Uber et les taxis : le libéralisme et le capitalisme de connivence

Uber et les vainqueurs du net, aujourd’hui hérauts du libéralisme, seront certainement les protagonistes du capitalisme de connivence de demain.

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Taxi parisien - Crédit photo : Chris Goldberg via Flickr (CC BY-NC 2.0

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Uber et les taxis : le libéralisme et le capitalisme de connivence

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 juin 2015
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Par Henri Dumas

Taxi parisien - Chris Goldberg (CC BY-NC 2.0)
Taxi parisien – Crédit photo : Chris Goldberg via Flickr (CC BY-NC 2.0)

 

Je ne pensais pas vivre deux fois dans ma vie une modification totale des paradigmes de l’économie et constater que finalement, rien ne change.

 

Grande distribution : de la liberté de commercer au capitalisme de connivence

La première fois, c’était au début des années 1970. Anciennement, l’économie, tout particulièrement la distribution, était morcelée, hiérarchisée, en strates gourmandes de commissions.

Des États-Unis nous est venue l’idée révolutionnaire des circuits courts. Dans la distribution cela s’est traduit par la suppression des grossistes et demi-grossistes, l’avènement de ce que l’on a appelé la grande distribution qui a généré une baisse immédiate de 30 % du prix de vente des produits de grande consommation.

À cette époque, l’ouverture d’un supermarché était un événement social qui déplaçait les populations de façon stupéfiante. Petits commerçants, grossistes, demi-grossistes et industriels partageaient alors le pouvoir avec les syndicats. Il n’y avait pas d’oligarchie technocratique. Tout ce petit monde s’est levé vent debout contre ce bouleversement, ignorant totalement les millions de clients demandeurs.

Un homme au cerveau équipé d’un zoom peu performant, Jean Louis Frot a eu l’idée saugrenue, à Rochefort-sur-mer, de refuser un permis de construire et de faire emprisonner le demandeur ayant construit sans permis qui se trouvait être le propriétaire du centre Leclerc local, dont j’étais l’architecte. La chose a fait grand bruit et a porté la lutte globale à son paroxysme. Sur le parking de ce magasin, un beau matin, les troupes du CIDUNATI et d’Édouard Leclerc se sont étripées ; ce qui a fait la Une de Paris-Match.

Je m’étais alors engagé sincèrement pour cette révolution économique qui, pensais-je, allait profondément modifier la société, en mieux évidemment. Édouard Leclerc plaçait alors son combat sous le signe de la suppression des « rentes de situation ». Je l’ai suivi avec énergie.

Soudain, patatras : la loi Royer organisait un monopole encore plus terrible que celui dont disposaient précédemment les acteurs de la distribution. Ainsi, les pourfendeurs des « rentes de situation » sont devenus les bénéficiaires de rentes bien plus puissantes que les précédentes, puisque entre les mains de beaucoup moins d’acteurs.

Le vent de libéralisme qui avait cru se lever sur la France avec énergie et ambition, s’est alors vautré dans la compromission. Ça a d’abord été le scandale des pots de vin entre élus et grandes surfaces pour la conquête du Graal que représentait l’autorisation d’ouvrir un supermarché. Mitterrand et sa garde rapprochée auraient dû en mourir, mais ils étaient tenaces et leurs sujets peu regardants.

Ainsi, les combattants de la liberté de commercer, Leclerc et consorts, n’étaient que des tigres de papier : bien vite, ils ont échangé leur foi contre le fric. Ils sont aujourd’hui devenus les notables qu’ils avaient chassé.

Jean-Louis Frot a placé sa boutique, il était évidemment boutiquier, dans la galerie marchande de l’hypermarché qu’il avait combattu. Après avoir ruiné le patelin dont il était le maire, il coule, à nos frais, des jours heureux sous les ors de la république, en bonne intelligence avec ceux qu’il a combattu ; c’est un notable.

La grande distribution est actuellement un des éléments clef du capitalisme de connivence. Et les millions de clients dans tout ça ? Rien, nada, ils n’ont aucune conscience sociale. Il a été facile de transformer leurs économies en folie d’achats complémentaires inutiles. Eux aussi se sont fait acheter par le monstre.

 

Aujourd’hui, Internet et les taxis

À Paris il y a une longue histoire d’amour entre les taxis et les politiques.

Incapables de prendre les décisions titanesques qui permettraient de se déplacer normalement à Paris, les acteurs politiques, de façon compensatoire, ont tenté de favoriser les transports collectifs, dont les taxis. Ce qui, au passage, explique la note salée de madame Agnès Saal, qui n’a rien d’extraordinaire, c’est ça ou la voiture de fonction avec gyrophare pour le gratin qui doit impérativement se déplacer rapidement dans Paris.

Privilégiés pendant des années, les taxis se sont transformés en seigneurs, nous transformant du même coup en serfs. Cette transformation s’accompagnant évidemment de combines économiques alliant monopoles, pots de vin et petits arrangements entre amis partageant le pouvoir. L’ensemble au détriment du client, bien entendu.

S’ils sont aujourd’hui emblématiques, les taxis sont loin d’être les seuls à participer aux délices du capitalisme de connivence qui s’est installé partout, depuis donc la grande distribution, à celle de l’eau, de l’électricité, à l’enlèvement des ordures ménagères, la construction immobilière et automobile, etc.

Tel Zorro, internet est arrivé… Prenant tout le monde par surprise, il a soudainement raccourci une nouvelle fois les circuits de l’économie. Il n’est pas d’activité où producteurs et consommateurs ne peuvent plus directement se rencontrer, clouant au sol tous les intermédiaires.

Les jeunes aujourd’hui, tout comme le jeune homme que j’étais en 1970, croient que la vraie liberté est en marche, que le libéralisme économique va enfin vouloir dire quelque chose. Oui, mais ils oublient le syndrome des taxis. D’un côté les nouveaux acteurs de l’économie du net, déjà triés à ce jour, gigantesquement puissants pour les survivants, de l’autre les fantômes du passé dont les taxis sont un exemple. Il n’y a pas de troisième côté. Les clients, pas plus cette fois que par le passé, ne peuvent être considérés comme une force sociale qui adhérerait à une économie libérale. Donc, les deux côtés vont se rapprocher et partager la soupe, consciemment ou inconsciemment, immédiatement ou dans un temps plus indéterminé mais inévitable.

Taxis et Uber vont, sous l’apparence de la contrainte, enfanter avec les politiques une loi d’encadrement de l’économie du net qui s’imposera à tous les autres intervenants. Ainsi l’aventure économique libérale du net approche de son terme. L’agonie de l’ancien système va être longue, mais indolore du fait de cette longueur, pour les taxis et apparentés. Quant aux vainqueurs du net, ils vont mettre les pieds sous la table du grand banquet du capitalisme de connivence, à eux les prochains monopoles, les prochaines rentes de situation.

Et l’économie libérale dans tout ça et, plus globalement, le libéralisme ? C’est une vue de l’esprit. Aux jeunes gens qui s’en éprendraient, je vais donner un tuyau : faites simple et sans obligation de résultat, soyez « romantiques », c’est le seul vrai espace de liberté en périodes d’invasion de l’État dans nos libertés fondamentales, périodes dont la durée se compte en siècles.


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  • Les Suisses ont su garder un commerce traditionnel, avec des marges et des créations de richesse. Résultat un pays qui va bien, des salaires décents etc… Frot avait peut être une très longue vue. L’aubaine de la baisse apparente des prix à donné du pouvoir d’achat qui a été converti un impôt.

  • Il y a capitalisme de connivence tant qu’on s’en remet à une aristocratie (élue ou non) qui décrète les lois sans avoir de compte à rendre à personne.
    C’est le cas en France ou les quelques membre d’un clergé bureaucratique légifèrent pour leurs amis.

    En 30 ans il y a eu 700 votations législative en Suisse.
    Dans le même temps, le clergé Français a décrété 2100 lois en toute opacité.

  • Article très intéressant, à la morale paradoxalement inspirante. Les libéraux ne sont pas assez romantiques, et trop d’entre eux rêvent au fond de croquer le gâteau (politique, economique…) La liberté est ailleurs…

  • À Paris il y a une longue histoire d’amour « gainsbourienne » entre les taxis et les politiques, du type « je t’aime, moi non plus ».

    Oui, il y a même la directrice de l’INRA, folle d’amour de taxis pour un total de 41 000Euros, et lorsqu’elle était au musée Pompidou : 38 000Euros. Tout cela en ayant un véhicule avec chauffeur, et le choix de se déplacer en Bicyclette, métro ou Train. Non- amour du Taxi : 79 000Euros.

    = Pour un sans-dents -Un studio de vacances au Canet Plage
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  • Texte pessimiste mais qui a le mérite de mettre en lumière le processus de la connivence. Il nous apprend comment fonctionne et prospère l’Etat obèse et comment son interprétation du bien commun n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec le bien commun.

    X et Y « vont, sous l’apparence de la contrainte, enfanter avec les politiques une loi d’encadrement de l’économie »

    Les politiques : le noeud du problème. On peut explorer le problème à l’infini, on en revient toujours à cela : la politique doit être strictement encadrée, limitée fermement à sa plus simple expression régalienne, pour empêcher les abus de pouvoir des amateurs incompétents se mêlant de ce qui ne les regarde pas.

    • « Les politiques : le noeud du problème.  »
      Eh non… car il n’y a pas de politicien corrompu sans un oligarque corrupteur en vis a vis, mon cher Cavaignac.
      Et un Etat touti riquiqui est une bénédiction pour un oligarque en puissance : pensez donc, n’avoir que 2 ou 3 ministres à acheter au lieu d’une quarantaine !

      • Si vous pensez qu’il y a des corrupteurs , alors en limitant la sphère d’influence de l’état, vous diminuez, voire vous supprimez l’intérêt de corrompre.

      • J’adore ce grand n’importe quoi qui est de la même mauvaise foi que les communistes qui expliquent que l’URSS n’était pas communiste…

        Ce n’est pas l’oligarchie qui est corrompue, c’est l’absence de contre pouvoir citoyen dans ce délire qu’est la démocratie bisounours qui prétend que comme les élus sont désignés par le Peuple, le système est forcément bon et protège de toutes les tyrannies.

        Non, la tyrannie d’un groupe est largement pire que celle d’un homme et les oligarques ne sont pas les politiciens, mais les abrutis qui votent pour eux et leur donnent des chèques en blancs, abrutis pas foutu de faire autre chose que de râler ou de regarder les guignols sur C+ et qui sont eux corrompus de prestations sociales, de passes droits, de revenus protégées jusqu’au cou … et qui en plus se permettent de donner des leçons.

  • Merci pour cet article. J’espère qu’il fera redescendre sur terre ceux qui voit en Uber le messie du libéralisme.
    Cette société n’est pas plus libéral qu’un français moyen, elle déteste la concurrence au point de vouloir la saboter (fausses réservations chez les concurrents), nul doute que la connivence se mettra en place lorsque les taxis auront abdiqués.

    • La connivence est déjà en place, Google a investi chez ûber, pour pouvoir placer ses voitures robots et écrire le futur inévitable.

      Les participations croisées et les conseils d’administrations consanguins chère à l’aristocratie française polytechnico-enarquienne du CAC 40 sont déjà anticipées en Californie.

      Les places de l’eldorado « libéral » du net qui clic sont prises, maintenant il ne s’agit plus que de concentration et de course au gigantisme dévastateur pour l’économie traditionnelle, celle qui pourtant pourvoie réellement au confort de chacun et fait le vrai job.

      Tout à fait d’accord avec l’auteur, il ne faut voir dans la révolution numérique actuelle qu’un énième tour de vis productiviste qui prélève ses bénéfices sur la tranche de la société qui produit.

      C’est plus sympa de tenir sa propre boutique ? ou de faire caissière chez Mammouth (über en français) en tranches horaires saucissonnées et imposées ?

  • ça c’est la conséquence d’un état obèse, il n’y a malheureusement pas d’échappatoire. Mais la vrai question est : est que le marché progresse? les prix dans la grande distribution sont ils plus élevés qu’avant la grande distribution : la réponse est non donc la liberté des individus a progressé puisqu’ils sont moins dépendant des commerçants. De plus il est beaucoup plus facile que part le passé de « changer de crèmerie » au niveau des supermarché donc ceux ci sont donc toujours bien soumis à une intense concurrence qui met toujours les prix et la qualité de service sous pression.

    • Ils sont moins dépendants des commerçants mais intoxiqués aux allocs, aux déductions fiscales et à la prise en charge sociétale.

      6 millions de Français sous-actifs qui attendent qu’on leur file un travail ou une tache plutôt que de monter leur commerce, de valoriser un savoir faire ou de travailler leur talent. Il est où le progrès ?

      Vraiment, où est le progrès si les adultes sont infantilisés et ne se sentent plus responsables de rien et surtout pas de leur situation ?

      Responsable ne voulant pas dire coupable 😉

      • « 6 millions de Français sous-actifs qui attendent qu’on leur file un travail ou une tache plutôt que de monter leur commerce »
        Il faut être cinglé ou très aisé pour faire ça en France.

        Le pays où on commence par donner un bras puis l’autre au RSI avant même d’avoir gagner 1 centime de chiffre d’affaire.

        Alors oui il y a l’auto entrepreneur mais c’est bien dans les métiers avec très peu de charges (puisque non déductible), ouvrez donc un commerce avec ce statut et vous mourrez de faim.

        Pour créer une entreprise en France il faut déjà avoir les moyens, demander à une banque de vous prêter l’argent ne sert à rien si vous n’avez pas au moins 20% d’apport sur l’investissement global.

    • «  »ça c’est la conséquence d’un état obèse » »

      Par quel mécanisme « magique » le poids de l’etat renforcerait t il la connivence ? Ca peut être le cas, mais ça peut aussi être l’inverse. Un Etat « maigre » est moins cher à corrompre qu’un état « gras » (il faut arroser plus de personnes).

      Le B-A BA de la stratégie d’entreprise, depuis les années 70, c’est les 5 forces de Porter :
      Pour porter, la compétitivité de mon entreprise dépend non pas d’une seule force (faire mieux que les autres), mais de 5 :

      – le degré de rivalité entre les concurrents (
      – la capacité de mes clients à négocier (les prix surtout)
      – le pouvoir de négociation de mes fournisseurs (là aussi surtout sur les prix, ou leurs possibilité d’exclusivité)
      – la menace de nouveaux concurrents
      – la menace de produits remplaçant mon produit.

      Quand on présente un plan stratégique aux actionnaires, on doit au moins argumenter sur ces 5 points. On notera que les points 2 et 4 se rapportent à la création de rente. Le point 1 aussi, en un sens : si j’arrive à m’entendre avec mes concurrents, j’arriverai à faire monter mes prix sans augmenter mes dépenses.

      AUtrement dit, si je ne montre pas à mes actionnaires comment je vais réussir à faire de mon entreprise une rentière, adieu mon bonus.

      Sur ce site, trop de personnes ont une vision complètement idéalisée de l’idée de concurrence. La concurrence est un phénomène très complexe, qui ne va pas de soi.

      • Un état maigre est moins cher à corrompre, mais un état est gras ou maigre en fonction des domaines dont il s’occupe.
        Dans un état maigre, il y a moins de gens à corrompre mais ils n’ont pas forcément de pouvoir sur ce qu’un oligarque veut faire.

      • Un état faible n’a pas de pouvoir il est donc inutile de tenter de le corrompre. Personne ne donne d’argent ou de faveur en échange de rien. Les états les plus puissant sont toujours les plus corrompus c’est une constante.

      • Aucun des points cité ne peuvent servir à un développement à moyen long termes car aucun de ces points ne sont totalement maitrisable par une société sauf à obtenir une protection étatique (et encore). Une entreprise qui base sont développement uniquement sur ces points en négligeant l’innovation et la performance pure et la satisfaction de ses clients est certaine d’avoir rapidement pas mal de difficultés.
        – Le degré de rivalité entre concurrents peut changer du jour au lendemain, si l’entreprise n’est pas compétitive dans l’absolu elle sera balayé
        – Idem pour la capacité des clients à négocier, une myriade de facteurs totalement imprévisibles peuvent transformer les exigences de vos clients. là encore si l’entreprise n’est pas solide sa chute est assurée
        – Les fournisseurs ont eux aussi des impératif de rentabilité, savoir évaluer les limites des pressions à exercer sur eux est souvent difficiles et assez aléatoire, la pertes d’un fournisseurs clef peux être catastrophique pour une entreprise.
        – la arrivée de nouveau concurrent ou de nouveau produits est sans doute le facteur le plus difficile à évaluer car la menace vient souvent de la direction la plus improbable, sauts technologique, entré d’un concurrent venant d’un marché totalement différent grâce à une innovation ect, seule les entreprises innovants constatent sur tous les plans survivent en générale sur le long terme celle qui se contentent d’observer leur concurrents et de réagir ne font pas long feu.

        dans aucune des entreprises dans laquelle j’ai travaillé ces facteurs étaient prépondérant. je ne dis pas qu’ils n’existaient pas mais la satisfaction clients, la recherche de la rentabilité maximum et l’innovation étaient de loin privilégier dans la politique d’entreprise (batiment et TP)

        • Je simplifie mon exposé : la recherche de rente est inhérente à toute activité économique. Une entreprise n’a pas besoin d’un environnement étatique particulier pour vouloir se créer une rente.

      • « Le B-A BA de la stratégie d’entreprise, depuis les années 70, c’est les 5 forces de Porter » – NON cela n’a à voir qu’avec la concurrence et la concurrence n’est pas contrairement à ce que vous laissez sous entendre le facteur clef dans la stratégie d’entreprise qui est essentiellement centrée sur la croissance, la rentabilité et le potentiel de développement à long terme.

        L’Etat, en freinant la croissance, taxant la rentabilité et en hypothéquant le développement à long terme crée la connivence : il se rend indispensable ou incontournable.

        La preuve s’il en est : la connivence est complétement différente pour les multinationales entre une filiale dans un pays à Etat fort et dans un pays plus libéral.

        Comparez Facebook, Twitter, Microsoft ou Apple en France et en Angleterre et vous verrez de suite la différence.

  • Ouf, tout rentre dans l’ordre avec la garde à vue des dirigeants d’Uber.

  • Ce que je trouve extraordinaire, c’est qu’aucun média ne parle de l’arrestation des patrons d’Uber ce soir. Alors même qu’ils déroulent les articles concernant les violences des taxis…

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