Préférez-vous acheter Candy Crush ou un litre de lait ?

Et si on laissait au consommateur le choix d’acheter ou non le lait que certains voudraient subventionner ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
lait credits doug8888 (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Préférez-vous acheter Candy Crush ou un litre de lait ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 2 mars 2016
- A +

Par Philippe Silberzahn.

lait credits doug8888 (licence creative commons)
lait credits doug8888 (licence creative commons)

La crise de l’agriculture française est l’une de ces occasions de psychodrames nationaux dont notre pays a le secret. Mais son vrai secret, à notre pays, c’est le sophisme économique. Ainsi donc pouvait-on lire une agricultrice se plaindre en disant : « Le consommateur n’a plus la réalité du coût des choses. Il va acheter des vies de Candy Crush (un jeu sur téléphone mobile, ndlr) à 99 centimes et ne va pas mettre 40 centimes dans un litre de lait ». Démontons le sophisme économique…

Cette déclaration, reprise par tous les humanistes agraires que compte (encore) notre pays, est stupéfiante. Quel imbécile ce consommateur ! Il devrait quand-même savoir que le lait a plus de valeur qu’une vie Candy Crush ! Mais au fait… qui décide de la valeur des choses ? Notre agricultrice, ou l’idiot de consommateur ?

Cette notion de valeur a torturé les meilleurs esprits depuis l’antiquité jusqu’à l’époque moderne, et visiblement elle n’est pas tranchée pour tout le monde. Pendant longtemps, les économistes ont défendu l’idée que les produits ont une valeur intrinsèque. L’or a plus de valeur que l’eau. Ensuite l’idée a été de dire que la valeur d’un produit correspond à la quantité de travail nécessaire à sa production (grande contribution du marxisme à l’ineptie de la pensée économique). Problème : cela amenait inévitablement à des non-sens, car si A met deux fois plus de temps à fabriquer un violon que B, il devrait gagner deux fois plus.

Puis peu à peu a émergé l’idée qu’il n’existe pas de valeur intrinsèque, mais qu’au contraire la valeur dépend de ce qu’est prêt à payer celui qui achète. Autrement dit, si je vis en Dordogne et que je veux offrir une bague à ma petite amie, l’or vaut plus que l’eau. Si je suis perdu dans le désert, tout l’or du monde ne vaudra pas une bouteille d’eau. La valeur est relative à l’utilité du produit, et le consommateur classe les produits selon ses préférences. Ces préférences varient d’un individu à l’autre, et pour un même individu, en fonction, notamment, des circonstances.

Le choix du consommateur

Dès lors, on voit bien l’ineptie du raisonnement sur Candy Crush derrière son apparent bon sens. Non, il n’y a aucune raison pour qu’un litre de lait vaille plus qu’une vie Candy Crush, aussi débile soit ce jeu. Il est parfaitement défendable qu’un consommateur préfère dépenser son argent sur lui plutôt que d’acheter du lait. Il n’y a en particulier aucune raison morale : car on voit bien que derrière le sophisme économique se cache un argument pervers : certains produits seraient nobles (le lait, produit de nos terroirs) tandis que d’autres ne le seraient pas (des jeux ! pensez donc ! et produits par une société étrangère en plus !)

Comme l’écrivait l’économiste Carl Menger : « la valeur n’est pas inhérente aux marchandises, elle n’est pas une propriété renfermée, mais simplement l’importance que nous attribuons à la satisfaction de nos besoins, notre vie et bien-être, et par conséquent nous reportons sur des biens économiques comme les causes exclusives de la satisfaction de nos besoins. » (Carl Menger – Principles of Economics, chapitre III, la théorie de la valeur)

N’en déplaise à notre agricultrice, libre aux consommateurs d’acheter ce qu’ils veulent, et si elle ne gagne pas assez d’argent en vendant son lait, elle n’a qu’à changer de métier. Les consommateurs ne sont pas là pour subventionner son style de vie, et elle n’a aucun droit moral à un prix minimum. Je sais de quoi je parle et j’ai connu la même expérience avec ma première entreprise : les clients n’achetaient pas assez de mes produits, et pas assez cher, j’ai fermé boutique. Je ne suis pas allé saccager le stand du ministère des Finances et je n’ai pas reproché à ces clients de préférer acheter de la bière plutôt que mes produits.

Sur le web

Voir les commentaires (75)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (75)
  • Bonjour

    Tellement évident. Le jour où les français auront compris cela, on aura fait un grand pas vers une meilleur compréhension de l’économie.

  • Eh non, les produits ont une valeur intrinsèque, ne serait-ce par les côuts engendrés par leur production; laissez faire et vous verrez le lait importé de l’étranger avec une absence totale de contrôle ,avec un sacré retour de bâton sur les consommateurs; l’état a un rôle de régulateur sur certains domaines, doit s’assurer que le marché fonctionne avec des règles de concurrence loyales.
    Le toujours moins amène des catastrophes sanitaires; voyez les chinois qui rejettent leur production laitière et veulent du lait français !!!ouu la viande de cheval dans les produits surgelès; c’est moins cher, mais à quel prix !!!!

    • Mais nous n’avons pas besoins de 36 000 règles pour cela.
      D’un, les agriculteurs français ne pourront pas rivaliser avec l’extérieur pour les produits de base (les plus faciles à produire). Ils doivent donc monter en gamme (labels qualités, bio…).
      De deux, si les règles de traçabilité étaient réellement appliquées, il n’y aurait pas eu de scandales avec les chevaux-lasagne.

      Bref, un minimum de règles (normes CE…) mais appliquées de façon efficace.

