Par Olivier Laurent
L’économie collaborative est en train de bousculer les vieilles bureaucraties du XXIème siècle. Une corporation à leur tête, les politiciens, va devoir faire le deuil d’une partie du pouvoir qu’elle a accumulé tout le long de ces années.
Uber n’est que la partie visible d’un changement titanesque en train d’avoir lieu. De plus en plus d’applications mettent en relation directe des personnes « physiques » qui ont un service à offrir à d’autres personnes qui le cherchent.
Il y a évidemment Airbnb qui vous permet de trouver l’hébergement chez une personne. Mais des choses encore plus bouleversantes se profilent à l’horizon, qui vont transformer notre société en profondeur.
Le jobing vous permet de trouver une personne à proximité qui, en échange d’une rémunération, sera capable de s’occuper de votre jardin, d’héberger votre chien pendant quelques jours, de venir réparer la plomberie, etc. Le jobing est ce que l’on appelait au XXème siècle le travail au noir. Un type d’activité pour lequel l’État ne peut pas confisquer plus de la moitié du fruit de votre labeur.
Énormément de personnes morales intermédiaires et d’administrations seront balayées dans cette nouvelle économie. Il ne subsistera quasi plus que les personnes physiques. C’est-à-dire celles qui proposent le service et celles qui le cherchent. un nombre extrêmement réduit d’intermédiaires sera nécessaire pour les mettre en contact et s’assurer du respect des droits de chacun.
Le « monde de l’entreprise » sera lui aussi bouleversé. Les structures même des entreprises sont en train de changer. Les TPE peuvent désormais rapidement assembler des équipes pour des projets spécifiques sur des sites comme odesk.com. Le salariat est rendu obsolète dans cet univers : des personnes physiques s’entendent sur un devis, un ordre de mission et une rémunération. Une équipe de spécialistes est rapidement montée. Cela crée une structure extrêmement flexible avec une rentabilité difficilement imaginable dans des modèles d’entreprises plus anciens.
Cette lame de fond va entrer en collision avec le monde politique et les corporations qui en dépendent (syndicats ouvriers, syndicats patronaux, etc.). La plupart des services de l’économie collaborative sont illégaux (jobing) ou dans une zone grise (Uber). D’autres sont légales mais sont une menace létale pour les sources de financement de l’État social-démocrate (odesk.com). Aujourd’hui l’une des principales sources de revenu de l’État est l’ensemble des prélèvements sur le salariat.
Quel que soit le scenario imaginé, le politique devra rendre une grande partie du pouvoir à son légitime propriétaire : le citoyen. Ça ne va pas se faire sans une crise. La liberté ne se donne pas, elle se prend.
Je suis dubitative sur l’économie collaborative, enfin son but, les moyens utilisés sont adaptés à l’innovation, mais ça ne me dit rien. Je préfère encore utiliser mon routard/guide Michelin plutot que Airbnb, enfin je ne sais pas, il y a un truc qui me dérange, mais pourquoi pas!
Passer une semaine de vacances dans un pays développé dans un logement tout confort, quand on a un pouvoir d’achat d’étudiant (français) c’est possible grâce à AirBnB. Exemple : une chambre dans un magnifique appartement à Zürich pour 200 euros les 5 nuits. Pour info, les hôtels les moins chers en ville sont à 100 euros (la nuit).
Le guide du Routard, c’est bien présenté, mais ça n’a pas franchement la même utilité.
Moi qd j’étudiais je travaillais pendant les vacances…et puis j’ai le droit de n’avoir pas les mêmes attentes que vous ni de vouloir partir dans les « pays devellopé tout confort » qd je fais un voyage, je dis juste que le collaboratif ce n’est pas mon truc, pas que c’est mal!
PS: Zurich pour les vacances???!!!! Jamais je ne pars avec vous 😉
Ce développement n’est que la réaction à une déviance des systèmes normaux, devenus trop chers, trop réglementés, trop sclérosés. Il me semble qu’il y aurait à gagner à ce que chacun puisse se spécialiser dans ce qu’il réussit le mieux, les aubergistes à être aubergistes à plein temps, les plombiers plombiers, les chauffeurs chauffeurs, etc. Nous avons en revanche une évolution vers des spécialistes hors de prix, et un système D à base des amateurs les moins approximatifs possibles, mais toujours approximatifs, à la place.
Je suis assez d’accord avec votre constat, c’est peut être cela dans ce type d’entreprise dit « économie collaborative » qui me chagrine!
C’est aussi une réaction à la crise, à la baisse du pouvoir d’achat conjugué avec le principe du règne de l’argent et de la consommation. Pourquoi me priver de prendre un passager payant sur Blablacar, de louer une chambre inoccupée avec Airbnb, si je peux en tirer bénéfice ? C’est un retour de bâton pour les entreprises qui ont tiré vers le bas les salaires pour le profit des actionnaires, et qui se trouvent maintenant en concurrence directe avec leurs propres clients !
notre dame de paris 2.0 , c’est une économie de misère votre truc collaboratif ..et c’est qui le roi des mendiants ?
Le medley 1984
Gagner de l’argent c’est la misère
Chercher du travail c’est mendier
La liberté c’est la servitude
La guerre c’est la paix.
Un simple jeu de novlangue pour esprits simples hyper-réactifs aux apparences.
Au lieu de dire « économie collaborative » il suffit de dire « économie compétitive » et soudainement pouf! l’idée est devenue bonne. Il y a des esprits comme ça qu’on s’épuise à éveiller alors qu’ils ne demandent qu’à être manipulés.
La plupart des services de l’économie collaborative sont illégaux (jobing)
Non ❓ Et si vous déclarez vos gains ❓ A cause des accidents de fer à repasser ❓
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