Vers l’uberisation des professions libérales ? (2)

Comment les avocats et les professions médicales peuvent-ils se moderniser ?

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Vers l’uberisation des professions libérales ? (2)

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 avril 2016
- A +

Par Olivier Ezratty.

Manifestation des professions judiciaires credits ML Nguyen (CC BY 2.0)
Manifestation des professions judiciaires credits ML Nguyen (CC BY 2.0)

Je vais m’intéresser ici à quatre professions libérales souvent mises en avant comme étant les prochaines sur la liste des « uberisables » : les experts-comptables, les notaires, les avocats et les professions médicales. À chaque fois, nous allons reprendre la grille des cinq facteurs de disruptions pour évaluer les risques et opportunités dans ces métiers. Nous terminerons avec quelques approches génériques que ces métiers pourraient un jour ou l’autre adopter pour se moderniser.

Les avocats

Il y a en France 60 223 avocats dont un gros tiers exercent de manière individuelle (source). La loi de Pareto s’y applique en partie, bien plus que pour les cabinets d’expertise comptable et les charges notariales, avec de gros cabinets d’avocats, aussi bien français qu’américains. Les risques de disruption sur l’emploi ? Ils sont plutôt faibles pour les indépendants et modérés dans les cabinets.

Insatisfactions clients : c’est un métier dont le résultat est le moins garanti, puisqu’en cas de procès, il y a un perdant sur deux joueurs ! Ce qui n’est pas le cas avec les notaires qui ont pour mission de piloter des transactions équilibrées entre deux parties, comme un vendeur et un acheteur de bien immobilier. Mais les avocats ne passent pas leur temps dans les tribunaux, notamment les avocats d’affaires qui travaillent dans le droit commercial.

Les insatisfactions proviennent de la différence de traitement entre fortunés et Français de base, même si l’aide juridique existe pour les classes défavorisées. Reste aussi à pouvoir choisir son avocat avec des critères objectifs, ce qui n’est pas évident. Le prix du service est sinon plus à géométrie variable que celui des notaires et experts comptables.

Défragmentation de marché : la désintermédiation est possible dans ce métier. Cependant, comme les notaires, ce métier ne donne pas lieu à une forte récurrence d’usage. Et il est lui-même fragmenté avec les avocats d’affaires, les avocats fiscalistes et les avocats en droit de la famille. La fusion est déjà intervenue il y a des décennies entre avocats et conseils juridiques. Une fusion pourrait aussi intervenir avec les conseils en propriété industrielle. Aux USA, le site UpCounsel permet de trouver son avocat (créé en 2012, et $14m de levée de fonds à ce jour, avec un dernier tour en série A en juillet 2015).

Redistribution du travail : une partie du travail peut-être délocalisée mais les spécificités du droit dans chaque pays rend cela plutôt difficile à grande échelle. Le travail d’avocat est aussi difficilement réalisable par des amateurs en mode « économie collaborative ». En revanche, ne serait-ce qu’en métropole, il existe une disparité d’accès au marché du travail entre avocats des beaux quartiers et ceux des banlieues. Ces derniers pourraient servir de ressource pour des services plus abordables et délocalisés à l’échelle de la métropole.

Automatisation des traitements : il existe déjà des solutions logicielles qui permettent aux cabinets d’avocats de gérer leurs dossiers juridiques (exemple aux USA : GetFactBox). Des solutions logicielles permettent aussi d’automatiser les fonctions juridiques élémentaires. C’est le cas du français DemanderJustice, un site web qui permet de gérer des tâches quotidiennes simples pour, par exemple, préparer des dossiers de petits litiges en droit civil à soumettre à des tribunaux de proximité. Tout est réalisé en ligne avec des modèles de dossiers. Il en va de même avec une autre startup française, Captain Contrat, orientée sur les besoins juridiques des entreprises. Aux USA, LegalZoom propose de la même manière tout un tas de services en ligne permettant de se passer d’un avocat pour les tâches courantes, en ciblant aussi bien les entreprises que les particuliers. Créé en 1999, financé avec $66m de levées plus une IPO de $200m, mais un timide développement international qui vient tout juste de démarrer avec l’acquisition d’un cabinet d’avocat anglais, peut-être un signe de la difficulté à globaliser un tel business ? Même si on se rappellera que Netflix s’est d’abord implanté au Royaume-Uni avant d’envahir l’Europe !

