La gauche va-t-elle virer sécuritaire ?

L’unanimité des politiques en faveur d’une politique sécuritaire pourrait affaiblir l’esprit de nos lois.

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Police à Paris (Crédits Mikael Marguerie, licence Creative Commons)

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La gauche va-t-elle virer sécuritaire ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 décembre 2015
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Par Frédéric Mas.

Police à Paris (Crédits Mikael Marguerie, licence Creative Commons)
Police à Paris (Crédits Mikael Marguerie, licence Creative Commons)

 

Depuis les attentats du 13 novembre et la déclaration de l’état d’urgence, les annonces de fermeté en matière de sécurité semblent pousser François Hollande dans les sondages. La gauche est-elle en train de découvrir que le discours sécuritaire peut payer auprès des électeurs, même à gauche ? Sommes-nous plus largement à la veille d’un retournement idéologique du centre-gauche ? La demande politique toujours plus grande, à droite comme à gauche, parmi les électeurs comme parmi les élus, d’une restauration de l’autorité de l’État n’ouvre-t-elle pas la voie à l’unanimisme autoritaire ?

État de droit et état d’urgence

Beaucoup de nos concitoyens ont applaudi à l’adoption de l’état d’urgence, tout comme à la prise de mesures politiques, administratives et judiciaires exceptionnelles visant à combattre Daesh et le terrorisme djihadiste. L’effroi du massacre du 13 novembre a mis en lumière les dysfonctionnements des pouvoirs publics, les stratégies obliques de nos dirigeants en Syrie et le rôle tragique de nos interventions militaires dans nos problèmes politiques intérieurs. Face à la demande de sécurité, nos gouvernants ont choisi de déclencher l’état d’urgence et de multiplier les actions spectaculaires afin de rassurer la population.

On ne peut s’empêcher de penser au spectacle de l’autorité politique, à une échelle bien entendue plus contemporaine, donné par Machiavel dans Le Prince et dans ses Discours sur la première décade de Tite-Live : à l’origine de l’exécutif, il y a la mise en scène du châtiment politique, dont les « exécutions mémorables freinent l’ambition et l’insolence des hommes dans la vie politique » mais aussi « purgent le peuple des mauvaises humeurs qu’il ressent à l’endroit d’un citoyen en vue1« .

Seulement, il ne s’agit que d’un spectacle, d’une mise en scène, qui peine à masquer l’impréparation des politiques professionnels, la mauvaise allocation des ressources policières et judiciaires en matière de protection des individus et les usages purement électoralistes de la violence policière à la veille d’élections perdues d’avance.

Sur le plan du droit, toutes les procédures ont été respectées, et il serait excessif d’accuser le pouvoir politique d’avoir suspendu l’État de droit ou de lui avoir substitué purement et simplement l’État de police. Les tribunaux fonctionnent aussi mal que d’habitude, les problèmes d’insécurité sont traités avec la même légèreté par les pouvoirs publics et les relations entre justice et police continuent paisiblement de se dégrader.

Le danger ne réside pas tant dans une suspension de l’État de droit2 que dans le retournement d’un personnel politique clientéliste soucieux de coller aux humeurs d’une population en partie sidérée par la violence terroriste.

L’attrait du tout sécuritaire

Le problème de François Hollande, et plus généralement du personnel politique socialiste, est qu’il gère la France comme on gère un conseil général (socialiste). Cette pratique de gouvernement profondément conservatrice et court-termiste agrège les clientèles qu’on fidélise par l’argent public et les discours lénifiants. On débloque ici des crédits pour accroître discrètement la masse d’emplois dans l’Éducation nationale, on soigne là les principaux bénéficiaires de la Sécurité sociale, on fait quelques signes à l’endroit des minorités et des communautés. Dans le domaine purement électoral, on cherchera à maintenir un équilibre entre les différentes sensibilités du parti et les différents partenaires de gauche et d’extrême gauche.

Le clientélisme est une pratique conservatrice car elle se contente d’alimenter un électorat captif considéré comme une juxtaposition de rentes pour les élus. En cela, le clientélisme est aussi symptomatique de la pétrification bureaucratique du personnel politique français. Qui dit pétrification bureaucratique dit aversion pour le changement et la nouveauté. Or, il y a une nouveauté sous le soleil socialiste : la gauche de la gauche qui pendant longtemps faisait pression sur le parti socialiste, lui dictant son agenda dans les domaines de la sécurité et de la justice est en train de s’effondrer. L’extrême gauche plurielle dont parlait Philippe Raynaud, avec sa relative vigueur et ses multiples chapelles, est peut-être en voie d’extinction électorale définitive sous la pression sociologique de la demande électorale. Les gauchistes sont en rupture de ban, le PCF un vieux souvenir, les verts en route vers la marginalisation totale et Mélenchon ne décolle pas.

Le choc du terrorisme et ses effets dans l’opinion ont peut-être un peu bousculé l’immobilisme bureaucratique du Parti socialiste, les forçant à réfléchir un peu : si l’aiguillon électoral libertaire n’est plus porteur électoralement parlant, peut-il lui substituer un discours sécuritaire que tout le monde semble prêt à entendre ?

Le danger autoritaire

En d’autres termes, les derniers obstacles culturels de la gauche en matière d’autorité sont peut-être en train de s’effacer, ce qui n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. En effet, certains se réjouiront de la fin de l’angélisme et de la culture de l’excuse à gauche. C’est certain. Ne pas voir le mal fait beaucoup pour l’entretenir et le développer. Seulement, voir l’ensemble de la classe politique décomplexée en matière de sécurité, répondant beaucoup plus aux humeurs des clientèles diverses et de leurs besoins d’actions politiques spectaculaires qu’aux règles sans doute trop mornes et monotones d’un État de droit bien réglé, laisse présager des abus qu’il sera difficile de réparer et des opérations de communication aussi coûteuses qu’inutiles. Le souvenir du « style sécuritaire » de Nicolas Sarkozy devrait nous mettre en garde contre son éventuelle version de gauche : ce fut beaucoup de bruits pour rien, ou plutôt beaucoup de bruits pour une capture partisane du pouvoir.

En effet, la panique morale qui s’étend de droite à gauche pourrait très bien éroder encore un peu plus l’autorité des institutions, accusées de ne pas répondre efficacement et promptement aux désirs de justice des citoyens. Cette contamination populiste3 accroît discrètement le pouvoir des politiques et de leurs auxiliaires communicants, affaiblit l’autorité de l’institution judiciaire, jette un voile pudique sur 30 ans de politique pénale erratique dont les premières victimes sont les populations et les policiers.

L’antiformalisme qui est au cœur du populisme autoritaire est contraire à l’esprit des lois, qui demande, comme le rappelait Tocqueville, cette forme d’éducation qu’on appelle civilité4. L’une des tâches politiques d’aujourd’hui consisterait peut-être à veiller à ce qu’elle ne disparaisse pas complètement du débat public devant les difficultés et les épreuves du moment car elle demeure l’écrin de nos libertés fondamentales.


Lire sur Contrepoints notre dossier droit et justice

  1. Harvey C. Mansfield, Jr, Le Prince apprivoisé, Fayard, (1989), 1994, p. 192.
  2. Bien entendu, le risque d’une pérennisation constitutionnelle de l’état d’urgence se révélerait tout aussi désastreux pour les libertés publiques.
  3. Ici populiste s’entend au sens étroit de rejet moral des institutions au nom de la pure volonté populaire.
  4. Sur le sujet, Berns (Walter), Taking the constitution seriously, Madison Books, 1987, pp. 182-84.
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  • l’utilisation du mot  » la gauche » a t elle encore du sens aujourd’hui ?

    C’est toujours le PS au pouvoir qui franchit les barrières infranchissables par le LR… qui se contente ensuite de les renforcer.

    Mais PS et LR, comme d’autres prétendants, ne se préoccupent que d’une chose… la COM.

  • « Le clientélisme est une pratique conservatrice  » n’importe quoi, les progressistes sont les premiers à utiliser de cette technique. L’auteur confonds conservateur /immobiliste et progressiste/réformiste. Un conservateur peut parfaitement être réformiste si à la base, son pays est progressiste. Il peut faire des réformes conservatrices. Un excellent exemple c’est Orban. Il est très conservateur mais aussi très réformiste (c’est sans doute le premier ministre ayant le plus changé la Hongrie).
    Le clientelisme est surtout une pratique politique utilisé dans toute démocratie. Pratiquement tous les partis politiques utilisent de cette technique pour se faire réélire. L’état providence est une forme de clientelisme avancé de même que la redistribution de richesses. Dans les pays moins développés, on utilise des formes de clientelisme plus primaire qui est bcp plus direct et bcp plus visible.
    Il faut quand même reconnaître qu’il y a différents degrés dans le clientelisme tant au niveau des partis politiques que des pays. Pour des raisons culturelles, il y a plus de clientelisme dans les pays d’Europe du Sud. De même, la gauche est en général plus clientéliste que la droite. Le clientélisme dépend en général du degré de socialisme d’un parti (plus il est socialiste plus il est clientéliste). Le socialisme conduit à plus de clientélisme mais à la base, la raison du clientélisme c’est la volonté de rester au pouvoir cela veut dire qu’il a du clientélisme dans toute démocratie mais en général, il y en a aussi dans les dictatures.

    • Un conservateur qui fait des réformes « conservatrices », ça s’appelle un réactionnaire, non? Dans « conservateur », il y a « conserver », il faudrait voir à ne pas faire dit tout et son contraire à la langue française…

      La gauche est plus clientéliste que la droite, oui. Quand elle cherche à conserver ses clientèles traditionnelles en ne changeant surtout rien à leurs avantages (profs, fonctionnaires, syndicalistes), ce qui lui arrive très souvent, elle se comporte de façon conservatrice. Et parfois elle a besoin de chercher de nouvelles clientèles, et elle se découvre « force de progrès »…

      • Ca c’est la définition gauchiste qui taxait de « réactionnaire » tous ceux qui n’allaient pas dans leur sens.

        Le conservatisme s’oppose au progressisme : le conservateur met en œuvre des réformes, mais qui s’appuient sur l’existant, alors que le progressisme met en œuvre des réformes qui bouleversent, qui « révolutionnent » l’existant.

        L’exemple dont l’union homo a été mis en place en Angleterre et en France montre bien l’opposition : Cameron l’a inscrit dans la tradition anglaise et Hollande en a fait un sujet de rupture. Résultat : un plébiscite en Angleterre, une quasi guère civile en France.

        • @Stéphane B , a la fois , faire passer cette réforme (union homo) comme inscrite dans la tradition française …. je sais bien que plus c’est gros plus ça passe mais quand même ….

      • Non. Pas spécialement. Le conservatisme est une philosophie politique qui est en faveur des valeurs traditionnelles. Bon, renseignez vous sur ce que veut dire conservateur car manifestement, vous confondez avec immobiliste. Un exemple dans certains pays comme en grande Bretagne, les conservateurs ont entrepris des reformes importantes dans le domaine économique. Autre exemple dans certains pays comme aux usa notamment à l’époque de bush père , les conservateurs ont entrepris des reformes importantes dans le domaine pénal. Une réforme réactionnaire consisterait à revenir au passé ce qui n’est pas le cas des réformes dont je parle. Les conservateurs sont parfaitement capable de mettre en oeuvre des réformes mettant en place une politique nouvelle qui n’a jamais été mis en oeuvre dans le passé.

      • On ne définit pas un mot par son origine où sinon, la plupart des mots de la langue française changerait de sens. La gauche se conduit de manière immobiliste et non pas conservatrice.
        Un conservateur veut conserver les traditions et les valeurs morales traditionnelles, cela ne veut pas dire qu’il refuse tout changement. Lisez Edmund Burke sur le sujet.

  • 2000 perquisitions = mois de 200 arrestations, à peine 350 « armes » (combien de pistolet a grenaille et de fusil de chasse dans le lot ?).
    En admettant qu’il n’y ai qu’une arme et une arrestation par perquisitions, ça signifie que 90 % de ces perquisitions sont arbitraires.

    • En gros, la police rentre chez qui elle veut sans rendre de compte.

    • Votre logique est absurde. Ces perquisitions n’ont pas été faites dans le but de trouver des armes mais de faire avancer les enquêtes concernant le terrorisme. La police a aussi saisi d’autres choses illégales comme de la drogue lors de ses perquisitions.
      Mais le plus important, ce sont les différents éléments comme des documents pro Jihad, ce qu’il y avait dans les ordinateurs qui ont permis à la police de faire avancer les enquêtes contre le terrorisme.
      Il y a sans doute eu quelques excès (ce qui est inévitable) mais je doute très fortement que l’on peut dire que 90 % des perquisitions sont arbitraires.
      La très grande majorité des gens perquisitionnés sont loin d’être des enfants de coeur

    • L’arbitraire, c’est quand on perquisitionne chez quelqu’un non en raison de soupçons, mais dans l’idée de lui nuire ou simplement de découvrir quelque chose qu’on pourra utiliser contre lui dans une instruction qu’on ouvrira en fonction de ce qu’on aura trouvé. On peut noter que l’état socialiste d’avant l’état d’urgence ne se gênait pas pour pratiquer l’arbitraire, vu qu’il laissait contrôler la légalité par des juges largement animés par leurs convictions politiques et ne rendant de comptes à personne. L’état de droit n’en était pas un, et protégeait mieux les criminels que leurs victimes. Le virage sécuritaire de la gauche vise à esquiver la responsabilité de ce laxisme catastrophique tout en rendant légaux les manquements si commodes que le judiciaire n’a aucunement l’intention d’abandonner. Il a un côté clair et justifié, celui de permettre de mener des enquêtes sans être arrêté à tout instant par des procédures au final favorables aux coupables, et un côté bien sombre, celui de légaliser toutes les vexations aux victimes et aux citoyens honnêtes mais pas du bon bord politique sans pour autant compromettre l’idéologie de liberté citoyenne de la gauche. Bien entendu, le premier point sert surtout à justifier le second, le gouvernement a reçu les attentats comme une bénédiction inattendue, une pluie de roses, verse des larmes de crocodile et maquille en compassion ses soupirs de soulagement.

      • Laisser les services de police perquisitionner sur de simple soupçons, c’est digne des pires dictatures.

        Après tout, vous me paraissez louche, ça vous gêne pas que j’aille faire un tour chez vous pour tout fouiller? avec un peu de chance je trouverais peut être quelque chose d’illégal….

      • Perquisition infructueuse chez un responsable d’une équipe de bagagistes à Roissy, à la recherche d’armes, de stupéfiants, d’argent liquide. Le cabinet du préfet se justifie en disant : «Les perquisitions servent aussi et surtout à faire du renseignement.»

        Révin (Ardennes), nuit de lundi à mardi
        20 gendarmes « encagoulés, munis de gilets pare-balles et lourdement armés », pas d’interpellation. L’Ardennais, 18/11 (Archive)
        Montpellier, Lunel (Hérault), Saint-Affrique (Aveyron) – nuit de dimanche à lundi
        Vingtaine de perquisitions : pas de découvertes importantes, aucune procédure antiterroriste lancée (mais des suites judiciaires : cannabis)

        18/11 : suite aux gardes-à-vue, deux hommes ont été condamnés (prison ferme) pour des faits sans rapport avec le terrorisme (possession de cannabis, arme, organisation de parties de poker clandestines)

        Mosquée perquisitionnée et défoncée par la Police, sans rien trouver. « Le président de l’Association des musulmans d’Aubervilliers (AMA), qui gère l’édifice, est interpellé puis mis en garde à vue »

        Perpignan, Cabestany, Bages, Le Soler, Toulouges (Pyrénées-Orientales) – 17/11, jusqu’à tard dans la nuit
        11 perquisitions : une assignation à résidence. « Personne n’a été interpellé, ni aucune saisie réalisée. »

        « Les gendarmes ont fouillé la maison et analysé le contenu d’un ordinateur. » Perquisitions sans saisie ni interpellations selon le témoin. // L’article évoque une autre perquisition ayant mené à l’interpellation de deux personnes pour détention de cannabis (sans lien avec le terrorisme).

        Lieu non précisé – 17/11 5h
        Perquisition musclée chez un homme atteint d’un cancer puis chez sa belle-fille enceinte, avec violence et humiliations. – Islamophobie, 02/12 (Archive)
        Mme R, qui est myope, demande au policier qui est encore avec elle, si elle peut mettre ses lunettes. Elle essuie un refus. Elle insiste. Finalement il accepte. A peine les a-t-elle mise qu’il les lui arrache et les jette violemment.
        En sortant, ils remarquent un tableau blanc dans l’entrée sur lequel sont inscrits les mots « Caf » et « Sécurité Sociale ». L’un des policiers s’exclame alors « Bien sûr ça profite du système ! » M.R leur répond que sa femme est enceinte et qu’elle doit juste faire les démarches pour mettre à jour sa situation…
        Sans se soucier de ce qu’ils venaient de faire subir au couple, ils continuent à se moquer d’eux en quittant finalement les lieux sans leur remettre de copie du procès-verbal de perquisition comme l’exige la loi.

        Perquisition chez un jeune converti à l’islam (soupçonné d’être allé en Syrie) : pour rien.

        Un ressortissant turc, faisant l’objet d’une OQTF, contrôlé sans aucune autre justification que l’état d’urgence (pas de comportement suspect, pas de réquisitions du procureur), il a été placé en centre de rétention. A été libéré par une décision du 24 novembre.

        Et j’ai fait à peine 20 % du lien fournis par rameaux. Non seulement les 2000 perquisitions n’ont amener qu’a 10 % de gardes a vues (si l’ont prend l’hypothese haute avec 1 GAV / perquisitions). Mais en plus, un grand nombre des ces GAV n’était pas lié au terrorisme !

        • On ne peut pas non plus attendre d’avoir la preuve qu’un criminel « présumé innocent » détient les preuves de sa culpabilité pour aller les chercher. Les forces de police doivent établir une relation de confiance responsable avec les honnêtes gens, le contrôlé doit savoir que s’il n’est pas tout à fait en règle sur un point qui n’a pas de rapport avec l’enquête, il ne sera pas inquiété, et le policier que s’il a de graves et légitimes soupçons, il sera habilité à en chercher confirmation ou infirmation sans que la loi y fasse obstacle. Les perquisitions à but médiatique ne vont pas plus dans le bon sens que les règles socialistes de « protection des libertés » par le pouvoir judiciaire.

          • « On ne peut pas non plus attendre d’avoir la preuve qu’un criminel « présumé innocent » détient les preuves de sa culpabilité pour aller les chercher »

            Belle justification de l’état policier. Avec ce raisonnement, tout le monde peut se faire cambriolé, pardon, « perquisitionné » sans aucune raison.

            http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/12/04/etat-durgence-a-toulouse-un-catholique-assigne-pour-salafisme/
            Apparemment, il en faut pas beaucoup pour éveiller les « soupçons » de la Milice… pardon, la Police.

            • Si vous me lisez complètement, vous n’avez pas que le choix entre état policier et laxisme irresponsable total. Heureusement. A vous lire, il faudrait refuser tout ce qui peut être dévoyé en état policier, ce qui nous met dans le laxisme irresponsable total. Je dis qu’il faut établir une position pour la police où elle soit responsable et digne de confiance, et veiller à éviter que ce ne soit dévoyé. Les excès d’aujourd’hui sont quand même bien dus à une gesticulation médiatique destinée à masquer les échecs du laxisme irresponsable total de notre « état de droit judiciaire », où la police est haïe et où les victimes sont moins bien protégées par la loi et les juges que les terroristes, non ?

              • Je refuse que la Police puisse entrer chez moi au hasard, je rappelle qu’a l’heure actuelle c’est le cas. Vous pouvez être mise en détention et perquisitionner sans AUCUNE raison… Et étonnamment, c’est ce qu’il se passe.

                • Attendez qu’ils commencent à utiliser l’état d’urgence pour museler leurs opposants.
                  Et quand il s’apercevront que votre arrestation n’a pas de motif légal, il diront « c’est administratif vous comprenez, ça prend toujours du temps de régulariser, en attendant, vous restez au gnouf »

  • « Sur le plan du droit, toutes les procédures ont été respectées, et il serait excessif d’accuser le pouvoir politique d’avoir suspendu l’État de droit ou de lui avoir substitué purement et simplement l’État de police. »

    C’est contestable comme affirmation.

    https://wiki.laquadrature.net/%C3%89tat_urgence/Recensement

  • La situation que l’on connait aujourd’hui est faite pour durer alors il faut réformer non pas l’état d’urgence mais la situation normale car il ne s’agit pas d’une situation de courte durée mais de longue durée.
    La première chose à faire s’est réformer les services d renseignement. La réforme de 2008 a gravement affaibli les services de renseignements francais en détruisant les RG.
    Une autre chose à faire c’est sortir de la CEDH, cette convention est un frein pour la lutte antiterroriste. En France, il y a des terroristes islamistes logés dans des hotels avec l’argent du contribuable à cause de la CEDH et de tous ses magistrats idéologues qui nous empêchent de les extrader dans leurs pays d’origine.

  • « les derniers obstacles culturels de la gauche en matière d’autorité »

    Moi je veux bien mais historiquement, c’est la gauche qui est ultra répressive : la Terreur, la répression sauvage des ouvriers par Cavaignac (voir l’excellent article sur ce site), la Commune, Clemenceau qui fait tirer sur les grévistes, Mollet (et Mitterrand) partisan de la ligne dure en Algérie….

    Répression/autoritarisme c’est dans l’ADN de la gauche (et même les déclarations de guerre).

    Dès lors quoi d’étonnant à la situation actuelle ?

    • +1 @guillaume_rc le totalitarisme est intimement lié aux valeurs de gauche : ils sont constructivistes par essence , ça finit toujours en live car on ne contraint pas les gens contre leur gré alors ils sortent les dents . Nous en sommes là . J’allais dire , comme d’habitude .

  • Je ne comprends pas, quand on est en guerre on se défend, on se bat, on s’arme, on monte au front, on fait taire les traitres, on organise la logistique militaire… Ces quelques éléments pour vous relèvent du « populisme autoritaire contraire a l’esprit des lois »? En cas d’invasion lever l’armée, rappeler les réservistes, pointer les canons en direction de l’ennemi c’est être « décomplexé en matière de sécurité » ?

    La France est au bord de la guerre « civile » (l’ennemi possède des papiers français, malheureusement), et la réponse libérale à ce problème devrait être: « on ne fait rien » ?

    • Non, la réponse libérale est d’abord de refuser complétement de qualifier cet état de « guerre », puisque de toute évidence, ce n’est pas une guerre : un guerre vise les institutions politiques, pas les gens, poursuit des objectifs militaires, pas des objectifs politiques, sociétaux, voire médiatiques, etc…

      Ensuite de combattre cette hystérie de la 5° colonne, qui n’est qu’une manipulation instrumentalisée par les partis jacobins pour éviter d’affronter le multiculturalisme et le monde en dehors du camembert et du saucisson.

      Et enfin de dénoncer ces manipulations politiques qui rejettent la responsabilité sur l’ennemi invisible (un complot, un livre, des idéologies …) alors que la responsabilité, c’est l’incompétence crasse du socialisme, l’arrogance des « j’ai le droit de tout dire, tout faire, tout critiquer, tout dénigrer, tout railler … parce que j’ai raison (bien planqué dans mon canapé : maman Etat socialiste s’occupe de me protéger à grand coup de yakafokon) ! » et l’ingérence étrangère à tout va, dans un but purement politicien ou idéologique.

      Ainsi que la récupération, le manque de sang froid et de courage de la classe politique qui ne connait qu’une seule façon d’agir : plus d’Etat, plus d’impôts, plus de régulation, plus d’infantilisation, plus d’assistanat …

  • pour mémoire, tous les états socialistes ont été pour le tout sécuritaire.

  • avec un hollande a +24 points ca peut devenir tentant.

    Ces braves Francais qui veulent etre protégés de partout, et qu’on leur paye des oreillers pour toutes leurs parties saillantes vont pas protester trop longtemps contre la police a tous les coins de rue

  • J’adore les libéraux en peau de lapin qui soutiennent l’état policier… Ils n’auront plus de liberté et de surcroît aucune sécurité supplémentaire vu que les causes du terrorisme (y compris la collusion au plus haut niveau avec ses financeurs) ne sont pas traitées.

  • Ce n’est pas un virage, c’est dans la nature même du socialisme.

    • Un vrai Maréchal Pétain ce Hollande , dans le virage que prend son état d’exception il va y retrouver Mitterand son héros naturel dans l’incertitude idéologique .. Dans ce cas c’est le terrorisme qui sert d’idée à l’effet recherché…Donc tout faux François Videla )))°

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