      • heu … sauf erreur de ma part c’est PARCE QUE les règles de traçabilité étaient réellement appliquées QU’IL A EU eu le scandale avec les chevaux-lasagne. L’entreprise qui faisait les lasagnes a découvert le problème et l’a signalé (à son détriment !).
        sinon, il y aurait bien eu le problème, mais personne n’aurait rien vu et il n’y aurait pas eu de scandale …

        Il y a là un paradoxe : les règles qui réduisent objectivement les problèmes augmente aussi les annonces de problèmes et donnent l’impression qu’il y a plus de problèmes …

        • P
          Non vous faites erreur. Ce n’est pas la traçabilité qui a permis de découvrir le scandale du cheval dans les lasagnes mais un irlandais qui a été étonné du prix ridicule d’achat de la viande de boeuf. Voir wiki Fraude à la viande cheval 2013). Findus nous l’a joué à l’envers en faisant croire qu’ils avaient été à l’origine de la découverte mais c’est parce qu’ils ont tout de suite reconnu le scandale qu’ils ont été un peu crédibles.

          Et bien au contraire la traçabilité a montré qu’elle était défaillante puisqu’il a suffit que certains changent des étiquettes pour que l’arnaque réussisse.

          Une vraie traçabilité aurait permis de remonter à l’origine c’est à dire à l’animal et à l’exploitant agricole et voir que la ferme de 2ha avait produit 400 tonnes de viande ou que les vaches pesaient 20 tonnes.

          C’est le lobbying qui empêche actuellement cette traçabilité complète de bout en bout même pour les plats cuisinés. Vu que cette industrie fonctionne par lot et que les données sont numérisées cela coûterait zéro.

          Le libéralisme c’est un système ouvert avec les données disponibles pour tous (big data). N’importe qui pourrait aller ausculter les données sur le Net pour vérifier les infos.

          Le lobbying tel qu’il est pratiqué atuellemet c’est du capitalisme de connivence : je protège tes fesses et tu protèges les miennes. Mais le lobbying par lui-même n’est pas une mauvaise chose en soi puisqu’il permet de faire valoir des arguments, mais il devrait lui aussi être public.

          • « Le libéralisme c’est un système ouvert avec les données disponibles pour tous (big data). N’importe qui pourrait aller ausculter les données sur le Net pour vérifier les infos. »

            Non le libéralisme c’est la liberté pour vous d’assumer le surcout des normes que vous proposez.

            • Je ne définissais pas le libéralisme.
              Mais ma phrase prête p-e à confusion : le libéralisme conduit automatiquement à la diffusion des données / informations et à la mise à disposition de ces infos à tout un chacun… et en premier lieu celle récoltées par l’Etat actuel. Les gens pourraient beaucoup mieux recroiser ces infos que ce que fait l’Etat actuellement et o se serait rendu compte depuis longtemps que les 4000 tonnes de vaches n’existaient pas.

    • vous avez l’air de croire que les produits étrangers sont forcément plus mauvais que les produits nationaux…
      Si c’était le cas le monde serait simple et personne n’achèterait rien aux étrangers …

      Et vous avez l’air de croire que l’État fonctionne en réalité comme votre idéal le prescrit. Désolé, mais c’est souvent (certain dirons même : en général) l’exact inverse : c’est l’État qui impose des règles de concurrence déloyales, sous forme de normes absurde ( « gold plating »), de lois stupides, d’impunité pratique pour les tricheurs, etc.
      Et dans les plus grands scandales, l’État était directement l’acteur en cause (sang contaminé par exemple).

      •  » vous avez l’air de croire que les produits étrangers sont forcément plus mauvais que les produits nationaux…  »

        Le plus marrant c’est que vu de l’étranger il y a les mêmes discours. C’est meilleur quand c’est produit chez nous.

        D.J

    • « les produits ont une valeur intrinsèque, ne serait-ce par les côuts engendrés par leur production »

      Là vous faites un raisonnement circulaire: quelle est la valeur des coûts de production en question? Réponse: elle est ce que le producteur est prêt à payer.

      • « elle est ce que le producteur est prêt à payer »

        Pour ce qui est des agriculteurs ce calcul n’est bien souvent fait qu’a posteriori. Le coût de production est un résultat au lieu d’être un calcul. Les business plan ça ne doit pas traîner les rues !
        Normal car ils ont été habitués à voir les pertes d’exploitation compensées par des subventions.

      • remarque juste génial…

    • « Le toujours moins amène des catastrophes sanitaires »

      La protection de la santé publique fait partie des missions de l’Etat. C’est pourquoi les agriculteurs sont soumis à des normes. Les règles sanitaires dans la production laitière sont extrêmement sévères. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne trouve pratiquement plus de lait avarié (et en ce qui concerne le lait UHT, même si la date indiquée sur l’emballage est dépassée depuis longtemps) et que les intoxications alimentaires sont devenues très rares.

      La protection du consommateur sur ce point exige des règles respectées par tous et un contrôle efficace. Les règles respectées par tous c’est le boulot de l’OMC et autres organisations. Les contrôles c’est le boulot des douanes et des inspections sanitaires et vétérinaires.

      Tout cela reste parfaitement compatible avec le « toujours moins ».

      • lait avarié : non ça vient simplement des procédés industriels de plus en plus performants (UHT, atmosphère confinée etc…) et des chaînes de froid pour les produits frais…. et non de l’agriculture.
        On peut actuellement emballer une m3rd3 sous vide et lui mettre une date de péremption.

  • et pour asseoir mon avis, dans le domaine dentaire que je connais bien : les centres low cost commencent à poser des problèmes de santé publiques (arnaques, soins mal réalisés, mutilation dentaire).laissez faire et nous compterons les »cadavres » à la fin !!!!
    Une réflexion plus approfondie doit se faire !! Il faut de la concurrence, mais également des garde-fous pour ne pas faire n’importe quoi.
    Les agriculteurs ont un rôle de maintien du « paysage français, dans nos richesses gastronomiques.Balayez tous cela et on en reparlera dans quelques années; d’ailleurs , des « retours en arrière » commencent à se faire jour, car nous nous rendons compte que « le fric » ne fait pas tout !!!

    • « mais également des garde-fous pour ne pas faire n’importe quoi. »

      Le garde fou c’est le marché, pas besoin de l’état…

      • eh bien , allez-y, liberalisez tous les secteurs d’activité; et on en reparlera-c’est comme dans tous les domaines, c’est un équilibre subtil entre le plus et le moins, le bon sens ,quoi !!!
        Et puis, quand on paye tout moins cher, on se retrouve avec des quantités de personnes non qualifiées à subventionner (on va pas les laisser mourir !!) et donc pression fiscale et charges pèseront encore plus: on gagne d’un côté et on perd de l’autre !!!!!

        • Bref, vous me dites « on verra, on verra ! » sans être capable de formuler un problème potentiel.

          « Et puis, quand on paye tout moins cher, on se retrouve avec des quantités de personnes non qualifiées à subventionner (on va pas les laisser mourir !!) et donc pression fiscale et charges pèseront encore plus: on gagne d’un côté et on perd de l’autre !!!!! »

          Encore cet ultralibéralisme qui subventionne à tout va !

        • jmv: « liberalisez tous les secteurs d’activité; et on en reparlera- »

          Avant cela, parlons des effets de la non-liberté en France. Je rappelle qu’elle est classée 70eme pour la liberté économique en dessous du Ghana et du Kazakhstan:
          Indice liberté économique – Classement des pays

          8 millions de pauvres, 25% de chômage des jeunes, taux d’équipement IRM en dessous de la Turquie, 60% de médecins de moins pour 100’000 habitants que la moyenne OCDE (queue de peloton), dans les derniers au classement Pisa OCDE, 45% du budget de l’état emprunté en 2015, 40 année sans un seul budget positif, dette à 100% en augmentation incontrôlable, industrie en berne, toutes les caisses sociales en faillite (sauf celle des élus)

          Vous voulez qu’on compare avec les pays libre qu’on rigole sur les « effets néfaste » de la liberté ?
          Par exemple le 4eme qui est voisin de la France à 3.5% de chômage, une dette à 35% et 4 fois plus d’équipement IRM avec des caisses sociales qui sont toutes dans le vert.

        • Jmv je vais vous sortir ce que je ressors à chaque fois dans ce cas :

          Le secteur automobile est l’un des moins réglementés : voyez vous beaucoup de problèmes de garagistes incompétents ayant causé la mort de ses clients ? Et pourtant il s’agit bien de vie ou de mort quand vous roulez à 130. Et pourtant il n’y a pas de réglementation imposant une double vérification du serrage des boulons… et on peut même bricoler sur sa propre voiture ou sur celle du voisin.

        • JMV

          J’irais même jusqu’à dire que si les gens utilisent des services non sécurisés c’est la faute de l’état qui les a habitués en leur faisant croire qu’il contrôlait tout et que tout était donc sécure. Ça a déresponsabilisé les consommateurs. Et effectivement si du jour au lendemain vous enlevez les petites roulettes du vélo de votre gosse sans lui dire, il ne faut pas s’étonner s’il se prend un gadin.
          Ayant bossé pas mal sur la planète combien ai-je vu de français s’étonner que dans beaucoup de pays l’état n’a pas prévu les garde-fous (terme bien approprié) et que sauf pour eux ça se passe très bien.

        •  » Et puis, quand on paye tout moins cher, on se retrouve avec des quantités de personnes non qualifiées à subventionner  »

          Libéraliser ne signifie pas que les prix baissent forcement surtout quand certaines prestations à bas prix étaient subventionnées par l’état.

          D.J

    • Je vois mal pourquoi un centre low cost ferait plus mal le travail.
      Le type qui m’a explosé deux dents c’était bien un dentiste traditionnel, hein …

      Et puis quand on paye tout moins cher, la vie est plus facile pour tout le monde, y compris les plus pauvres : ça ne change rien aux charges et à la pression fiscale

    • « « le fric » ne fait pas tout !!! »

      Ben si, justement, en matière économique le fric fait tout. L’argent est produit par le travail. Le « paysage français dans nos richesses gastronomiques » ne produit rien par lui-même. Lisez ou relisez le discours sur l’argent:

      http://www.contrepoints.org/2012/03/27/74818-franscico-daconia-sur-largent

  • C’est un peu simpliste. Le consommateur qui a déjà un litre de lait ne va pas en acheter un second tant qu’il n’aura pas bu le premier, et ne va pas prendre deux bols de plus au petit déj’ même si vous lui faites le litre supplémentaire à 40 c. Donc il est loin de suffire de libérer les prix, il faut simultanément libérer les normes et supprimer les boycotts afin que tous les vendeurs se retrouvent sur un pied d’égalité devant les acheteurs. Il faut également organiser un marché libre et transparent entre acheteurs et vendeurs, et on ne peut pas dire que les négociations avec les acheteurs de la grande distribution en soient un.

  • Moi aussi j’ai fermé boutique, tout comme vous.
    A quand que les paysans qui ne sont pas compétitifs (peut-être dus aussi aux réglements idiots) ferment boutique comme les autres. Ou ils sont plus égaux que les autres ?
    Mais qui va leur dire ça ? –> Mou présidents ? –> Vous rigolez ?

    • J’ai aussi fait ma petite faillite quand j’étais d’jeune. Mais je n’ai pas coulé la ferme de mes parents ou de mes grands parents. Je n’avais pas non plus un rapport particulièrement affectif et identitaire avec la vente de sonnerie téléphone sur internet.
      On peut quand même comprendre que la ruine et la vente d’une exploitation familiale soit une expérience plus violente et destructrice qu’une simple perte de pognon.

      • Un échec est un échec et vous ne pouvez pas comparer le vôtre avec celui d’un autre car vous n’avez pas vécu le sien. Donc le « c’est pas pareil » est disqualifié.

        • Avec un niveau d’empathie légèrement supérieur à celui d’un sociopathe vous arriverez à sortir autre chose qu’une tautologie comme « un échec est un échec ».

          Le type qui perd une exploitation laitière perd son métier, ses bêtes, sa maison, son identité sociale et vit une expérience dont on peut imaginer la dureté sans avoir soi même à la vivre.

          • On a tous nos problèmes. On peut dire la même chose à propos de la maladie.

          • Nono, on perd que ce que l’on a.
            Donc 2 personnes qui n’ont plus rien sont au même niveau.

            L’empathie : vous la voyez beaucoup l’empathie des agriculteurs quand ils achètent 3 tracteurs sur 4 hors de france ou que la balance commerciale des équipements agricoles est déficitaire d’ 1.6Md. Vous les voyez beaucoup s’épancher sur les licenciements dans les autres industries NON SUBVENTIONNES.

            Ils font ce qu’ils veulent, moi aussi.

            • « vous la voyez beaucoup l’empathie des agriculteurs »

              Quand ils demandent à ce que l’état nous force à payer nos produits plus chère…

  • hum …
    l’article n’est pas mauvais, mais il loupe l’essentiel, on peut même dire que c’est un argument « homme de paille.  »
    Que dit l’agricultrice ?
    « Le consommateur n’a plus la réalité du coût des choses. »
    Elle parle du cout, et pas du prix ou de la valeur.
    « Il va acheter des vies de Candy Crush à 99 centimes et ne va pas mettre 40 centimes dans un litre de lait »
    Son problème, ce qui la choque, c’est que parallèlement à l’achat décontracté d’un temps de loisir, le même individu compte le moindre centime sur son litre de lait.
    Pourquoi fait-il ça ? Rappeler le paradoxe de l’eau et du diamant n’est pas inutile, mais ça n’est pas le sujet, et ça ne répond pas à la question.
    Il y a d’ailleurs des gens qui trouvent de la satisfaction à permettre à leurs fournisseurs (alimentaires) de vivre bien, en payant plus cher leurs aliments (commerce dit « équitable ») . Mais alors pourquoi pas les autres consommateurs ? Est-ce que si le consommateur savait le prix des choses, il serait près à payer un peu plus cher son lait (quitte à dépenser un peu moins dans ses loisirs), sans que ça remette en cause la hiérarchie qui fait du lait un produit basique et les vies CC un produit de luxe ?

    Or l’article ne répond pas à ces questions. il répond à une autre …

    • « Son problème, ce qui la choque, c’est que parallèlement à l’achat décontracté d’un temps de loisir, le même individu compte le moindre centime sur son litre de lait. »

      Vous ne prenez pas en compte que les vies CC sont un achat « consentit » alors que le lait est un achat « obligatoire ».

      Que l’on me comprenne bien, on peu choisir de ne pas acheter de lait si on le veut, mais au final il va bien falloir « trouver un truc à bouffer ».

      Vu que la plupart des gens ne voudront pas vivre dans la privation alimentaire mais souhaitent dégager de l’argent pour faire des achats qui leur permettent de se sentir bien et de ne pas avoir l’impression de travailler pour vivoter, il est normal qu’ils cherchent à compresser au maximum des dépenses comme le lait.

      • Bonjour un_lecteur

        Attendez, cela coûte combien pour se nourrir en france, 1 à 2€ par jour?
        Actuellement la population française surconsomme (et c’est tant mieux) en valeur et en quantité la nourriture.

        • « 1 à 2€ par jour »

          Vous mangez quoi pour ce prix la ?

          Je dirais minimum 6€ par jour, avec un café au réveil et deux repas constitués uniquement du plat principal et le « luxe » d’un soda (surement pas un verre de vin à ce prix), le tout acheté dans un hard discount.

          • Vous mangez du riz (comme 1 Mrd d’êtres humains) 10 cts par repas, des oeufs 10 cts par oeufs, des carottes 75 cts le kg, de l’eau (gratuit ou presque), du café 2.99€ le flacon qui vous fait 1 mois, etc..

            • Tout ça pour pouvoir acheter son lait plus chère comme le propose P ?

              • Tout cela pour dire que le budget alimentation nécessaire c’est peanuts. Apres si les gens veulent se payer à bouffer 10 fois plus cher, ils sont libres.
                C’est vous qui parler d’achat « d’obligatoire »
                De toute façon, j’aime le lait.

      • Je ne prend rien en compte, je ne cherche pas à répondre à la question, je ne fais que la reformuler en soulignant que l’article n’y répond pas.

        • Moi c’est pareil, c’est un article qui ne me dit rien, j’aime pas le lait, et je ne connais pas les candy-crush.

        • @P vous avez mal lu l’article ou alors vous faites mine de ne pas comprendre.

          Le coût des choses chère à votre agricultrice : c’est justement la valeur travail, concept cher aux marxistes (voir l’article). D’aileurs vous vous mélangez les pinceaux entre prix et coût dans votre 1er comm’ (Est-ce que si le consommateur savait le prix des choses).

          Le lait est en plus un produit intéressant pour faire cette comparaison avec CC puisque justement il est de production locale. Donc votre lait équitable n’existe pas, on n’importe pas de lait d’Afrique, il n’y a pas d’enfants qui travaillent dans la filière au lieu d’aller à l’école. Il n’y a pratiquement pas de lait européen dans nos supermarchés : le cachet de contrôle vétérinaire commence toujours par FR suivi du n° de département. On ne peut donc pas accuser les polonais.

          Comment expliquez vous que dans un marché local un prix puisse s’établir et qu’il ne satisfasse pas les producteurs ?… et que ce prix est pourtant le même sur tous les marchés mondiaux et il est même moins cher en Nouvelle Zélande qui fonctionne sans aucune subvention et qui n’est pourtant pas un pays sous-développé ?

          N’est-ce pas plutôt que ce prix ne satisfait pas certains producteurs ? Tout comme certains industriels tels Bouygues Telecom ne sont pas satisfait du prix auquel fonctionne le marché des télécoms, simplement parce qu’ils ont fait les mauvais choix ? (politiques et économiques)

          • voilà, vous répondez, vous ; vous essayez, en tout cas. Et remarquez que votre réponse ne fait pas appel au paradoxe de l’eau et du diamant, parce que ce n’est pas vraiment le problème.

            Le lait équitable existe, demander à google. Même si il ne vient pas d’Afrique, mais de France, de Belgique etc.
            Il y a du lait européen dans nos supermarchés, j’ai moi-même vu en région parisienne des briques avec une marque « DE » (Allemagne). Mais il est vrai que le France reste exportatrice net de lait ( http://www.produits-laitiers.com/l-economie-laitiere-en-france/ ), et donc c’est plutôt rare. Pour le moment. Je ne parierai pas que ça va rester rare, en tout cas on fait tout pour que l’industrie du lait subisse le même destin que celle du poulet, du porc et toutes les autres … J’ai lu notamment qu’en Allemagne le lait et la viande deviennent un sous-produit de la méthanisation du fumier massivement subventionné dans le cadre de la « transition énergétique », du pur bonus qui ne rentre même dans l’équation économique des producteurs, qu’ils peuvent vendre quasi rien. Les verts corrompent et détruisent tous ce qu’ils touchent…

            « Comment expliquez vous que dans un marché local un prix puisse s’établir et qu’il ne satisfasse pas les producteurs ? » question rhétorique sans intérêt, qui n’a aucun rapport avec la choucroute. Et d’ailleurs pourquoi voudriez vous qu’un prix satisfasse les producteurs, et a fortiori partout et toujours ? Il n’y aurait jamais de faillite.

            T’inquiètes pas pour Bouygues, il pleure parce que c’est la règle du jeu dans notre pays dirigé par des fous, qui détestent les gagnants et bichonnent les losers. Son plan est clair : se faire avaler par Orange pour en prendre le contrôle, et pour ça il faut que l’autorité de la concurrence ne puisse rien dire.

            Si je devais répondre, je pense qu’effectivement le problème, c’est que notre agricultrice se trompe complétement de question, elle interroge le consommateur (mais pourquoi ne veux tu pas payer le lait un peu plus cher ?) alors qu’elle devrait s’interroger elle-même (pourquoi ai-je besoin de 40 centimes, alors que des collègues concurrents se contente de moitié moins ?). Et la réponse est simple : elle ne produit pas assez de lait par unité de main d’œuvre (elle n’a pas assez de vaches), donc pour sortir un revenu pourtant misérable il lui faut une marge irréaliste par litre ; sans même parler de ses couts de productions, grevé de charges et de normes insupportables.

            • Ma question n’avait peut être pour vous aucun rapport avec la choucroute, ça vous permet de vous défiler au lieu de vous interroger.

              La réponse est que si le prix du lait est ce qu’il est c’est qu’au moins 80% des producteurs sont contents de ce prix.
              Avez vous vu dans d’autres domaines que l’agriculture des entrepreneurs demander une augmentation des prix de vente : des shampoings, des gâteaux, des couches-culottes, des rasoirs ?
              Même les boulangers ont su se démarquer des supermarchés et pourtant ils ont ferraillé contre très longtemps.

              D’accord sur votre dernier paragraphe. Et ce qu’il faut savoir c’est que s’il y a beaucoup de petits producteurs de lait (ce qui augmente le coût de collecte) c’est que depuis 30 ans l’état a préféré distribuer les quotas laitiers de l’époque à égalité entre chaque département, en empêchant ainsi le regroupement permettant de diminuer les coûts fixes. D’autre part les aides, au contraire des autres pays, ont été distribué proportionnellement à la production et non aux investissements.

              Le lait de consommation on en exporte 3 fois plus qu’on en importe… et on en importe que 1.48% !
              Jetez un oeil sur les chiffres import / export de la filière et revenez nous dire si les laitiers ont intérêt à la fermeture des frontières.
              http://www.produits-laitiers.com/l-economie-laitiere-en-france/

    • « Son problème, ce qui la choque, c’est que parallèlement à l’achat décontracté d’un temps de loisir, le même individu compte le moindre centime sur son litre de lait. »

      Bienvenue dans le monde réel. Jusqu’à preuve du contraire les consommateurs sont libres de dépenser leur argent comme ils le souhaitent. De quel droit l’agricultrice se permet-elle de juger de leurs décisions d’achat???

    • Est-ce que si le consommateur savait le prix des choses, il serait près à payer un peu plus cher son lait (quitte à dépenser un peu moins dans ses loisirs), sans que ça remette en cause la hiérarchie qui fait du lait un produit basique et les vies CC un produit de luxe ?

      Le consommateur est parfaitement libre de dépenser plus cher son lait pour soutenir la filière si cela lui fait plaisir. Mais que faut-il penser d’un producteur qui vient expliquer que la vie est dure et qu’il faut acheter ses produits plus cher? Ou acheter ses produits plutôt qu’autre chose? Essayez un peu avec vos propres clients, vous allez voir comment ils réagiront…

      • Ben non, le consommateur qui veut payer son lait un peu plus cher n’a aucune chance que le supplément aille au producteur, parce qu’il achète en grande surface et que c’est l’acheteur de la grande surface qui décide. Idem pour tous les produits laitiers. Le marché n’est pas libre, c’est ça le problème.

        • Et pourtant les agriculteurs se sont fédérés au sein de coopérative laitière dont ils sont actionnaires. Et celles qui n’ont pas fait faillite apprennent à leurs coopérateurs les dures lois du marché : on ne peut pas produire en excès à prix garanti.

          Le marché n’est pas libre ? : qu’est ce qui les empêche de vendre en direct. Ah bah oui, ce n’est pas comme faire une fois par an sur une place parisienne une vente de fruits et légumes pour amuser la galerie… d’ailleurs on ne les voit qu’une fois par an, en pleine saison !

          Ils ont été très content de se défaire de la charge de la distribution puisqu’ils avaient un prix garanti. Faut assumer maintenant.

          Sinon il faut 22 litres de lait pour faire un kg de beurre qui coûte maxi 6 euros. A combien ça fait le litre ?
          Idem pour tous les fromages et gruyère avec en moyenne 12 litres de lait par kg.

        • Le consommateur est parfaitement libre d’acheter en grande surface, dans un petit commerce ou même directement au producteur si celui-ci fait de la vente directe. Par exemple L’aventure « Com’ à la ferme » a commencé il y a deux ans et rassemble une dizaine d’agriculteurs, comme Hervé et Martine. Leur exploitation produit 800 000 litres de lait par an, dont 15% dédiés à la vente directe.

          http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/crise-des-eleveurs/la-vente-directe-une-solution-appreciee-des-producteurs_1014839.html

  • Bastiat l’avait écrit il y a cent cinquante ans, il faut toujours prendre en compte d’abord l’intérêt des consommateurs et non des producteurs, les producteurs qui n’ont pas le souci de l’intérêt des clients doivent être éliminés dura lex sed lex

  • Quand le producteur de lait et autre produit alimentaire aura disparu en France au profit du producteur et vendeur de Candy Crush, le producteur de produits alimentaires étrangers augmentera ses prix et usera de chantage, comme cela s’est passé pendant toute l’histoire humaine avec en particulier les nombreux cas de rétention de nourriture pour faire augmenter les prix. Hitler a ainsi failli réussir à obliger les Anglais à lui donner leurs biens les plus précieux et à se faire enctulber à volonté des nazis, car les Anglais ne produisaient pas assez de produits alimentaires.
    Le producteur de Candy Crush n’aura pas autant de levier de chantage sur la population, s’il menace d’interrompre ses livraisons.
    Donc les produits ont aussi une valeur stratégique (ou d’assurance contre des problèmes plus ou moins mortels) très variable, généralement pas comprise dans le prix de vente et qui peut dépasser de loin ce prix de vente.

    • Sauf que votre propos est contredit par les faits. Si on exporte actuellement plus de 20% net de nos produits laitiers c’est bien auprès de gens qui en importent car ils n’en ont pas assez. Où avez vous vu que ces importateurs subissent un chantage au prix ? Cf aussi le pétrole, on n’en a pas. les matières premières on n’en a pas et c’est autrement plus stratégique sinon vivre pour bouffer, vous ne vivrez pas longtemps.

      D’autre part comme déjà dit, en cas de conflit, si on n’arrivait pas à s’approvisionner c’est donc qu’on serait seul contre tous, et notre problème serait surtout celui-là, d’être seul.

      Et en dernier lieu, construire une industrie laitière ou agricole ça ne demande pas 6 mois… zut on n’a pas de pétrole, donc pas d’engrais 😀

      • Sauf que votre propos est à côté de la plaque. Si on exporte actuellement plus de 20% net de nos produits laitiers, c’est auprès de gens qui ont déjà à manger même s’ils n’en ont pas tout à fait assez à leur goût puisqu’ils nous en achètent. Momentanément, ils ne subissent probablement pas de chantage au prix.
        Sauf que votre propos est aussi contredit par les nombreux cas de rétention de nourriture pour faire augmenter les prix (depuis l’Antiquité c’est un des principaux et rares sujets économiques dont il nous est parvenu des témoignages), les hommes ne cherchent pas moins qu’alors à s’enrichir ou à utiliser et provoquer la pénurie pour obtenir un avantage concurrentiel ou non. Surtout qu’ils sont souvent très loin de la population affamée qui a historiquement l’habitude de négocier brutalement avec ceux qu’elle croit responsable de rétention.
        C’est quand il y a un incident, par exemple comme vous l’indiquez en cas de conflit, mais aussi en cas de mauvaises récoltes ou fréquents actuellement, d’embargos, que c’est une bonne assurance (plus utile qu’une complémentaire santé par exemple) d’avoir une agriculture qui nourrisse largement la population en quantité et aussi en qualité, il faut une marge car les incidents, comme l’embargo pétrolier que vous évoquez, font baisser les rendements. Les morts pour ne pas avoir eu une telle assurance se comptent par milliers au XXIème siècle. Incidemment cette marge de surproduction fait baisser les prix.
        Quand un régime devient totalitaire, il s’en servira aussi pour assurer sa dictature. Aussi il est urgent de sauver en France une agriculture assurée par de nombreux agriculteurs qui ne soient pas trop dépendants d’oligopoles et fonctionnaires. Les agriculteurs deviennent de plus en plus dépendants d’une nomenklatura à cause d’un travail mal rétribué, suite à des discours à façade libérale comme on en voit plein dans Contrepoints et qui font le lit d’une future dictature en France.

        • darad: « Sauf que votre propos est aussi contredit par les nombreux cas de rétention de nourriture pour faire augmenter les prix »

          Si c’était facile dans une antiquité oligarchique aux échanges lent c’est quasiment impossible dans un marché libre et mondialisé. Il y a au moins 25 pays relativement proche et en concurrence prêt à vous vendre du lait. C’est un des nombreux avantage de la liberté entre autre.

          darad: « Les agriculteurs deviennent de plus en plus dépendants d’une nomenklatura à cause d’un travail mal rétribué, suite à des discours à façade libérale comme on en voit plein dans Contrepoints et qui font le lit d’une future dictature en France. »

          L’agriculture française est sous très étroit contrôle de l’état dans tous ses aspects et la France est classée en dessous du Ghana et du Kazakhstan pour la liberté économique:
          Indice liberté économique – Classement des pays

          Vous êtes le genre à prétendre que c’est le peu de liberté laissé à un esclave qui est la cause de ses problème. C’est assez fou quand même.

          • darad: « comme on en voit plein dans Contrepoints et qui font le lit d’une future dictature en France. »

            Les dictatures sont le fait d’états qui veulent contrôler le moindre aspect de la vie de leurs habitants au profit d’une oligarchie d’état.

            La France est recordman en nombre d’oligarque par habitant (1er mondial), recordman en ce qui concerne les lois et décrets (105’000 et 273’000), recordman en ce qui concerne la taxation (2eme) , recordman pour la part de l’état dans le PIB (57%), recordman pour le nombre d’année sans un seul budget positif (41) etc. etc.

            Aujourd’hui, (après 30 ans de contrôle de plus en plus étroit de l’état) qu’elle est en plein naufrage économique et social et ne cesse de voter des lois sécuritaire et liberticide vous prétendez que c’est la liberté ou l’attachement des libéraux à la liberté et aux droits fondamentaux des gens qui est source de problèmes et de dictature ?

            A moins que vous soyez un oligarque qui défend son palais ‘abruti’ est un diagnostique en ce qui vous concerne.

        • Un seul exemple :
          L’embargo à l’initiative de la Russie.
          Turquie, Brésil, Argentine, Chili, Mexique se sont précipités pour compenser les approvisionnements.
          Comme dit llmryn vous avez enlevé la dimension mondialisation du marché et la rapidité des échanges qu’elle induit.

          Quand on voit que même Daesh arrive à exporter son pétrole…

          Un conflit c’est toujours 2 camps l’un contre l’autre et non uniquement 2 pays. Sauf comme déjà dit, si vous êtes seul vous êtes mal mais il n’y a pas d’exemple. Même la Syrie n’est pas seule.

          Merci pour le couplet sur le libéralisme qui asservit, l’heure tardive certainement 😀

          • Exemples récents: en 2007-2008 l’Egypte et Haiti pourtant facilement accessibles.
            Quand il manque de nourriture, il y a souvent des fournisseurs relativement proches et en concurrence prêt à vous vendre, il y en avait déjà dans l’Antiquité lors des famines. Si possible plus cher que d’habitude, comme pendant la crise alimentaire de 2008, c’est un des nombreux effets de la liberté des prix en cas de pénurie: les prix montent avant de s’équilibrer. Et entre les fournisseurs et les gens qui ont faim il y a les pouvoirs économiques et locaux, souvent dans les mêmes mains, qui distribuent à leur bon plaisir.
            Exemple plus vieux: les détournements organisés par Saddam Hussein et ses partisans sur la nourriture amenée lors de l’embargo international dans les années 1990, comme moyen de pression sur les Irakiens.

            • Une ile dans un lamentable état classée 156eme sur 176 pays pour la liberté économique, un autre des pays les moins libre au monde (135eme) et une dictature.
              Indice liberté économique – Classement des pays

              Vous êtes notre meilleur avocat et le spécialiste du suicide rhétorique 🙂

              Le problème de ces gens est justement le manque de liberté causé par leur états et il ne souffrent(aient) pas, et de loin, que de pénuries de nourriture.

            • Pour parachever votre suicide : Haiti est sur une ile coupée en deux ou l’autre partie est la Dominique classée en dessus de la France pour la liberté économique (63eme au lieu de 70eme)

              La Dominique contrairement à Haïti est dans un excellent état, le PIB par habitant est 10 fois supérieur et on n’y a relevé aucune famine ni rétention de nourriture.

              • Encore des manoeuvres dilatoires pour manipuler les lecteurs et dénier la réalité (les exemples que j’ai donnés), de la négligence d’assurer un approvisionnement suffisant en nourriture par connivence entre les pouvoirs économiques et politiques. Ces pouvoirs complices se servent d’ailleurs de la nourriture aussi comme moyen de pression sur la population de certains pays de votre liste .
                Ceux qui ont une façade libérale et bisounours sont les efficaces complices des dictatures et plus précisément du déclin des libertés et de l’économie françaises, amenant la France à une place peu reluisante dans votre liste.
                Je suis d’accord pour dire que le problème de ces gens est justement le manque de liberté causé par leurs Etats et leurs décideurs économiques complices pour opprimer politiquement et économiquement ces gens, ce qui conduit à la mauvaise place de certains pays de votre liste.

                • darad: « Je suis d’accord pour dire que le problème de ces gens est justement le manque de liberté causé par leurs Etats et leurs décideurs économiques complices pour opprimer politiquement et économiquement ces gens »

                  Voila…
                  C’était long mais il y a une lueur.

                  darad : « Ceux qui ont une façade libérale et bisounours sont les efficaces complices des dictatures et plus précisément du déclin des libertés et de l’économie françaises, amenant la France à une place peu reluisante dans votre liste. »

                  Je résume:
                  -les gens honnêtes sont les complices des criminels
                  -ceux qui prônent la liberté sont en fait pour la dictature
                  -La France pays très peu libre est en déclin à cause des quelques libertés qui restent.

                  LOL la barre de rire… !
                  Vous avez quel âge exactement ?

                  • Vous résumez mal, je résume:
                    -les gens corrompus par le dogmatisme sont les complices des (criminels et) dictateurs
                    -ceux qui prônent une liberté de façade aux dépens de la plupart des gens concernés sont en fait pour la dictature
                    -la France pays très peu libre est en déclin à cause de dogmatiques qui prônent des libertés pour certains aux dépens de la plupart des Français.
                    Les libertés de façade sont à la liberté ce que les démocraties populaires sont à la démocratie.
                    Et avec de fausses libertés vous poussez la France à prendre à la fois la place de la Corée du Nord, le dernier de votre liste et à devenir le dernier en coefficient de Gini et en PIB par habitant.
                    Votre dogmatisme faux est ridicule et sinistre.

                    • Le « dogme » des libéraux c’est de vouloir assurer envers et contre tous les droits fondamentaux des gens et leurs libertés.

                      Ce que vous racontez n’a absolument aucun sens et je peine même à trouver un ancrage avec la réalité !?

                      Vous devez avoir dans les 14 ans a vu de nez.

            • @ darad
              Je réponds juste à votre commentaire su 4/03 à 9h10 car à partir de là, faute de trouver un exemple, vous êtes parti en live sur un autre sujet qui n’a rien à voir avec ‘impact des conflits sur l’approvisionnement …mais sur des problèmes politiques.

              Pour ce qui est de l’Egypte vous prenez l’exemple du pays qui importe le plus de blé au monde et qui le subventionne et de plus en laissant en place des systèmes de corruption (qui riment avec subventions).
              Oui car ce pays exporte du blé car les producteurs locaux préfèrent vendre sur le marché international plutôt qu’au prix administré… A cela ajoutez que quelques milliers de tonne importé avec subvention se retrouvent à repartir dans l’autre sens (1) !

              Et pourtant ce pays a facilement quintuplé depuis 1980 sa production de blé et ce n’est certainement pas parce que Moïse a rendu fertile le sable. C’est simplement les errements d’une politique agricole administrée qui avec les subventions met ses propres producteurs en concurrence avec les importateurs et tout cela pour pouvoir dire que le prix du pain n’augmente pas.

              Ce pays pourrait très bien être rapidement autosuffisant et arrêter de dépenser des milliards de dollars en pure perte.
              Les prix du blé en 2008 étaient élevés et justement c’est l’Egypte qui a déclenché en 2007-2008 l’augmentation du prix des céréales quand elle a interdit les exportations de blé, pour éviter le problème décrit ci-avant (cf 1).

              Conclusion : s’il y a prix administré il y a subvention, s’il y a subvention il y a mauvaise qualité, s’il y a prix administré la production locale de bonne qualité est exporté et il y a pénurie : cf Venezuela.

              Haiti c’est encore plus un problème de pauvreté et de mauvais choix politique.

              Bon weekend.

      • «  »Et en dernier lieu, construire une industrie laitière ou agricole ça ne demande pas 6 mois… » »

        oh putaing! on voit les spécialistes.. une vache c’est minimum 2 ans avant de rentrer en production.

        • Merci, j’ai bien ri… mais pour avoir une vache laitière de 2 ans il faut d’abord l’avoir eu en tant que veau mais pour faire ce veau il faut avoir eu une vache et…

          Donc on ne peut jamais commencer cette activité !

          Revenez en 2ème semaine ça nous fera plaisir de vous revoir…

    • « Hitler a ainsi failli réussir à obliger les Anglais »

      Vous m’avez bien fait rire.

      • Ce qui n’est pas étonnant si vous êtes partisan des solutions de laisser faire qui lui ont permis d’agir contre en définitive les libertés.

        • Et vous êtes inculte en histoire pour parachever le tableau.

          L’inaction des occidentaux n’avait rien à voir avec du « laissez faire » mais avec le pacifisme post 14-18, l’incrédulité quand à la volonté d’escalade de Hitler, l’incapacité militaire d’intervenir à ce moment.

          Entre ceux qui ne voulaient pas d’une guerre, ceux qui auraient bien voulu mais qui n’étais ni suivi ni équipés et ceux qui adhéraient aux idées autoritariste, antisémite et anti-bolchevique d’Hitler, absolument personne n’était pour le « laisser faire » en sens libéral.

        • Complètement hors sujet.
          Faudrait lire qqs auteurs libéraux pour votre culture, plutôt que de vous complaire dans les théories du complot.

        • « des solutions de laisser faire qui lui ont permis d’agir contre en définitive les libertés. »

          On a de magnifiques exemples en ce domaine : Staline, Mao, Pol-Pot, Mengitsu, Caucescu, Jaruzelski, Honnecker, le Che, Castro. De grands libéraux qui s’ignorent. Ils seront choqués de l’apprendre.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
3
Sauvegarder cet article

La valeur travail est à l’ordre du jour. Les Français ne travaillent pas assez, il faut revaloriser le travail, il faut que la valeur travail soit reconnue grâce à la participation, etc. Sous des formes diverses l’opinion publique, les syndicats, la classe politique s’interrogent pour donner au travail la place qu’il mérite dans la société française contemporaine.

L’interrogation sur la valeur du travail est séculaire. Tripalium à Rome : un instrument de torture à trois pieds. Le travail est souffrance, il ne concerne pas les citoyens,... Poursuivre la lecture

Première partie de cette série ici. Seconde partie de cette série ici.

 

Quel devrait être le prix d’une bouteille de lait dans les grandes surfaces ?

Dans les deux premières parties de ce billet, nous avons vu que la question est mal formulée, et que l’analyse économique de la répartition du prix final d’un litre de lait est presque toujours biaisée.

De plus, nous avons montré que les deux principales propositions du monde syndical agricole sont, non seulement anti-économiques, mais vont profondément à l’enc... Poursuivre la lecture

Première partie de cette série ici.

 

Quel devrait être le prix d’une bouteille de lait dans les grandes surfaces ?

Dans la première partie, nous avons vu que cette question est mal posée : la répartition de la part des différents acteurs dans le prix final du lait ne laisse presque aucune marge nette à aucun d’entre eux.

À part l’État lui-même – qui extrait visiblement plus de la moitié du prix du lait à son propre profit – la comptabilité des agriculteurs, des entreprises agro-alimentaires et des grandes sur... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles