Le modèle gazier russe face à sa propre obsolescence

Le comportement impérialiste de la Russie pourrait lui coûter cher sur le plan énergétique.

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Gazprom Credit Thawt Hawthje (Creative Commons)

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Le modèle gazier russe face à sa propre obsolescence

Publié le 4 septembre 2015
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Alors que la situation économique de la Russie se dégrade, le pays se concentre de plus en plus sur ses exportations d’hydrocarbures. Seulement après le pétrole, c’est au tour du marché du gaz naturel de connaître des turbulences. Afin de protéger ses intérêts, la Russie se comporte de manière abusive et impérialiste dans les anciennes républiques soviétiques de l’est de l’Europe. Cette attitude de petit tyran, par laquelle Moscou refuse d’évoluer avec le reste du monde, en plus d’être politiquement et moralement répréhensible, pourrait bien à terme lui coûter un marché juteux.

Par Michel Arnaud.

Gazprom Credit Thawt Hawthje (Creative Commons)
Gazprom Credit Thawt Hawthje (Creative Commons)

 

Nouvelle récession pour la Russie. Le PIB du géant de l’est a baissé de 5% depuis l’année dernière, le rouble a de nouveau dégringolé, baissant de 20% par rapport au dollar après un timide répit, les exportations ont baissé d’un tiers et les prix ont augmenté de 16% depuis le début de l’année. La crise s’installe de façon durable avec une baisse des salaires et donc du pouvoir d’achat, ce qui endigue les retombées positives d’un rouble faible.

Les hydrocarbures, atout du Kremlin, sont eux aussi en berne. Le pétrole connaît des jours sombres : l’OPEP maintient les prix artificiellement bas afin d’étouffer la concurrence. Des manœuvres qui ne semblent pas porter leurs fruits alors que le pétrole de schiste continue de prospérer et que la fin prévue des sanctions à l’égard de l’Iran annonce une concurrence encore plus rude. Dans ces conditions, la Russie se recentre sur le gaz naturel, marché qu’elle domine largement.

Pourtant, là aussi, les perspectives ne sont pas réjouissantes, malgré le succès rencontré par Gazprom, le premier producteur russe de gaz naturel. Le groupe public a annoncé lundi une hausse de 50% de son bénéfice net au premier semestre, à 675,9 milliards de roubles (9,4 milliards d’euros environ). Mais ces bons chiffres sont largement dus à la faiblesse de la monnaie russe.

Le contexte général du marché du gaz, lui, présente de sinistres augures : en Europe, les ventes de gaz en volumes ont reculé de 7% à 80,4 milliards de mètres cubes. Elles ont diminué de 32% dans l’ex-URSS et de 4% en Russie. Selon les estimations du ministère de l’Économie, la production de Gazprom devrait s’élever cette année à 414 milliards de mètres cubes, un record de faiblesse depuis la fin de l’ère soviétique.

Avant la crise de 2008, Gazprom était estimé à plus de 300 milliards de dollars en Bourse, et dans sa folie des grandeurs, le géant russe visait ouvertement les 1 000 milliards d’ici la fin des années 2010. Il est aujourd’hui retombé à environ 50 milliards, loin derrière les grandes multinationales énergétiques occidentales. Entre le conflit gazier avec l’Ukraine, l’un de ses plus gros clients historiques, les tensions avec l’Europe, l’enquête de la Commission européenne pour abus de position dominante, Gazprom fait face à un nombre croissant de difficulté. Cela montre à quel point l’arme du gaz est délicate à manier.

En parallèle, sa part de marché en Europe est passée de 25,6% en 2012 à 30% en 2013, et a continué d’augmenter. Moscou n’a aucun intérêt économique à priver l’Europe de ses hydrocarbures. Un arrêt total des exportations vers l’UE ferait perdre 75 milliards de dollars à la Russie et pourrait entraîner un repli supplémentaire de l’ordre de 3,7% du PIB.

Dans ce contexte tendu, Moscou déploie d’importants efforts pour protéger ses intérêts. La politique territoriale du Kremlin s’est avérée de plus en plus agressive à mesure que son « marché acquis » de l’ancien bloc soviétique s’érode et s’ouvre aux pays occidentaux – Union Européenne (UE) en tête. La stratégie semble être de déstabiliser les régions frontalières afin d’empêcher l’installation de concurrents, et plus particulièrement la construction de gazoducs. Ceci afin de garder un monopole sur les sorties approvisionnant l’Europe.

Depuis l’abandon du projet de gazoduc desservant l’Europe, Moscou a tablé sur le rôle crucial du projet turc (« Turkstream »), censé approvisionner le sud de l’UE. Mais l’instabilité politique en Turquie, et le risque d’un changement de majorité, retardent considérablement ces travaux, et laissent la Russie dans une position bien inconfortable. Cela est d’autant plus vrai que de nombreuses anciennes républiques soviétiques (Kazakhstan, Turkménistan) essaient de s’engouffrer dans la faille, et de se substituer au géant russe.

Jusqu’à maintenant le risque d’une guerre ouverte suffisait à éloigner la concurrence occidentale, et la Russie se contentait de déstabiliser la région – à ce titre, Tbilissi est encore le meilleur exemple. Mais depuis la signature des accords de libre-échange entre l’Ukraine et l’UE, les doutes ont repris au Kremlin, et la Russie a repris sa stratégie d’occupation, en Crimée tout particulièrement.

Moscou, plus paranoïaque que jamais, se croit tout permis dans les pays qu’elle a historiquement approvisionné, et refuse de faire face aux changements de l’époque. L’échec de renégociations du contrat liant Gazprom à l’Ukraine montre bien comment cette crispation sur des acquis qui se délitent met le pays dans l’impasse. Le contrat liant la compagnie d’État ukrainienne, Naftogaz, et son homologue russe a en effet expiré, faute d’accord sur le prix.

Plutôt que de jouer les gros bras, la Russie aurait tout intérêt à renégocier ses accords d’exportation, et aller dans le sens de l’histoire. Mais au lieu de consentir à un compromis mineur, le pays s’entête, au risque de tout perdre. Cette situation est d’autant plus absurde que pour l’heure, toutes les parties sont encore dans un rapport de codépendance, l’offre et la demande. Chacun a tout à gagner à ce que les affaires continuent, sans quoi la concurrence finira par se développer pour se substituer aux services russes, et combler l’appel d’air, non sans une période de flottement qui sera également préjudiciable aux européens. À l’époque où l’Ukraine était en mesure de faire tampon entre les deux blocs, les affaires allaient bon train, mais la division du pays a rendu les discussions très délicates. D’autant que le gouvernement Porochenko a adopté une attitude très hostile vis-à-vis de Moscou.

La situation était largement plus facile quand le transfert de gaz n’était pas à la charge du gouvernement, crispé sur ses positions du fait d’une guerre civile. L’erreur de Porochenko est de croire qu’il peut mener le combat et les affaires dans le même temps. Certains organismes, créés pour faire face à la crise, comme l’Agence de Modernisation de l’Ukraine, seraient en meilleure position pour remettre tous les partenaires autour de la table, et relancer le dialogue, ce qui serait également le meilleur moyen de faire baisser les tensions. Présenté comme un plan Marshall, cet organisme est international et à l’initiative de l’homme d’affaires ukrainien Dmytro Firtash – vétéran des négociations gazières. Il semble en bonne position pour mener les négociations. En effet, avant la crise de Maïdan, Firtash avait réussi à considérablement développer le commerce du gaz vers l’occident, et avait contribué à une baisse significative des prix. Mais d’un côté comme de l’autre, l’emprise de l’État sur les affaires est encore bien trop important. Ce modèle périmé tente de se préserver, et le prix à payer risque d’être considérable.

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  • Bon article qui dit les choses telles qu’elles sont. J’aimerais néanmoins ajouter quelques points :

    -Les pressions sur le marché du gaz vont s’accroître et la Russie va en souffrir car les USA vont commencer à exporter leur gaz dès 2016, gagnant des parts de marché et faisant du pays un exportateur net de gaz. Et ce ne sera qu’un début vu qu’on prévoit un développement sur plusieurs années, beaucoup de pays européens veulent acheter ce gaz même si pour l’instant c’est l’Asie qui sera prioritaire vu qu’elle offre des prix plus élevés pour ce gaz.
    Et ce n’est pas tout, les projets de développement de l’Australie dans le gaz sont aussi ambitieux et vont également prendre des parts de marché à Gazprom et contribueront à des prix encore plus bas.

    -La Lituanie a réduit sa dépendance au gaz russe de 100% à 50% grâce à des contrats avec la Norvège. La Pologne fait en sorte de pouvoir importer du gaz naturel liquéfié pour diminuer cette dépendance également.

    Bref, le pays va avoir de gros problèmes sur ce marché également, son économie en subira les conséquences à long terme.

    • Il serait bon pour notre indépendance géostratégique que l’on réfléchisse sérieusement comment diversifier au maximum notre approvisionnement. Des tas de pays ne demandent qu’a nous vendre du gaz, ce qui manque sont les diverses infrastructures. Malheureusement le gaz liquéfié coute bien plus cher que la gaz envoyé par gazoducs.

      En plus d’exploiter ses ressources de schistes, particulièrement les françaises (quelle ignoble trahison de nos politiques encore une foi), l’Europe devrait s’intéresser à l’accroissement de la capacité des gazoducs et la construction de nouveaux. à la foi pour livrer du gaz à l’Europe de l’est depuis l’ouest que pour en faire venir du nord de l’Afrique, du Moyen orient et des anciennes républiques soviétiques.

      Le problème c’est que pour mener ce projet à bien nous devrons supporter Erdogan, même si il est parfois exaspérant. Pour finir, si il y a quelqu’un qui est bien content de l’existence d’IS aujourd’hui c’est la Russie, ce groupe empêchè toute construction de gazoduc partant du golfe pour aller jusqu’à la Turquie. Pour la même raison, cela arrange aussi l’Iran.

      Tout ce que j’ai dit est aussi plus ou moins valable pour le pétrole.

      • S’il faut payer davantage pour être indépendant et ne pas nourrir une bête autoritaire qui menace nos alliés alors faisons le, les Polonais le font après tout, et je crois que les Allemands font de même.

        • « S’il faut payer davantage »

          Bof, la compétitivité du gaz russe vient du fait que la Russie n’a rien eu à investir car elle a hérité des infrastructures payées par le sang de dizaines de milliers de personnes il y a plusieurs décennies. Maintenant que la Russie va devoir réinvestir il n’y a aucune bonne raison pour que son gaz soit plus économique que celui des autres. C’est surtout une question de volonté politique et de vision géostratégique.

      • pour les gazoducs venant du moyen-orient , il y a bien un projet pour approvisionner depuis le Qatar.
        Malheureusement il fallait détruire la Syrie pour le faire passer et Assad fait de la résistance, ça va prendre un peu plus de temps que prévu et encore quelques dizaines de milliers de morts mais nous aurons notre indépendance ( disons que nous ne dépendrons plus des mêmes démocraties ).

        • On peut aussi voir les choses dans le sens inverse. Pour éviter toute concurrence la Russie et l’Iran étaient prêt à tout pour écraser toute contestation. En effet pourquoi les chiites ont tellement envie de contrôler ce qu’il se passe dans des zones peuplés par les sunnites et les kurdes ? Pourquoi ne pas laisser une plus grande autonomie, voir une indépendance, à ces provinces ? De plus pourquoi Assad refuserait rationnellement l’argent qu’il pourrait tirer d’un gazoduc si il agissait indépendamment des pressions russes et iraniennes ?

          Je vous invite à regarder la carte des divisions ethnico–religieuses au moyen orient, cela est ce qu’il y a de plus éclairant sur les conflits actuels:

          https://farm8.staticflickr.com/7654/17013802861_c4e1ee864a_o.jpg

          • à priori , la Russie est plutôt prête à aider la Syrie, et l’Iran aussi.
            il semblerait que les Russes aient envoyer des avions récemment pour aider Assad à résister à Daesh et ses alliés.

            • Avec de l’argent qu’ils n’ont pas, et pendant qu’une partie croissante de son peuple à cause de la crise que Poutine a provoqué, bien joué ! De plus des attaques aériennes ne feront que ralentir Daesh comme on l’a déjà vu.

              • « De plus des attaques aériennes ne feront que ralentir Daesh comme on l’a déjà vu. »

                Je pense que IS ne percera jamais dans les zones non arabes et sunnites. Il a aujourd’hui presque atteint sa taille maximale. En imaginant que l’on envoie des troupes au sol, on fait quoi après ? Ne devrait on pas donner des garanties aux sunnites de Syrie et d’Irak qu’ils ne vivront plus sous Assad et le régime Irakien pour éviter que cette histoire recommence ? Sans parler des kurdes, qui vivent aujourd’hui une indépendance de fait, doit on les remettre à la merci des partis baath alors qu’ils se sont courageusement battu contre IS ?

                Mon opinion est que si l’ont ne fait rien c’est car tout plan ambitieux va voir de nombreux blocages et on ne peut pas juste restaurer le statuquo pré printemps arabe.

                • Leur but n’est pas de s’étendre en territoire Alaouite je pense mais de massacrer la minorité Alaouite pour se venger, ça leur ressemble bien. Ce serait bien d’éviter cela. Par contre rien ne les empêche de s’étendre au LIban, c’est ce qu’ils tentent je crois. D’accord avec votre conclusion, il faudrait au moins que ces territoires aient une large autonomie à défaut d’une indépendance.

                  • « Leur but n’est pas de s’étendre en territoire Alaouite je pense mais de massacrer la minorité Alaouite pour se venger, ça leur ressemble bien. »

                    Vous avez raison, le problème c’est que les seuls qui ne sont pas revenchar au ME ce sont les kurdes. L’insurrection a commencé en Irak car al-Maliki entendait se venger de la domination sunnite de Saddam, les sunnites ont donc entreprit de se venger à leur tour et le hezbollah irakien a maintenant promit de massacrer toutes les tribus sunnites qui tenteraient de montrer leur désaccord avec le gouvernement…

                    Toutefois l’histoire est différente avec la Syrie, ou la population a fait ce qu’elle pouvait pour se protéger de la répression et ou au fil du temps les groupes modérés ont étés décimés par Assad et IS.

                    « Par contre rien ne les empêche de s’étendre au LIban »

                    Ils ne peuvent pas s’étendre au Liban comme ils ne peuvent pas s’étendre en Libye. Ils n’ont pas de continuité territoriale. Ils peuvent franchiser certains groupes sur place mais sans jonction logistique leur pouvoir de nuisance sera limité.

                    Toutefois ce qui est inquiétant c’est toute cette aide qui inonde sans cesse les divers groupes de « palestiniens » qui sont en général des islamistes. Cela représente énormément d’argent, de quoi financer des grandes milices pour foutre le bordel.

            • « à priori , la Russie est plutôt prête à aider la Syrie, et l’Iran aussi. »

              Ils sont surtout prêts à aider le régime d’Assad à rester debout pour protéger leurs intérêts. Cela ne résoudra rien dans le fond. IS n’est que le symptôme de frontières mal dessinés par l’Europe dès le début mêlé à des décennies de socialisme arabe, l’écraser sans rien changer ne nous donnera que quelques années de répit. La solution durable serait de repenser ces pays pour les transformer en pays plus petits et plus homogènes.

  • L’autre gros soucis à long terme : l’investissement dans le secteur pétrolier est à l’arrêt. Rosneft avait besoin de 40 milliards de $ pour développer de nouveaux gisements et tenter l’exploration des gisements de schiste mais ne pouvait pas obtenir de financements en raison des sanctions et le gouvernement russe n’a pas voulu les donner non plus faute de moyens. Ainsi la stratégie officielle actuelle des Russes est d’exploiter autant que possible les gisements déjà en exploitation. Le risque est une baisse de la production à long terme faute d’investissements dans une économie qui en dépend très fortement, provoquant chômage et pertes de parts de marché. Refuser d’investir et se concentrer sur ses acquis est toujours une très mauvaise idée, le pays ne reviendra pas à une croissance forte à long terme, même si les sanctions prennent fin et que les prix remontent ce sera la quasi stagnation pour le pays.

    Un bel échec pour Poutine et ses sbires en somme.

  • Le problème économique de la Russie n’est pas tant l’impérialisme mais la maladie hollandaise (c’est quand les ressources naturelles nuisent à l’économie d’un pays car celles ci induisent le pays à baser son économie sur ses rentes venant des ressources ce qui nuit à la productivité et de facto à l’économie). https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_hollandaise
    La Russie aujourd’hui a une économie basé sur ses ressources naturelles. Or à long terme, la situation est intenable, cela finit tjs très mal. C’est extrêmement mauvais d’avoir une économie qui soit trop dépendante des ressources naturelles.
    La Russie n’est pas un état de droit. Or, il ne peut pas avoir de développement économique sans état de droit. En Russie, un entrepreneur peut finir en prison s’il refuse de vendre son entreprise à un oligarque. Cela empêche le développement de l’entreprenariat. L’économie russe est totalement contrôlé par une poignée d’oligarques proches du pouvoir en place (càd proche de Poutine). Il y a fort à parier que si une autre personne non membre du clan poutine devient président de Russie, les oligarques en place seront remplacé par de nouveaux proches du nouveau président (c’est ce qui s’est passé avec poutine).
    Le capitalisme de connivence est maitre en Russie. Dans ce pays, on ne peut pas réussir sans avoir des connexions politiques

    • « Le capitalisme de connivence est maitre en Russie. Dans ce pays, on ne peut pas réussir sans avoir des connexions politiques. »
      Vous êtes sûr que vous ne confondez pas avec la France ?

      • « Vous êtes sûr que vous ne confondez pas avec la France ? »

        C’est justement vers quoi la France se dirige. Vous ne savez pas que tout nos gentils syndicats étaient des pantins de Moscou au moins dans le passé ? Le FN prend la relève. Ce qui est arrivé à la France c’est son infection par la mentalité russe.

      • Euh non.
        La France n’est pas loin mais c’est pas du toi aussi extrême en France, la Russie est allée beaucoup plus loin. Demandez au créateur de Vkontakt ce qu’il en pense 😉

      • désolé mais la Russie joue dans une autre catégorie que la France. A coté de la Russie, la France peut être considéré comme le paradis du marché libre

  • L’Egypte a trouvé un immense gisement de gaz. Israel va bientôt commencer à exploiter ses gisements de gaz. Tout cela pour dire qu’il y aura bientoôt des alternatives au gaz russe Je ne parle même pas de l’Iran qui possède pas mal de gaz.

    Poutine aurait mieux d’utiliser les recettes tirés des ressources naturelles pour investir dans les infrastructures, dans l’éducation,…au lieu d’investir dans l’armée, dans les jeux olympiques et autres compétitions sportives.
    La Russie est en train de répéter la même erreur que l’URSS, elle veut avant tout avoir une stature international, être une grande puissance,….mais néglige l’économie. Poutine ne comprends pas que pour être une grande puissance, il faut avant tout développer son économie. Prenons l’armée: si la Russie développe son économie, elle aura plus d’argent et donc elle pourra plus investir dans l’armée. Aujourd’hui, ce que fait la Russie c’est sacrifier le développement économique (en investissant dans les infrastructures,..) au profit de l’armée mais c’est un calcul à court terme qui sera désastreux à long terme.
    Les ambitions de la Russie d’aujourd’hui sont démesurés par rapport à la capacité économique de la Russie. Or en sacrifiant le développement économique au profit de ces ambitions, Poutine nuit à long terme à ces ambitions. La Russie est dans une position intenable à long terme comme l’était l’URSS. La situation économique de la Russie ne lui permet pas d’avoir de telles ambitions

    • Vous ratez quelque-chose d’essentiel. Poutine pense avant tout à sa gloire personnelle. Il sait qu’il n’a plus beaucoup de temps, une dizaine d’années tout au plus. C’est ce qui explique tout ses mouvements court-termistes. De la même façon qu’il laisse son économie s’écrouler pour continuer sa paranoïa militaire il a préféré s’aliéner durablement le peuple ukrainien plutôt que de laisser ce pays commercer avec l’UE (ce qui aurait permit de garder Ianoukovitch au pouvoir et n’aurait pas empêché le commerce avec la Russie).

      Poutine a fait de la Russie une république bananière avec des têtes nucléaires…

    • On ne peut qu’être d’accord avec cette analyse pleine de bon sens. Il est d’ailleurs clair que 100 milliards de $ de dépenses pour l’armée c’est beaucoup trop, surtout avec une économie qui va si mal. Et surtout à quoi ça sert ? Personne ne menace d’envahir la Russie, la dissuasion nucléaire suffit à elle seule à s’assurer que personne ne le fera, bref tout ça c’est pour gagner les faveurs de l’appareil militaire afin de rester au pouvoir…Le pays le paiera cher.

  • Poutine était agent du KGB, bref un mec qui n’y connait rien en économie et a subi le lavage de cerveau soviétique, y avait rien de bon à espérer de lui.

  • C’est fatigant ces articles soi-disant économiques faussés par une propagande de guerre anti-russe. Et allez donc dire aux criméens qu’ils ont eu tort de voter à une immense majorité pour leur rattachement à la Russie. Et allez voir si on a demandé leur avis aux serbes au sujet du Kosovo et de la Krajina. Le double standard, ça marche un temps.
    Pour l’instant, il n’y a pas d’alternative au gaz russe en Europe (et particulièrement pour l’Allemagne). Les autres réserves utilisables (Mer du Nord, Algérie) sont en cours d’épuisement. Seul l’Iran pourrait prendre à plus ou moins long terme le relais (mais en passant par où?).
    Quant aux russes, ils se préparent des clientèles de rechange (Chine et Inde principalement).

    • Aucune propagande ici, tout ce qui est dit n’est rien de plus que des faits avérés. La vérité fait mal mais vous allez devoir l’accepter : L’économie russe est dans un Etat catastrophique.

      • Vous prenez vos désirs pour des réalités. Les « faits avérés » dont vous parlez vous contredisent. Vous n’avez aucune idée de la résilience de la Russie, vous êtes en plein dans la narrative-Système si bien décrite par Philippe Grasset.

        • désolé mais le mauvais état de l’économie russe est reconnu par tous les économistes. Les BrICS ne vont pas très bien et ce sont le Brésil et la Russie qui inquiètent le plus les économistes

          • C’est dingue cette capacité qu’ont certains à ignorer toute réalité par idéologie, c’est n’importe quoi..Il est clair que l’économie va mal, celle qui va le plus mal parmi les BRICS, avec le Brésil pas trop loin derrière. Néanmoins je suis plus confiant sur l’avenir du Brésil que celui de la Russie ! D’ailleurs c’est dommage qu’on ait pas de statistiques russes de l’emploi au niveau mensuel, histoire de savoir combien d’emplois furent détruits, probablement un sacré paquet.

            • C’est dingue cette capacité qu’ont certains à remplacer l’argumentation par le dénigrement de leurs contradicteurs…
              Le plus gros problème de la Russie n’est pas Poutine, mais la volonté occidentale de couper le commerce avec la Russie. Quels que puissent être ses défauts, Poutine est le choix des Russes, bien plus consensuel que Hollande le nôtre. On peut toujours arguer qu’il ne dirige pas bien son économie et qu’il court à la catastrophe, mais ça n’est pas notre affaire en tant que libéraux. En revanche, le boycott que nous défendons (du moins nos dirigeants) est un facteur considérable de catastrophe économique, et pas seulement les Russes, ni même pour nos agriculteurs et chantiers navals, et lui, c’est bien notre affaire et un acte parfaitement anti-libéral.
              Ca vous indiffère sans doute, voire ça vous réjouit que la catastrophe économique s’annonce en Russie, parce que ça démontrera selon vous quel mauvais dirigeant est Poutine. Ce que ça démontrera, c’est que ceux qui pourraient l’éviter et en éviter les conséquences aux Russes, en rétablissant des échanges normaux avec la Russie comme le voudraient les idées libérales, auront préféré mettre les Russes dans la mouise pour pouvoir montrer leur mépris de leur dirigeant. Mettre un peuple dans la mouise pour la réputation personnelle d’un dirigeant, exactement ce qu’ils reprochent à Poutine, et ils ne valent donc pas mieux que lui.

              • « la volonté occidentale de couper le commerce avec la Russie »

                Le plus gros problème de la Russie c’est le danger qu’elle fait peser sur une bonne dizaine de pays autour d’elle. Si les sanctions peuvent (et cela semble marcher) freiner sa politique impérialiste, même si évidemment nous en payons un certain prix, alors il faut le faire.

                C’est fou comme vous réussissez à faire abstraction de ça. On dirait que selon vous nos désaccord avec la Russie viennent uniquement du fait que l’on n’aime pas la tête de son dirigeant…

                Quand à la consensualité de Poutine, c’est plus que discutable à bien des égards. Mais bon ce n’est de toute façon pas une idée centrale dans cet argumentaire.

                • « Si les sanctions peuvent (et cela semble marcher) freiner sa politique impérialiste »

                  Les échanges commerciaux marchent toujours mieux que les sanctions pour rétablir des relations pacifiques. Poutine n’a pas les moyens expansionnistes qu’avait l’URSS et le monde n’est plus celui d’il y a 50 ou 60 ans. Sa politique impérialiste s’arrête d’elle-même là où le peuple cesse d’être pro-russe, et où tenter de le conquérir par la force fragiliserait l’ensemble de son empire. Vous avez ensuite beau jeu de prétendre que c’est vous qui l’avez arrêté avec vos sanctions…
                  Surtout, vous restez dans une ambiguïté manifeste : êtes-vous sur ce site libéral avec la foi dans les principes libéraux, ou avec la croyance qu’il faut combattre le feu par le feu, et les non-libéraux par le principe de précaution des sanctions économiques ? Et dans le deuxième cas, vous justifiez de renoncer au libéralisme dès qu’il existe un non-libéral dans le monde.
                  « S’il faut payer d’avantage pour ne pas nourrir une bête autoritaire qui menace nos alliés », dit SweepingWave… Ne voyez-vous pas que c’est la négation même du libre marché ?

                  • « Les échanges commerciaux marchent toujours mieux que les sanctions pour rétablir des relations pacifiques. »

                    « Si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront. » Frédéric Bastiat

                    Cette théorie était valable quand le monde était composé d’empires qui ne se définissaient pas par l’idéologie qu’ils véhiculait. Avec l’apparition de nazisme et du socialisme au XXe siècle ont a bien vu que ceci ne pouvait plus s’appliquer.

                    Cela m’étonnerait que le commerce avec la Russie calme sa paranoïa militaire. Le fait que l’on a commercer avec elle jusqu’à maintenant et que ça n’a pas empêché l’invasion de l’Ukraine donne du poids à cet argument.

                    « Poutine n’a pas les moyens expansionnistes qu’avait l’URSS et le monde n’est plus celui d’il y a 50 ou 60 ans. »

                    Poutine a les moyens d’écraser tout pays qui ne fait pas partie de l’OTAN. C’est pour cela que la propagande contre l’alliance est si forte, pour qu’elle casse et que l’armée russe soit libre de ses mouvements dans tout les innocents pays qui ont déjà connu l’horreur de la soumission à la Russie au siècle dernier.

                    « Sa politique impérialiste s’arrête d’elle-même là où le peuple cesse d’être pro-russe, et où tenter de le conquérir par la force fragiliserait l’ensemble de son empire. »

                    Ce ne sont pas ce que les russes pensent:

                    « Only 57 percent of Russians say that their country should be satisfied with and continue to live within its current borders, while nearly a quarter – 23 percent – say that Moscow should use all means, including military force, to bring under its control the former Soviet republics, although 65 percent disagreed, according to a new Levada Center poll.

                    At the same time, the new survey found, only one Russian in ten – 10 percent – says that Russia does not have the right to annex what are now foreign territories to its own and that it must act according to international law governing any such border changes. »

                    http://euromaidanpress.com/2015/03/24/only-a-bare-majority-of-russians-wants-russia-to-stay-within-its-current-borders/

                    Avant que vous le demandiez, ce site pro-ukrainien (donc forcément méchant) ne fait que reporter un sondage, ce n’est donc pas la source primaire de l’information.

                    « Vous avez ensuite beau jeu de prétendre que c’est vous qui l’avez arrêté avec vos sanctions… »

                    La Russie a du réduire tout un tas de dépenses pour continuer sa paranoïa militaire grâce aux sanction. La plupart des républiques russes sont dans un état déplorable. D’autres se révolteraient si Moscou arrêterait de les acheter. Bref Poutine va bientôt devoir réduire la voilure.

                    « êtes-vous sur ce site libéral avec la foi dans les principes libéraux, ou avec la croyance qu’il faut combattre le feu par le feu, et les non-libéraux par le principe de précaution des sanctions économiques ? »

                    Je suis libéral, je suis pour la fin de toutes régulations, un impôt unique respectant la vie privé. La privatisation de toutes les fonctions de l’état et la privatisation partielle des fonctions régaliennes (police privé, justice privé, milices paramilitaires…).

                    « vous justifiez de renoncer au libéralisme dès qu’il existe un non-libéral dans le monde. »

                    J’ai toutefois observer quelque-chose, séduis par l’anarcapisme, je me suis rapidement demandé « mais pourquoi n’existe il pas de lieu ou il n’y a pas d’état ? ».

                    J’ai eu la réponse: car la nature a horreur du vide.

                    Si l’on ne fait pas ce qu’il faut pour arrêter les fous totalitaires, qu’on les laisse avancé, il n’y aura plus de place pour la liberté, car, kilomètre par kilomètre, le socialisme reprendra du terrain.

                    Se dire « Pourquoi on devrait être concerner par l’Ukraine » sera se dire « Pourquoi on devrait être concerné par l’Estonie » demain. puis la Pologne, puis l’Allemagne…

                    Le non-interventionnisme n’a jamais été basé par la raison. On nous parle souvent de la Suisse. La Suisse a été attaqué par l’Allemagne nazie puis Hitler a abandonné. Imaginons que l’empire nazi soit resté vivant et qu’il contrôle une bonne partie de l’Europe et soit en paix, ou au moins que les combats aient cessés. Pensez vous vraiment que la Suisse serait resté libre ou que quelques année, peut être 10, peut être 20, Hitler n’aurait pas retenter sa chance ?

                    Je suis pour la subsidiarité, pour qu’il y ai plein de petits états. C’était le fonctionnement normal de l’humanité pendant longtemps, pleins de petits états et cités états… Toutefois cela fonctionnait car la défense était mutualisée sous la forme d’une alliance.

                    • « Ce ne sont pas ce que les russes pensent:
                      « Only 57 percent of Russians say… »

                      Donc ces 57% n’expriment pas, pour vous, la pensée des Russes, et le danger serait fort que leur gouvernement se lance dans une aventure de conquête contre la majorité de son opinion ?

                      Pour le reste, je vois qu’heureusement nous avons de nombreux points d’accord. Mais en ce qui concerne les fous totalitaires, seule la religion qui isole du reste du monde peut aujourd’hui leur permettre d’annexer des régions contre leur gré. La meilleure défense des pays baltes est de renforcer leurs échanges avec les deux camps et d’éviter les nationalismes. Heureusement, c’est ce que font individuellement mes contacts en Estonie, mais ce ne sont pas des politiciens… En tout cas, si tout le monde y agissait comme eux, en soignant des relations suivies d’échanges avec les Russes comme avec l’Occident, il est évident qu’à l’ère de l’e-mail et de l’internet, et des individus qui échangeraient à chaque instant avec ceux qu’on leur demanderait d’aller zigouiller, Budapest ou Prague ne seraient plus possibles, et que Poutine est suffisamment intelligent pour le savoir, en supposant qu’il ait l’idée farfelue de l’envisager.

                    • « Donc ces 57% n’expriment pas, pour vous, la pensée des Russes, et le danger serait fort que leur gouvernement se lance dans une aventure de conquête contre la majorité de son opinion ? »

                      Vous ne semblez pas remarquer l’incohérence des russes qui ne supportent pas à 57% l’extension de la Russie et les petits 10% qui pensent que la Russie a le droit d’annexer des pays ou régions autour d’elle. Toutefois, même si on prend les 57% vous remarquerez que c’est quand même très inquiétant que 43% défendent un impérialisme basée sur l’annexion violente des peuples alentours. On remarquera que la Politique qui est actuellement suivie est plutôt celle des 20% de russes impérialistes.

                      Enfin, si la Russie est une démocratie, pourquoi Poutine a il gagné si ces gens ne supportent pas sa politique ? Vous allez me dire que la plupart des russes se foutent peut être de la politique étrangère, mais dans ce cas les sanctions sont donc un bon moyen d’attirer leur attention sur le politique extérieure de leur pays pour qu’il s’en indignent et changent cela.

                      Et si la Russie n’est, comme je le pense, une dictature qui va vers le totalitarisme, alors les 20% de fous impérialistes seront largement suffisant pour garder un contrôle total sur le pays (pour construire une dictature, une minorité motivé suffit pour contrôler une majorité presque amorphe). Dans ce cas les sanctions permettent un effet mécanique qui obligera Poutine à réduire la voilure.

                      Notons enfin que notre priorité ne doit pas être de protéger le niveau de vie des russes mais de protéger le vie tout court des habitants des pays menacés. Si les sanctions acculent les russes car ils se prennent pour des victimes tout en nous faisant gagner du temps cela suffira pour que ce soit une réussite. Un changement de l’opinion russe n’est qu’un bonus potentiel mais pas le but en soit des sanctions.

                      « La meilleure défense des pays baltes est de renforcer leurs échanges avec les deux camps et d’éviter les nationalismes. »

                      La meilleure défense des pays baltes et des préparer une défense militaire pour dissuader de tout attaque. Je pense vraiment que vous n’avez pas lu assez d’idéologues russes. Les pays baltes sont des parts « naturelles » de la Russie et tout lien politique, économique ou culturelle renforce selon eux « le bienfondé d’un retour à la mère patrie ». Les liens commerciaux entre l’Ukraine et la Russie ont souvent été avancé comme une bonne raison d’y mener une guerre par les russes.

                      Encore une foi vous partez d’une vision des choses qui date de plusieurs siècles. On ne parle pas de deux empires ou royaume de puissance comparable qui partagent des idées proches. Dans ce cas évidemment que le commerce évite les guerres car les souverains sont dissuadés par la décomposition de l’économie qui s’en suivrait. On voit aujourd’hui ce genre de configuration entre la Chine et le Japon, ou dans le pire des cas on verra une petite bataille navale mais jamais une guerre totale.

                      Ici c’est complètement différent, on a un pays disposant d’une puissance militaire extraordinaire qui souhaite s’en prendre avec des petits pays sans défense car ses dirigeants se sont autoconvaincus qu’ils ont pour mission de « sauver le monde de la décadence occidentale ». Et ce sauvetage commence par leurs « frères slaves » qu’ils soient d’accord ou pas (si ils ne sont pas d’accord c’est car ils sont aliénés).

                      On voit d’ailleurs avec l’invention du terme « russophobie » que cette idée est profondément totalitaire. En effet contrairement au terme « antiaméricain », qui désigne une opinion politique s’opposant au USA, le terme « russophobie » désigne une pathologie. Oui, vous avez bien entendu, montrer un certain scepticisme envers l’expansionnisme russe est un problème d’ordre psychiatrique et donc complètement irrationnel…

                      Ce genre de choix des mots n’est absolument pas anodin, tout ceci est soigneusement étudié par les organes de propagande russe. Je ne saurait encore une foi que recommander ce livre qui étudie la question en profondeur:

                      http://www.amazon.com/Disinformation-Strategies-Undermining-Attacking-Promoting/dp/1936488604

                • Le plus gros problème de la Russie c’est le danger qu’elle fait peser sur une bonne dizaine de pays autour d’elle.
                  C’est vrai ça, ces s… de russes qui ont mis leur pays tout près des bases de l’OTAN…. lesquelles, par accord tacite, ne devaient pas dépasser la frontière de l’Allemagne réunie après le retrait des forces russes d’Europe Centrale.

                  • « de russes qui ont mis leur pays tout près des bases de l’OTAN »

                    La Russie est le plus grand pays du monde, c’est normal qu’elle ai tout le temps l’impression d’être encerclée… Toutefois l’image habituellement utilisée pour démontrer cela est un fake, avec la méthode utilisé la Russie aurait encore des bases en Allemagne de l’est.

                    « ne devaient pas dépasser la frontière de l’Allemagne réunie »

                    Mais de quoi la Russie à elle peur ? N’est ce pas normal que les pays qui ont vécu le profond traumatisme du communisme se protègent du pays qui a causé tout ces malheurs et qui fête périodiquement ses exactions ? Si la Russie était moins paranoïaque peu être que les pays de l’est n’aurait pas souhaités rejoindre l’OTAN ? Comment, sans l’alliance, l’Estonie pou (qui a vu la moitié de sa population massacrer par la Russie) pourrait elle espérer se protéger seule de la Russie ?

                    Il semble qu’en plus de ne pas avoir de raison, vous n’avez pas de cœur.

    • « Pour l’instant, il n’y a pas d’alternative au gaz russe en Europe » Il y a le gaz israélien et bientôt le gaz égyptien. L’Egypte vient de découvrir le plus grand gisement de gaz en Méditerranée

  • Le rouble baisse encore de 20% ?? Alors le FN qui a emprunté en rouble dans une Banque privée, car aucune Banque Française (certainement avec instructions) ne voulait leur prêter, sont en train de réaliser l’une des meilleures opérations économiques, de tous nos partis politiques, déjà quand le rouble avait baissé pour se fixer à 40% en dessous puis 25% suite à la chute de l’Euro, c’était la martingale du siècle, mais s’il y a 20% encore en moins, alors c’est le Jackpot.
    Ce parti est présenté par ses adversaires, comme ne sachant pas gérer : il prouve le contraire -et dans son emprunt Russe et dans ses villes. Aucun parti UMP ou PS(bon ce n’était pas la peine de le mentionner le PS!) n’a réussi une telle affaire.
    Chance me direz-vous ! Pas dans les villes, où c’est la gestion qui prime– mais s’ils ont de la chance. C’est mieux un parti avec chance, que d’avoir un parti qui nous gouverne sans Chance : Chômage de masse, pas de croissance…

    Quand à la Chine : elle ne remerciera jamais assez Poutine d’avoir été l’un des seuls dirigeant Occidentaux à se rendre à son énorme défilé à Pekin, il y a quelques jours, de nouveaux contrats de pipeline sont signés avec la Russie. la Chine a besoin de Gaz et de Pétrole : le marché automobile se développe à toute allure, et les chinois sont de fins cuisiniers qui adoptent massivement le Gaz.
    Même si le pays allait mal un jour, ce serait comme chez nous, cela n’empêchera pas les chinois de manger, ni d’aller faire du toursime en voiture.(ni d’arrêter d’en acheter).
    Une ville moderne de 15 Millions d’habitants chinoise, s’approvisionnant en Gaz et pétrole Russe, = combien de villes Estoniennes ?

      • Vous parlez de cette entreprise dont la valeur en bourse est passé de 300 milliards à 50 milliards ? De cette entreprise qui va bientôt faire face à une concurrence massive mais qui ne peut pas investir autant qu’elle devrait car elle doit financer les caprices de Poutine ? Très amusant mais c’est très improbable..

        • Le secteur pétrolier et gazier est lourdement frappé par la baisse des cours du brut. Vallourec valait en 2011 6 ou 7 fois ce qu’il vaut aujourd’hui. Tous ont suspendu leurs investissements en attendant des jours meilleurs. Gazprom va se tourner vers la Chine et n’aura aucun mal à financer ses investissements quand ceux-ci auront retrouvé des perspectives de rentabilité. L’Europe comprendra-t-elle qu’elle a plus à pâtir que la Russie à ne pas améliorer son approvisionnement en gaz russe ? Belle alternative, bien recommandable politiquement, que l’Egypte !

          Et jai quand même du mal à comprendre comment vous pouvez, tous, voir un signe ultra néfaste dans l’accroissement de 50% des bénéfices…

          • « Belle alternative, bien recommandable politiquement, que l’Egypte ! »

            L’Egypte n’est pas responsable de la mort de plus de 100 millions de personnes.

            • D’ailleurs je n’ai pas vu al-Sisi encenser abdel gamal nasser à tout va. Même si il doit surement plus ou moins l’apprécier. A l’inverse Poutine a dit « Celui qui ne regrette pas l’URSS (responsable de la morts de dizaines de millions de personnes) n’a pas de cœur ». Vous trouvez Poutine plus recommandable que al-Sisi ?

              • Les parenthèses sont de vous, j’imagine. De ce que j’ai pu voir des Russes d’aujourd’hui, la majorité regrette bien des choses de l’URSS, mais évidemment pas les goulags, exils, internements arbitraires, etc. Poutine, quand il dit regretter l’URSS, ne fait que dire ce que ses citoyens ont envie d’entendre, la nostalgie d’un monde stable où l’on était pris en charge de la naissance à la mort, où la corruption et le favoritisme suivaient les règles claires du Parti, où les relations étaient amicales et non mercantiles, et où ils étaient jeunes… C’est une évidence de com. de regretter ces aspects de l’URSS en Russie. Pourquoi cela voudrait-il dire autre chose ?
                Tandis qu’en Egypte, le risque de déstabilisation reste énorme, et les voisins ne sont pas non plus des pays rêvés pour y faire passer un gazoduc.

                • « De ce que j’ai pu voir des Russes d’aujourd’hui, la majorité regrette bien des choses de l’URSS »

                  C’est bien le problème. A ce qu’il parait Hitler avait réussit à « donner du travail à son peuple » (ceci n’est pas un point Godwin, la comparaison entre deux totalitarismes du XXe siècle est une méthode d’argumentation parfaitement honnête). Trouveriez vous cela normal que l’Allemagne nourrissent un regret pour sa période Nazie ?

                  La Russie pourra avancer quand on leur dira la vérité, il n’y a rien à regretter dans l’URSS. L’URSS fut une une catastrophe absolue sur toute la ligne. Des dizaines de millions de vies sacrifiés pour une résultat négatif, une perte de temps et d’argent incroyable pour le monde entier, la contamination par l’idéologie marxiste de la terre entière.

                  Rien de ce qui n’a été accomplit par l’URSS n’aurait pas été mieux accompli avec bien moins de sacrifices si les bolchéviques n’avaient pas volé la révolution de 1917 aux sociaux-démocrates. Dans biens des pays le socialisme n’a pas été une avancé vers l’industrialisation mais un recul du développement économique car il a consommé le capital patiemment accumulé depuis des siècles. La Russie est une exception car elle s’est nourrie de capital des régions annexés pour se développer.

                  Pour faire simple, l’URSS a volé un siècle à l’humanité, tout son héritage devrait provoquer un profond dégout. Le monde serait bien meilleur si la Russie aurait simplement choisi de suivre les « occidentalistes » à la place des bolchévistes il y a bientôt un siècle.

                  « Pourquoi cela voudrait-il dire autre chose ? »

                  Car les nationalistes russes célèbrent l’URSS comme l’age d’or de l’impérialisme russe. Ils sont profondément fières de tout ces morts car cela a permit de lutter contre l’occident. Ils soutiennent l’URSS comme un contre-modèle au notre, forcément meilleur car russe. Le nationalisme russe diffère du patriotisme américain ici car celui ci n’est pas basé sur la raison (on aime l’Amérique car on considère que ce que cette nation a fait est globalement positif) mais sur une supériorité à priori (On considère la Russie supérieure car russe et après on doit démontrer que l’URSS c’était quelque-chose de bien, car russe). Dans ce sens la, la défenseurs des vertus industrilisantes du communisme sont incroyablement proche idéologiquement des salafistes qui nous parlent du bas taux de viols en Arabie Saoudite par rapport à l’occident.

                  « Tandis qu’en Egypte, le risque de déstabilisation reste énorme, et les voisins ne sont pas non plus des pays rêvés pour y faire passer un gazoduc. »

                  C’est vrai que c’est une région délicate, toutefois cela n’était pas mon argument. Je défendais que al-Sisi était plus fréquentable que Poutine.

            • Quand on fait des affaires, on ne se préoccupe pas de ce que les prédécesseurs de ses interlocuteurs ont fait, mais de savoir si eux sont fiables et solides.

              • « Quand on fait des affaires, on ne se préoccupe pas de ce que les prédécesseurs de ses interlocuteurs ont fait, mais de savoir si eux sont fiables et solides. »

                Il me semble que Poutine et sa clique sont en partie responsable de cela et qu’ils admire l’œuvre de l’URSS. Ceci ressemble il à des gens responsables et fiables ?

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