13 juin, jour de libération fiscale des Québécois

Si on devait payer tous nos impôts en un seul versement, il faudrait travailler du 1er janvier au 12 juin. C’est seulement ensuite que l’on travaille pour soi-même. C’est le jour de la libération fiscale.

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13 juin, jour de libération fiscale des Québécois

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 13 juin 2016
- A +

Par Nathalie Elgrably.

Taxes-Liberation fiscale-By: GotCredit – CC BY 2.0

Contrairement à tous les autres lundis, le prochain sera particulier. C’est celui qui marquera la libération fiscale des Québécois.

La journée de libération fiscale

Comme chaque année, l’Institut Fraser a calculé la journée de libération fiscale. Il s’agit de la date à partir de laquelle la famille moyenne commence à travailler pour elle-même, car elle a enfin touché suffisamment d’argent pour payer la totalité des impôts exigés par les trois paliers de gouvernement. Pour les Québécois, cette journée arrive le 13 juin.

Ainsi, si nous devions payer tous nos impôts en un seul versement, il nous faudrait travailler du 1er janvier au 12 juin. La libération est arrivée le 7 juin pour la famille canadienne moyenne et le 17 mai pour la famille albertaine.

Lourd fardeau fiscal

Sur un revenu de 91 229 $, la famille québécoise moyenne paye 40 686 $ en impôts de toute sorte, soit 44,6 % de son revenu. C’est le plus lourd fardeau fiscal au Canada après Terre-Neuve. Mais les Terre-Neuviens ont tout de même un revenu net de 6 630 $ plus élevé que les Québécois.

Les montants payés signifient peu. L’État prélève des impôts pour fournir des services. Cette année, 49,5 % du budget de l’État ira à la santé, et 25 % seront consacrés à l’éducation. Qu’en est-il donc de la prestation de l’État dans ces domaines ? En avons-nous pour notre fardeau fiscal ?

En éducation, on trouve de la moisissure dans les écoles, les services sont réduits, le taux de décrochage ne faiblit pas, et 27 % des élèves échouent à l’épreuve de français écrit de la fin du secondaire.

En santé, l’attente dans les urgences est la plus longue en Occident, trouver un médecin relève de l’exploit, et se battre pour obtenir des soins est souvent plus éprouvant que la maladie elle-même.

Payer des impôts : d’accord ! En payer toujours davantage : passons ! Mais quand en aurons-nous finalement pour notre argent ?

Sur le web

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  • Ce mode de calcul de jour de libération fiscale n’est pas pertinent. Du moins en France avec une taxation IR par tranches progressives.
    Un célibataire gagnant environ 2500€/mois, soit 30000€/an est à la tranche marginale de 30%.
    Mais pas toute l’année.
    En janvier, il ne paye pas d’impôts sur le revenu.
    Il passe à la tranche 14% vers avril-mai.
    Puis à 30% vers octobre-novembre

    Ce jour là, sur un revenu net de ~100€/jour, il passe d’un coup de 86€ disponible à 70€. Pour exactement la même quantité de travail quotidien pour son patron (ou clients).

    Ca vaut donc le coup de surveiller son jour de passage à une tranche supérieure. Et de lever les rames à ce moment-là jusqu’à la fin de l’année…

    • En effet, il faudrait plutôt parler de jour de mise aux chaînes fiscales, celui à partir duquel la personne expie pour les quelques richesses dont elle disposera dans l’année.

  • La pression fiscale des Quebecois est à peu près comparable à la pression fiscale de la France puisque la moyenne sur les 4 ans du mandat HOLLANDE est de 44.52 %. au passage sous le mandat SARKOZY, celle-ci a été en moyenne de 41.78 % soit 2.74 % en moins. Sur 5 ans cela fait environ fait environ 280 milliards de ponctions fiscales supplémentaires, ce qui, le « racket » n’avait pas été opéré aurait augmenté d’autant la dette.

    La dette qui a cru en 4 ans de 320 milliards (fin 2015) aurait ainsi augmentée de 320 + 280 = 600 milliards. On reconnaît bien la patte de SAPIN qui nous chante que les comptes publics sont maitrisés. Fadaises, pour ma part à défaut de comptes maitrisés, c’est un sinistre personne que l’on peut sans détour mépriser…

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