SNCF : train d’enfer pour les usagers

Colère. Dans toute la France, les usagers de la SNCF se rebiffent contre la dégradation du service ferroviaire. Tour de France de leurs récriminations…

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SNCF TGV (Crédits : Renaud Chodkowski, licence Creative Commons)

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SNCF : train d’enfer pour les usagers

Publié le 12 juin 2015
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Par Alexis Constant.

SNCF TGV (Crédits : Renaud Chodkowski, licence Creative Commons)
SNCF TGV (Crédits : Renaud Chodkowski, licence Creative Commons)

« Votre attention s’il vous plaît… Suite à un problème sur la ligne… Suite à la préparation du train… Suite à des travaux sur le réseau… Suite à un problème de personnel… Le train en direction de Saint-Étienne aura 20 minutes de retard. » Ces messages, les usagers de la ligne Lyon-Saint-Étienne, les entendent quotidiennement. Une antienne. Chaque jour, les trains ont entre 5 et 30 minutes de retard ou sont supprimés à la dernière minute.

« Les passagers qui prennent cette ligne pour aller travailler vivent un enfer quotidien, tempête Mathieu Gouttefangeas, cofondateur de l’Association de défense des usagers du Lyon-Saint-Étienne (ADULST). Et, tant que la SNCF n’aura pas de concurrent, elle continuera à faire ce qu’elle veut ! »

Rames dans lesquelles les usagers transitent serrés comme des sardines, places réservées dans des wagons qui n’existent pas, problèmes de fermeture des portes liés à un trop-plein de voyageurs sont également au programme du tronçon Granville-Paris. Ce n’est pas le seul. Des millions de passagers vivent cet enfer quotidien dans tout le pays.

En Picardie, le directeur général de la SNCF chargé des trains régionaux et Intercités a été sommé, fin mars, de se présenter devant le Conseil régional pour expliquer la thrombose du trafic. Retards, rames vétustes tombant fréquemment en panne, difficultés de maintenance et erreurs dans la gestion des personnels sont à l’origine des difficultés, a-t-il admis.

Mêmes problèmes en Aquitaine, « La ligne Bordeaux-Le Verdon-sur-Mer est à pleurer ! » déplorent les usagers en pointant du doigt le délabrement du réseau et les 630 trains supprimés en 2014. En Provence, dans le Var, les usagers ont calculé que seulement 42% des trains étaient à l’heure en février et mars 2015. Les choses ne sont pas près de s’arranger. Un audit interne de la SNCF, dévoilé au mois d’avril dernier par le site Mediapart, révèle que les trains roulent sur de l’à-peu-près. Des boulons manquent sur les voies ferrées, d’autres sont desserrés.

Ces « manques importants dans la veille technique » entraînent un niveau de sécurité « éloigné de l’objectif », indique le rapport. Parfois, ces dysfonctionnements prennent une dimension spectaculaire et tragique, comme à Brétigny où, en juillet 2013, la défaillance d’une éclisse a entraîné la mort de 7 personnes et des dizaines de blessés, dont 9 graves. Ailleurs, les morts sont plus discrètes. Comme à Bourron-Marlotte-Grez où, en avril de cette année, une jeune femme de 31 ans, a été happée par un train alors qu’elle circulait sur un passage piétonnier. Déjà en 2012, un homme de 24 ans avait été percuté au même endroit. Drame également à La Fère, dans l’Aisne, où, faute d’équipement approprié, un handicapé de 32 ans a été percuté par un train le 16 avril dernier, alors qu’il traversait la voie sur son fauteuil roulant.

Sur la sellette depuis des années, les passages à niveau nourrissent aussi les croque-morts. En 2014, SNCF Réseau a recensé une centaine de collisions. Elles ont provoqué la mort de 25 personnes et 17 blessés graves. Pour réduire le nombre de victimes, la SNCF met au point des détecteurs de présence. Ils préviendront le conducteur dès qu’un véhicule est stationné sur les rails en stoppant le train avant même que l’obstacle soit visible. Alors que ces équipements sont déjà installés dans certains pays de l’OCDE, comme le Japon, la SNCF prévoit de les tester à partir de 2016. Après les suicides (un par jour en moyenne), ces collisions sont la seconde cause de mortalité ferroviaire.

Moins tragiques, les incidents se multiplient à l’intérieur des convois où les passagers ont le sentiment d’être traités comme du bétail. La ligne permettant aux pèlerins de se rendre à Lourdes transporte 6 millions de fidèles tous les ans. Les problèmes s’y multiplient. À tel point que le directeur du Secrétariat des pèlerinages italiens a adressé un courrier en 2008 au président Sarkozy pour dénoncer des retards récurrents. Parmi d’autres griefs, le père Luciano Mainini dénonçait des wagons de voyageurs stoppés en pleine chaleur pour laisser la priorité à… des trains de marchandises !

Postes d’aiguillage et caténaires

sncf rené le honzecFin 2014, la SNCF a envoyé à la réforme les trains équipés d’une voiture ambulance. Ils permettaient aux handicapés lourds de se rendre dans la cité mariale. Dorénavant, c’est le TGV ou rien. Ce choix ne fait pas l’affaire des grands malades, car la porte d’entrée des trains à grande vitesse, moins large que celle des trains Corail, est trop étroite pour leur donner accès aux wagons. Les pèlerins ne sont pas les seuls à savoir que la SNCF ne fait pas de miracles. Quoique…

L’entreprise parvient à faire patiner ses trains sous un soleil de plomb. En cause, la lubrification des roues. « Tous les trains ont besoin d’un système de graissage entre la roue et le rail pour limiter l’usure », indique la SNCF en précisant que certaines rames équipées d’un système de graissage intégré sont parfois victimes de la hausse des températures. La chaleur « rend l’huile plus fluide et provoque des amas de graisse sur certains endroits du rail, le tout engendrant des défauts d’adhérence sur la ligne », précise-t-elle. Du coup, la ligne L du Transilien, qui traverse d’est en ouest l’agglomération parisienne, est devenue moins ponctuelle qu’une ligne pourtant déjà fameuse pour ses retards, celle du RER A, qui dessert notamment Versailles.

Ces problèmes de lubrification sont peu de choses par rapport à ceux des postes d’aiguillage. Le 23 juillet 2014 restera de sinistre mémoire pour les usagers du train. Ce jour-là, ils ont été des dizaines de milliers à poireauter sur les quais de la gare d’Austerlitz après l’incendie d’un poste d’aiguillage de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Première hypothèse : un circuit électrique défectueux dans un des bâtiments attenant au poste d’aiguillage pourrait être à l’origine du sinistre. Seconde hypothèse : le cheminot présent dans le poste d’aiguillage le jour de l’incendie aurait mal écrasé le mégot d’une de ses cigarettes, ce qui aurait déclenché le sinistre. L’agent SNCF de 55 ans était sous l’emprise de l’alcool, selon Le Figaro. Après avoir bu plusieurs canettes de bière fortement alcoolisée (7 degrés), il s’est endormi avant d’être réveillé par les flammes !

Boire un petit coup est assez fréquent à la SNCF si l’on en croit la vidéo cachée faite par un cheminot, et mise en ligne par Le Point, en juin 2014. On y voit une bouteille d’eau minérale dans laquelle les cheminots d’un poste d’aiguillage de Paris-Ouest puisent à intervalles réguliers pour se rincer la glotte. Elle contient du rhum-piment-citron. À un moment, un aiguilleur est sur le point de diriger un train sur une mauvaise voie. Il se rattrape in extremis et se ressert un verre pour se remettre de ses émotions…

Outre les postes d’aiguillage, la SNCF bute contre des problèmes chroniques avec ses caténaires. Une vraie malédiction. En avril 2015, un train a dû être stoppé en pleine voie au niveau de Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise) et ses passagers évacués. En 2008, des problèmes du même type avaient déjà paralysé le trafic à la gare de Paris-Montparnasse et à Aubagne. Depuis, les incidents se répètent, comme en Bretagne, où la rupture d’un élément a provoqué l’interruption du trafic durant 24 heures entre Paris et Brest, en février dernier. En janvier, c’était une caténaire défaillante qui avait provoqué l’interruption du trafic dans le tunnel sous la Manche. Une habitude à prendre… En novembre 2014, 1 300 passagers de l’Eurostar venant de Londres étaient déjà restés bloqués durant 6 heures à Lambersart (Nord) pour la même raison. Comme quoi, à la SNCF, une caténaire peut en cacher une autre…

La SNCF cache-t-elle la vérité ?

Après le déraillement de Brétigny, en 2013, la SNCF a affirmé que le nombre d’anomalies « notables » recensées en 2012 se limitait à 126. Faux, a rétorqué la CGT cheminots. Selon elle, plus de 1 000 incidents de sécurité, dont 211 déraillements, ont été enregistrés en 2013. La SNCF « restreint les informations » afin de calmer les esprits, affirme la centrale qui reproche à la direction de la SNCF son manque de « transparence ». Et, il est vrai que, côté transparence, la CGT est une experte !

  • « SNCF, ça déraille ! »Les Enquêtes du contribuable de juin/juillet 2015 – 5,50€. En kiosque. Vous pouvez commander en ligne ce numéro. Également sur abonnement.


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  • Bonjour,

    Trois événements très récents (dans les dix derniers jours) pour illustrer la dégradation grandissante du « service » rendu par la SNCF:
    – avec le coup de chaleur de la semaine dernière, j’ai reçu dès le jeudi soir un SMS indiquant que les trains circulant sur l’axe Lille-Bordeaux seraient susceptibles d’avoir des retards conséquents vu les « conditions météorologiques exceptionnelles annoncées ». En France, les trains n’aiment pas la chaleur, c’est bien connu sauf que là, la chaleur a duré … deux jours! Bilan, entre 40 mn et 1h00 de retard observé. Il est vrai que, comme chaque vendredi, des  » difficultés » de gestion de trafic sont venues se greffer!
    – idem hier soir sauf que là, ce sont les orages qui sont en cause. On verra le retard ce soir.
    – un TGV circulant mercredi après-midi sur la ligne Paris-Bordeaux n’offrait à ses passagers aucune climatisation. Sympa quand il fait chaud et quand on connait le prix du billet.

    Bien évidemment, aucune annonce de la part de cette « entreprise » pour offrir une indemnisation décente.

    On se croirait dans Atlas Shrugged.

  • Et, tant que la SNCF n’aura pas de concurrent, elle continuera à faire ce qu’elle veut !
    Voilà. Et malheureusement avec l’ouverture à la concurrence, cette entreprise va accroitre considérablement son déficit, c’est à dire pomper plus encore l’argent du contribuable non usager. Ce qu’il faudrait, ce n’est pas seulement la mise en concurrence : c’est également la privatisation de cette entreprise. Ou encore sa fermeture, pure et simple.

    • RTP : privatisation ? Vous seriez prêt à mettre un kopeck dans ce machin, vous ? Même en me payant je n’en voudrais pas !
      Et s’il s’agit de vendre par morceaux à des gros oligarques avec garantie que l’état continue à couvrir les pertes, aucun intérêt pour le cochon de contribuable-usager !

      • Disons que si personne ne veut acheter ce truc, cela montrera simplement qu’on peut la fermer. Mais certains usagers sont si accroc à la SNCF (je pense à des gens très « écolo »…) qu’ils pourraient le montrer par leur geste investisseur.

  • Un ami en formation de cheminot chez la SNCF m’avait récemment raconté :
    Si votre TER est en retard, ou n’arrive pas le matin, il se peut que ce soit le cheminot ayant oublié de se réveiller…

    • Ca vaut pour tous les métiers hein: si votre voiture n’est pas réparée en temps et en heure, il se peut que ce soit le garagiste ayant oublié de se réveiller 😀

  • N’oublions pas que la SNCF a quelques beaux boulets aux pieds: des années d’une politique tout-TGV et un sous-investissement chronique dans les liaisons régionales et franciliennes, le tout avec des missions de service public à assurer… L’éclatement et les remaniements de la structure sont aussi difficiles à gérer . Et puis rappelons que c’est une entreprise française qui subit comme les autres l’inflation du code du travail.

    Honnêtement malgré mes convictions profondement libérales j’ai du mal à voir en quoi l’ouverture à la concurrence changerait quoi que ce soit au schmilblik.

  • Sans compter l’insécurité…

    • … Et les wagons perdus, les grèves du 24 décembre parce que bon, quand on est communiste on s’arrange à son avantage (mais pas celui des usagés) avec Dieu.

  • En effet, vivement l’ouverture à la concurrence, quelques exemples ici : https://www.youtube.com/watch?v=lNnWf_PTNOU

  • Mais enfin où est le problème puisque bientôt tout, absolument tout se fera avec des bus … alors ???
    Chacun sait que le route est bien plus sûre que le rail;
    Chacun sait que les bus sont tous électriques et ne polluent plus …
    Chacun sait que les abords des villes ne sont jamais saturés par des cohortes de voitures, camions, bus
    Chacun sait que grâce à l’écotaxe l’état a décidé de favoriser le ferroviaire
    Chacun sait que l’état ne cède jamais aux desiderata des lobbies
    Alors réjouissez vous, la solution est là: le bus, le bus partout, le bus pour tous …
    Et le rail à la ferraille, inutile, coûteux, désuet

    Aux USA tout se fait sur la route, alors soyons modernes … TOUS dans les bus

    Simple petite réflexion: ne serait ce pas le rail qui aurait permis de développer harmonieusement le territoire national au XIX et début du XX ième siècle

    Puisqu’il est de bon ton de détruire absolument tout ce qui a structuré le pays et tout ce qui a construit notre société il faut évidemment détruire le rail.

    • Le socialisme est pire que l’acide sulfurique, il bouffe tout.
      Pauvres rails…

    • Marc,

      Avez vous déjà pris le train au USA, ils sont a l’heure la place est grande le service est souriant et de plus vous avez le WIFI gratuit, dans les halls des grande gare vous avez un grand nombre de place assise. Et je parle meme pas des trains au Japon ou la qualité et un retard annuelle de moins de 30s…..

      Le Bus au USA c’est 10 fois moins chère que notre TGV alors oui il en faut pour tous mais la désolé, la SNCF ne fait pas son taffe le prix est quasiment le même qu’au Usa mais le service est pourris.
      Alors oui à la concurrence pour une meilleur qualité payé pour un service de médiocre qualité il y a qu’en France qu’on voit ca.

    • « développer harmonieusement le territoire national au XIX et début du XX ième siècle »
      Excellent rappel d’un développement harmonieux fondé sur la concurrence, même si il y a beaucoup à redire sur cette concurrence. Aujourd’hui, personne ne discute de l’opportunité du transport ferroviaire. La critique porte sur l’opportunité du monopole du transport ferroviaire. A propos des bus, il faut arrêter de raconter n’importe quoi. A quel titre, à la suite de quel mandat explicitement donné par la population, des lignes régulières entre les villes étaient-elles interdites par la loi (et le sont encore partiellement aujourd’hui) ? Quant au gag de l’électricité, faut-il rappeler la multitude de trains tractés par des diesels durant des décennies ?

      On se croirait pas dans Atlas Shrugged. La SNCF (et bien d’autres excroissances de l’Obèse), c’est Atlas Shrugged.

    • Bonjour marc
      Le rail qui était le mode de transport du XIX° n’est plus depuis longtemps un mode de transport compétitif (sans subvention).
      A part qqe ligne Paris-Lyon en TGV la bonne solution est le bus ou l’avion.
      Il reste le transport de la banlieue parisienne qui est dans un état déplorable comme tout le monde sait. Les politiques s’en foutent, c’est une clientèle captive.

    • Avant 1945, les lignes ferroviaires étaient … privées.

    • « Chacun sait que les bus sont tous électriques et ne polluent plus … »

      Et construire une ligne de chemin de fer, c’est fait à l’électricité peut être?

  • SNCF ?
    Société Nationale des Chemins en Faillite !

  • Allez j’essaye d’apporter une petite note positive dans le concert… Je prends le train tous les jours (ligne Lyon Roanne) et ça se passe pas si mal… Bon bien sûr quelques retards, quelques trains supprimés (mais c’est rare), bonne fréquence en heure de pointe, ce qui fait qu’on voyage très rarement debout et qui rend le trajet en train plus reposant que la voiture : on peut dormir, lire, écouter de la musique, certains y travaillent…
    Il y a moins de grèves qu’avant aussi. Les TER sont plus confortables que dans ma « jeunesse » où on avait souvent droit au vieux wagons rouges (avec leurs banquette en moleskine), chauds l’été, très froids l’hiver (mais c’était le bon temps quand même…). Bon je ne sais pas pourquoi, ils mettent la clim’ à fond, faut prévoir une petite laine même en cas de canicule… Je touche donc du bois pour l’instant, je sais que sur d’autres lignes de la région, c’est la galère. Avantage supplémentaire pour moi : deux lignes passent par ma ville si bien que je peux me rabatte sur une autre ligne en cas de pépins (même si elle ne m’amène pas tout à fait à la bonne destination, c’est pas grave après je prends le métro)… Voilà je voulais apporter un peu d’optimisme aujourd’hui…

  • « The company has said it hopes to have the train running by 2021 and has vowed to not take any public subsidies. »
    Un bon exemple pour le désastre économique qu’est notre SNCF sous haute perfusion depuis des années!
    http://www.texastribune.org/2015/04/08/bill-targeting-bullet-train-project-moves-senate-f/

  • Par esprit mégalomaniaque de nos décideurs de l’époque, il avait été décidé de faire concurrence à l’avion régional. Peu de gens savent ce que coûte déjà au départ 1 km de voie TGV: le prix d’un aéroport de catégorie D2 comme celui de Rennes par exemple. Le coût de surveillance et d’entretien est à l’avenant. Le choix de vitesses égales ou supérieures à 300 km/h induit un surcroît de dépense énergétique tel qu’un bi-turbopropulseur comme l’ATR 42 (et à plus forte raison l’ATR 72!) devient plus économique par siège passager. Et entre les aéroports, il n’est pas besoin d’infrastructure. Ces décisions qui sont à l’origine de l’endettement insupportable de la SNCF, et de la dégradation générale du réseau furent naturellement appuyées par les syndicats, vous imaginez bien pourquoi.

  • Un « usager » n’a pas de droits, camarades. Le jour ou, comme dans le reste du monde libre, nous serons des clients, on en reparle. Tout un symbole. Welcome back to the USSR boy you don’t know how lucky you are

    • Pour la SNCF comme pour l’administration étatique, le monopole de « service public » supprime la concurrence et évolue immanquablement à l’équation: service public = c’est le public qui est au service » (comme un service militaire!)

      • @mickylux,

        Ce n’est pas le service public mais le service AU public. AU est d’une extrême importance. L’usager ne peut pas continuer à subir tout ces désagréments
        dont il n’est pas responsable.

      • @mickylux,

        Ce n’est pas le service public mais le service AU public. AU est d’une extrême importance. L’usager ne peut pas continuer à subir tout ces désagréments
        dont il n’est pas responsable.
        Il paie son billet, ce n’est pas un fraudeur

      • @mickylux

        les petits ordi au guichet qui tombent en panne lorsqu’un client demande un renseignement ou un billet pour une
        destination lointaine. Quelle offre commerciale ! Une substitution manuelle s’avère nécessaire obligatoire.
        Comptabilité intégrée oblige le client à se soumettre à ce bug informatique.

  • La vérité sur les chemins de fer britanniques: http://www.euro92.com/edi/bull/archives/arch21heath.htm lisez aussi ceci http://www.emploi-2017.org/sncf-le-cancre.html (on compare les performances de la sncf avec le chemin de fer anglais). Les chemins de fer britanniques ont été privatisé justement parce qu’ils étaient dans un état de déliquescence avancé quand ils étaient publiques. Les défaillances actuelles que connaissent le privé aujourd’hui ne sont que l’héritage catastrophiques de décennie de chemin de fer nationaux.
    Le trafic passager a augmenté de 62% en UK suite à la privatisation… trop de travail !
    assorail.fr :
    « Les bénéfices de l’ouverture à la concurrence. Après plusieurs années de difficultés liées à l’ampleur de la réorganisation, les résultats de l’Eurobaromètre publié en décembre 2013 sur la satisfaction des usagers du ferroviaire montrent que le Royaume-Uni est, de très loin, le pays où la population est la plus satisfaite. En onze ans, le nombre de passagers-km s’est ainsi accru de 62 %. »
    Et l’enquête de satisfaction de 2013 faite par l’europe (l’europe c’est mal mais bon) :
    http://ec.europa.eu/public_opinion/flash/fl_382a_sum_en.pdf
    de plus, sur le soi disant manque de sécurité au Royaume Uni depuis la privatisation, lisez ceci : http://www.emploi-2017.org/sncf-le-cancre,a0367.html

    • désolé, concernant, le dernier lien, je me suis trompé, j’ai mis le mauvais lien: http://www.ifrap.org/bilan-de-la-securite-ferroviaire-en-france-et-au-royaume-uni-en-2013

    • Les chemins de fer britanniques avaient été laissés à l’abandon pendant des décennies par l’état anglais complètement fauché.
      Donc au moment de la privatisation ils avaient déjà une très mauvaise réputation. De plus la privatisation a été faite  » à l’arrache  » en les découpant en dizaines ( centaines ) d’entités. Donc forcément au début ça ne s’est pas très bien passé mais avec recul, on peut dire que c’est même plutot une réussite. on ne peut pas dire que la privatisation anglaise a été un échec. il faut arrêter de croire qu’il suffit de privatiser pour que cela résolve tous les problèmes comme par magie. en regardant, les autres pays ayant privatisé leurs chemins de fer, on peut dire que la privatisation est une bonne chose.

  • Vivement l’ouverture à la concurrence, quelques exemples ici : https://www.youtube.com/watch?v=lNnWf_PTNOU

  • rapport intéressant sur la privatisation: http://www.senat.fr/rap/r97-170/r97-1700.html
    l’exemple de la privatisation au Japon est une franche réussite

  • on peuxt aussi mentionner l’exemple de la privatisation des chemins de fer roumain. Délaissé par le public, ils ont été repris par le privé qui a fait de lourds investissements sur les voies et les machines. Les billets de train sur les train privés sont largement moins cher que sur les trains publics (qui coexistent), en témoigne une amie roumaine.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemins_de_fer_roumains

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