Comment réussir une négociation

Un livre incontournable sur la prise de décision, l’art de gérer les conflits et la conclusion d’affaires.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Comment réussir une négociation

Publié le 29 janvier 2016
- A +

Par Michel Ghazal.

Comment réussir une négociationC’est avec une grande émotion que je publie ma préface du livre qui a constitué un tournant dans ma trajectoire personnelle et professionnelle. Je n’oublierai jamais la bienveillance avec laquelle Roger Fisher m’a accueilli à Harvard en juin 1983 et l’ouverture instantanée qu’il a manifestée à ma proposition de partenariat pour la diffusion de la « négociation raisonnée » en France. À chacune de nos rencontres quasi annuelles qui ont suivi, sa simplicité se manifestait par la question suivante : « What did you learn this year that you can teach me ? ».

Avec plus de 5,5 millions d’exemplaires vendus de par le monde et 31 traductions, Comment réussir une négociation est un phénomène unique dans les annales de l’édition.

Ce succès mondial qui ne se dément pas, 32 ans après la première parution, montre bien qu’il n’est pas le fruit du hasard. En fait ce livre a marqué un tournant décisif dans l’histoire de la théorie et la pratique de la négociation, la médiation et l’arbitrage. En effet, depuis sa publication, rares sont les livres sérieux sur ce thème qui n’y font pas nommément référence, fut-ce pour le critiquer. Indiscutablement, il y a un avant et un après Comment réussir une négociation.

En le mettant à la portée du plus grand nombre, Fisher et Ury ont donné à l’art de la négociation — habituellement cantonnée aux sphères diplomatiques et des affaires, et réservée dans l’esprit commun à une élite ou des experts — sa dimension universelle.

Ici on découvre que la négociation est partout où il y a une relation : entre les parents et leurs enfants, à l’école, dans le couple, entre voisins, dans l’entreprise et entre les gouvernements.

Les idées reçues sur la négociation conduisant souvent au marchandage et aux compromis pauvres et insatisfaisants sont ici battues en brèche. Fisher et Ury ont codifié des processus efficaces et de bon sens de préparation et de conduite des négociations capitalisant sur la pratique et l’expérience.

Aux réticences de départ dues à des a priori défavorables « aux méthodes américaines », nous avons pu constater qu’en France, comme ailleurs, l’apprentissage de cette méthode est devenu incontournable dans les cursus de formation, aussi bien des entreprises que des grandes écoles. Les milliers de managers et négociateurs professionnels que nous avons formés au Centre européen de la négociation considèrent aujourd’hui « la négociation raisonnée » comme un élément de leurs cultures et leurs valeurs. Dans un monde fondé sur l’interdépendance, amener l’autre à coopérer par la persuasion et non la soumission évite de s’engager dans des dynamiques conflictuelles génératrices d’escalades coûteuses et destructrices de la relation à long terme.

Simple, pratique et pragmatique, cette approche permet d’allier efficacité et développement personnel et substitue au stress le plaisir de négocier dans le respect de l’autre.

Que ce soit dans l’art de gérer les conflits, la prise de décision ou la conclusion d’affaires, Fisher et Ury ont ouvert des pistes innombrables de recherche sur cette compétence décisive.

Si la « négociation raisonnée » appelée aussi « gagnant- gagnant » ou « Stratégie des gains mutuels » suscite tant de vocations, c’est qu’au-delà de la méthode, elle constitue un art de vivre au quotidien avec les autres et une contribution majeure à la paix dans ce monde.

Un livre incontournable.

Sur le web

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial lecture

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • J’ai suivi il y a un peu plus de 15 ans le séminaire de négociation de l’ESSEC avec Alain Lempereur. Ce séminaire, donné effectivement aussi à Harvard (à ce qu’on m’a vendu à l’époque), à changé ma perception de la vie. Il était fondé sur l’oeuvre de Fischer et Ury, et « Getting to Yes » est un ouvrage que j’ai lu et relu des dizaines de fois avant de le ranger dans ma bibliothèque.
    Merci à Michel Ghazal de raviver ces souvenirs, qui ont forgé un apprentissage si utile au quotidien depuis 15 ans.
    Tiens, je vais le relire encore une fois 😉

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le Maroc est un pays dynamique, son économie est diversifiée, son système politique présente une certaine stabilité dans une région en proie à des crises à répétition. Ce pays a fait montre d’une résilience étonnante face aux chocs exogènes. La gestion remarquée de la pandémie de covid et la bonne prise en main du séisme survenu dans les environs de Marrakech sont les exemples les plus éclatants.

 

Pays dynamique

Sa diplomatie n’est pas en reste. La question du Sahara occidental, « la mère des batailles », continue à engran... Poursuivre la lecture

Le monde du management est noyé sous les mots-valises, les expressions à la mode et les concepts creux. C’est un problème parce que mal nommer un phénomène, c’est s’empêcher de pouvoir l’appréhender correctement, et donc de pouvoir le gérer.

Un bon exemple est celui de l’expression technologie de rupture, très trompeur.

Je discutais récemment avec le responsable innovation d’une grande institution, qui me confiait : « La grande difficulté que nous avons est d’identifier parmi toutes les technologies nouvelles celles qui sont vra... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Un article de Mathieu Plane, économiste - Directeur adjoint au Département Analyse et Prévision OFCE, Sciences Po

 

Le retour de l’inflation en France depuis deux ans, dont l’origine vient principalement d’un choc de prix d’importations lié à la hausse vertigineuse de la facture énergétique, pose la question centrale de la répartition de ce choc au sein des agents économiques. Qui en a principalement subi les effets ?

Sous l’effet, d’abord de la forte reprise post covid, puis de la guerre en Ukraine, le prix des comp... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles