Et si l’on passait à la 6ème République dès l’année prochaine ?

Et si on inventait la 6ème République, pour qu’elle naisse en douceur, sous la pression d’un peuple déterminé et organisé ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Et si l’on passait à la 6ème République dès l’année prochaine ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 avril 2016
- A +

Par Hector Allain.

La 6ème république, c'est pour demain ?
Change By: Conal GallagherCC BY 2.0

 

Nous sommes entourés de bidons d’essence. Nous ne savons pas qui et quand craquera l’allumette. C’est ce qui se murmure dit-on dans les couloirs de l’assemblée. Le système actuel vit ses dernières heures. Un nouveau monde est en train de naître, l’ancien n’a pas l’air de vouloir s’adapter. Trop d’enjeux, trop d’égoïsme sont en cause. Notre pays a évolué souvent par la violence. Faisons le vœu, sans doute utopique, que la 6ème République naisse en douceur, sous la pression d’un peuple déterminé et organisé.

Un État en état d’urgence

L’économie en berne, le chômage, l’épée de Damoclès de la dette expliquent en partie le profond malaise du pays. Il existe d’autres causes, d’autres « bidons d’essence », également très lourds :

  • l’obsolescence du système de représentativité : tout a changé dans nos vies depuis 20 ans, sauf le système politique qui date d’un temps où il fallait 2 jours pour rallier la capitale à cheval. Ce système vit désormais pour s’auto-conserver, en s’arrogeant de nombreux avantages qui tiennent de l’Ancien régime.
  • l’injustice croissante entre les producteurs et les consommateurs : les politiques se multiplient les cadeaux pour acheter les votes, notamment ceux des fonctionnaires. Dans le même temps, les entreprises, les artisans et les classes moyennes du privé sont mis en coupe réglée. Un sentiment croissant d’injustice anime les laborares de ce pays.
  • L’essor de médias libres qui permettent aux citoyens de s’informer (contrepoints.org est un bel exemple), de s’exprimer, de structurer des idées, mais aussi de s’organiser : le système médiatique est court-circuité. Le livre Pilleurs d’État a été numéro 1 des ventes sur Amazon.fr pendant de longues semaines alors que son auteur, Philippe Pascot, était boycotté par les médias traditionnels. Même chose pour Philippe de Villiers et son dernier ouvrage, qui dépassera probablement les 500 000 exemplaires vendus.

Construire la 6ème République

Dans mon roman À la découverte du fabuleux miracle français, je décris à la façon d’un road movie la France de la 6ème République. Je reprends ici quelques mesures proposées en y ajoutant de nouvelles réflexions.

  • Le referendum électronique, la pierre angulaire d’une démocratie « haute définition ». Ce dispositif comporte de nombreux avantages :
    • il peut faire reculer la corruption (il est facile de corrompre un collège d’élus, impossible d’acheter un peuple).
    • il est plus précis. On peut voter pour un candidat parce qu’il est le moins mauvais au moment de l’élection mais ne pas être d’accord avec ses prises de position par la suite. Décider à la carte apporte de la précision.
    • il pallie les faiblesses du scrutin à 2 tours. Si deux candidats assez proches divisent les voix d’un courant au premier tour, on risque d’élire un candidat de second choix. Un vote pondéré tel que le référendum électronique le permet renforce au contraire la vérité du scrutin.
    • il permet de faire passer des mesures difficiles. Dans le système de représentation actuel, les intérêts particuliers, économiques ou idéologiques, finissent souvent par l’emporter, bloquant la vraie réforme. Le référendum seul peut réussir à faire passer la vingtaine de mesures courageuses qui débloquerait le pays.

Techniquement, le referendum électronique peut être organisé de façon peu onéreuse et fréquente. Le peuple aurait ainsi la parole non pas une fois tous les 5 ans, mais chaque week-end. On peut imaginer un dispositif  fondé sur le blockchain dans lequel chaque vote serait envoyé à plusieurs systèmes indépendants. Le vote électronique serait ainsi inattaquable.

  • La saisine citoyenne par Internet

Donner le droit au peuple de décider, c’est bien. Lui donner l’initiative de sujets à débattre, c’est encore mieux. Tout sujet rassemblant plus de 500 000 citoyens devrait être débattu par l’assemblée puis voté en référendum.

Donner ainsi un large pouvoir au peuple peut effrayer les esprits timorés mais on rétorquera que des pays comme la Suisse, parmi les mieux administrés, fonctionnent déjà sur ce principe. De nombreuses études montrent qu’un groupe bien coordonné prend de bonnes décisions. Le groupe permet en effet d’augmenter le volume d’informations disponible pour la prise de décision. Il permet aussi de gommer les biais individuels. Par ailleurs, le peuple pourrait-il faire pire que des parlementaires professionnels totalement coupés du réel et qui sont souvent les marionnettes d’intérêts particuliers ? La réponse est dans la question…

  • Une transparence totale des dépenses

L’open data se met en place beaucoup trop lentement. Dans un contexte d’augmentation constante des dépenses, il est urgent de comprendre précisément à quoi est employé notre argent. L’audit de le Région Ile de France montre à quel point des politiques hors de contrôle peuvent nuire à une communauté. Il faut  exiger la traçabilité de chaque euro dépensé. Les coûts diminueront rapidement.

  • Une réduction drastique du poids de l’État, la principale force conservatrice du pays

L’État, il faut le comprendre, est un acteur clé du blocage en France. L’État soutient le système politique actuel via les médias publics, très nombreux, et semi publics, comme les journaux subventionnés. Ce tsunami marketing mobilise tous les ans des milliards d’euros publics afin de promouvoir une idéologie conservatrice.

L’État finance aussi massivement les hommes et femmes politiques puisque plus de 50 % des élus viennent du secteur public. Il y a 2 raisons à cela : les fonctionnaires disposent de plus de temps libre, ils ont aussi l’avantage de retrouver leur poste après leur mandat. Cette inégalité est au cœur du conservatisme français. Elle conduit à un verrouillage de l’intérieur du système ; des fonctionnaires qui votent des lois pour les fonctionnaires et pour le maintien du système.

Plusieurs mesures permettront par la suite de dégraisser les effectifs publics : l’autorisation du licenciement de fonctionnaires (si on prêche l’égalité, mettons-là en œuvre sur ce point précis), la mise en concurrence systématique des services publics par le privé, l’application généralisée de l’administration électronique qui permettrait de réduire de 80 % les effectifs de nombreuses administrations.

  • Une diminution du nombre d’élus

Le nombre de « représentants » du peuple est considérable en France, ce qui n’empêche pas paradoxalement ce même peuple d’avoir le sentiment que sa destinée lui échappe. Cette surreprésentation coûte cher à la nation et augmente le conservatisme, chacun ayant plus à perdre qu’à gagner au changement. L’opacité des décisions est également aggravée. Divisons par 2 le nombre de représentants et notre démocratie s’en trouvera fluidifiée.

  • La suppression du système paritaire 

Le système paritaire a été fondé après la deuxième guerre mondiale. Les syndicats sont peu représentatifs mais leur pouvoir de blocage est exorbitant. Ce sont des machines à fabriquer du chômage et à détruire l’emploi. Sait-on également qu’ils détournent chaque année des milliards d’euros en subventions et taxes diverses ? Essayer de réformer ce système éminemment conservateur est vain. Les réformes déclenchées en Union soviétique à partir des années 1960 n’ont jamais fonctionné. Supprimons le système paritaire et remettons les négociations au cœur de l’entreprise.

  • L’élection des juges par le peuple

La Justice est une cause de frustration pour la population car ce pouvoir fondamental lui échappe totalement. Les juges, souvent des idolâtres d’extrême gauche, sont incapables d’impartialité. Pour des raisons qui leur sont propres, ils relâchent apprentis terroristes et multirécidivistes, au prix de nouvelles victimes. Soumettons les juges au vote populaire comme c’est le cas aux États-Unis et l’on rendra la justice plus « juste ».

  • Et bien d’autres choses encore… 

La liste précédente n’est pas exhaustive. La notation des services de l’État pourrait faire bouger les choses. Un tripadvisor des services publics pourrait permettre de pointer du doigt les humiliations infligées à la population laborieuse par quelques fonctionnaires ou assimilés (URRSAF, RSI pour ne citer qu’eux).  La suppression de l’ENA ferait également bonne figure dans la libération du pays…

De l’utopie à l’action, 3 leviers à actionner

Ne rêvons pas. Le système ne se laissera pas faire. Ses défenses immunitaires se dressent comme des piquets contre le changement. Le courant d’Emmanuel Macron a subi un tir de barrage de droite comme de gauche. Pire, des députés ont récemment fait passer une loi pour limiter l’accès aux ‘petits candidats’, en limitant leur temps de parole à la télévision et en imposant la publicité de leurs parrainages. Scandaleux mais compréhensible dans une logique d’autoconservation.

  • S’engager dans les initiatives citoyennes

De nombreuses initiatives comme les Zèbres d’Alexandre Jardin ou « Nous Citoyens » se sont constituées pour faire changer la France. Ces projets qui bruissent de partout contribuent à faire bouger les lignes. L’exemple de mouvements tels que Podemos en Espagne peut aussi nous inspirer. Quel que soit le mouvement, s’engager est un acte citoyen de refus de la fatalité. La convergence de ces groupes qui semble se mettre en œuvre pourrait peut être permettre d’atteindre une masse critique.

  • Fédérer les nouveaux médias

Les médias autonomes représentent une audience massive et largement sous-estimée. Il faut créer un label de qualité pour ces sites et un réseau d’échange de trafic. La création d’une régie commune pourrait permettre d’optimiser la monétisation ces médias. Là encore, la masse critique peut être atteinte rapidement.

  • Imposer la réforme aux candidats de 2017

L’élection présidentielle doit permettre d’arracher aux candidats des engagements précis, dont celui de mettre en place le referendum électronique et la saisine populaire. Ces deux évolutions sont des prérequis car il est illusoire de penser que la classe politique passe elle-même des lois qui affecteraient son bien-être. Les réformes difficiles comme la réduction du nombre d’élus ou la suppression du système paritaire ne pourront jamais passer sans la consultation directe du peuple.

Note époque est anxiogène et passionnante à la fois. L’avènement de la 6ème République est souhaitable car notre pays glissera sinon sur la pente de l’auto-destruction. Mais il n’est pas malheureusement un scénario acquis. Il n’interviendra que si chaque citoyen s’attaque à l’inertie du système, en pesant de tout son poids.

Voir les commentaires (26)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (26)
  • La solution aux problèmes français n’est pas la démocratie. La solution est celle du respect des principes de liberté et de propriété privée telle que décrites dans la DDHC de 1789.

    Des gens ne sont pas plus légitimes à me dire ce que j’ai à faire sur ma propriété privée parce qu’ils sont plus nombreux.

    • Du coup, on fait quoi concrètement? On supprime l’État?

      • On sanctuarise la liberté et la propriété privée. On reconnait le droit aux individus de défendre leurs libertés et leurs propriétés par l’homicide s’il le faut.

        • C’est bien beau de dire « on » mais, concrètement, comment arriver à l’application de ce principe, que j’approuve par ailleurs ?

  • Il est vrai que les 5 premières républiques ont été un tel succès, qu’il faut d’urgence en faire une 6ème encore plus meilleure que les précédentes et qui promis juré cette fois-ci sera la bonne.

    • Le problème avec les autres Républiques est la capacité de quelques individus « élus » à faire la pluie et le beau temps, avec des contre-pouvoir en carton. Le système de blockchain peut être une des solutions à ce problème.

  • L’élection des juges par le Peuple.
    A mon avis, les candidats qui promettront de favoriser les locataires face aux propriétaires, les salariés face aux patrons, voire les non-musulmans face aux musulmans, … auront les meilleures chances.
    Dès la première année, les étudiants en Droit apprennent que les gens, quand ils se lancent dans une activité, font un achat, souscrivent une assurance ou autre contrat,… ont besoin de savoir avec assez de certitude où ils mettent les pieds. Le Droit est bien assez compliqué, susceptible d’erreurs d’interprétation par les juges eux-mêmes, sans encore qu’il soit soumis à leur fantaisie.

    • On pourrait penser plutôt à une mise en concurrence des juges privés (un peu comme des médiateurs). Leur capital crédibilité serait ainsi la base de leur prospérité.

      • Deux systèmes judiciaires ne peuvent être en concurrence sur un territoire donné. Il faut vraiment arrêter avec ces conneries de juges en concurrence. Vraiment. C’est du n’importe quoi. Pour faire simple, je n’ai jamais vu des conneries aussi grosses que ces idioties de médiateurs en concurrence.

        Si j’ai un conflit avec mon voisin, il est évident que je n’accepterai jamais de me présenter devant son juge et que je forcerai autant que je le peux à le présenter devant le mien. Au mieux, on obtient un blocage plus ou moins long. Au pire, on obtient un bain de sang parce que chacun des juges jugent par contumace l’autre partie.

    • Ce ne sont pas aux juges de faire les lois… mais de les appliquer.

    • L’élection des juges va de paire avec un système accusatoire basé sur un jury uniquement populaire qui tranche du fait de débats encadrés par un juge arbitre. Bien sûr, il faut élire, dans ce cas, les procureurs et les directeurs des forces de police. En somme, on copie le système judiciaire américain.

      Elire des juges en conservant le système inquisitoire français serait encore pire que le système actuel.

  • « La 6ème république dès l’année prochaine » une vue de l’esprit avec un énoncé de prescriptions à suivre…
    Toute considération utopique mise à part, il et évident qu’une évolution moderne de la nation française devrait tendre vers un fédéralisme institutionnel permettant une délégation du pouvoir économique vers nos entités régionales avec, notamment, la possibilité de moduler le taux de la fiscalité et des charges des entreprises quitte à créer une certaine concurrence entre telle ou telle région.
    Il faudrait également avoir recours plus souvent et plus facilement au verdict des électeurs de chacune des entités régionales françaises. Sur ce point les propositions de l’auteur sont constructives.
    En matière d’économie et de démocratie il me semble que l’exemple Suisse, ayant réussi à promouvoir politique de développement et respect des choix démocratiques des citoyens, serait une orientation d’avenir pour notre pays.

  • La démocratie reste la meilleure des solutions si en parallèle il existe une Constitution garantissant à chacun la préservation de ses droits naturels : liberté et propriété.
    Le référendum est une bonne solution si les abstentionnistes et les votes blancs ou nuls sont pris en compte comme s’opposant par principe au projet, sachant que le texte voté ne doit pas déroger à la Constitution

  • Le vote électronique ne permet pas de garantir l’anonymat (ni le vote blanc, ni le vote nul). N’est-ce pas un des fondements de la paix sociale ?
    Une république 6.00 à la facebook, non merci.

    • L’anonymat du vote électronique est techniquement assez facile à réaliser, sans même avoir besoin de blockchain. Le risque du vote électronique est seulement celui du vol du profil de connexion mais, là aussi, je pense que les technologies informatiques modernes doivent permettre une sécurité satisfaisante pour ne pas biaiser le vote.

  • Il faut intégrer dans une nouvelle constitution la notion de droit de retrait pour ce qui n’est pas le coeur régalien.
    A l’instar de l’objection de conscience militaire, on doit pouvoir dire « Je ne participe pas à ça ». Par exemple se désolidariser du système de protection sociale ou de retraite. Etant bien entendu que si je suis malade on me laisse crever au bord du ruisseau.

    Le collectivisme doit être facultatif.

  • Bien vu sur plusieurs points. Le blockchain en revanche, quelle sécurité cela apporte?

  • Le referendum électronique, la pierre angulaire d’une démocratie « haute définition ». Tous aux urnes ! Le référendum est la seule manière de faire bouger ce pays.

  • pas besoin de sixième république alors qu’une personne, faisant référence à Bastia ou Tocqueville dans ses discours, c’est déclaré officiellement à l’élection présidentiel. vous pouvez retrouver ce qu’il va faire dans tous les domaines sur le site de son association politique (rebâtir la France) et il aura la poigne nécessaire pour l’appliquer. il s’agit du général TAUZIN

    • Et Ajaccio ?

    • Il faut un changement profond du système. Pas sûr qu’un général suffise

      • il suffit de lire son programme pour savoir qu’il est le seul à dénoncer la mafia dont fait partie tous les partis sans exception, les syndicats et la plupart des journalistes. Pour changer cela, il veut supprimer toutes les subventions aux syndicats et aux journaux. chaque fois qu’il y aura un blocage, il fera un référendum dont le premier, dès son élection, sera de demander au peuple un arrêt total de l’immigration pour vingt ans. il veut recentrer l’état uniquement sur ses fonctions régaliennes, rendre sa liberté a la société civile, supprimer la plupart des règlementations qui nous étouffe et faire que l’état soit au service des gens alors que, pour l’instant, c’est le contraire. Il prend comme exemple Frédéric Bastiat ou Alexis de Tocqueville, alors que les partis qui se prétendent (libéraux) aujourd’hui sont très loin de ces valeurs. et enfin, il aura la poigne nécessaire pou faire appliquer son programme.
        et si l’on ne peut pas se fier à la parole d’un général, alors on ne peut se fier à aucune autre !

  • Je vote pour toi à la prime de la droite et du centre!

  • Je n’ai pas réussi à lire la totalité de l’article. Ce que j’en ai lu m’a paru la description d’une démocratie (même pas sûr) effroyable. La dictature d’une vision absolue de Vérité … du vote à gogo et de l’état au poteau … retour de la peine de mort, légalisation du racisme, interdiction du militantisme ?

    • @ Phil : réaction typique et triste. Cette élite soit disant éclairée (despotes éclairés pour moi) a foutu le pays dans le mur. Je ne vois pas comment l’interdiction du militantisme pourrait être votée. Il faut expliquer….

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
4
Sauvegarder cet article

Un article d'Alain Mathieu

 

Il est difficile de trouver un Français plus représentatif de nos hauts fonctionnaires que Jean-Pierre Jouyet.

Son CV accumule les plus hauts postes financiers : directeur du Trésor, la plus prestigieuse direction du ministère des Finances, chef du service de l’Inspection des Finances, le corps de fonctionnaires le plus influent, président de l’Autorité des marchés financiers, qui règlemente la Bourse, directeur général de la Caisse des dépôts et président de la Banque Publique d’Investis... Poursuivre la lecture

Après une présidentielle catastrophique, la droite tarde à se trouver. Dans un an, les élections européennes constitueront un test. D’ici là, un gros travail reste à faire pour offrir une vision en réponse aux multiples enjeux qui se posent à la France.

D’abord, le pays ne fait plus corps.

Cinq années d’émeutes ont permis de jauger l’ampleur de la dislocation de nos territoires. Les Gilets jaunes ont ouvert le bal des révoltes sur les ronds-points. L’ultra-gauche urbaine, arcboutée contre tout réglage de notre vieux système par ... Poursuivre la lecture

Par Nathalie MP.

Il n’est pas simple de nager à contre-courant. Cela demande des efforts particuliers qui, bien souvent, ne reçoivent en retour que méfiance et hostilité. C’est déjà ce que remarquait Jacques Rueff en 1934 alors qu’il s’adressait à ses camarades polytechniciens dont il observait que les travaux économiques ne se développaient guère « dans un sens purement libéral » :

Je me sens donc parmi vous en état de singularité, et je vous prie de croire que je n’en éprouve nul plaisir, car ce n’est pas un mol oreiller que l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles