDI/CDD épuisés jusqu’à la corde, par des contrat plus maniables, entraînant une dynamique dans le marché du travail (à l’instar du Royaume-Uni, même si tout n’est pas bon à prendre) tout en conservant certaines garanties de protection du salarié inspiré desdits CDD/CDI.
          Ou bien on libéralise le marché et on le dit ouvertement, on le programme, on explique. On désinvestit l’état de sa gouvernance de la santé par manque de moyen ou de meilleures solutions. On arrache le sparadrap d’un coup sec, et pas tout doucement comme cela est en train de se produire.

          • Hildegourde: si j’ai bien compris votre argumentation, vous justifiez le numerus clausus par l’impossibilité pour l’Etat de former plus de médecins.
            Cela doit être la raison pour laquelle nous faisons venir des médecins formés en Afrique, Bulgarie, Roumanie.
            Par ailleurs, je n’ai dit nulle part qu’il fallait un bac TB pour faire un bon médecin. Mais la réussite au concours n’est pas un critère plus convaincant.
            Je ne vais pas répondre point par point à votre longue diatribe ponctuée de « savez-vous que ». J’ai cru comprendre que vous êtes étudiant, je suis quant à moi retraité, et je suis convaincu, après 40 ans de carrière, que je sais beaucoup de choses que vous ne savez pas.

      • c’est que l’Etat veut tout régenter mais le fait à moitié

        Si l’état régentait tout ce serait la faillite complète en même pas dix ans comme dans tous les pays qui ont essayé cette économie.

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