Par Youri Chassin, depuis le Québec.
Un article de l’Institut économique de Montréal
Le ministre des Transports a laissé entendre cette semaine que la captation de la valeur foncière serait une bonne piste pour financer le transport en commun. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
Une nouvelle taxe ? Après toutes les augmentations d’impôts, de tarifs, de contribution santé, de taxe de vente, de taxes municipales, de taxes scolaires… Sérieusement ?
Des citoyens exaspérés
C’est exaspérant de voir les gouvernements piger toujours davantage dans les poches des contribuables pour régler leurs problèmes de financement. Oh, ils visent parfois les banques ou les stations-service qui devront nous refiler la facture, mais c’est du pareil au même. Oui, des groupes manifestent dans les rues en dénonçant des «coupures», parfois réelles, mais souvent imaginaires. Par contre, ceux qui tentent de joindre les deux bouts et qui ne vont pas manifester en ont assez, eux aussi.
En décembre dernier, l’Institut de la statistique concluait que le revenu disponible des Québécois avait diminué pour la première fois en 10 ans… en raison de l’alourdissement du fardeau fiscal. Les hausses incessantes de taxes ne passent plus.
L’atteinte du déficit zéro demeure essentielle, et dès le prochain budget. Pourquoi ? Parce qu’on a déjà repoussé une fois le délai. La crédibilité du gouvernement souffrirait assurément d’un autre pelletage en avant, notamment auprès des agences de crédit. Si elles ont des doutes, on paiera davantage d’intérêt sur notre dette considérable et les choix à faire seront encore plus difficiles. N’oublions pas non plus que la récession s’est terminée il y a six ans déjà et que repousser encore l’échéance ne transformera pas pour autant les syndicats en alliés.
Faire les choses autrement
Comment atteindre le déficit zéro si on ne peut pas augmenter les revenus et que réduire les dépenses provoque des manifestations tonitruantes ? Il y a certainement moyen de faire mieux avec les 98,9 milliards de dollars que l’État dépensera l’an prochain.
- Est-ce normal que des policiers qui coûtent 120 000 $ par année regardent des images de photos-radars pour y confirmer les excès de vitesse ? Un civil bien formé pourrait s’en charger tout aussi bien.
- Les tâches administratives exigées des médecins ou des enseignants peuvent-elles être allégées et confiées à du personnel qui coûte moins cher ?
- Est-il normal qu’un CPE reçoive du ministère de la Famille 2768 $ de plus pour chaque enfant par rapport à une garderie privée qui, pourtant, respecte les mêmes normes et le même programme éducatif ?
S’il est si difficile de comprimer les dépenses publiques, c’est parce qu’il faut d’abord envisager de nouvelles façons de faire. Ensuite, les économies viendront.
Que ce soit la «Coalition pour la survie des services publics» ou la «Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics», la priorité n’est jamais donnée à une offre de BONNES prestations. Peu importent les résultats, tant que ces services proviennent du secteur public.
Ces œillères-là, qui coûtent cher, n’ont plus aucune raison d’être aujourd’hui.
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Etonnant ce n’est pas dans la France de Hollande ou de Sarkozy qu’une telle chose se produirait !!!!
Nos génies libéraux, eux seuls, savent « gérer »
Oh non ! J’espère qu’on est pas entrain d’exporter notre modèle français !
Wah… vous avez trop de la chance vous autres… Pour diminuer les frais on pourrrait les mettre dans le même bateau avant de le couler…
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