Les Français et l’Europe : le grand n’importe quoi

Quelles leçons tirer du déroutant sondage IFOP-Le Figaro qui montrent que les Français sont des « eurosceptiques fédéralistes » ?

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Drapeau européen (Crédits Erwan F, licence Creative Commons)

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Les Français et l’Europe : le grand n’importe quoi

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 mai 2015
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Par Michel Faure

Drapeau européen (Crédits Erwan F, licence Creative Commons)
Drapeau européen (Crédits Erwan F, licence Creative Commons)

 

Les Français et l’Europe, c’est une affaire incohérente, dominée sans doute par les préjugés et l’ignorance plus que par la raison. Comment les Français peuvent-ils prétendre avoir une opinion sur l’Union quand ils révèlent leur immense confusion dans un sondage effarant, réalisé par l’Ifop et publié par Le Figaro le 28 mai ? 62% d’entre eux voteraient non à la constitution européenne si le référendum de 2005 (rejeté à l’époque par 55% des voix) était à nouveau organisé aujourd’hui, mais à peu près le même pourcentage – 60% – est favorable à l’élection d’un président de l’Europe au suffrage universel direct. Et ces Français qui ont perdu leur radar sont à 71% en faveur d’une armée européenne, mais 60% voudraient tout de même remettre en cause les accords de Schengen. Enfin, concernant l’euro, le grand n’importe quoi continue puisque 62% veulent des politiques économiques et budgétaires propres à chaque État, mais 59% seraient tout à fait d’accord pour la création d’un ministre des Finances européen.

La conclusion de cette enquête, c’est que nous ne savons pas de quoi nous parlons quand nous parlons de l’Europe. D’où ce court état des lieux :

1/ D’abord, l’Europe est fragile, et au lieu de la vilipender, nous ferions mieux d’en prendre soin.

Elle est fragile économiquement : on estime que dans quinze ans, sa part dans le PIB mondial sera la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui. Notre continent ne cesse de perdre du terrain dans la compétition mondiale, notamment dans les secteurs les plus innovants de l’économie, et la part de ses brevets a baissé de moitié depuis une décennie alors qu’un quart de sa jeunesse est au chômage. Une phrase, souvent citée, d’Angela Merkel, résume fort bien les raisons de ce déclin relatif : « L’Europe ne représente plus que 7% de la population mondiale, 25% de son économie et la moitié de ses dépenses sociales. »

L’Union est aussi fragile politiquement, et n’est pas unie, mais divisée. Elle compte 28 membres, dont 18 sont membres de la zone euro. Les 10 autres n’ont aucune intention de les rejoindre pour l’instant, et ils ont quelques bons arguments pour cela, même si l’euro a pour vocation de devenir la monnaie unique de l’Union.

2/ Les 18 de la zone euro vont progressivement former une sorte de souveraineté commune, sans doute plus dirigiste que nous le souhaiterions, et les 10 qui ne sont pas membres de cette zone ont la crainte – légitime – que les 18 leur imposent des règles dont ils ne veulent pas.

3/ Dans toute démocratie, la majorité a le devoir de respecter sa minorité, sinon, cette division peut devenir une ligne de fracture. Le Premier ministre britannique David Cameron, dans cette affaire, est le porte-parole informel des 10 pays non membres de la zone euro. Si jamais le Royaume Uni quittait l’Union, d’autres pays hors de la zone euro pourraient faire de même. L’Europe serait alors coupée en deux, alors que nos pères fondateurs, après-guerre, avaient pensé l’Europe comme un territoire réuni dans la paix et l’harmonie.

4/ Si les Français – ces « eurosceptiques fédéralistes », si l’on cherche à définir par cet oxymore cet incompréhensible sondage – disaient « non » aujourd’hui à l’Europe, il serait bon qu’ils sachent ce qu’ils abandonnent : une Union qui a consolidé la paix et a apporté aux Européens la liberté d’agir – de vivre, d’aimer, de commercer, de voyager – dans un espace bien plus large que l’étroitesse de nos territoires nationaux. Les Français doivent aussi admettre que l’Union n’a pas affecté nos cultures, nos identités, notre diversité. Elle a apporté aux Européen un vaste marché unique qui a été son plus grand succès alors même qu’il n’est pas achevé : le secteur des services, qui représente 70% du PIB de l’Union, n’entre encore que pour 22% dans les échanges intra-européens. Ne parlons pas de l’agriculture, protégée du marché par la PAC au détriment des consommateurs.

5/ Pour ces raisons de fragilité économiques et institutionnelles, pour achever ce qui a été entrepris, pour renouer avec la croissance et l’emploi, pour renforcer aussi la légitimité démocratique de l’Union, pour enfin donner un cadre réaliste à la gestion de l’euro, il faut à l’Union une constitution. Mais pas celle de 2005, bien sûr. Une nouvelle constitution de l’Europe qui ne chercherait pas à aller sans cesse vers plus d’union, qui accepterait de s’accommoder de nos différences, et dès lors accepterait que nous avancions tous ensemble, mais à plusieurs vitesses. Comme le remarquait récemment le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel (membre du SPD), « les 28 membres de l’Union ne pourront jamais faire tous la même chose au même moment. Nous avons besoin d’une Europe qui a le courage de s’adapter à une coopération à plusieurs vitesses ».

Si nous ne suivons pas ce sage conseil, notre Union sera demain désunion.

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  • une union qui a consolidée la paix…laquelle est loin d’être consolidée puisque l’on entend des bruits de bottes…. la liberté d’agir, peut être dans les autres pays européens mais de moins en moins en france …quand à notre culture , notre identité , nos vies , je les trouve plutôt malmenées depuis quelques temps; l’europe n’est pas unie , ni harmonieuse , c’est même le contraire , et les dirigeants européens sont responsables de n’avoir eux même pas su s’entendre ;alors l’europe et ses chimères…….

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous Madame. Lorsque je lis d’un côté les résultats du sondage qui indiquent qu’aujourd’hui plus de 60% des Français sont euro-septiques contre « seulement » 55 % lors du référendum de 2005, je me dis que malgré toutes les gesticulations et la propagande officielle martelées de manière récurrente – via les médias serviles – par les porte-drapeau des « euro-croyants », les Françaises et les Français ont bien gardé leur tête sur leur épaule. Ils ne sont finalement pas aussi naïfs et idiots que l’on avait cru. Ces « machins » que sont l’Europe et son bras armé l’euro ne sont favorables qu’à une seule catégorie de citoyens européens et français : celle de la finance. Comme le champignon, elle ne pousse et ne se développe de plus en plus vigoureusement que sur le fumier, au détriment de cette autre catégorie de citoyens qui constituent la « biomasse » laborieuse et méprisée de toutes les manières et sous toutes les formes. Le reste du sondage prouve que, cependant, les citoyens français ne sont pas des euro-septiques fanatiques à l’esprit étroit. Ce sont de cette Europe et cet euro actuels qu’ils ne veulent plus. Il est grand temps qu’à l’instar de ce que proposent MM. Giscard d’Estaing et Fillon, cette Europe là et cet euro soient jetés aux orties et remplacées par une Europe et un euro qui mettent le Citoyen-Humain au centre de leurs préoccupations;

      • Roger Herbet L’auteur nous prend pour de gentil idiot mais lorsque le traite de Maastricht fut voté et pendant la campagne qui précéda le référendum je me souviens de la principale argumentation: l’Europe alors promue par Attali entre autre devait être un espace renforcé pour l’économie, un espace de securité et de prospérite Je n’ai pas oublié et les nonistes comme Seguin qui furent voué au gémonies L’auteur reprend les mêmes arguments et nous berce des mêmes illusions, ne peut permettre l’adhésion à ses propos Quant au brevet, la science etc il fallait mise sur la jeunesse et l’education qui n’aurait jamais due être abaissé

        • C’est l’UE ou c’est la France qui est responsable de son enseignement dégradé, de son chômage de masse et de ses dépenses publiques galopantes ?

    • « bruits de bottes » -> Ce terme, que je déteste, est une réduction ad hitlerum qui sous-entend que tout contestataire est un fasciste ou un nazi (potentiel ou avéré), alors que ce n’est pas le cas. Au contraire, Adolf Hitler voulait précisément une Europe fédérale sous l’égide de l’Allemagne, prônait l’unification et l’homogénéité. C’est aussi le rêve d’une certaine gauche et d’une extrême gauche qui sont loin d’être libérales. Pour se démarquer, il faut ouvrir le débat et éviter de tomber dans les mêmes slogans et les mêmes éléments de langage dont use le pouvoir socialiste actuel, qui stigmatise et ostracise l’euroscepticisme.

      Typiquement, je ne suis pas si certain que ce soit très libéral de demander à chaque pays d’accueillir tout le monde, ce qui est une utopie à mon sens. Il y a simplement une contestation de ce qu’est devenue l’Europe. Quand quelque chose ne fonctionne pas, il faut savoir remettre en cause et reconstruire. Le régime « européen » actuel est une technocratie et je suis plutôt favorable à la démocratie semi-directe, voire directe, c’est-à-dire que l’on fonde des institutions politiques, un gouvernement européen, mais qui respecte les choix de chaque population. Pas ceux de lobbys au travers d’experts autoproclamés comme c’est le cas aujourd’hui qui nous plongent dans une sorte d’obscurantisme. Les multinationales ne doivent pas primer sur nos choix, nos libertés et nos vies.

  • Je partagecomplètement votre avis. Je l’ai exprimé à ma façon :

    http://leblogdenathaliemp.com/2015/05/29/le-prodige-de-leurope/

    Je viens de voir que Natacha Polony crée à la date anniversaire du non au TCE un comité Orwell « pour faire vivre le débat d’idées ». Je suis toujours d’accord pour faire vivre le débat d’idées, mais je crains que certains souverainistes aient trouvé une façon de théoriser leur opposition à l’Europe un peu racoleuse et hors sol. Il y aurait « rupture entre les élites et le peuple ». Remarquons que ce sont les élites qui nous le disent avec beaucoup de trémolos sur le peuple souverain et assez peu de faits tels que ceux que vous rappelez.

  • Il y a plus de choses qui nous réunissent, que de différences pour nous séparer.

    Les politiques ont tout fait pour saborder le TCE, d’une part en passant leur temps à rejeter leurs manque de courage et leurs incompétences crasses sur l’UE, et d’autre part en refusant sur ce sujet comme sur les autres à sortir de la politique politicienne stérile pour faire acte de pédagogie et interpeller l’interet générale d’un continent voué au declin sans réaction coourageuse.

    Il est urgent d’appliquer le principe de subsidiarité, pour créer une defense européenne, une police des trafics et du grand banditisme européen, une convergence ambitieuse des taxes et cadre économique…

    Mais entre ce qu’il est plus efficient de faire au niveau européen, et ce qu’il est plus efficient de faire au niveau du bassin de vie… il n’y a vraiment plus beaucoup de place pour l’état… gardons les pour les matchs de foot…

  • C’est sûr qu’entre les souverainistes protectionnistes à la grand papa, certains libéraux anti euro et de nombreux français qui veulent tout et son contraire, c’est mal barré.

  • Ne pas confondre dire oui à l’Europe et à l’UE.

    • tout à fait arrêtons de confondre Europe et UE , et surtout que ceux qui font de la propagande pour l’UE arrêtent de l’appeler Europe.
      un ensemble de peuples avec une histoire commune n’a rien à voir avec une structure étatique et anti-démocratique, nous ne devons pas nous laisser mettre en esclavage par une bande de bureaucrates dirigés par des technocrates.

      une lueur d’espoir quand même , quand on analyse tout ce qui se passe on peut légitimement penser que ce monstre va bientôt imploser

      • Il suffit aussi de dresser un bilan de ce que nous a apporté l’Union Européenne depuis sa création. Si ce n’est des législations et, certes, des garde-fous dans certains domaines, j’ai du mal à voir beaucoup de progrès, qu’il soit économique, culturel, politique ou social. D’accord, il y a des libertés de circulation que nous n’avons pas eues avant, mais ceci n’a pas été accompagné par d’autres changements complémentaires. Si nous regardons la réalité en face, nous sommes sortis de l’Histoire et la croissance la plus faible dans le monde est chez nous, depuis un certain moment. De plus en plus de spécialistes sentent que cette construction artificielle va rompre dans quelques années. La question est : va-t-on attendre patiemment que cela implose pour enfin prendre des décisions plus concrètes ? La vérité est que les états-nations actuels sont très étatistes, et que cet étatisme prend ses ordres auprès de lobbyistes de tous bords. Et les populations ne peuvent pas les remettre en cause, car la construction n’est pas assez aboutie pour permettre des référendums. Je pense que tant que nous ne serons pas revenus en réelle démocratie, que nous ne reprendrons pas la main sur notre vie, il sera difficile d’envisager la suite.

  • Merci !
    Enfin un point de vue qui correspond à une évidence et un bon sens hélas trop rares !

    Quelques remarques:
    1) la confusion est d’abord dans les sondeurs et ceux qui pensent devoir décider en fonction de leurs oeuvres. Le ridicule de l’analyse des résultats du sans doute très cher paquet d’insanités statistiques biaisées par les questions fait vivre (au lieu de tuer) toute une caste de parasites, il est toujours bon de temps en temps d’en voir la réalité.

    2) L’oxymore « eurosceptique fédéraliste » est porteur, et c’est cela que vous voulez dire sans doute, d’une conception de l’Europe à la fois simple et à peine exprimée: oui à une Europe qui ne sera JAMAIS fédérale (sauf dans les rêves débiles d’une partie de l' »élite » qui la fait marcher), mais qui assure à notre zone géographique économique la prospérité que nous méritons au prix d’accords intelligents sur la compatibilité des prises de courants.
    Il faut aussi qu’elle parle avec la voix des pays fondateurs, et pas avec celle de citoyens cosmopolites issus de nations croupionnes, cela pour défendre nos intérêts de Nations, pas nos fantasmes humanitaires.

    3) Il faut aussi qu’elle encourage la bonne gestion et pas ce que des arriérés dont j’ai honte appellent l’austérité, tu parles, l' »Europe de l’austérité » qui en dix ans de sa pauvre existence, jeté par la fenêtre tout ce qu’elle a pu. Europe de l’Austérité ? Trou noir de gaspillages infinis subventionnés à la puissance d’attraction sans égale, oui…

    • Le problème de fond est en effet du au conflit perpétuel entre les fédéralistes, et les souverainistes nationaux. Il est impossible de faire de l’Europe un « machin » similaire auxx USA, ne serait-ce que par la diversité de cultures, de langues, et d’histoire en général.
      Les fédéralistes se fourvoient en pensant faire une Europe au dessus des nations. de l’autre coté, les souverainistes nationaux ne cessent de tirer sur l’ambulance, pour reprendre ce qu’ils estiment devoir revenir aux Etats.
      Il faut revenir aux premiers fondamentaux de l’Europe (CECA), consistant a mettre en commun et optimiser des activités/ressources/services transversaux, un par un, et sans tout brutaliser.
      Que l’on accepte enfin que lorsqu’un texte législatif européen fait sens, il soit appliqué tel quel dans chaque pays, et non combattu, déformé, et retranscrit a chaque fois en droit local, donnant au bout du compte un fouillis équivalent a l’absence d’Europe dans ces domaines.
      Donc moins de sujets mis en commun, et dans ce cas, ces sujets n’ont plus a l’etre au niveau local (parce qu’aujourd’hui, c’est juste une redondance), et surtout une acceptation plus transparente des quelques sujets pertinents, et ca ira beaucoup mieux.

      • Pourquoi le fédéralisme ne fonctionnerait-il pas ?

        Pourquoi ce qui fonctionne dans un pays de 8 millions d’habitants, avec 4 langues nationales et 26 constitution ne pourrait-il pas s’appliquer à l’Europe ? Le fédéralisme, c’est l’acceptation des différences de l’autre dans une vue commune de l’avenir.

        On voit très bien aujourd’hui que la centralisation outrancière du « Machin » ne fonctionne pas. Que les attentes de la Suède, de la Grèce ou de l’Italie ne sont pas les mêmes, même s’il y a la volonté de travailler ensemble.

        Vouloir un gouvernement central européen, avec un président, comme il y a des gouvernements nationaux ne fonctionnera que si les Etats sont souverains sur leur territoire.

  • bonjour ,comment ça l’ignorance ? Le vulgum pécus voit quand-même bien les défauts avérés du monstre à 28 pattes ! Déjà qu’il le voyait dans celui à 15 pattes ! Quelque soit le sujet traité cette Europe ,à travers ses décisions , les impose au français ébahi de tant d’iniquité envers son pays ! L’Europe d’évidence est reconsidérer ,à refaire !

  • Nous n’avons pas besoin d’une Europe politique. la seule chose vraiment bénéfique c’est le marché unique et la libre circulation. Ces deux facteurs ont plus fait pour la prospérité et la paix que toutes les constitutions et rencontre politique au sommet. Tous le reste ne sont que des prétextes pour faire vivre des fonctionnaires et faire du protectionnisme.

  • Mazette comme vous y allez le préambule a peine terminé que nous voila classés . Les français sont incohérents dominés par des préjugés et l’ignorance. En clair nous somme complètement demeurés pour rester poli
    Or ce que les Français détestent et je suis en cela de leur opinion c’est précisément ce qu Merkel souligne et que vous citez

    L’Europe ne représente plus que 7% de la population mondiale, 25% de son économie et la moitié de ses dépenses sociales. »

    Elles aurait pu citer et vous aussi d’autres choses , qu il serait trop long de citer et c’est l’une des raisons qu’elle a décider d’écouter et d’aider Cameron. Sujet trop sérieux pour juste le traiter si légèrement car en vérité nous ne sommes ni incohérents ni dominés par des préjugés et l’ignorance

  • Pour ma part je demande une Europe démocratique c à d dans laquelle les citoyens pourront IMPOSER un référendum pour abroger une directive ou en proposer de nouvelle.
    Il faudra d’abord arracher le référendum d’initiative citoyenne au niveau national comme cela est proposé sur http://www.article3.fr

  • pour que les français soient pour l’Europe il eut fallu que leurs hommes politiques n’est pas peur de pendre un peu de leur pouvoir et le fassent savoir.
    sinon, le pouvoir de l’UE est bien trop important , elle n’a pas a s’occuper de ma chasse d’eau , et ce n’est jamais sage de mettre tout ses œufs dans le même panier..de crabes

  • « que nous avancions tous ensemble, mais à plusieurs vitesses » : sans rire ?

    L’opinion des Français à propos de l’Europe est limpide. Ils jugent que l’union économique est un bienfait parce qu’elle les libère du pouvoir politique. Ils jugent parallèlement que l’union politique sur le mode fédéral serait un désastre parce qu’elle renforcerait le pouvoir politique à leurs dépens.

    Cette présentation qui voudrait limiter le débat sur l’Europe à une confrontation entre un camp du bien fédéraliste et un camp du mal souverainiste et farouchement anti-européen est malhonnête. La morgue des termes employés pour déconsidérer l’opinion des Français se passe de commentaires : incohérence, préjugés et ignorance, grand n’importe quoi, oxymore…

    Pourtant, la ligne de fracture ne se situe pas entre partisans des Etats nationaux et partisan d’un Etat fédéral supranational. La véritable ligne de fracture existe entre la population qui défend sa liberté face à des politiciens avides de pouvoir. Ce que les Français expriment clairement, autant à travers ce sondage qu’en s’abstenant majoritairement de voter lors des élections nationales, ou encore en rejetant les traités politiciens, c’est qu’ils ne veulent plus subir les politiques discrétionnaires collectivistes, d’où qu’elles viennent, de Paris ou de Bruxelles, sans oublier Francfort où SuperMariole pervertit l’euro pour en faire un outil socialo-keynésien de spoliation de masse.

    Les Français ont bien compris que les politiciens veulent parasiter leurs richesses sans aucun contrôle. Les Français ont bien compris que les politiciens veulent modeler la société pour assujettir les populations. Les Français ont bien compris que les politiciens veulent une armée, non pour protéger les populations des agressions extérieures, mais pour mater les révoltes intérieures en réaction à leurs abus de pouvoir. Eh oui, les Français, instruits par l’expérience, ne veulent pas pour l’Europe du même pouvoir collectiviste qu’ils subissent en France.

    L’Europe sera confédérale et libérale ou ne sera pas. Oui, l’Europe est fragile et il serait temps que les politiciens fédéralistes cessent de la mettre en danger, en cherchant à imposer un modèle dont l’immense majorité des Français mais également des Européens ne voudra jamais.

    • « L’Europe sera confédérale »

      Ah bon, quelle différence avec le fédéral ?

      • On pourrait répondre que la réponse est dans la question (:-) ), mais j’imagine que la différence est celle d’une sorte de génération spontanée, sans autre fédérateur que la volonté commune, ce qui me paraît assez utopiste vu l’incapacité des peuples à faire preuve de volonté quelles que soient leurs aspirations.

        • Ce qui est logique, vu que les peuples n’existent pas vraiment, il s’agit juste d’un nom qu’on donne à une collection d’individus. Parler de volonté du peuple est absurde.

  • Personnellement je partage l’opinion de Herman Hoppe: little is beautiful On a un état obèse qui se mèle de tout et sur lequel nous n’avons aucun pouvoir, Il serait certainement possible de dire sont mot dans un pays de taille réduite comme cela se passe en nouvelle zélande ou en suisse. Nous ne sommes pas content de notre léviathan, pourquoi s’imaginet qu’un monstre 10 fois plus gros serait plus supportable?

  • « L’Europe serait alors coupée en deux, alors que nos pères fondateurs, après-guerre, avaient pensé l’Europe comme un territoire réuni dans la paix et l’harmonie. »
    je ne vois pas le rapport entre la paix et l’europe.
    la paix a été obtenue par l’équilibre de la terreur, pas par l’europe.

    la pologne n’est dans la zone euro, et nous sommes en paix avec la pologne.
    la suisse n’est pas dans l’europe et nous sommes en paix avec la suisse.
    et si l’on maintient artificiellement la grèce dans la zone euro, nous finiront pas avoir une guerre civile.

  • Il me semble au contraire que les français ainsi consultés sont plus logiques que l’auteur…
    Contre la constitution et pour l’élection d’un président ?
    -> Ils souhaitent une Europe démocratique ou le peuple décide des choses importantes (et on a fait croire au peuple que désigner son maître une fois toutes les quelques années le rend moins esclave… )

    Contre Schengen et pour une armée commune ?
    -> la libre circulation des personnes n’est possible et souhaitable qu’avec un « système social » (plus fiscal) au moins comparable pour ne pas dire identique.
    -> l’Europe a été vendue comme « le rempart contre les guerres » (au moins entre France Allemagne et Grande Bretagne, les belligérants historiques). C’est très mignon mais le seul moyen d’arriver à cela c’est justement une armée unique avec des personnels et une structure de commandement multi-nationale. Et comme on apprécie moins de payer pour « les autres » ça permet de limiter le bellicisme général.

    Les français voudraient des politiques économiques et monétaires locales et un ministre des finances ?
    -> Donc une vraie subsidiarité : politique menée à l’échelon le plus bas possible. Idéalement pas de politique monétaire du tout, des « politiques économiques » menées à l’échelle de la municipalité, s’il en faut vraiment une. Le « ministre des finances » n’étant là que comme un « contrôleur de gestion », c’est le maitre du budget et en avoir un au niveau de l’Europe pourrait peut-être empêcher les politiques de corruption active d’une partie du peuple par ses élites politiques avec le pognon des salauds de contribuables et des entreprises capitalistes à saigner vite fait…

    Bref, même s’il ne le réalise sans doute pas vraiment la plupart du temps, le français a un fond libéral (pour ne pas dire anarcho-capitaliste) difficilement contournable qui s’exprime en partie ici…

    « I only believe in statistics that I doctored myself » — Winston S. Churchill

    • Combien de dèbats sur l’Europe? Nos èlus sint si nuls à ce sujet que de toute manière on entendrait les mèmes aneries que les français prennent pour vèrité. La nullité va très haut dans nos institutions aussi, c’est dire des fonctionnaires à vie! Aucun message sur ce que fait l’EU: uniquement des reportages sur les téunions du Conseils ou pour les élections de Dèputés européens. Les journalistes sont centrés sur des personnalité, alors que les questions seraient où vont les fonds européens en France?( Que faut-il enseigner pour faire de vrais européens ? Qui conait ses droits européens?Qui sait la diffèrence entre la CJUE et la CEDH? Toutes ses questions, mèmes nos magistrats ne savent pas y rèpondre et continuent à appliquer des lois françaises illègales chaque jour? Et je voudrais pas accuser nos dirigeants, mais aucun mèrite d’ètre pris en photos avec le drapeau européen, car il ne le font pas respecté alors que les traités les lois et arrets de la CJUE sont Obligatoires. Français on vous manipule, et chaque semaine 4 milliards d’€uro sont empruntés pour vous acheter et vous rendre des esclaves d’un Etats qui ne respectent pas vos droits communautaires. L’ignorance et devenu le symbole d’une France arrogante qui agasse de plus en plus les autres pays. Cameron ne veut pas un Union qui n’impose pas les règles à tous, mais seulement des remarques. Et sachant parfaitement la corruption qui règne dans les pays, il sait que la meilleures volonté des Instituions pour rèformer les mentalités dans les Etats du Sud ( France incluse) ne donnera rien de bons, car l’Union ce n’est pas des blabla, mais des actes. La France est à la traine et le danger c’est qu’elle dètruire l’Union toute seule. Quand se sera le cas et bien ce sera le retour des conflits en Europe.

      • J’ai quand même une certaine réticence avec l’argument du « c’est la paix depuis 50 ans ». Avant le 20e siècle, il n’y a jamais eu de grande guerre non plus, donc cette manière d’imputer l’absence d’une troisième guerre mondiale à une construction supranationale me paraît fallacieux et précipité. Je dirais que ce qui nous maintient « en paix » actuellement c’est la dissuasion nucléaire. Les civilisations évoluées ont atteint tout simplement une telle capacité d’armement qu’ils ne peuvent plus se permettre d’entrer en conflit, car en cas d’utilisation, personne ne sortirait gagnant. Si l’existence des nations était un obstacle pour la paix, il me semble que tous les autres pays dans le monde seraient en conflit, ce qui n’est pas le cas, si on fait fi de l’ingérence russe ou américaine dans certains pays, et les guerres civiles dans une partie des pays arabo-africains. À mon avis on mélange ici les causes, les effets, et les contextes.

  • N’est-il pas possible de conserver Schengen et de supprimer le reste?

  • L’Union Européenne est une construction politique, socialiste et liberticide. Une croissance du pouvoir du super-Etat européen serait une catastrophe pour les habitants des pays de l’Europe. Oui, à un marché sans frontières, non à toute structure politique supra-nationale.

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