Comme tous les métiers juridiques, la préparation de certains dossiers pourra être rendue encore plus rapide avec des solutions d’intelligence artificielle même si les avocats pensent que cela ne sera pas le cas avant longtemps. L’humain jouera toujours un rôle important dans les dossiers et pour les plaidoiries. Ce d’autant plus que le métier d’avocat n’est pas une science exacte. Les avocats d’affaires évaluent des risques et la réponse n’est jamais « oui » ou « non » mais « peut-être ». Mais le métier d’avocat requiert une grande technicité, de l’expérience et l’exploitation de gros volumes de données non quantitatives.

On peut aussi citer la solution d’intelligence artificielle ROSS qui ambitionne d’assister les avocats en exploitant toute la littérature juridique disponible. Elle s’appuie sur IBM Watson et aide l’avocat à être plus efficace et rapide dans le traitement de dossiers complexes. La startup ROSS est pour l’instant à l’étape des projets pilotes et seulement aux USA. En Australie, le cabinet d’avocats Plexus utilise aussi une solution d’assistance juridique à base d’intelligence artificielle (source) pour réduire ses coûts. D’autres exemples abondent.

L’aide apportée est peut-être spécifique au droit anglo-saxon, dit « case law » où l’usage du droit provient en grande partie de la jurisprudence des tribunaux, jusqu’à la Cour Suprême. Cette dernière cumule les prérogatives de la Cour de cassation (pour le droit privé), du Conseil d’État (pour le droit public) et du Conseil Constitutionnel (qui valide ou invalide les lois votées par les assemblées). En France, le droit est surtout régi par les lois (« droit sui generis »), même si la jurisprudence des tribunaux est aussi utilisée. Cf « Your lawyer may soon ask this AI-powered ap for legal help » paru dans Wired en juillet 2015. Aux USA, la profession semble en tout cas anticiper de grands changements avec Watson. Cf « 10 predictions about how IBM’s Watson will impact the legal profession« .

Comme dans le retail, ce sont les métiers en bas de la chaîne de valeur qui semblent les plus exposés. C’est ce qui ressort de cette enquête auprès de cabinets d’avocats réalisée par Altman Weil aux USA en 2015. Les métiers « para legal » et les jeunes avocats seraient les plus menacés. Mais une étude du MIT sur le sujet est plus nuancée. Elle anticipe que seuls 13% des emplois des cabinets d’avocats seront économisés grâce aux solutions d’intelligence artificielle. En expliquant au passage que ces solutions pourraient rendre les avocats trop prudents et pas assez créatifs !

Financement des startups : là encore, si l’on trouve des startups dans le domaine, comme LegalStart, il n’y a pas de startups à vocation mondiale sur-financée dans le secteur. Le risque de désintermédiation à l’échelle mondiale est donc limité à court terme.

Net net, la profession des avocats peut être rendue plus abordable par des solutions logicielles ou low cost, et partiellement automatisée sur le long terme. Mais l’arrivée d’acteurs mondiaux à la Uber sur le secteur n’est pas évidente au vu des spécificités de chaque pays et notamment du droit français. Par contre, l’intelligence artificielle pourrait jouer un rôle disruptif significatif à moyen terme sur cette profession, beaucoup plus que sur l’expertise comptable et le notariat.

Les professions médicales

Les professions médicales sont très fragmentées en dizaines de métiers différents. En France, nous avons notamment 122 000 médecins généralistes dont 62 000 libéraux, 120 000 spécialistes dont 45 000 libéraux, 42 000 dentistes, 74 000 pharmaciens, 83 000 masseurs et kinés, (seulement) 4200 ophtalmologues et 13 000 pédicures et podologues. La plus grande population médicale est en fait celle des infirmiers, qui sont 638 000 (source) ! La démographie médicale subit un tassement depuis quelques années. Il n’y a d’ailleurs pas assez de jeunes médecins généralistes pour remplacer ceux qui partent à la retraite ! Risques sur l’emploi : faibles dans les déserts médicaux, modérés ailleurs pour les généralistes, risque fort sur les pharmacies et les laboratoires d’analyse biologique et plus faible dans les laboratoires radio/IRM/scanner.

Chacun de ces métiers a ses spécificités et ses risques de disruption. Voyons donc ce qui pourrait leur arriver :

Insatisfactions clients : dans nombre de ces métiers, il est difficile de trouver le bon praticien, de les comparer entre eux, et de prendre des rendez-vous en ligne. Rares sont les praticiens qui préviennent quand le rendez-vous est décalé dans la journée, comme chez les dentistes ou les ophtalmos qui sont souvent en retard. On manque par ailleurs de médecins dans les déserts médicaux de certaines régions. Enfin, il y a des erreurs médicales nombreuses, des maladies nosocomiales dans les hôpitaux, des problèmes dans le parcours médical, des manques énormes de communication entre spécialistes et le serpent de mer du Dossier Médical Personnalisé dont on ne sait même pas si c’est un mirage ou une réalité car cela dépend des régions.

Bref, nous avons là une profession pas mal remise en cause. Elle est dans l’ensemble assez conservatrice ; et passe par de longues années d’études et peut ensuite s’ankyloser, ce d’autant plus que le corpus médical évolue sans cesse. Bref, si et quand la technologie le permet, ces métiers sont facilement disruptables. Enfin, autre source d’insatisfaction, surtout aux USA, le coût de la santé, qui est énorme. La santé consomme 17% du PIB aux USA et environ 13% en France. Le prix de certains médicaments augmente aux USA dans des proportions délirantes. C’est ce coût élevé de la santé qui explique l’intérêt outre-Atlantique pour la médecine préventive.

Défragmentation de marché : elle peut se faire principalement par l’intermédiation avec des startups telles que Doctolib, et MonDocteur (financée par le groupe Lagardère) et qui proposent la prise de rendez-vous en ligne, ou avec la télémédecine pour couvrir des zones mal desservies. Ce secteur d’activité a aussi besoin de développer une médecine plus intégrative avec une rupture de cloisonnement entre les généralistes et les spécialistes, et notamment un meilleur partage des informations sur les patients. La défragmentation se constate également entre la notion de bien-être et la santé. Les solutions, notamment d’objets connectés, sont destinées à améliorer notre bien-être et à prévenir certaines pathologies, notamment cardio-vasculaires.

Redistribution du travail : il existe un faible risque de création de « médecine d’amateurs » ou de mutualisation. La télémédecine est une évolution possible et une forme de redistribution géographique du travail dans ces métiers. La robotique à distance pourrait y jouer également un rôle, notamment en chirurgie. Enfin, on peut citer l’entraide entre patients, comme illustrée par le site américain patientslikeme. Les sites d’information médicales comme Doctissimo en France ou WebMD aux USA permettent en théorie de redistribuer le travail. Dans la pratique, ils ont tendance à rendre les patients hypocondriaques et à rallonger la durée des consultations avec les généralistes !

Dans certaines pathologies comme le diabète, l’auto-contrôle a depuis longtemps été transféré des praticiens aux patients. Ils vérifient eux-mêmes leur glycémie et assurent leur équilibre entre activité physique, alimentation et prise d’insuline. D’autres pathologies donnent lieu à un auto-suivi, comme l’asthme et certaines pathologies cardiaques, à commencer par la prise de tension chez soi. Pour les personnes âgées atteintes de maladies neurologiques dégénératives à leur démarrage (Parkinson, Alzheimer), un suivi à distance de leur activité est réalisé grâce aux objets connectés et à la télésurveillance.

Automatisation des traitements : le potentiel de transformation de certains métiers est très élevé, notamment celui des médecins généralistes, des laboratoires d’examens biologiques et des spécialistes avec une combinaison d’outils d’autodiagnostics : les outils d’analyse biologiques « lab on a chip » et des logiciels d’aide au diagnostic construits autour de systèmes d’intelligence artificielle comme IBM Watson (dont le processus est illustré dans le schéma ci-dessus). On constate aussi un déplacement du centre de gravité de la médecine curative vers la médecine préventive. Il y a beaucoup à faire dans l’informatisation de base de la profession médicale en général, de la prise de rendez-vous, au dossier médical personnalisé à l’amélioration du parcours patient dans les hôpitaux. Bref, un tsunami technologique se prépare dans ces professions !

Financement des startups : le potentiel technologique est énorme dans la santé. Le risque est très élevé de voir apparaître des startups mondiales dans le secteur, plutôt dans les outils matériels et logiciels d’autodiagnostics plus que dans l’intermédiation pour accéder aux professionnels de santé. Il y aura aussi des sortes d’unicorns allant de sociétés faisant du génotypage (23andme & co) au très controversé Theranos avec ses promesses non tenues d’examens biologiques moins chers, ou à l’anglais Oxford Nanopore et son petit engin plus petit qu’un smartphone capable de faire des analyses biologiques nombreuses de génotypage, d’analyse de l’ARN et des protéines. Notons au passage que Doctolib a levé en tout plus de $26m, un record dans les startups Internet du secteur de la santé en France.

La profession médicale semble la plus sujette aux disruptions parmi toutes celles que nous venons d’examiner. La « perfect storm » se prépare avec des « pain points » de taille, des métiers qui évoluent peu et des ruptures technologiques majeures. Même si les systèmes de santé diffèrent beaucoup d’un pays à l’autre, les grandes pathologies sont les mêmes, au moins dans les pays développés. C’est un marché plutôt homogène au niveau des besoins, donc ouvert à des business « scalables ».

La santé arrive aussi au-dessus des métiers que nous avons étudié précédemment dans l’échelle de valeur humaine. La santé, c’est la vie, la durée de la vie et la qualité de la vie. C’est aussi un coût important pour la société, coût qui s’accroît sans cesse. C’est aussi une valeur d’usage et beaucoup de temps passé par les patients. Dans une vie classique, nous avons de fortes probabilités de passer beaucoup plus de temps auprès de professions médicales qu’auprès d’avocats, sauf peut-être si on s’appelle Bernard Tapie ou Nicolas Sarkozy.

Diverses réponses génériques

Des quatre métiers étudiés, il s’en détache deux catégories : les deux premières (experts- comptables et notaires) et les deux suivantes (avocats, professionnels de santé). Le niveau potentiel d’insatisfaction semble plus élevé pour les derniers, tout comme la complexité inhérente de ces métiers et leur potentiel d’automatisation via l’intelligence artificielle. J’ai aussi l’impression que les disruptions les concernant ne proviendront pas des GAFA, même dans la santé où l’on prête beaucoup d’intentions et de réussites futures à Google.

Au-delà des spécificités de chaque métier, voici d’autres pistes de transformation, numériques ou pas, pour ces professions libérales.

La première est l’auto-défragmentation qui consiste à construire au sein de la profession des solutions logicielles pour choisir son professionnel, à moins d’établir des standards d’interopérabilité autour de ce besoin. L’autre approche pourrait consister à rapprocher les différents métiers d’un même secteur (juridique/finance ou dans la santé). Chacun tient à ses particularités et cela n’en prend pas le chemin pour l’instant. Mais des innovations sont à attendre de ce côté-là. Comment financer des approches de consolidation de l’offre ? C’est délicat par les ordres mais ils peuvent y contribuer. Des modèles économiques sont à trouver pour financer des solutions. Une approche peut consister à travailler avec des tiers, startups ou sociétés de services, pour créer des solutions logicielles. C’est d’ailleurs un scénario préférable, créant des opportunités pour l’industrie logicielle française.

Dans le cas de la santé, l’impératif industriel est aussi prégnant. Si la valeur glisse progressivement des emplois vers des technologies (outils de diagnostic, cloud, IA), il faut en conserver localement une part. Que les professions médicales soient à terme plus efficaces sera utile pour contenir nos dépenses de santé en augmentation permanente. Mais autant que l’on capte une part de la valeur des industries associées !

La seconde est l’impératif de la modernisation des outils de travail notamment dans la relation client, et pas seulement pour être plus efficace dans ses processus internes. Elle rejoint les outils logiciels de défragmentation de l’offre mais pas seulement. Ces professions doivent avoir des solutions mobiles, automatiser un maximum de traitement, accélérer les processus et les parcours clients. Elles doivent aborder avec curiosité les solutions à venir dans le domaine de l’Intelligence Artificielle plutôt que cela leur tombe sur la tête de manière incontrôlée. L’expérimentation doit être la règle, et rapidement !

