Primaires américaines : les attentats de Bruxelles vus d’Arizona
Après les attentats à Bruxelles, le terrorisme s’invite dans la campagne américaine.
Par Daniel Girard, depuis les États-Unis

Lorsque Donald Trump a proposé d’interdire l’entrée des musulmans aux USA après l’attentat meurtrier de San Bernardino, en Californie, en décembre, il s’est attiré les foudres des politiciens et des commentateurs. Mais cette attitude envers la terreur islamiste lui vaut un fort appui de ses partisans. Ils sont nombreux à estimer que les attentats de Bruxelles prouvent que le milliardaire a raison.
#ISIS claims responsibility for #Brussels bombings
Trump wanted « temporary » ban on Muslims until Congress fixed problem and he’s wrong?
— Wayne Dupree™ (@WayneDupreeShow) 22 mars 2016
Lorsque le milliardaire souligne que si l’Amérique n’agit pas avec plus de vigueur pour contrer le terrorisme islamisme, elle connaîtra une déchéance semblable à celle de Bruxelles, il frappe dans le mille pour ses partisans.
Do you all remember how beautiful and safe a place Brussels was. Not anymore, it is from a different world! U.S. must be vigilant and smart! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 22 mars 2016
Everyone’s sure #Trump‘s wrong on how to wipe out ISIS.
But they don’t have a clue how to do it themselves.https://t.co/7Bt6cqBboI— Kambree Kawahine Koa (@KamVTV) 22 mars 2016
Mardi, l’homme d’affaires a réitéré sa foi dans la simulation de noyade en ajoutant qu’il n’hésiterait pas à appuyer la torture dans des cas comme celui de Salah Abdeslam. La torture l’aurait probablement fait parler, et on aurait pu sauver des vies, a souligné le magnat de l’immobilier.
Trump on terror suspect, Salah Abdeslam on CNN: « He may be talking but he’ll talk a lot faster with the torture. » pic.twitter.com/14emeKe4U9 — Sopan Deb (@SopanDeb) 22 mars 2016
#Trump: La torture de Salah Abdeslam aurait probablement permis d’éviter les attentats de #Bruxelles. #StopIslam.
— Chou Krout (@chou_krout) 23 mars 2016
Le sénateur ultra-conservateur Ted Cruz, le principal adversaire de Donald Trump, n’a pas tardé à renchérir. Il a prôné une surveillance policière accrue dans les quartiers des villes américaines où abondent les musulmans pour éviter qu’ils ne se radicalisent. Il a aussi répété qu’il était en désaccord avec la décision du président Obama d’accueillir des milliers de réfugiés syriens aux États-Unis. Les deux candidats à l’investiture républicaine sèment dans un terrain fertile lorsqu’ils proposent des mesures pour améliorer la sécurité nationale et combattre le terrorisme : c’est la priorité absolue des partisans du GOP.
Sondage @WSJ : 55% des électeurs du Parti républicain, placent la sécurité nationale et le terrorisme en priorité. pic.twitter.com/EFVxo1DE59 — Daniel Girard (@DanielGGirard) 23 mars 2016
La candidate démocrate Hillary Clinton a dénoncé les propositions de Donald Trump et de Ted Cruz en condamnant la torture et l’intolérance et en lançant un appel à l’inclusion plutôt que l’exclusion des musulmans. Bernie Sanders, lui, a précisé que l’Amérique se bat contre une organisation terroriste barbare et non une religion.
L’étau de Donald Trump se resserre
Ce Super mardi a donc été dominé par la sécurité nationale et la lutte au terrorisme et, encore une fois, au désespoir de l’establishment républicain, Donald Trump est celui qui a gagné le plus de délégués, en vertu de sa victoire en Arizona. Le milliardaire ajoute 58 délégués aux 680 qu’il possède, ce qui le place à 738. Il en a besoin de 1237 pour remporter l’investiture. Ted Cruz balaie l’Utah et ses 40 délégués, ce qui lui en confère un total de 463. Hillary Clinton remporte l’Arizona et Bernie Sanders remporte une solide victoire en Idaho. Mais Hillary Clinton jouit d’une avance considérable.
Live primary results: Arizona, Utah, Idaho https://t.co/xmnNIhifwR pic.twitter.com/vAdgkgsO3W
— The New York Times (@nytimes) 23 mars 2016
Les prochaines primaires démocrates auront lieu le 26 mars en Alaska, Hawaï et dans l’État de Washington. Les trois candidats républicains s’affrontent le 5 avril au Wisconsin. Cette lutte sera capitale pour Ted Cruz qui devra prouver qu’il est capable de s’imposer dans un État où il y a peu de votes à caractère religieux.