L’étatisation de la médecine : un mal français

L’étatisation de la médecine, telle qu’elle est pratiquée en France, constitue une bonne illustration de l’absurdité du monopole de la Sécurité sociale.

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Médecin consultation ordonnance (Crédits : Life Mental Health, licence CC BY 2.0)

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L’étatisation de la médecine : un mal français

Publié le 28 juillet 2016
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Par Éric Verhaeghe.

L’étatisation de la médecine : un mal français
Médecin consultation ordonnance (Crédits : Life Mental Health, licence CC BY 2.0)

L’étatisation de la médecine, telle qu’elle est pratiquée en France, constitue une bonne illustration de l’absurdité du monopole de la Sécurité sociale. Les négociations qui se terminent aujourd’hui entre syndicats de médecins et assurance maladie soulignent une nouvelle fois les dysfonctionnements de cette forme dégradée de protection sociale appelée régime unique, et monopolistique.

Un système de prix réglementé

C’est l’histoire d’un serpent qui se mord la queue. La Sécurité sociale est monopolistique, donc elle fixe des tarifs obligatoires pour les prestations qu’elle rembourse. Et comme les médecins acceptent ce monopole sans broncher, ils acceptent aussi la fixation de leurs tarifs par la Sécurité sociale.

Historiquement, la médecine française glisse chaque année un peu plus sur la pente dangereuse de la fonctionnarisation. Le phénomène est antérieurement dû au monopole de la Sécurité sociale, qui ressemble, sur ce point, au National Health Service britannique.

La naissance d’un régime unique d’assurance maladie, en 1945, s’est immédiatement accompagnée d’un tarif opposable sur la base duquel la Sécurité sociale fondait ses remboursements médicaux. Peu à peu, ce tarif unique pour rembourser est devenu « dépassement d’honoraire ». Le glissement sémantique est important : il montre que peu à peu la Sécurité sociale a considéré que sa base de remboursement devenait une obligation collective. Un décret de 1960 pose le premier encadrement de ces dépassements. Les tarifs médicaux deviennent alors plafonnés par arrêté ministériel. La loi Teulade de 1993 invente les « objectifs conventionnels », suivie de l’ordonnance Juppé qui modifie les sanctions applicables en cas de dérapage des objectifs de dépense.

Entre les deux systèmes, toutefois, existe deux différences importantes : l’un est financé par l’impôt, alors que le système français est encore largement financé par des cotisations. L’un a introduit des mécanismes de concurrence quand l’autre les bannit de plus en plus.

Naissance de la corporation des médecins

Perdus dans le dédale d’une machine bureaucratique qui s’est mise en route (et qui carbure au diesel, d’où des évolutions lentes, insensibles, mais très polluantes), les médecins n’ont pas forcément eu clairement conscience tout de suite de la seringue dans laquelle ils étaient entrés. La logique de l’État était, dans cette affaire, implacable, pourtant. On impose un monopole de financement des soins. On crée des tarifs opposables, qui peu à peu ont force de loi. Puis on écrête progressivement les têtes qui dépassent. Et surtout on crée la comitologie qui va bien pour gérer un système devenu un simple appendice de la direction de la Sécurité sociale, au ministère de la Santé.

Cette comitologie est bien connue : elle repose sur des syndicats de médecins plus ou moins stipendiés par le gouvernement. Leur mission est simple : garder le camp et y faire régner l’ordre à la place des gardiens officiels. Et c’est ainsi que la Sécurité sociale a fait rentrer au chausse-pieds des médecins qui n’ont plus de libéraux que le nom dans des corporations d’Ancien Régime, qui sont aussi ses troupes supplétives.

Corporation des médecins ou des marchands de tapis ?

Pour illustrer le tragi-comique de cette situation, on mentionnera seulement que les syndicats de médecins se livrent aujourd’hui à un exercice digne d’une médina de la province tunisienne. Alors que l’assurance maladie propose une revalorisation des consultations généralistes à 25 euros en deux tranches, les syndicats de médecins négocient âprement la revalorisation en une tranche.

Les syndicats de médecins se livrent à des guerres picrocholines pour obtenir les meilleurs scores aux élections. On s’intéressera tout particulièrement à la CSMF et à MG, qui rivalisent d’ingéniosité pour capter des voix aux élections.

Sur le fond, il est assez ahurissant de voir comment la bureaucratie issue des cogitations du gouvernement profond en 1945, est parvenue à embrigader dans une servitude presque totalement volontaire toute une profession dont la vocation est la recherche et le service aux patients.

Pourrait-on faire autrement ?

Si l’on admet l’hypothèse que l’accès de tous aux soins utiles et de qualité est un objectif collectif à poursuivre, il faut évidemment se demander comment nous pourrions parfaire notre organisation pour en optimiser la performance. Le système actuel poursuit en effet un objectif d’accès de tous aux soins, mais il ne privilégie ni les soins utiles (l’hypocondriaque dépendant de prescriptions quotidiennes payant le même prix que le patient responsable), ni les soins de qualité (notamment en sclérosant la médecine de ville par des rigidités qui démotivent la qualité). Il faut donc le corriger.

Il serait trop long ici de décrire par le menu à quoi ressemblerait la médecine de ville sans monopole de la Sécurité sociale. En revanche, trois pistes peuvent être posées.

  1. La fin du monopole de la Sécurité sociale permettrait de différencier les tarifs de consultation, et donc de redonner des marges de manoeuvre aux médecins de ville. Ces différences de tarifs pourraient être optimisées par la mise en place de contrats libres d’assurance santé qui permettraient à chaque patient de choisir la formule qui lui convient le mieux. Ce système pourrait être financé en tout ou partie par le revenu universel.
  2. La fin du monopole doit favoriser une meilleure répartition des médecins en France en luttant contre les déserts médicaux. Pour ce faire, les médecins pourraient entrer dans des négociations individuelles avec des assureurs pour obtenir des compensations intelligentes à leur installation dans des déserts médicaux.
  3. La fin du monopole doit s’accompagner d’une ré-intermédiation entre les patients et les médecins. Aujourd’hui, la Sécurité sociale maintient la fiction d’une parfaite interchangeabilité des médecins entre eux. La transparence sur les données de santé permettrait de sortir de ce mythe.

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  • Si l’on considère la santé comme un service régalien et non pas marchand (police, justice, armée, education), je trouve l’actuelle organisation cohérente. L’état paye une formation qui est chère, le docteur ‘adhère’ au concept avec un tarif de prestation subventionné.
    Une libéralisation du système serait cohérente si étude payante et consultation généraliste libre. Mais il me semble voyant les USA que cela réduit l’accès au soins, car la consult est au minimum à 250$, effectivement plus d’hypochondriaque.

    • « L’Etat paye une formation qui est chère « , oui mais deux remarques.
      – ce n’est pas l’Etat qui,paie, mais nous, et cette remarque ne se veut pas être de pure forme, elle est fondamentale ;
      – les gardes interminables assurées durant les années d’études ou,les « apprentis médecins » font le taf que les titulaires ne feraient plus (nuits à rallonges, enchaînements des gardes, etc), tout ça pour rien ou presque économisent plus à « l’Etat » que ce que lui coûte la formation universitaire à proprement parler.

      Maintenant, si on adhère malgré tout à cette vision « Je suis l’Etat, j’ai payé ta formation, tu mêmes redevable », il reste des pistes à explorer :
      – faire payer les études médicales au coût engagé, mais faire sauter au passage l’exploitation scandaleuse des étudiants par les hôpitaux ;
      – rendre quelques années de « service obligatoire en structure » à la fin des études, comme y sont contraintes les infirmières.

      • @ Pukura Tane

        À vos propos, il convient d’ajouter un élément bien plus flou et, entre autres, « incalculable »: un médecin spécialiste, ça fait souvent 12 ans (ou plus) d’étude et formation après le bac, dont une partie seulement, plus ou moins bien ou mal rémunérée: que vaut cet investissement de temps et d’effort? Ce retard à l’entrée dans le « monde du travail » avec un statut de plus en plus théorique d’ « indépendant » titulaire d’une profession, de moins en moins, « libérale »?

        La médecine n’est pas un commerce comme un autre!

        C’est une évidence: il est régi par des règles particulières dont l’ordre des médecins (participation obligatoire et payante) est la concrétisation, avec son éthique et sa déontologie valant lois (avec jugements et sanctions possibles) qui limitent toute tentation de recherche de l’intérêt personnel (= enrichissement: publicité interdite, par exemple) pour conserver comme but, le bien du patient/client: ce n’est pourtant, et évidemment, que normal!

        La tendance actuelle est clairement et financière régie par une gestion (de survie) prioritaire du déficit de la sécurité sociale, en rognant à la fois sur « la consommation de soin » des « soignés », tout en veillant à limiter la rémunération des « soignants »: l’état n’hésite pas à lutter contre les contrefaçons des produits de grand luxe par des destructions massives, alors qu’il favorise outrageusement la consommation de produits de bas de gamme et les moins chers: les « contrefaçons » de médicaments, légalement, bien sûr, mais dont l’exacte composition n’est même pas respectée, et supposés avoir les mêmes effets, sans aucune preuve basée sur une étude sérieuse!

        En résumé, « pour vous alimenter (ou vous habiller: la « marinière » de A.Montebourg à 55 €!!! Oui, le « Français », c’est plus cher, mais c’est « solidaire »!), consommez Français, pour vos médicaments, exigez le moins cher (de provenance « exotique ») »! Paradoxal, n’est-il pas?

        Je suis persuadé que beaucoup de Français préféreraient l’inverse: avoir un faux sac Vuitton avec des vrais médicaments sûrs et confirmés internationalement, dedans, qu’ils vont absorber! Le surcoût servant, bien sûr, à la rémunération des investisseurs, mais aussi à la « R&D » pour développer les molécules des médicaments de demain (au moins 1 000 000 000 €, pièce), ce que ne font évidemment pas les « génériqueurs », mise à part la société Mithra, en Belgique (pas en Inde)!

        La « sécu » française est en faillite virtuelle mais personne n’osera la mettre en liquidation!

  • Encore un système bureaucratique « que le monde entier nous envie » et qui n’est copié par personne. Sans oublier , ce que l’article omet de rappeler, qu’il est structurellement déficitaire de plusieurs milliards chaque année, et que globalement sa performance diminue de jour en jour. Comme en matière d’éducation, le monopole national de santé (sauf les fonctionnaires qui ont leur régime propre quant à eux…) s’accompagne de mauvaise gestion, de perte en ligne, d’irresponsabilité, de gabegie que seul un système concurrentiel où chacun choisirait son opérateur (quand bien même l’Etat définirait un cahier des charges de base) pourrait améliorer.
    On entend déjà nos bons socialistes hurler contre la disparition des infirmières et la médecine à 2 vitesses, comme si les comptes actuels étaient gérés au mieux et alors que la réduction du gâchis actuel, probablement 20 à 30 % des dépenses de santé, permettrait largement de faire plus avec moins.

    • On peut difficilement douter des bonnes intentions qui ont donné naissance à la « sécurité sociale », terme erroné puisqu’il s’agit de « l’assurance-maladie » qui n’en est qu’un secteur: il est actuellement constaté qu’en Europe occidentale, la solidarité des bien-portants avec les malades est devenu une responsabilité régalienne dans chaque pays: l’état doit donc y veiller.

      Chaque citoyen doit pouvoir en bénéficier comme il est donc tenu de participer à sa couverture, quelle que soit le système ou l’organisation: c’est bien ce principe précoce de droit aux soins de santé que le monde entier nous a envié. (Il existait bien avant le siècle précédent, sous des formes multiples plus limitées, parfois folkloriques.).

      C’est sa généralisation puis sa concentration puis les sommes croissantes manipulées qui ont immanquablement attiré le politique qui a commencé à légiférer (sa seule « compétence »), toujours inconscient (ou trop vicieusement conscient) que toute règle est imparfaite et donne naissance à des effets pervers et à une nouvelle délinquance! Donc à de nouvelles lois avec les mêmes conséquences!

      Qui dit politique, dit état, et donc administration, laquelle se crée ses propres taches, donc ses besoins en hommes et en budget, ce qui augmente son poids, sa pérennité et son pouvoir: les politiciens passent, l’administration reste!

      (Notons clairement que cette administration est « polycéphale » et son fonctionnement est, très théoriquement, financé par prélèvement des cotisations du travail à destination des malades: on peut donc parler de « tiers payant » (après prélèvement – détournement? – , en bon charognard).

      L’inflation des pièces de cette « super-usine à gaz », ces dernières années donne le tournis! (D’où un coût global inconnu et impossible à évaluer mais qui doit être croquignolet!). Bien sûr, il n’est plus possible d’en évaluer l’efficacité, la productivité, pas plus que la nécessité relative, en fait!)

      Là aussi, le « régime (dit) général » compte de nombreuses exceptions (miltaires, SNCF, Alsaciens, agriculteurs etc…).

      Le travail administratif est devenu tellement lourd qu’il ne peut se faire qu’avec la participation importante de « bénévoles »: employeurs pour le côté input, les soignants pour le output!

      Je tire donc mon chapeau à Monsieur E.Verhaeghe pour ses idées tout en lui rappelant que ceux qui ont voulu tenter de réformer l' »Assitance Publique Hôpitaux de Paris » (APHP) ont dû rapidement abandonner. Alors réformer la « sécu »? Bonne chance quand même! Moi, j’ai préféré répondre « oui » au titre de son livre: « Faut-il quitter la France? » et je suis rentré chez moi!

      • Bonjour miky stouffs

        « la solidarité des bien-portants avec les malades est devenu une responsabilité régalienne dans chaque pays: l’état doit donc y veiller. »

        Argument circulaire.

        Cordialement

        • @ gillib

          En apparence, oui! En fait, non!

          Il n’est ni « cordial » ni élégant d’isoler un morceau de phrase de son contexte quand celui-ci contredit votre critique de pure forme, ce qui vous évite d’aborder le fond, selon un procédé largement éculé!

          Et si je ne suis ps un perdreau de l’année, je reste sans rancune!

          • Sur la forme c’est bien un argument circulaire, sur le fond cela vous permet d’expulser la possibilité de privatisation de la santé en france (comme en Suisse avec des assurances privés).
            D’ailleurs dans votre premiere phrase vous dites;  » On peut difficilement douter des bonnes intentions qui ont donné naissance à la sécurité sociale « , et bien moi je me permet de douter des bonnes intentions du CNR, CNR qui n’est pas en odeur de sainteté sur CP.

            Cordialement (non je ne suis pas un troll, juste en désaccord) et sans rancune itou.

            • On peut aussi considérer que le « droit aux soins » soit bien une nouvelle fonction régalienne, mais qu’elle puisse être déléguée à des organisations de droit privé, comme par exemples aux mutuelles ou aux sociétés d’assurance.
              Par exemple, je suis contraint d’être assuré quand j’utilise un véhicule à moteur, il y a des clauses de d’ouverture minimales imposées, mais pour autant l’Etat ne me fournit aucune assurance à ce sujet.
              On peut donc directement mettre les assureurs sur le marché de l’assurance maladie, avec des clauses minimales imposées par la puissance publique. L’évaluation du risque et l’évaluation du coût d’un sinistre c’est un métier, ça ne se décrète pas dans les couloirs d’un ministère.

              • @ Pukura Tane

                Ce que vous dites très bien est tellement évident!

                Oui! L’état doit assurer la sécurité des citoyens, en état de guerre (l’armée et les « réservistes » à l’intérieur, en remplacement), comme en état de paix (police et justice). Ma thèse n’est que celle-ci: la population européenne, dans son ensemble et très majoritairement, accepte que la maladie soit une « injustice de la vie » que la communauté doit aider à prendre en charge (les soins) et à corriger, solidairement, selon un procédé quelconque.

                Le « procédé » utilisé en France est en faillite virtuelle et les solutions pour sauver le « procédé », semblent prendre le pas sur son efficacité! (Par manque de courage politique, vraisemblablement).

                Un élargissement vers d’autres « procédés » possibles devrait donc avoir lieu. Mais qui va payer pour le système à bout de souffle et ses dettes: les adhérents d’un autre « procédé »? Ce serait une double charge pour le même résultat! C’est à ce point-là que la France se trouve!

                Une fois de plus, l’état français, ce « mêle-tout », n’assume pas son échec tout en refusant de le reconnaitre, et, très limité dans son imagination de solutions, il préfère creuser encore le « trou de la sécu », handicapant d’autant les générations à venir qui payeront les « pots cassés » de ses aînés en plus de leur charges de protection solidaire admise, en cas de maladie, logiquement responsable d’interruption de revenu du travail!

            • Je n’ « expulse » évidemment aucune solution qui puisse montrer son efficacité pour satisfaire le but: qu’aucun citoyen ne décède par manque de soin, faute d’avoir pu être pris en charge par la solidarité entre bien-portants et malades.

              L’état doit donc « Y VEILLER »: je ne dis rien de plus ! Avec la précaution supplémentaire de préciser: « quelle que soit le système ou l’organisation ». À l’état à « veiller » à ce que le système ou l’organisation atteigne l’objectif défini.

              Ensuite, je signale clairement qu’il existait déjà, avant 1900, des systèmes de solidarité en faveur des malades, spécialement dans les entreprises que ce soit par le paternalisme industriel ou par les caisses ouvrières.

              Je ne suis donc pas « coupable » d’apologie du CNR ou du communisme, encore moins de l’intervention de l’état dans des « métiers » dont il se garderait le monopole, ce que mon post illustre ensuite!

              Je crois, cette fois, avoir atteint CQFD, avec ou sans votre assentiment.

              Bon week-end!

              • Je ne suis pas persuadé que l’intervention de l’état est nécessaire ni quelle est efficace (au contraire).

                Admettons que l’état doit ‘ y veiller’, alors l’état doit-il juste être une main invisible qui de loin oriente le marché de la santé ou intervenir massivement comme en france ?

                Personnellement, une obligation de souscrire une assurance maladie privée de base (traitement cancer, ALD en gros) avec un fond de solidarité pour les accidentés de la vie (il y en a tjs) d’une part, la fermeture de tous les hôpitaux publiques qui sont des gouffres financiers d’autre part (et qui n’ont pas de raison d’être, la solidarité étant pris en charge par l’assurance) me parait un bon début de réforme qui conserve une prise en charge universelle, tout en créant liberté de choix et concurrence.

                • @ gillib

                  Bon! Je ne crois plus avoir le choix!

                  Contrairement à mon habitude volontaire de rester un témoin le plus anonyme, neutre et objectif possible, comme tout un chacun, j’ai évidemment un point de vue qui ne peut venir que de mon éducation et instruction et/ou d’expériences vécues personnellement.

                  Je ne suis pas Français mais citoyen U.E. (GD Luxembourg) et j’ai pratiqué, comme « travailleur immigré » ou frontalier et médecin spécialiste, en France, pendant au moins 15 ans, dans le « privé », essentiellement, mais souvent « consultant » aussi dans le « public » adjacent.

                  Pour obtenir une médecine correcte, il fut une formation permanente, déjà organisée mais très malheureusement administrée (par des fonctionnaires, incultes en la matière, et qui poursuivent d’autres buts comme l’interdiction pour un médecin de se faire offrir une participation à un congrès américain où le monde entier se retrouve, alors qu’il n’y participera

                  J’ai donc eu tout le loisir de m’initier à la notion d’ « usine à gaz », spécialité nationale aussi typique que les escargots de Bourgogne délicieusement dégustés dans les murs du « Clos-Vougeot, avec un Aligoté évidemment « tasteviné ».

                  Il est clair que le problème des soins (l’accès aux soins est une chose que la communauté peut assurer, la « Santé », personne ne peut vous la garantir: un ministère de la santé n’a déjà aucun sens!).

                  Vais-je vous choquer en disant que l’ « égalité » inscrite au fronton de vos mairies ne concerne que le moment de votre naissance et se limite à vos droits et devoirs, très théoriquement?

                  Pour prendre un seul exemple: est-ce que les cures thermales seraient remboursées par la « sécu » si elles ne constituaient pas un secteur économique important dans l’économie française dans de multiples lieux au potentiel entrepreneurial limité : une cure thermale a-t-elle jamais sauvé quelqu’un d’une maladie grave, franchement? Idem pour les médecines « douces »!

                  Donc non: la mission devenue, par consensus clairement majoritaire, du point de vue national comme européen, une tache régalienne, c’est de garantir que chaque communauté nationale s’engage à ne pas laisser crever un de ses citoyens, faute de soins.

                  L’état a donc « à veiller » au respect de ce nouveau droit qui trouve sa place dans la « sécurité » des citoyens malades, comme une sécurité contre cet « ennemi », coup du sort ou malchance, comme il le fait pour la sécurité extérieure, avec l’armée, et pour la sécurité intérieure, avec la police et la justice.

                  Quel que soient le moyens utilisés, privé, public ou mixte, seul, le respect de l’objectif est de son ressort.

                  (Constater qu’il s’en sort moins bien, avec sa centralisation politisée, le regarde: c’est le choix historique des Français et des pouvoirs suivants qu’ils se sont élus!)

                  Mais léguer aux prochaines générations un système qui ne peut que s’endetter avec un trou non comblé évalué en milliards, est bien un cadeau empoisonné qui les obligeront à combler le « trou de la sécu », parallèlement à leur cotisation à un système qui pourra assumer, public ou privé, ils choisiront! C’est, je trouve, irresponsable!

                  • Le liberalisme, c’est valable pour tout le monde, et aussi pour les médecins qui ont un monopole (alias rente de situation) légale pour tout acte médicale.

                    -Faut-il passer devant une gyneco-médicale pour obtenir la pilule contraceptive ? Pourrait-elle en vente libre chez les supermarché ? rente de situation.
                    -Faut-il bac +10 pour prendre la tension et augmenter le traitement si nécessaire ? rente de situation.
                    -Faut-il bac +10 pour faire un certificat de sport ? rente de situation.
                    -Faut-il une ophtalmo pour refaire des lunettes ? rente de situation.
                    etc..

                    L’argument de ne pas laisser mourir les gens sans soins est un vieux prétexte pour instaurer le pouvoir médical que ce soit les médecins ou le pouvoir public.

                    Dans toutes les sociétés il existe une alliance entre le chef de tribu et le sorcier-guérisseur. Tjs la même méthode; faire peur.
                    Quelle est la différence entre la danse de la pluie et la ‘prise de la tension’.
                    On est dans le magique, les pouvoirs utilisent la peur de la mort pour asseoir leur pouvoir. Sans secu on va tous mourir..

                    Relisez Dr Knock, relisez ‘le culte du cargo’, relisez ‘némésis médicale’ (attention ça pique les yeux).

                    • Était-il nécessaire de tomber dans la caricature? Rien n’est moins sûr!

                      L’époque montre tellement bien que les « sorciers » modernes et les charlatans ne sortent pas de la faculté, ce qui ne les empêchent pas de vivre et de bien vivre sans être vraiment inquiété. (À part le docteur Dunkan définitivement radié!)

                      -Faut-il passer devant une gyneco-médicale pour obtenir la pilule contraceptive ? C’est tellement clair! Qui d’autre pourrait adapter la meilleure solution contraceptive à la personne concernée? Contraception = pilule, n’a déjà aucun sens! Pour le reste, des sages-femmes accouchent à domicile

                      Faut-il bac +10 pour prendre la tension et augmenter le traitement si nécessaire ? À vous de voir:
                      http://circ.ahajournals.org/content/suppl/2013/05/12/CIRCULATIONAHA.111.068064.DC2/daughtery.pdf

                      -Faut-il bac +10 pour faire un certificat de sport ? rente de situation.
                      Idem!
                      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mort_subite_du_sportif

                      -Faut-il une ophtalmo pour refaire des lunettes ? rente de situation.
                      La dernière fois que j’y suis passé, on a découvert un problème qui m’a conduit, en conscience, à abandonner la pratique de la chirurgie.

                      Si vous n’êtes pas apte à constater les progrès médicaux depuis J.Romain, je ne peux rien faire pour vous et je préfère vous laisser dans vos clichés éculés!

                    • Mais je suis sérieux :).

                      -Pourquoi la pilule n’est-elle pas en vente libre ?, les femmes librement choisissent de voir ou non une gyneco tous les trimestres.
                      -Un suivi de traitement pourrait se faire par des auxiliaires médicales. Votre article parle des HTA résistantes qui peuvent être pris en charge par un bac+10.1 cas sur 50 donc 49 cas sur 50 un bac +2 suffit.
                      -La mort subite, c’est vrai cela fait peur treeees peur. Votre référence (wiki) est dubitatif, ECG ou pas, de toute façon concernent uniquement les sportifs de haut niveau. J’ai plongé aux US, pas de certificat med, juste un formulaire signé comme quoi je ne suis pas asthmatique diabetique etc.. 5 pages.
                      -Les ophtalmo, la dernière, une heure de retard, 10 clients passent en 1 h, me pousse dans son cabinet, me dis qu’elle n’a pas le temps pour un fond d’oeil, de revenir pour le faire, me pousse dehors du cabinet.. 3 minutes après. Depuis j’achete mes lunettes sur internet sans remboursement.

                      Quand vous étudiez les différents pays, il n’y a pas de corrélation dépenses de santé et espérance de vie. La seule corrélation est entre le PNB/hab et l’espérance de vie. La santé doit plus a des aliments sains (frigidaire), eau potable, évacuation des eaux usés, chauffage etc..

                      Il reste 10% de dépenses utiles médicales, c’est vrai quand vous faite un infarctus vous êtes bien content de trouver un cardio qui va déboucher votre coronaire.
                      Donc avoir le choix d’une assurance qui vous rembourse que les VRAIS soins efficaces et pas des consultations inutiles comme ci dessus. l’Evidence-Based Medicine tout simplement… et il y a du ménage à faire.

                      Tout le monde sait que pour avoir une bonne santé, il ne faut pas fumer, faire de l’activité physique, faire sa cuisine, ne pas prendre de poids.

  • Partant du constat que les dépenses de santé sont vouées à augmenter au cours des prochaines années, Nicolas Bouzou en établit les causes et dégage trois mesures liées à la prévention et la responsabilité dans le système. Retrouvez son analyse sur le site de la Fondation pour l’innovation politique : http://goo.gl/fXUi9F

  • Ce qui est ridicule et absurde c est le numerus clausus.

    Effet pervers: embauche de medecin etranger qui eux n ont pas eu a passer le cap de la 1ere annee francaise.

    • @ Samy

      Ah si il n’y avait que ce problème de numerus clausus (basé sur quelles données?)!
      Mais la « mérule » touche tous les étages de la pyramide.
      Les médecins étrangers (hors U.E.) sont moins chers qu’un remplaçant français!

      • Ce n’est pas vraiment une erreur de jugement. Certes, un médecin étranger travaillant en France sera payé au même prix qu’un médecin français mais: 1/ la France n’aura pas eu à financer ses études donc économie
        2/ le médecin étranger sera très souvent prêt à accepter toutes les conditions de travail pour entrer en France et ce, pendant plusieurs années après son arrivée. Donc: pas besoin de revaloriser certaines activités ou certains postes puisqu’on a de la main d’oeuvre facile.

        Bien évidemment, une fois que le médecin étranger aura validé ses équivalences et obtenu toutes ses autorisations définitives, il se comportera comme ses collègues autochtones. Mais ce n’est pas un problème, il y en a d’autres en attente derrière la porte d’entrée.

        • @ cyde

          « une fois que le médecin étranger aura validé ses équivalences et obtenu toutes ses autorisations définitives, il se comportera comme ses collègues autochtones »

          En attendant, il aura travaillé quelques années sou la signature du confrère français, à moindre prix!

          Une comparaison avec un chauffeur poids-lourds d’un pays de l’est-europe n’est pas idiote! Je suppose qu’il en fut de même avec les infirmières espagnoles!

      • @ Ça suffit

        Non, ce n’est pas seulement pour l’argent! Un médecin africain peut gagner, relativement, très bien sa vie, sur place, si il le désire, (ce qui le condamne à jouer le rôle de la « sécu » pour sa famille, au sens large)

        Il ne faut quand même pas sous estimer l’ambition médicale (psychologique et intellectuelle) qui demande d’appliquer ce qu’on a appris pendant bien des années, sans l’obstacle permanent d’un manque de moyens techniques modernes, de réparations qui prennent des mois et d’argent qui manque perpétuellement, pour l’équipement, de la compresse à l’ampoule du scialytique!

        Dans les pays pauvres (pour la population), la santé est loin d’être prioritaire dans les objectifs et un malade chronique est une bouche à nourrir non productrice! (Il faut peut-être y avoir travaillé pour se rendre compte de cette différence de moyens et des conséquences qui en découlent!). C’est heureusement en train de changer… lentement.

  • Qu’est ce que vous appelez la transparence sur les données de santé ? Car actuellement toute la loi santé de Marisol Touraine est tournée vers la transmission des données de santé à terme à des organisme tiers. Le tiers payant est l’arbre qui cache la forêt de la perte du secret médical. Le vrai enjeu actuel ce sont les données de santé des patients (optimisation de l’assurance avec exclusion des personnes à risque ? sur des critères souvent discutables scientifiquement …).

    • Et vous imaginez un « wikyhealth » livrant vos documents privés couverts par le secret médical devenu « de Polichinelle », sur lesquels vont se ruer vos enfants, votre assureur vie ou autre, votre banquier et votre patron, sans compter les PFG, vos voisins, vos collaborateurs ou collègues et d’autres?

  • Mouais… On peut en dire et redire sur le fonctionnement de la sécu. Et il y a des choses à dire… Mais enfin, c’est un système qui permet à tout un chacun d’avoir accès aux soins, quelle que soit la hauteur de ses revenus. Cet accès aux soins nécessite une gestion tendue des dépenses. Il est donc tout à fait normal que la sécu définisse les tarifs qu’elle aura à verser aux médecins. Aujourd’hui, rien ne les empêche de dépasser les-dits tarifs, aux patients et leur mutuelle de compenser. Seulement, le risque pour le médecin choisissant cette voie, est de voir mincir sa patientèle. Et devant ce risque, le médecin rechigne…
    Quant à la gestion de cette sécu, à quand la compensation des sommes dont l’état, unilatéralement, exonère bon nombre d’entreprises, et certainement pas celles qui en ont le plus besoin ? Oui certes, il y a certainement matière à économies substantielles, en particulier quant à la quantité et l’efficience des médicaments remboursés. Par ailleurs, je me souviens d’un temps pas si ancien où la sécu payait les chauffeurs de certains ministres… Il serait bien de tout analyser en profondeur avant d’appeler au démantèlement de la sécu. Ou à sa privatisation. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, tant il y a d’argent à gagner…

    • Bonjour thierry

      « Mais enfin, c’est un système qui permet à tout un chacun d’avoir accès aux soins, quelle que soit la hauteur de ses revenus. »

      Pétition de principe qui ne résiste pas une seconde à l’examen objectif du marché. Pétition de principe car on part pour acquis deux choses fausses, un que les pauvres n’auraient pas acces à des soins, deux que les soins prodigués en france sont de qualité. Les deux premisses sont bien en entendu fausses, mais tout mensonge répété mille fois deviens vérité.

      « La guerre, c’est la paix. »
      « La liberté, c’est l’esclavage. »
      « L’ignorance, c’est la force. »

      Bienvenue en dystopie.

      • Ah bon ? Le fait que la sécu garantisse un accès au soin pour les plus pauvres serait un mensonge ? Je me souviens d’un temps où j’ai connu un fort mauvais passage et, ma foi, j’ai été assez heureux de pouvoir compter sur la sécu. Sur la sécu pour l’aspect financier, et sur l’efficacité de l’hôpital où j’ai été opéré pour la qualité. Je peux donc attester que tout cela est bien vrai.
        Pour autant, ça se dégrade, c’est vrai. D’autant que la rentabilité à tout crin tend à prendre le pas sur la mission de service public. Et malheureusement, la santé est concernée au premier chef. il est étonnant d’ailleurs d’entendre que la santé, comme l’éducation, a disparu des missions régaliennes de l’état. CQFD ?

        En privatisant la sécu, tel que cela se projette sous la pression d’entreprises telles qu’AXA, pensez-vous vraiment que les pauvres aient accès à une qualité de soin égale à celles des mieux lotis ? Pourquoi alors nos amis et voisins anglais viennent-ils se faire opérer chez nous ? Pourquoi alors, même aux USA, pays de l’égoïsme roi, la nécessité de mettre un place une assurance maladie solidaire gérée par l’état fédéral se fait de plus en plus pressante ? Donnez moi un seul exemple d’entreprise privée acceptant sans broncher et sans en avoir l’ordre express de pratiquer des soins ou tout autre tâche sans en tirer aucun profit, et j’essayerai de reconsidérer mon positionnement.

        Ainsi, je vous renvoie à vos assertions façon 1984, dont je ne vois pas trop le rapport ici. Si ce n’est que de bêler le discours ambiant qui prône la destruction des services publics, auquel cas, je vous les renvoie…

        • La santé est un service comme les autres.

          En instaurant un monopole de la santé tant sur le payeur que sur les effecteurs, on empêche des solutions innovantes, des gains de productivité, en un mot on perpétue des rentes de situation.
          Regardez le marché de lunettes, on voit bien qu’il existe une distorsion des prix.

          Dans un système libéral, vous auriez des assurances qui vous donne accès à un panier de soins minimum, comme le transport aérien low-cost (l’important c’est de se déplacer de A à B).

          Les plus pauvres auraient accès à des assurances accessible à leur niveau.

          Ouvrez les yeux, je vois à votre réponse véhémente que vous souffrez du syndrome de Stockholm :).

          • Je n’ai qu’une réponse à formuler : étudiez réellement la situation Nord-Américaine de la santé, et vous aurez une vision assez nette de ce que peut offrir un système de santé libéral à ceux qui n’ont pas les moyens de se l’offrir.

            Et non, décidément non, la santé n’est pas un « simple service ». Tout comme l’éducation d’ailleurs. C’est une conception de la société à laquelle je n’adhère absolument pas.

            Il est par ailleurs assez récurrent de votre part que de provoquer par invectives plutôt que d’argumenter votre position. Ce n’est pas parce que je ne partage pas votre avis que je souffre d’un quelconque syndrome, ni que je suis aveuglé par telle ou telle doctrine…

            • La santé, l’éducation tout ces services entres les mains de l’état et et voit les résultats,explosion des coûts, pénurie et mauvaise qualité.
              Ouvrez les yeux, ‘le système que le monde entier nous envie’ est dans un état pitoyable.

              Faut-il mettre encore plus d’état de réglementation, ou au contraire libéraliser des pans entiers des soins ? Je devine votre réponse.

              • Vous avez bien deviné…

                Qu’il faille une reprise en main de la gestion de la sécu, c’est une évidence. Mais j’insiste sur le fait qu’il est facile de dire que son chien a la rage lorsqu’on veut s’en débarrasser. Il devient plus aisé de laisser la sécu pourrir après s’en être largement servi pour financer telle ou telle dépense extérieure, voire d’accentuer son pourrissement par des réformettes organisationnelles, tel que ça se fait depuis une petite 30aine d’années.
                Et il en va de même pour l’éducation..Vous aurez noté que le principe appliqué est le même pour la SNCF, par exemple. On peut continuer avec la Poste et d’autres services jusque là appartenant exclusivement à l’état. Pour privatiser facilement, rien de plus aisé que d’en dérégler le fonctionnement, puis d’insister sur les-dits dysfonctionnements via les médias…

                Pour en revenir à la sécu, non, je ne suis pas favorable à la multiplication de la réglementation, par contre, j’estime nécessaire une réglementation serrée. Le plus bel exemple du résultat de la déréglementation à outrance est notre système économique. Je vous laisse imaginer ce que serait la circulation routière si on supprimait le code de la route. Il en va de même pour tout.

              • @ gillib

                Vous trollez quand même pas mal!

                Il y a « à boire et à manger » dans vos commentaires. Votre usage original du mot « effecteur », la transformation de « travailler pour vivre » en « rente de situation » (et son sous-entendu de « condamnable », forcément)! Vous quittez la réalité pour la manipuler linguistiquement. Que vaut le choix de vos références livresques qui ne puissent trouver leur opposition par un autre livre? La réalité existe bien au-delà de ce que nous pouvons en exprimer par la simple limite de la langue.

                Quant à cette expression de « que le monde entier nous envie », elle est typiquement réservée à un usage franco-franchouillard par des politiciens qui souhaitent glorifier leurs actions en caressant dans le sens du poil votre chauvinisme national!

                Il n’est pas inutile de libéraliser le système français (ce qui, comme étranger, n’est pas du tout mon problème!), cela se fera par des réformes de fond ou ne se fera (vraisemblablement) pas.

                Par qui, politiquement? Mystère!

                Donc pendant ce temps-là, accusons « notre » bouc-émissaire titularisé « principal », l’Union Européenne, accusée par les uns de pécher par « ultralibéralisme excessif » quand d’autres lui reprochent son « super-étatisme » et qu’on omet consciencieusement de dire que toute décision européenne a été avalisée pat le chef de l’état (avec droit de veto), comme ses applications par l’assemblée nationale!

                Ce pinaillage linguistique libéral qui ne voit pas le début de sa première concrétisation, avec compétition sur les solutions alternatives plus libérales, toutes théoriques, n’est qu’un jeu qui ne mène pas loin!

                • Mais je ne troll pas.

                  On est sur un site libéral, qui doit montrer que des solutions libérales existent, que la malédiction des taxes sociales n’est pas inéluctable, que l’assurance maladie entraînent des dérives de coûts insupportables pour des prestations de plus en plus médiocres.

                  Mais bien sûr les français ne sont pas près à toucher à leur sainte secu, alors faut-il rester les bras croisés se taire, et considérer que que toutes critiques ‘n’est qu’un jeu qui ne mène pas loin’.

                  Ps don’t feed the troll ;).

            • Le système de santé aux USA n’est en rien un système libéral. Il l’a été il y longtemps mais il ne l’est plus.
              Les systèmes hollandais ou suisse sont beaucoup plus libéraux. Les pauvres ne sont pas soignés (et de manière identique aux autres) dans ces deux pays? La Sécu n’est pas le seul système qui garantisse l’accès au soins pour tous. Il faut sortir de ce mythe…

    • « Aujourd’hui, rien ne les empêche de dépasser les-dits tarifs, aux patients et leur mutuelle de compenser. » Si si tout empêche le médecin de base de dépasser les dits tarifs…

      • Ah bon ? Il faudra qu’on m’explique alors pourquoi il est si difficile de trouver un médecin généraliste conventionné pratiquant une consultation à 23€ en Drôme, par exemple…

    • @ thierry

      « Aujourd’hui, rien ne les empêche de dépasser les-dits tarifs, … »:

      c’est vite dit! Comme médecin étranger U.E. je n’ai pas eu d’accès possible au « secteur 2 » (que, par ailleurs, je ne demandais pas), en contradiction avec le principe européen d’équivalence: il fallait avoir été chef de clinique adjoint d’un hôpital public français!

  • Un exemple typique d’étatisation de la médecine: les vaccinations obligatoires (imposées, exigées…). Il ne s’agit plus d’un acte médical (pas d’indication, de prescription, etc.), mais d’un acte administratif. L’État cherche la plus forte couverture vaccinale, pas l’état optimal de la santé de la population…

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