Par Alexis Vintray.

La construction de la tour Eiffel a pris 2 ans, 2 mois et cinq jours, entre 1887 et 1889. En 2016, cette même construction ne prendrait plus que 4 mois et 24 jours selon Fabulous, la première agence française d’impression 3D. Tout cela grâce à l’impression 3D et aux nombreux progrès qu’elle rend possible.
En effet, l’impression 3D ne se confine plus au plastique mais s’est aussi élargie au métal. En particulier ce sont les technologies de fabrication additive par fusion laser directe de métal (ou DMLS) qui permettraient d’améliorer sensiblement la rapidité de la construction
Selon le cabinet, « cette technique permet de réduire le temps de fabrication d’une pièce complexe, mais pas seulement. Sa solidité est en effet encore plus grande que celle de l’acier traditionnel. Elle est d’ailleurs d’ores et déjà utilisée pour fabriquer des pièces métalliques par fusion laser pour une variété d’industries, notamment l’aérospatiale, les soins dentaires, les industries médicales et l’industrie de l’outillage. »
C’est pourquoi, non seulement la construction serait plus rapide mais elle serait aussi plus légère, toujours grâce à l’impression 3D. Selon la simulation réalisée par le cabinet, « le poids de la Tour Eiffel aurait pu être allégé d’environ un tiers avec des caractéristiques mécaniques équivalentes. En effet, l’impression 3D permet dorénavant de réaliser les formes complexes. Résultat : si on couple optimisation topologique des pièces et impression 3D, on obtient des pièces allégées haute performance. » De quoi alléger d’un tiers le poids de la charpente métallique de la Tour Eiffel qui est de 10 100 tonnes, excusez du peu. Elle a nécessité 18 038 pièces métalliques et 2 500 000 rivets.
Pour Arnault Coulet, le fondateur de Fabulous, ce potentiel de l’impression 3D est encore largement méconnu : « nous constatons que l’état d’avancement des techniques est encore mal connu. C’est pourtant une technologie qui est en mesure de bouleverser des secteurs aussi éloignés que le BTP ou le Design. L’industrie entame sa mue, notre travail montre qu’elle sera bénéfique en termes de délais, de qualité, et de relocalisation ! Car notre simulation est faite avec des techniciens et des machines qui se trouvent tous en France. »
Reste à voir si la France et l’industrie française sauront prendre le train de cette technologie.
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Ne vous inquiétez pas que si elle trouve un biais inédit de taxation de cette branche nouvelle de l’ industrie, l’ industrie fiscale grançaise saura prendre rapidement le train de l’ innovation… Jamais besoin d’années de débats parlementaires en ce cas. 😥
La construction de l’imprimante 3-D aurait pris 4 ans, et les autorisations administratives pour la mettre en oeuvre en plein Paris 40. Et depuis 1900, il y aurait un périmètre de sécurité de 500 m autour de la tour faute de pouvoir en effectuer l’inspection et la maintenance…
… et le devis initial de 650 millions d’euros aura été multiplié par 4 ainsi que le délai. La mairie aura résolu ce léger problème budgétaire par une taxe spéciale sur les constructions parisiennes, un doublement de la durée de la concession et une exemption de TVA et d’impôts sur les sociétés.
On qualifie tout et n’importe quoi de 3D maintenant. Ce le mot à la mode.
Que l’on cherche à communiquer en utilisant la notoriété de la Tour Eiffel est légitime mais je ne vois pas comment on pourrait fabriquer une tour proche visuellement de l’originale avec une imprimante 3D si l’on souhaite conserver cette aspect de dentelle de fer. La caractéristique des fers et acier laminés est d’avoir une plus grande résistance et souplesse que les mêmes alliages issus d’un quelconque procédé 3D.
Quand à l’argument du poids, cela fait longtemps qu’on a calculé qu’une tour en acier pèserait 1/3 de moins que l’originale en fer puddlé, on n’a pas attendu la 3D pour potentiellement améliorer cet aspect.
Bonjour,
en termes d’énergie dépensée, a-t-on une étude comparative? La fusion des matériaux ne requiert-elle pas une forte quantité d’énergie, bien plus que la construction de poutres standard rivetées?
Il faudrait bien sûr faire l’étude sur toute la chaîne, inclus l’énergie humaine déployée dans un cas comme dans l’autre, mais j’aimerais connaître l’efficacité énergétique de l’impression 3D pour des matériaux tels que l’acier
Le procédé est encore cher pour l’instant!!
Aucune mention du coût d’une telle construction, les aciers spéciaux cela coûte très cher, je doute que celui sortant de l’imprimante soit bon marché