Pétrole : la demande repart !

Oui, comme dit l’Agence Internationale pour l’Énergie, la demande a été dopée aux États-Unis par la baisse des prix.

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Pétrole : la demande repart !

Publié le 16 juin 2015
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La demande de brut a été revue à la baisse constamment depuis mi-2014… en ligne avec la chute des prix… Depuis février 2015, la demande est revue à la hausse et les prix remontent. La révision sur mai de la croissance pour 2015 est particulièrement forte (de 1,1 Mb/j à 1,4 Mb/j). Oui, comme dit l’Agence Internationale pour l’Énergie, la demande a été dopée aux États-Unis par la baisse des prix. Et à la veille de la « driving américaine », les cours de l’essence sont 23 % inférieurs à ceux de l’été 2014 !

Par Aymeric de Villaret.

pétrole rené le honzecComme nous l’écrivions en mars dernier dans notre note sectorielle intitulée « et si la demande repartait … », ce sont les révisions à la baisse de la demande qui, au second semestre 2014, ont été les principaux moteurs de la chute des prix du baril.

Rapport de l’AIE de mai publié le 11/06/2015 –demande sur 2015 revue de 1,1 Mb/j à 1,4 Mb/j

Aussi la publication du rapport de l’AIE, à la lumière de ce qui s’est passé en 2014, est particulièrement intéressante, car confirmant une tendance devenue positive depuis quelques mois. C’était d’ailleurs ce changement qui avait commencé à quelque peu nous interpeller en mars.

C’est pourquoi il nous a paru intéressant de remettre les graphes publiés dans ce papier en les mettant à jour avec les révisions à la hausse de la demande, intervenues en avril et en mai !

villaret1

La corrélation à la baisse entre les révisions de la demande et du prix du baril est très forte.

villaret2

Il en est de même à la hausse… C’est pourquoi la révision sur mai est saisissante, car le baril a en relatif moins monté…

Les États-Unis premier consommateur mondial de pétrole

Évidemment les marchés ont toujours en mémoire les croissances formidables du passé en % de la Chine, mais d’une part cette croissance ralentit et d’autre part, les États-Unis consomment nettement plus de pétrole que la Chine.

villaret3

Ainsi en 2014, les États-Unis ont contribué à 20,6% de la demande mondiale de pétrole, devant l’Europe à 14,5 % et la Chine à 11,2%. Certes la Chine est un grand consommateur, mais les États-Unis, à eux seuls, dépensent quasiment le double de la Chine.

Et si l’on prend l’Amérique du Nord dans son ensemble (c’est à dire avec Canada et Mexique), c’est plus du quart de la consommation mondiale en 2014 (26% exactement) !

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  • “la demande a été dopée aux États-Unis par la baisse des prix.”

    Il y a une corrélation entre l’activité économique et la consommation et entre le prix et l’activité économique. L’affirmation ci-dessus en fait abstraction.

    Il devient politiquement incorrect de lier l’activité économique au cout de l’énergie ?

  • Tout va bien alors si le pétrole repart ….
    Et dire que des guignols en mal de notoriété nous bassinent avec le “réchauffement” et, cerise sur le gâteau, nous promettent de diminuer les émissions de CO2 à l’horizon 2020 ou 2030.

    Si la production de pétrole augmente, son utilisation ne libère-t-elle pas du CO2 en plus ?????

  • Pour être tout à fait clair, les graphiques indiquent un ralentissement puis un rebond de la hausse de la demande anticipée pour l’année. Attention, il s’agit d’un rebond des anticipations et non d’un rebond de la demande réelle instantanée, anticipations susceptibles d’être corrigées ultérieurement. En outre, on parle bien d’un ralentissement de la hausse, même si par raccourci un peu rapide, il est souvent fait état d’une baisse de la demande sans autre précision.

    La corrélation des courbes tend à montrer que les prix ont évolué conformément aux anticipations des intervenants, ce qui est le lot de n’importe quel marché. Les Saoudiens n’ont fait qu’accompagner opportunément le mouvement pour prendre des parts de marché à leurs petits copains de jeu. Comment le leur reprocher ?

    Autrement dit, si les prix ont chuté, c’est parce qu’ils étaient surévalués depuis trop longtemps. Et on obtient la certitude qu’ils étaient surévalués précisément parce qu’ils chutent. Tout le reste, c’est du storytelling pour décorer. De telles corrections n’ont rien d’anormal. Au contraire, elles sont saines. Elles participent au processus sain de découverte des prix, constamment en mouvement, jamais figés. C’est ce qui attend les autres marchés mondiaux, après des années de surévaluation sous l’effet des politiques discrétionnaires insensées des BC. Par exemple, une correction de 50% voire plus sur les actions, similaire à la correction sur le pétrole, ne serait pas la fin du monde, tout au plus une respiration, peut-être un peu douloureuse ici et là. Pour éviter les douleurs à venir, il conviendrait de cesser de croire qu’un Etat obèse ou une BC puissent manipuler les prix par la fiscalité ou la monnaie sans que les populations n’aient à en subir inéluctablement les conséquences néfastes.

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Ukraine
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