Par le Parisien libéral.
L’enfer législatif est pavé de bonnes intentions. Vous le saviez déjà. Mais avez-vous vu la dernière idée des sénateurs ? Le Sénat a reconnu ce jeudi que la pauvreté pouvait être un critère de discrimination, en adoptant un projet de loi d’un sénateur socialiste.
Cela fait des années qu’ATD Quart-Monde dénonce des situations dont les pauvres sont souvent exclus. Les cas les plus connus sont ces affaires où des médecins refusent de soigner des patients couverts par le dispositif CMU.
ATD Quart-Monde nous apprend également ce qu’on savait intuitivement, à savoir que dans des testings de CV sont discriminés les candidats ayant bénéficié, dans leur parcours, d’une structure d’insertion sociale par le travail. Autrement dit, les emplois jeunes enferment leurs bénéficiaires et ne leur permettent sûrement pas de s’insérer.
Alors, face aux refus de soin ou face aux discriminations diverses et variées, fallait-il légiférer ?
Le législateur propose de punir de peine de prison et d’amendes les auteurs de telles discriminations. L’intention, lutter contre les discriminations, est louable, mais dans un pays qui comprend entre 5 et 8 millions de pauvres selon l’INSEE, soit autant de victimes potentielles, qui peut croire que l’on va pouvoir lutter contre cela ?
Va-t-on mettre en prison les sans doute milliers de médecins qui discriminent ? Forcer les employeurs à embaucher, surtout s’ils ont le choix des candidats ?
Évidemment, c’est trop compliqué pour des socialistes de reconnaître quelques vérités simples :
- D’une part, les dispositifs publics censés aider les gens tombent souvent à côté de leur objectif, de manière intrinsèque, car l’intervention publique introduit toujours de la complexité (papiers à remplir, critères à respecter, administrations à contacter…). Or, tout le monde n’est pas adepte du « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »
- D’autre part, les dispositifs d’aide sont effectivement des marqueurs sociaux (pensez aux tickets de rationnement que l’UMP proposait en 2010) et c’est exactement pour cela que, quand ils ont encore le choix, les pauvres n’en veulent pas. Eh oui, eux aussi ont leur dignité.
La meilleure lutte contre la discrimination, c’est une politique pro-business, qui permettra de revenir à de meilleurs niveaux d’emploi. Quand les employeurs auront épuisé le stock de candidats 100% désirables (la bonne adresse, la bonne apparence, le bon sexe), alors ils se tourneront vers les autres. La lutte publique anti pauvreté, est inutile tant que les politiciens n’auront pas compris qu’il faudrait passer d’une logique centralisée de stock à une logique décentralisée de flux. Évidemment, cela présuppose un certain nombre d’actions que des étatistes ne sont pas près de mettre en œuvre…
Nos politiciens et autres ONG ont besoin des pauvres pour justifier leur existence et leur plus grande angoisse, c’est qu’un pauvre s’en sorte, car alors cela les fait déchoir de leurs statut d’être supérieur qui aide les pôvre et plus prosaïquement c’est un client en moins…. Seul quelqu’un de plus fort que toi peut te tirer, seul quelqu’un de plus riches que toi peut t’aider à sortir de la pauvreté… Quelle est la richesse des politiciens et de toutes ces associations, aucune. Ils redistribuent l’argent des autres, de simple serviteurs qui se prennent pour les maître des lieux…
Eh oui, non seulement les pauvres sont une composante incontournable de la société mais ils ont leur utilité.
Pour approfondir cette réaction, voir : http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
Les pauvres ont besoin des riches…. et les blogs peu visités ont besoin des sites fréquentés…
Venez voir… j’ai écrit des trucs.
Voici une réaction qui exprime une conception bien étriquée du net et des échanges qui sont censés s’y produire au bénéfice du plus grand nombre.
Peu fréquenté mon blog ? Vous n’en savez rien mais rassurez-vous, d’une part la qualité de mes visiteurs m’importe davantage que leur quantité, et les consultations de pages suscitées par mes contributions ici et là suffisent à mon bonheur ; assez nombreuses en tout cas pour m’encourager à faire connaître mes convictions avec les moyens dont je dispose.
Claudec: « m’encourager à faire connaître mes conviction »
« Regardez… je suis dépressif et je regarde trop les JT »
Oui, la pire amide…
L’âbominââble pire amide…
Alors ça mon Toto c’est envoyé; lapidaire et d’une parfaite limpidité
L’auteur nous dit : La meilleure lutte contre la discrimination, c’est une politique pro-business, qui permettra de revenir à de « meilleurs niveaux d’emploi. » L’objectif de plein emploi serait-il devenu une utopie ?
Lorsque la Banque Mondiale envisage la création d’environ 100 000 emplois/jour de par le vaste monde, et que la population humaine de la planète augmente dans le même temps de 200 à 250 000 nouveaux arrivants, ça peut se comprendre.
il va être interdit de discriminer les pauvres ?
je loue des appartements et je préfère effectivement les louer à des gens qui peuvent en payer le loyer, c’est à dire qu’un candidat locataire qui gagne 2 000 euros est effectivement préférable pour moi à un autre qui ne gagne que 700 euros, surtout quand le loyer est de 350 euros…
je me réjouis par avance de voir ce qu’il vont imaginer pour m’empêcher de discriminer.
« Quand les employeurs auront épuisé le stock de candidats 100% désirables (la bonne adresse, la bonne apparence, le bon sexe), alors ils se tourneront vers les autres ».
En effet. Dans les années de croissance (1998) le nombre de RMIstes avait baissé sans que l’on fasse rien de plus qu’auparavant.
Vendre, c’est discriminer du pauvre puisque il s’agit de privilégier l’échange avec une personne ayant les moyens financiers de payer le prix désirée pour l’objet mise en vente. Le « pauvre » qui ne peut pas payer le prix est donc écarté (pardon, discriminé!). Un loi allant au bout de sa logique, et interdisant de « discriminer le pauvre », revient à interdire la vente purement et simplement.
Sans parler de la condamnation du crédit.
Car qui ne s’assure pas de la solvabilité d’un emprunteur avant de lui prêter. Et qui prête à l’insolvable ?
Sauf bien entendu à lui donner par ailleurs de quoi rembourser ce qu’il doit. Nous ne sommes plus alors dans l’économie mais dans la philanthropie.
Tous ces parlementaires qui votent des lois contre la discrimination mais dans leurs rangs pas de noir, de pauvres, d’ouvriers de prêtres mais des « fils de », des nobles, des riches…..
ce qui me surprend toujours est le fait que d’établir qu’il est interdit de discriminer ( essentiellement différencier) les pauvres implique que quelqu’un discrimine les pauvres ( parfois eux même) pour prouver la discrimination.
Lisez ma petite pièce à deux personnages..
A M’sieur on m’a discriminé!
B comment çà mon petit
A parce que je suis pauvre…
B comment ça…tu te définis ainsi vis à vis des autres , tu te discrimines donc…
moi je trouve ça génial : si jamais ce projet va jusqu’au bout, je vais pouvoir attaquer en discrimination tout ceux qui me font payer plus cher parce que je suis NON pauvre 🙂
Hans-Hermann Hoppe – La vertu de la discrimination: https://docs.google.com/document/d/1Qi8lBb6BLqynUHDsqFx6KYb2ZxvMNHVQA1xSVoIlljw/edit
Ayn Rand et la « discrimination »: https://docs.google.com/document/d/1VYsg-jlasqTjlRQ19P5Vp3bMIqZkDAuDbbRDjNMRu4c/edit
http://lumiere101.com/2008/10/11/discrimination-les-trois-avatars-dun-mot-zombi/ (perso, je ne suis pas anarchocapitaliste et je ne suis pas totalement d’accord avec ce site trop extrémiste pour moi. cependant, il y a quand même des choses intéressantes notamment sur le sujet de la discrimination)