La troisième est l’approche vis à vis de la déréglementation progressive de leur métier, notamment en tendant vers une réagrégation des métiers juridiques et financiers. La résistance par la loi peut permettre de tenir contre certaines formes d’innovation, mais pas forcément très longtemps. On verra ce qu’il en est des taxis face aux VTC, l’un des cas les plus épineux à gérer à cause de la fameuse licence dont il est difficile de se débarrasser à bon compte.

La quatrième repose dans la mise en place, lorsqu’elles n’existent pas encore, de chartes de qualité. Nombre de ces métiers ont besoin de créer des repères pour les clients. Cela touche la qualité et les prix.

Vient ensuite la montée dans la valeur ajoutée. La vente de la valeur demande de bien segmenter les marchés. Le « Low-cost high-volume » ou ou « low volume higher-value ». Cette approche a déjà été choisie par des cabinets d’avocats et d’expertise comptable qui ciblent maintenant les startups et entreprises innovantes. C’est notamment le cas de Audexiel, qui propose une solution de saisie et d’expertise comptable en ligne pour les startups et entreprises innovantes.

Enfin, ces métiers vont devoir s’adapter à un monde plus concurrentiel et, en conséquence, développer des approches marketing pour faire la promotion de leurs services, parfois très loin de leurs habitudes, ce d’autant plus que le marketing de services est plus difficile à faire que celui de produits. Cf par exemple ce Guide du Marketing pour les experts-comptables produit par leur ordre, et qui va dans le bon sens. Les notaires doivent trouver des contournements car la loi leur interdit de faire de la publicité ciblée. Il en va de même de la plupart des professions de santé.

Le point clé qui relie toutes ces différentes approches est que l’union fait la force. Avancer en ordre dispersé est un gage d’échec pour ces professions. Elles doivent évoluer au gré des besoins clients et bouleversements technologiques et en se coordonnant au maximum tout en restant souples. Ce n’est pas facile mais c’est pourtant un passage obligé.

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  • bonjour, deux problémes pour se moderniser en informatique en médécine générale : manque d’argent et manque de temps.. depuis 20 ans sous informatique, ayant commencé par MS DOS… la télétransmission , les plantages de PC etc… nous ont occupé pas mal de WE ( avons fait médecine, pas fac d’informatique ), certes désormais, nous avons un informaticien qui peut nous dépanner ( à une certaine époque , ceux ci étaient rares ,loin et chers )…reste que la perte de temps due à un plantage est considérable ( surtout s’il faut teletransmettre à tout prix)
    je ne serais donc pas si optimiste que cela.

    • Chez les dentistes, on voit ce que donne le low cost : financiarisation à outrance par des acteurs non médicaux, faillite avec patients laissés en rade (1700 plaintes de patients (13+69+75), refus de soigner les enfants et les soins de base (pas assez rentables pour ces structures et tout ceci malgré les alertes passées aux ARS(agences régionales de santé) par les structures ordinales et syndicales.En Espagne, leader de ces systèmes low cost, énorme scandale en cours actuellement; on ne peut pas « industrialiser » la médecine qui, de plus, exige des rapports humains en plus des techniques dispensées.
      Par contre, je ne veux pas dire qu’il ne faille pas évoluer, mais ceci doit se faire en concertation avec les professionnels de santé.C’est comme partout, en France , on ne se concerte pas, on impose et après ,l’on s’aperçoit que »ça ne passe pas !!!
      Pour info, en dentaire , les praticiens ont énormément investi dans les nouvelles technologies sans que les tarifs des soins évoluent (pour info: les plus bas d’europe!!!)

    • Devrez vous prendre des cours d’informatique comme les docteurs aux Etats Unis pour se modernizer? mon docteur sait comment se servir d’un pc, de tous les equipements innovants et je me demande s’il pense comme vous? Tout semble naturel de travailler avec les outils technologiques.. Mon docteur connait tous les equipements de Ge et me l’explique.. .. Que faire alors en France? Je crois que vous avez raison manque d’argent . mais je ne consulte pas les docteurs en ligne… je prefere l’humain. Marie, Etats unis, desolee pour les accents.

  • article bien ecrit et interessant. Merci.

  • Quid des Huissiers ?

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