Société sans cash : bientôt le cas de l’Allemagne ?

Préparez-vous au racket institutionnalisé !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Monnaies africaines (Crédits : Martijn Barendse, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Société sans cash : bientôt le cas de l’Allemagne ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 juillet 2015
- A +

Par Sébastien Maurice.

Monnaies africaines (Crédits : Martijn Barendse, licence Creative Commons)
Monnaies africaines (Crédits : Martijn Barendse, licence Creative Commons)

Norbert Walter-Borjans, ministre social-démocrate des Finances de la Rhénanie du Nord-Westphalie, a exprimé le week-end dernier son souhait de voir introduire une limite maximum de 3000 euros pour les paiements en cash, sous prétexte de lutte contre le crime et la « fraude » fiscale.

Mais le terme de « résistance fiscale » ne serait-il pas plus approprié que « fraude fiscale », étant donné l’étendue du racket institutionnalisé auquel doivent se préparer les citoyens ? La meilleure solution pour inciter les gens à déclarer leurs revenus serait tout simplement de réduire suffisamment la pression fiscale pour que s’acquitter de l’impôt ne soit plus perçu comme un fardeau, mais comme la juste contrepartie des services rendus par l’État.

Rappelons que la France et l’Italie ont déjà ramené cette limite de paiement en cash à seulement 1000 euros et que le Danemark envisage l’arrêt pur et simple de l’impression des billets d’ici 2016.
Nous assistons donc à une contagion de ce phénomène à l’échelle européenne, qui pourrait rapidement mener à la mise en place par Bruxelles d’une limite universelle pour l’ensemble des pays européens.

Si nous ne réagissons pas rapidement, nous allons tout droit vers une nouvelle forme de totalitarisme économique et politique, un monde où toute activité privée sera contrôlée et taxée par le gouvernement, en lien étroit avec le cartel bancaire.

Une fois de plus, les citoyens devront payer la note pour la mauvaise gestion des deniers publics par leurs gouvernements (exemple du Bail in pour Chypre, et sans doute en Grèce), trop occupés à satisfaire les intérêts particuliers des lobbys et des corporations. Si vous souhaitez résister contre l’avènement de ce nouveau totalitarisme économique, nous vous invitons à signer la pétition qui sera adressée au gouvernement.


Pour plus d’analyses de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.

Voir les commentaires (20)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (20)
  • « le Danemark envisage l’arrêt pur et simple de l’impression des billets d’ici 2016 »

    N’est ce pas une partie de la solution?
    Ne plus imprimer de billets nouveaux dans la zone euro tout en supprimant la limite de paiement cash ainsi que le « too big to fall ».
    Cela permettrait une stabilité de la monnaie en éloignant les sales pattes étatiques…en attendant une réelle liberté monétaire.

    • « le Danemark envisage l’arrêt pur et simple de l’impression des billets d’ici 2016 »

      Des Euros, il y en aura encore ailleurs en Europe, et peut-être même en Grèce.
      Sinon, il y aura encore des USD pour payer, comme à la grande époque du bloc de l’Est. Ou à Cuba/Venezuela.

  • Payer avec quoi ? La carte Bleue communicante ? Le Téléphone ? Comme l’a montré un reportage Allemand dans le métro à Paris : nos amis voleurs de l’Est ont déjà l’appareil pour voler les données, ultra-plat, dans une sacoche en bandoulière : il entre dans un wagon, et récolte 32 données bancaire des cartes ou des téléphones. Envoyés par Internet en baniieue, les nouvelles cartes sont imprimées et l’argent commence à être soustrait des distributeurs et magasins, avant même que le lésé sortent du métro.
    Depuis que j’ai vu ce reportage : j’ai redemandé une carte ancien modèle.

  • La monnaie est condamnée à disparaître, s’en plaindre ou vouloir l’empêcher est inutile, c’est une révolution du même ordre que ce qu’on a avec Amazon, Uber, les jeux vidéos dématérialisés..C’est juste inéluctable et je l’accepte.

    • Pigeon, tu acceptes donc l etatisme omnipotent…

    • Je pense que tant qu’il y aura des échanges, il y aura une monnaie.

    • c’est génial de ne pas avoir de cach,
      on pourra te chyprioter ton compte, tu pourra rien faire.
      on pourra même avoir des interret directeur négatifs, tu pourra pas retirer ton argent puisqu’il n’y a plus de cash…..
      souvient toi que quand tu confie ton argent à la banque, ils transforment cet argent en une ligne de compte : CAD il te disent qu’ils te doivent tant. il n’est plus a toi cet argent, tu a juste accepter une dette de ta banque.

    • Le problème dans un monde sans cash, c’est lors du blocage d’un compte par l’état, le détenteur du compte ne pourra plus rien faire …. c’est une mort administrative et comptable

    • Que la monnaie soit condamnée à disparaître ou non n’est pas la question, ni le problème. Le problème c’est que l’État prend part à cela. Or il doit rester neutre.

  • Plus de billets… ça va être compliqué pour les « enveloppes » des politiques!

  • Mettez votre blé dans les Caraïbes ou ailleurs encore…

  • Signer des pétitions ne sert à rien. Nos « élites » ne comprennent que la peur. Et c’est pas avec des pétitions qu’ils vont avoir peur…. La confiscation de la propriété privé pour les citoyens « lambda » est en marche. L’Europe c’est l’URSS avec les lobbys des multinationales et des grandes banques en prime. Seule la « nouvelle noblesse » hauts fonctionnaires et élus mais aussi les « grands dirigeants » pourront continuer à jouir de privilèges. Finalement c’est le retour à l’ordre ancien, le seul problème c’est que le « bon peuple » a cru qu’il pouvait s’en émanciper….

  • Je ne suis pas convaincu, vu la taille internationale des banques en France ou dans la plupart des pays d’Europe, qu’un gouvernement aurait prise sur l’une d’elle

  • je ne me souviens pas du dernier jour où j’ai retiré du cash à ma banque et je m’en porte très bien !
    vous savez trés bien que le cash est uniquement utilisé pour échapper au fisc ou pour des transactions illégales !
    reste a savoir si supprimer cette échappatoire est bénéfique a l’économie… c’est plus que douteux , les règles fiscales sont des contraintes et donc freinent l’économie.

  • Je vous rapelle que ce plafond sera bientôt que de 1000 euros en France…

  • Tenter d’arrêter ça est futile. Le simple concepte de devoir passer par l’État pour réduire l’omniprésence de l’État (en mettant de la pression politique par exemple) est paradoxal. Si vous voulez être productif, participer à l’épanouissement de cryptomonnaies comme bitcoin et là, que l’État le veuille ou non, vous serez libre et avec un droit de propriété sur votre monnaie pratiquement inviolable.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles